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Ruse de Riou dans l’Indien

Pro Form - Thiercelin - sillage
Pro Form - Thiercelin - sillage

Vincent Riou (PRB) a passé la surmultipliée cette nuit au large des Iles Kerguelen. Sa position plus nord lui a permis de progresser sur la route plus rapidement que Jean Le Cam (Bonduelle). Il affiche 56 milles d’avance sur son plus proche poursuivant. PRB croise actuellement à 157 milles dans le nord de l’archipel austral français, il est en train de se replacer devant Jean Le Cam comme dans une classique manche de régate au large de Port La Forêt, base commune des deux bateaux leaders ! Derrière, les écarts font le yo-yo. Roland Jourdain (Sill et Veolia) est bien le plus rapide sur 24 heures avec 347 milles parcourus à 14,5 nœuds mais il a perdu un peu de terrain par rapport au classement de 20 heures hier soir. Bilou est à 433 milles du peloton de tête et glisse à 442 milles dans l’ouest des Kerguelen. Le Finistérien a repris tout de même 76 milles depuis hier matin même heure sur le leader et Mike Golding (Ecover) 78 milles. L’anglais est ce matin le plus sud de la flotte puisqu’il a passé la latitude mythique des 50e Hurlants avec une position au 50°50.16’ Sud ! Toujours un peu plus loin, le deuxième groupe s’étale sur 520 milles en latéral nord/sud. Dominique Wavre (Temenos) est à 42 milles de Marion Island soit des Iles du Prince Edward tandis que Marc Thiercelin (Pro-Form) taquine la dorsale anticyclonique placée sur le versant est de l’Afrique du Sud. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), malgré ses soucis d’énergie à bord, reste le plus rapide de ce petit groupe avec une vitesse moyenne sur 24 heures de 12,7 nœuds ! Enfin, Conrad Humphreys (Hellomoto) est parvenu hier à remplacer son safran endommagé. Mouillé à un corps-mort dans la baie de Simon’s Town, l’anglais a fait aujourd’hui le plus dur de ses réparations. Il voulait également plonger pour vérifier l’état de sa quille et monter dans le mât pour « checker » son gréement avant de reprendre le large.

Question de timing
Plus au nord, mais désormais bien lancée dans l’Atlantique sud, Ellen Mac Arthur poursuit à belle cadence sa grande descente. Toujours en avance sur le tableau de marche de son prédécesseur sur la route du record, la petite Anglaise doit néanmoins se débrouiller avec une situation météo qui se complique. Les alizés d´Est-Sud Est sont en effet encore bien établis mais un front froid menace désormais la progression de Castorama pour la fin de la semaine… Comme Ellen l´a dit hier, “le timing va être crucial””. Elle devra essayer de toucher les vents de Nord-Ouest devant la dépression pour descendre vers le sud. A suivre…”

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Ellen à l’équateur, Jean et Vincent aux Kerguelen

Ellen MacArthur - Castorama
Ellen MacArthur - Castorama

L’équateur franchi le 7 décembre à 03h30 HF
«Le vent apparaît puis disparaît tout le temps. C´est toujours un peu frustrant. Tu passes de grand voile et code 0 à 6 noeuds et trois minutes après c´est 20 noeuds et il faut que tu roules très vite les voiles pour ne rien casser. Ce matin, c´est super puisque le vent est là et semble se maintenir ! Je touche du bois, j´espère être sortie du Pot au Noir ! Dans une dizaine d´heures, on va passer l´Equateur et on sera dans l´hémisphère Sud ! » Lundi après-midi, la zone de convergence intertropicale n’a toujours pas fini de mettre les nerfs d’Ellen à rude épreuve. C’est encore l’heure des grandes manœuvres. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisque cette nuit, sur les coups des 3h30, Ellen a bien planté les étraves de Castorama en bas… dans l’hémisphère sud. Partis dimanche 28 novembre dernier, il leur aura fallu 8 jours 18 heures 20 minutes et 7 secondes. Le temps de Françis Joyon (9 jours 8 heures 23 minutes) est donc amélioré de 14 heures et 3 minutes.
A titre de comparaison, sur le Vendée Globe cette année, Jean Le Cam est entré dans l´hémisphère sud après 10,5 jours de course, contre 14 jours pour Ellen il y a quatre ans, ou encore 6 jours, 11 heures et 26 minutes pour Olivier de Kersauson et l´équipage de Geronimo sur leur tentative de Trophée Jules Verne l´année dernière…


Le Cam, Riou aux Kerguelen, Laurent à Cape Town
Du côté du Vendée Globe justement, c’est tout au sud, aux pays des latitudes hostiles que les solitaires croisent désormais l’étrave. En approche de l’archipel austral français des Kerguelen et de son plateau de hauts-fonds, les deux leaders, cherchent le meilleur chemin aux détours des îles. A 5 heures ce matin, il semblerait que Vincent Riou (PRB), deuxième à 34 milles de Jean Le Cam (Bonduelle) et décalé de 130 milles dans son nord, choisisse de passer au vent de l’archipel tandis que pour notre leader, son étrave balance. Jean se situe actuellement pile dans l’axe de l’île principale placée à 1 800 milles dans le Sud de La Réunion. Alors contournera-t-il au vent quitte à perdre des milles en se recalant plus nord ou traversera-t-il sous le vent de l’île principale ? Réponse au prochain classement de 11 heures sachant que le vent est actuellement au nord-ouest de 15/20 nœuds. Derrière, les écarts se sont maintenus.
Roland Jourdain (Sill et Veolia) glisse dans un flux de 30 nœuds à 100 milles dans le sud de l’Ile aux Cochons (archipel de Crozet). A noter, le plongeon au sud de Mike Golding (Ecover) qui taquine dorénavant les 49°33’ de latitude. L’Anglais est le plus rapide au pointage de 5h00 et affiche 15,8 nœuds de vitesse moyenne et 379 milles parcourus. Plus de pression mais surtout moins de milles à parcourir sur la route, Mike sait que pour revenir il devra dorénavant tenter le tout pour le tout. Il est ce matin à 718 milles du leader et a repris, comme Sébastien Josse (VMI), environ 30/40 milles sur celui-ci par rapport au classement de 20 heures hier soir. Hervé Laurent (UUDS) est bien arrivé cette nuit à Cape Town. Conrad Humphreys (Hellomoto) pointe ce matin à 18 milles de Simon’s Town, petite bourgade située au fond de Valsbaii (baie située à 70 kilomètres à vol d’oiseau dans le sud de Cape Town) où il va tenter de remplacer son safran droit endommagé. Il pleut actuellement sur la région et le vent est de 20/25 nœuds de sud/sud-est.


LF (Source Offshore Challenges et Vendée Globe)

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Et maintenant Groupama 3 !

Groupama II et III
Groupama II et III

Le projet a pris corps il y a quelques mois. En Décembre 2004, forts de leur réussite sportive et humaine, Groupama et Franck Cammas lancent la construction d’un maxi trimaran de 105 pieds, Groupama 3, véritable défi technologique et sportif. « Lorsque nous nous sommes engagés dans le sponsoring sportif aux côtés de Franck Cammas en 1998, nous l’avons fait en lui donnant les moyens de ses ambitions mais aussi en lui donnant du temps. Car, d’autres entreprises l’ont démontré avant nous, le meilleur allié de la performance, c’est le temps. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de poursuivre l’aventure jusqu’en 2011. En donnant à Franck et à son équipe les moyens de concevoir et de construire un trimaran de 32 mètres, nous nous lançons à la conquête de nouveaux territoires maritimes et de records qui font rêver : Trophée Jules Verne, Traversée de l’Atlantique nord, distance parcourue en 24 heures… » déclarait Jean Azéma, Directeur Général de Groupama, avant de poursuivre : « Ce nouveau défi technologique et sportif va être mené de front avec le championnat Orma des multicoques de 60 pieds et, pourquoi pas, la conquête d’un cinquième titre de champion du Monde dès 2005 ?

Jeune skipper talentueux et titré, Franck Cammas est aujourd’hui un marin comblé : « C’est évidemment une énorme satisfaction pour mon équipe et pour moi car la reconduction de notre contrat jusqu’en 2011 est le signe du travail bien fait. Mais c’est aussi une grande fierté car, en s’engageant à nos côtés dans ce nouveau défi, Groupama croit en notre capacité de concevoir et de construire le bateau le plus rapide du monde. Depuis mon treizième anniversaire, je rêve à l’instant où je larguerai les amarres pour partir autour du monde, quand j’ai lu le livre d’Eric Tabarly. Ce jour est proche et ça, c’est génial ».

Franck Cammas et Franck Proffit détaillent les particularités du trimaran dessiné par Vincent Lauriot-Prévost et son équipe : « Groupama 3 sera puissant grâce à sa largeur – le plus large du monde – mais aussi léger afin de ne pas épuiser ses dix équipiers. Avec 32 mètres de long, il passera bien dans les mers du sud et nous y serons en sécurité ». Vainqueur de The Race à bord du maxi-catamaran Club Med, Franck Proffit conseille activement le design team : « J’ai une grande confiance en lui » précise Franck Cammas qui poursuit : « Cela fait maintenant trois ans que nous naviguons ensemble à bord de Groupama. Nous avons la même manière de mener les bateaux, de les respecter, et nous nous apprécions mutuellement. Il saura me seconder efficacement lors des navigations sur ce nouveau bateau ».

Pour mener à bien la conception de Groupama 3, le team manager Stéphane Guilbaud ne change pas une équipe qui gagne : « Nous travaillons avec les mêmes personnes que celles qui ont œuvré sur Groupama 2 et qui en ont fait le 60 pieds le plus performant aujourd’hui. Il est clair que la charge de travail pour le team et les deux Franck est plus importante car nous ne délaissons pas le programme Orma, bien au contraire. Notre défi est donc à la fois humain, technologique et sportif ».

Pour sa construction, Groupama 3 bénéficiera de l’expérience acquise sur ce type de bateau par le chantier Multiplast basé à Vannes, tout comme le cabinet d’architecture navale VPLP.
Débutant au mois de décembre 2004, la construction de Groupama 3 prendra fin dix sept mois plus tard, en juin 2006.

Les principaux records visés : Le trophée Jules Verne (Tour du monde), la traversée de l’Atlantique, de la Méditerranée ou encore la distance parcourue en 24 heures.

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Sydney – Hobart : les « super maxis » se toisent

AAPT teste son cerf-volant
AAPT teste son cerf-volant

Le Cruising Yacht Club of Australia, organisateur de l’épreuve, a en effet lancé un appel aux divers équipages et / ou armateurs ayant fait les grandes heures de la course, tâchant de réunir un maximum de témoins de l’histoire pour la grande parade qui doit se dérouler en prélude aux hostilités. Bay Richmond, seul survivant de l’équipage vainqueur de la première édition en 1945 (à bord de « Rani ») donnera d’ailleurs le coup d’envoi de la 60ème, tandis que parmi les vieilles gloires on retrouvera le double vainqueur « Love & War », avec son skipper de l’époque à la barre ! Peter Kurts, malgré ses 80 ans, sera à nouveau sur la ligne de départ 30 ans après son premier coup d’éclat… Notons que cette édition anniversaire a fait le plein d’inscriptions, puisque 124 bateaux devraient (sauf désistements de dernière minute) s’élancer de Sydney le 26 décembre. Un tel chiffre n’a été atteint que 9 fois dans toute l’existence de la course !

Du beau monde, et des concepts novateurs
Mais si les festivités historiques retiendront sans nul doute l’attention des plus nostalgiques, les passionnés de « machines à dévaler les vagues » n’auront d’yeux que pour les trois maxis (entre 90’ et 98´) les plus en vue du moment : Skandia de Grant Wharington, vainqueur l’an passé, Konica – Minolta de Stewart Thwaites, battu de 14 minutes en 2003, et le nouveau Nicorette de Ludde Ingvall, à peine sorti de chantier. Les trois bateaux ont d’ores et déjà rejoint le port de Sydney, et les deux premiers s’affronteront dès le week-end prochain lors du Canon Big Boat Challenge, lors duquel on devrait déjà avoir un petit avant-goût de la forme des équipages respectifs… Quant à Ingvall, il se concentrera sur les dernières mises au point et essais en mer de son 90’ flambant neuf, construit tenez vous bien en moins de 90 jours ! la performance a pu être réalisée en réutilisant le pont de l’ancien Nicorette (78’), légèrement modifié pour s’adapter sur la nouvelle coque. A l’instar de Skandia mais aussi du Reichel / Pugh Wild Joe (ex Wild Oats), Nicorette adopte une quille basculante et affiche une silhouette très fine. La bataille devrait faire rage entre les trois plus grands voiliers de la flotte, mais on regardera également avec intérêt AAPT (ex Grundig), le 66’ de Sean Langman, baptisé « maxi killer » aux antipodes en raison de sa capacité à rivaliser avec les unités plus longues que lui. Langman, qui n’a peur de rien, a en outre décidé de remplacer ses spis par des cerfs-volants, contrôlés par des écoutes de 100 mètres de long et s’établissant à environ 70 mètres au-dessus du pont ! On sait également que l’homme prépare une sorte de 49er de 75 pieds, véritable luge géante sur laquelle il travaille avec l’architecte Andrew Dovell.

JB

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Record SNSM : « C’est géant ! »

Geronimo - De Kersausson
Geronimo - De Kersausson

Jamais à court d´idées, Grimont, vainqueur de la Mini Transat 1991, a imaginé un nouveau concept de course, dont le côté compétition ne servira que de support et de caisse de résonance au service de la sécurite en mer. Ce record, long de 300 milles et sans marque de parcours entre Saint-Nazaire et Saint-Malo, sera ouvert dès 2005.

Kersauson et Peyron en ouvreurs
Dans un premier temps, deux géants, le trimaran “Geronimo”” d´Olivier de Kersauson et le maxi-cataraman “”Orange 2″” de Bruno Peyron se chargeront d´ouvrir la route. Ensuite, à la mi-juillet, un Trophée réunira toutes les catégories de bateaux sur la ligne de départ, la SNSM profitant de l´occasion pour organiser une grande fête populaire. Enfin, la ligne sera ouverte toute l´année à tous les chasseurs de record (équipage, double et solitaire), à deux conditions toutefois : prévenir l´organisation aux moins 24 h à l´avance, partir de jour et s´assurer qu´il n´y a pas de BMS (bulletin météo spécial) en cours. Même si les montants des droits d´inscription ne sont pas encore arrêtés, ils resteront faibles : de 100 euros pour les petits bateaux à 1.000 euros pour les plus grands.

Une cagnotte en jeu
Ainsi, pour une somme modique, un Sangria, un First 25, un vieux gréement, un Figaro, un Mini, un Mumm, une goélette, tout le monde pourra tenter d´établir un temps de référence sur un parcours qu´emprunteront des maxis, des monocoques de 50 et 60 pieds et des multicoques skippés par Desjoyeaux et MacArthur.

Les droits d´inscriptions (1) iront pour moitié à la SNSM, l´autre moitié servant à alimenter les “”bouées SNSM””, sortes de “”valise RTL””. En effet, celui qui, dans l´année, battra le record dans sa catégorie remportera la cagnotte… et sera bien inspiré d´en reverser une partie à la SNSM. Et ainsi aider les 50.000 hommes et femmes qui, chaque année en France, assurent plus de 50 % des interventions de sauvetage.

“”La SNSM, c´est comme les assurances : il faut les avoir avec nous mais on préfère ne pas en avoir besoin. Ce record est géant””. C´est Michel Desjoyeaux qui le dit !

Philippe Eliès

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Safran arraché : Hervé Laurent abandonne

UUDS - Laurent - Dans les 40èmes
UUDS - Laurent - Dans les 40èmes

Samedi, alors qu´il était en plein cœur de la tempête (lire ci-dessous), le skipper de “UUDS”” avait fait part de ses inquiétudes concernant son safran bâbord : “”Le bateau était devenu volage, mais je n´arrivais pas à savoir d´où ça venait. Je suis allé voir mes safrans de plus près et là… une vision d´horreur quand j´ai constaté que j´avais perdu le safran, qu´il était cassé au raz de la coque. Je ne comprends pas ! Dans la tempête, j´ai dû toucher quelque chose, il y a dû avoir un choc””.


“”L´aventure est finie””

Un choc très certainement violent car la pelle était neuve :””L´aventure est finie. Tout s´effondre d´un coup pour une pièce qui cède : c´est désolant !””
Dimanche, la mer s´était un peu rangée et le vent avait baissé d´un cran (25 nœuds) : “”Je fais route vers Cape Town et je verrai là-bas : faut-il en fabriquer un neuf ou me faire livrer un safran de secours ? Dans le moment, mon but est de rallier Cap Town rapidement car je ne veux pas traîner par ici : il a une grosse dépression qui arrive et elle va générer des vents forts que je vais devoir affronter au près. Je n´imagine pas tirer des bords là-dedans avec un safran en moins…””


“”ça reste un échec””


Présent à la vacation radio, dimanche midi, le Suisse Bernard Stamm a immédiatement proposé à Hervé Laurent (47 ans) de lui prêter les safrans de son 60 pieds : “”Merci Bernard, c´est très sympa de ta part. On va étudier ça””, lui a répondu le Lorientais visiblement abattu par ce coup du sort : “”On n´y peut rien, mais la déception est très forte : ça reste un échec””.
S´il parvient à éviter cette dépression, Laurent (3e du Vendée Globe 97), qui navigue sur l´ancien “”Geodis”” de Christophe Auguin (1er en 97), pense être mardi soir dans le port sud-africain. Forcément, qui dit escale signifie abandon automatique.
Un sacré coup dur pour ce marin éclectique, fin stratège, au palmarès long comme un jour de pétole, qui attendait tellement de cette course…



P.E


Je me suis senti tout petit…
Dimanche, lors de la vacation, Hervé Laurent est revenu sur les conditions dantesques rencontrées samedi : “”Un vent très fort, une mer croisée avec des creux de plus de 10 mètres. Les vagues déferlaient, se croisaient. J´ai eu 50 nœuds au près et 70 nœuds lors du passage du front. La mer est devenue très mauvaise, les crêtes des vagues étaient décapitées : elles partaient en fumée sous la force du vent, les embruns volaient. La mer était blanche et j´avais des tonnes d´eau qui me tombaient dessus toutes les quinze secondes. Oui, je me suis senti tout petit…””

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Quoi de neuf à l’horizon ?

Roxy - Anne Liardet
Roxy - Anne Liardet

BREST – SHANDONG (CHINE)
Mardi prochain, une délégation chinoise sera présente sur le stand Bretagne, où un accord d´attention sera signé avec les représentants de la ville de Brest. Cette course, a priori réservée aux monocoques de 60 pieds (IMOCA), partira de la cité du Ponant très certainement en 2006, l´arrivée étant jugée dans la province chinoise, située entre Shangaï et Pékin. Cette épreuve devrait se disputer en équipage. A noter que c´est sur le plan d´eau de Shandong que se dérouleront les épreuves nautiques des JO 2008.

UNE TRANSAT LORIENT – LES BERMUDES – LORIENT
Rien n´est encore signé, mais une Transat, très probablement ouverte cette fois à tous les 60 pieds (multicoques et monocoques), devrait voir le jour du côté de Lorient. On parle de 2007. “C´est en gestation. Nous voulons mettre de la cohérence dans tout ça””, expliquait hier soir Jean-Yves Le Drian, préssident de la Région Bretagne. Un beau programme en perspective avec ce retour annoncé d’une classique qu’on déjà disputée les plus grandes figures du large.

CALAIS ROUND BRITAIN RACE : EN DOUBLE EN MAI 2005
Dans un avenir beaucoup plus proche, le retour d’ores et déjà annoncé sur le devant de la scène des moncoques de 60 pieds. A peine auront eu-t-ils le temps de se remettre de leurs émotions du Vendée Globe, que les plus valeureux pourront reprendre le chemins des courses. Le 22 mai prochain, les monocoques 60´ IMOCA se retrouveront en effet à Calais sur la ligne de départ 2e édition de Calais Round Britain Race, un grand parcours de 1.850 milles en double autour des îles britanniques. Si le parcours reste le même qu´en 2003, à savoir dans le sens des aiguilles d´une montre, deux changements interviennent par rapport à cette première édition. Tout d´abord, le nombre d´équipiers qui passe de cinq à deux. Deuxième changement : le départ sera désormais donné au mois de mai – et non en juillet- , ce qui promet une météo probablement plus musclée qu´en 2003 où les petits airs avaient dominé. Rappelons que Vincent Riou (“”PRB””) avait remporté la 1re édition devant Roland Jourdain (“”Sill””) et Mike Golding (“”Ecover””). Par ailleurs, le record Douvres-Calais sera remis en jeu. Dans la dernière ligne droite, les concurrents devront passer une bouée à Douvres et tenteront de battre le record de vitesse sur une distance de 19 milles jusqu´à la ligne d´arrivée à Calais. Le meilleur chrono est détenu depuis 2003 par Charles Hedrich (“”Objectif 3″”) qui avait mis 1 h 18´ 50´´, à la vitesse moyenne de 14,62 nœuds.

La TRANSAT JACQUES VABRE ET LA TRANSAT 6.50
Nous reviendrons dessus mais qui dit année impaire dit aussi transat(s) au pluriel avec le départ annoncé de deux grandes classiques. La transat Jacques Vabre ou la transat du café, la « double » par excellence, et la Transat 6.50 ou la « Mini », la reine des épreuves en « solo » – toutes deux de plus en plus internationalisées – promettent d’ores et déjà d’offrir de belles heures de course au large… Ce sont les deux grandes incontournables de l’année… A ne pas manquer !

Philippe Eliès”

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Indiana Jean !

Bonduelle - Jean Le Cam
Bonduelle - Jean Le Cam

A la faveur d’une route plus directe, Jean Le Cam est de nouveau en tête en cette fin de matinée… pour une poignée de milles. Il laisse sur bâbord l’île Marion. Le vent est passé Sud Ouest et permet à Bonduelle d’afficher de nouveau des vitesses élevées : 17 nœuds depuis ce matin. Vincent Riou (PRB) a choisi de croiser au nord des îles du prince Edward, et navigue cap à l’est au portant. Les deux leaders progressent toujours dans le même système météorologique. Jean avouait pourtant que le rythme restait soutenu et qu’il aspirait visiblement à un peu de repos. « On est toujours à la limite d’un système météo avec des pièges qui risquent de se refermer. Pour ne pas se faire piéger, il faut être sur la bête, tout le temps… Il serait temps que l’organisation nous laisse souffler » glissait-t-il, en forme de boutade à son ami Bernard Stamm, venu parler avec lui. Manœuvres de tous poils entre empannages et adaptation de la toile aux régimes de vents, le skipper de Bonduelle a repris les devants aux dépens de « Vincent le Terrible ». Pour combien de temps ? Difficile à dire tellement ces deux solitaires semblent inséparables ! Les routes divergentes des deux skippers donneront-elles à nouveau un coup pour rien ou signeront-elles une attaque conséquente de l’un ou de l’autre ? A suivre…

Beaucoup de vent devant

Quoi qu’il en soit, l’avenir s’annonce venté, très venté, et ce pour l’ensemble de la flotte du Vendée Globe. Le centre dépressionnaire axé aujourd’hui sur les Kerguelen, soit à plus de 1 200 milles des étraves des leaders, génère vents forts (60 nœuds !) et mer énorme (12 mètres de creux). Le vent de Sud Ouest va donc fraîchir et favoriser une progression rapide en tête de course. Si toute la flotte ne profite pas encore de systèmes d’Ouest bien établis, elle est désormais confrontée aux impitoyables réalités de l’Océan Indien : mer dure, vents forts et zones de transition imprévisibles. Dans le vif du sujet, au pays des latitudes hostiles…

Pointage le 4 décembre à 11h HF

1 Bonduelle Jean Le Cam 47 33.08´ S 37 33.88´ à 16242.5 milles de l’arrivée

2 PRB Vincent Riou 45 58.56´ S 38 21.80´ E à 14.2 milles du premier

3 Sill et Veolia Roland Jourdain 44 16.56´ S 30 50.48´ E à 340.8 milles du premier

4 VMI Sébastien Josse 42 57.48´ S 27 10.08´ E à 517.6 milles du premier

5 Ecover Mike Golding 44 17.28´ S 22 45.24´ E à 632.8 milles du premier

6 Virbac-Paprec Jean-Pierre Dick 39 05.92´ S 11 11.72´ E à 1233.6 milles du premier

7 Skandia Nick Moloney 36 36.88´ S 12 17.00´ E à 1291.2 milles du premier

8 Temenos Dominique Wavre 37 50.48´ S 10 32.96´ E à 1305.4 milles du premier

9 Pro-Form Marc Thiercelin 35 25.48´ S 11 50.00´ E à 1355.1 milles du premier

10 Arcelor Dunkerque Joé Seeten 34 59.48´ S 9 31.84´ E à 1455.9 milles du premier

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Au vent mauvais…

UUDS - Laurent
UUDS - Laurent

En tête, rien de nouveau : Jean Le Cam et Vincent Riou s’échangent toujours les commandes au gré des classements. Honneur cette fois au skipper de Bonduelle, qui a volé la vedette ces dernières heures à son coriace concurrent. Vincent a en effet mis un peu de nord dans sa route et de ce fait, a laissé les îles du prince Edward dans son sud. De ce fait, Jean Le Cam sur une route plus directe est repassé devant au classement de 16 heures. Il glisse sous les îles du prince Edward et compte 14,4 milles d’avance sur Vincent. Par contre, les vitesses ont fortement augmenté pour les deux leaders qui tutoient actuellement les 17 nœuds de vitesse moyenne sur 4 heures. Ils naviguent actuellement dans un vent de nord-ouest de 30 nœuds et glissent cap sur les Iles Crozet qui sont à 400 milles dans les étraves. De la pression dans les voiles pour les leaders, vopilà de quoi creuser pdes écarts encore plus significatifs avec Roland Jourdain (Sill et Veolia), Sébastien Josse (VMI) et Mike Golding (Ecover). A 16 heures, le 3è a perdu 40 milles sur la tête de la course par rapport au classement de 11 heures et le 4è 60 milles…

70 nœuds de vent et des vagues de 12 mètres !

Pour le deuxième groupe, la dépression quasi-stationnaire placée dans le sud-ouest de l’Afrique du Sud continue de faire mal… Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) est toujours en tête de ce deuxième peloton mais ce sont Nick Moloney (Skandia) et Marc Thiercelin (Pro-Form), avec une superbe cuillère par le nord, qui sont les vainqueurs du moment. Ils ont bénéficié des vents portants soufflant sur la bordure nord de la dépression et ont grappillé entre deux et trois places au général. Nick est ce soir 7e et Marc est 9e malgré ses gros soucis de bout-dehors, de balcon et de voiles d’avant. Mais le plus dur est pour la flotte qui a dû traverser le centre de la dépression pour aller chercher les vents portants.

Tous y sont allés de leur aventure et surtout Hervé Laurent (UUDS) la nuit dernière. «La dépression s´acharne sur nous et il m´est impossible de faire route au sud-ouest. Je suis donc obligé de repartir dans le nord pour en faire le tour. Je me retrouve dans le centre de la dépression où je me suis bien fait secouer cette nuit. 70 nœuds de vent (130 km/h), des vagues de 10 à 12 mètres de haut… ». Une note des plus salées puisque Hervé va voir son UUDS se faire coucher par deux fois par la tempête. C’est au matin qu’il a pu faire un bilan technique des dommages : « je ne connais pas encore l´étendue exacte des dégâts de la nuit, mais déjà j´ai vu que le secteur de barre tourne sur la barre. Un des pilotes est mort, et comme rien n´arrive seul, il y deux bidons de gasoil qui ont explosé dans le bateau.. Ce qui me tracasse le plus, c´est une avarie sur le safran bâbord et j´ai vraiment l´impression qu´il y a du jeu. Avec la mer actuelle, c´est trop chaud pour aller voir de plus près, mais ça ne me plaît pas du tout ». Au dernier pointage de 16 heures, Hervé marche à 12 nœuds de vitesse moyenne sur 4 heures et se trouve à 490 milles de la longitude du cap de Bonne-Espérance. Il navigue encore au près, mais devrait toucher d’ici peu la bordure nord de la dépression placée dans le sud-ouest dans l’Afrique du Sud. Et attraper des vents plus favorables… Cela lui permettra alors de faire le check complet de son bateau et de connaître d’une manière plus précise l’étendue des dégâts…

L.F. (Source Vendée Globe)

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Solitaire 2005 : De Perros-Guirec à Port Bourgenay

Generali Assurances - Yann Eliès
Generali Assurances - Yann Eliès

En 2005, le nombre de milles à parcourir sera notamment plus important (1.710 milles) qu´en 2004 (1.476 milles). L´an passé, on se souvient que, Jeux Olympiques obligent, les organisateurs avaient été contraints d´avancer l´épreuve (départ donné le 27 juillet – arrivée jugée le 13 août) et d´amputer le parcours de 500 milles. Du coup, les temps de récupération entre chaque étape avaient, eux aussi, été réduits. Au grand dam des skippers. L´année prochaine, exit donc les manches “rikiki”” de 160 milles ! Le parcours retrouve son format habituel. Ainsi, au cours des quatre étapes, les concurrents auront de quoi faire, entre parties côtières et navigations au large.

“”Je pars pour gagner””

Grand animateur de l´édition précédente, où il a terminé deuxième (avec deux victoires d´étape), Yann Eliès, également vainqueur de la Generali Solo et de la Course des Falaises (quatre victoires en sept manches !),rêve maintenant d´inscrire son nom au palmarès d´une course que son père, Patrick, avait remportée en 1979. Le Briochin se dit ravi que cette épreuve qu´il aime tant (8 participations) parte de chez lui. Étape par étape, le skipper de “”Groupe Generali Assurances”” nous livre ses impressions sur ce tracé 2005.

– Première étape : “”Perros-Guirec, c´est chez moi. Je serai à la maison. Là-bas, on aura un concentré de tout ce qu´on peut trouver le long des côtes costarmoricaines : cailloux, courants et beauté des sites. Je pars pour gagner. Donc, si je peux déjà partir en tête, chez moi, ce sera une bonne chose. Quant à cette première étape, elle ressemble au début à un Tour de Bretagne : donc, on connaît bien ces parages et ça donnera lieu à de belles bagarres. Ensuite, il y aura la traditionnelle traversée du golfe de Gascogne où on sait qu´il vaut mieux être devant. Oui, je pense que cette étape sera primordiale””. “”Ce parcours me plaît beaucoup””

– Deuxième étape : “”Le jeu sera très ouvert et il faudra déjouer les nombreux pièges. A l´approche de La Rochelle, il conviendra aussi de se méfier des filets et autres casiers””.

– Troisième étape : “”L´arrivée à Cork ? Super ! Ce sera la grosse étape de ce Figaro. Une vraie étape de course au large, une étape de météorologues où les fins stratèges seront à surveiller de près. Il faudra tenir sur la distance””.

– Quatrième étape : “”Un peu la même chose que la troisième étape, mais dans l´autre sens et avec un peu de côtier au début. Apparemment, on monte crescendo avec des manches à chaque fois un peu plus longues. Oui, il me plaît beaucoup ce parcours là””.

Philippe Eliès”

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