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Ellen, à la peine…

Ellen Mac Arthur - Castorama
Ellen Mac Arthur - Castorama

Lors d’un appel,dimanche midi, Ellen s’exprimait le problème d’énergie qu’elle rencontre : « Nous avons eu de nombreux soucis techniques depuis le départ pour ce record mais le plus sérieux provient du générateur. A la fin de la semaine dernière, je me suis aperçue que le générateur principal consommait une grande quantité d’huile et que la quantité d’huile embarquée n’était pas inépuisable…En d’autres mots, je n’avais pas assez d’huile pour finir le Tour du Monde avec ce générateur ! Nous avons donc tenté différentes choses pour trouver la solution. On a décidé de passer sur le petit générateur qui nous pose lui aussi des tas de soucis comme l’aération du bateau. La température à l’intérieur est intenable ; elle est montée jusqu’à 48° la première fois que j’ai mis ce générateur en marche ! Le petit générateur refroidit avec l’air et non avec l’eau froide ce qui signifie qu’il, fait très chaud dans le bateau et extrêmement bruyant. Il génère simplement 55 ampères alors que l’autre en générait 200 ! Autrement dit il faut le laisser tourner pendant une longue période…Ca me stresse terriblement ! Nous n’avons pas encore suffisamment éprouvé cette solution pour savoir si oui ou non je peux faire mon travail ! »
“Il faut espérer que tout continue de fonctionner comme maintenant et pendant encore quelques semaines ! D’un côté, je trouve ça un peu démoralisant ! A chaque fois que tu solutionne un problème, il y a autre chose qui arrête de fonctionner ! Les deux premières de navigation ont vraiment été épuisantes. Je n’entre pas dans les mers du Sud dans les meilleures conditions physiques et mentales. Mais d’un autre côté, nous sommes parvenus déjà à faire face à de nombreuses choses. Il faut juste que l’on analyse bien comment on va pouvoir faire dans les mers du Sud… »

“conditions atroces””..
Ce ne sont pas les conditions de navigation rencontrées ces dernières heures qui vont remonter le moral des troupes !! La nuit passée (samedi à dimanche) fut difficile. Castorama progresse dans le front froid avec des vents de 30 à 40 nœuds au près. Le jeune skipper du trimaran 75’ avouait ce midi « Les conditions de mer sont atroces et j’espère que c’est la première et dernière fois que je vois ça sur ce Tour du Monde ! Castorama et moi sommes dans le front froid dans l’Atlantique du Sud. Notre plus gros ennemi maintenant c’est la mer car les vagues sont gigantesques et viennent taper dans le bateau. On navigue au près. Le bruit est incroyable et je suis souvent projetée de part et d’autre à l’intérieur de Castorama. C’est vraiment très très inconfortable ! C’est très dur de faire la moindre chose, même de bouger à l’intérieur… Ca n’est pas très fun ! Le bateau souffre aussi !»
Les vents de face assez forts d´Est Sud Est à Est vont l´obliger à mettre le cap au sud au cours des prochaines 24 heures et ainsi accrocher la dépression qui va arriver par le Sud Est demain lundi. Cette dernière poussera Castorama vers le Cap de Bonne Espérance.

Position du trimaran Castorama le 12/12 à 14h10 GMT
Latitude / Longitude : 29°08 S / 18°47 W Distance parcourue : 5613 milles
Meilleure distance en 24h : 446,1 milles ( record = 540 milles )
17h 32 d’avance sur le record de Françis Joyon

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Indian Tonic !

R.Jourdain- Sill et Véolia
R.Jourdain- Sill et Véolia

Dans ces contrées hostiles, en plein coeur des 40èmes, mieux vaut naviguer sur des oeufs pour ne pas tenter le diable de l´avarie. Jean-Pierre Dick en sait quelque chose. Contraint à un régime drastique pour ne pas consommer trop d´énergie, son ardent plan Farr, sous pilote en mode “léger””, n´a pu tenir bon la barre quand le vent a pris du coffre. Il s´est emballé, il est parti à l´abattée dans une jolie figure de style au portant. “”J´ai cassé pour la deuxième fois mon vit de mulet suite à cette acrobatie. Rebelote et re-galère. Désormais c´est réparé, mais je dois avouer que j´ai dû faire la manoeuvre la plus longue et la difficile de ma vie, dans 35 noeuds de vent et des creux de 4-5 mètres pour le remplacer.””, confie le skipper de Virbac-Paprec, à la motivation inébranlable… Même dans les pires tempêtes ! “”On vit une sacrée aventure. C´est vrai que depuis l´Afrique du Sud, on n´a pas été épargnés et le vent n´est jamais tombé en tombé à moins de 25 noeuds.””

“”C´est la guerre””
Un peu plus en arrière, Marc Thiercelin, longtemps exilé plus au nord, a enfin échappé au piège de l’anticyclone… Pour tomber dans l’enfer des 40e Rugissants. Transition brutale en quelques heures et deux degrés de latitude plus bas. Dimanche, en effet, Captain Marck s’inquiétait de se voir rattraper par les calmes de l’anticyclone qui lui collait aux fesses et de voir ainsi ruiner ses deux derniers jours d’efforts. Il passait des heures à la barre et sur le pont à changer les voiles dont il dispose encore, depuis la terrible casse de son bout dehors voilà un peu plus de deux semaines. Il guerroyait contre le petit temps, les vents évanescents à tenter de descendre vers les 40e qu’il ne parvenait pas à atteindre, là où ses collègues de flotte menaçaient de filer à l´indienne dans le train des dépressions. Et puis, en moins d’une demi journée et une descente enfin réussie du 38e au 41e, changement de décor. Le soleil a laissé place à un ciel bas et gris. La mer calme s’est muée en océan virulent et surtout le doux zéphyr qui poussait ProForm à une dizaine de noeuds est devenu violent, brutal et sournois…
Joint ce matin par son équipe, Marc résumait la situation ainsi : « c’est la guerre ! » avant de raccrocher précipitamment. Marc a tout juste eu le temps de décrire, dans un bruit infernal, « des vents à 40 nœuds. » ProForm a, de fait, sérieusement accéléré l’allure. Les pointages le montrent entre 15 et 17 nœuds en dépit d’ailes coupées puisque Marc ne peut plus se servir que de son solent, de sa trinquette et bien entendu de sa grand voile. Malgré ces conditions difficiles, son monocoque a avalé 65 milles en quatre heures, tout en continuant sa plongée vers le sud, puisqu’il est encore le plus nord de toute la flotte.
Cependant comme il l’a dit : « Cela ne sert à rien de descendre trop bas et de chercher la baston, puisque mon ProForm n’a guère besoin de grand vent pour avancer vite.»

Surfing Bilou…
D’autant que “”la bafougne””, Thiercelin comme tous les autres dorénavant est en plein dedans. Ses confrères, situés aux alentours du 47èmes se battent contre des vents de 45 nœuds et plus… « Et dans ces conditions, tu ne fais pas le malin » a fort justement commenté Jean Le Cam, qui a connu “”un vrac d´anthologie””. “”Il faisait nuit noire. Je dormais dans la couchette, sans le ciré, raconte-t-il alors. Il y avait 40 nœuds dehors et je portais très peu de toile quand le safran au vent s’est relevé. Plus tard, le bateau est parti à l’abattée et a empanné. J’ai eu l’impression que quelqu’un me réveillait en retournant mon lit (rires !). Je me suis alors retrouvé dehors, en chaussettes et petite polaire par 45 nœuds de vent avec le bateau à l’horizontale ! Une fois l’affaire finie, je me suis dit qu’on ne s’ennuyait vraiment pas sur Bonduelle ! (rires) » Dans tout ça, on comprend mieux que le Roi Jean ait “”levé un peu le pied.”” “”Ce n´était plus raisonnable, estime-t-il. Tu peux facilement tenir des moyennes de 19-20 noeuds, ce n´est pas le problème. Et puis chacun voit midi à la porte de son cockpit !””
Devant, à un peu moins de 70 milles de l´étrave jaune de Bonduelle, Vincent Riou navigue toujours au zénith et brille toujours au soleil du classement. Le skipper de PRB n´est pas mécontent d´avoir profité de “”vraies conditions pour aller vite””. “”Dans 25 noeuds de vent, le bateau a volé au-dessus de l´eau sur une mer un peu mieux rangée. Un vrai bonheur. Mes poursuivants ont même dû s´amuser plus encore, profitant d´un flux plus soutenu.”” Les chiffres sont là et confirment les propos du leader : près de 438 milles parcourus du côté de Monsieur Jourdain à la moyenne tout juste réglementaire de 18,3 neouds ! Le capitaine de Sill et Véolia, toujours solide 3ème, est bien revenu à moins de 250 milles du sillage du premier. Sûr en tout cas que Bilou s´accroche au même système de météo. Il ne compte pas descendre de ce train… qui ne sifflera pas plusieurs fois !

LF (Source Communiqués)

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Trophée Clairefontaine : De Desjoyeaux aux champions olympiques

Trophée Clairefontaine - Franck Proffit à la manoeuvre
Trophée Clairefontaine - Franck Proffit à la manoeuvre

Michel Desjoyeaux épaulé par Jean François Cuzon et Franck Citeau avait survolé la quinzième édition du Trophée Clairefontaine. C´était la troisième fois que le marin de la Forêt Fouesnant s´adjugeait ce Trophée. Après avoir été récompensé jeudi soir par Jean Marie Nusse Président des Papeteries Clairefontaine, il a tenu à remettre certaines pendules à l´heure. ” D´aucuns pensent que ce Trophée est une compétition de seconde zone sans valeur sportive. Je les invite à voir l´état physique des équipiers quand ils terminent les runs. Le rythme de cette épreuve est très soutenu. Ce n´est pas un simple show. “” Michel Desjoyeaux invité à défendre son titre sera avec plaisir au rendez – vous en Septembre prochain. L´opposition s´annonce redoutable pour le vainqueur de la Route du Rhum 2002 et de la transat anglaise 2004.

Faustine, Ellen et les garçons

Yvan Griboval, l´organisateur de ceTrophée Clairefontaine se soucie toujours d´innover. Cette fois, il y aura de l´inédit avec pour la première fois une planchiste à la barre d´un des catamarans monotypes de 7, 65m. Faustine Merret, médaillée d´or aux JO d´Athènes (Barcelone 1992) a accepté l´invitation. Pour son entrée en scène dans l´arène trinitaine, la brestoise sera bien entourée. Franck David autre planchiste médaillé d´or (Barcelone en 1992) et Yves Loday grand spécialiste du catamaran et médaillé d´or en Tornado (aux JO de Barcelone également) seront à ses cotés. Un trio en or massif !

Faustine ne sera pas la seule femme à la barre. Ellen Mac Arthur actuellement à la poursuite du record du Tour du monde avec son trimaran Castorama viendra régater avec plaisir entre trois bouées. Ce sera encore le cas de Franck Cammas le cannibale de la victoire, champion ORMA en 2004. Les autres invitations sont destinées à un autre médaillé d´or à de récentes olympiades, un spécialiste de l´America´s Cup un autre coureur océanique. Enfin le vainqueur du prochain Vendée Globe a son ticket réservé. Le plateau d´huîtres de la baie de Quiberon qui accompagnait cette traditionnelle remise des prix était bien iodé. Le plateau de ce 16 ème Trophée qui réunit huit équipages à armes égales s´annonce somptueux. Alors rendez-vous du Ier au 4 Septembre 2005 à La Trinité.

GD”

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Les multis en Martinique…

Michel Desjoyeaux à bord de Géant à son arrivée à l´issue de la Route du Rhum 2002
Michel Desjoyeaux à bord de Géant à son arrivée à l´issue de la Route du Rhum 2002

A la sortie de la Transat Jacques Vabre à Salvador de Bahia au Brésil fin novembre 2005, les multicoques 60’ open mettront le cap sur la Martinique pour des régates en équipage, amenées à entrer dans le calendrier du Championnat Orma des Multicoques.

Cinq régates sportives et festives au départ de la Martinique seront organisées du 12 au 17 décembre 2005. Ces régates, en équipage de 6 et un journaliste invité, se dérouleront dans un environnement sportif et festif, représentatif des couleurs martiniquaises. Une prime d’engagement sera offerte à chaque multicoque partant et à l’issue des cinq jours de régates, une prime sera allouée au vainqueur. Chaque régate aura sa remise des prix autour de festivités locales : les « Chanté Nowel » et autres saveurs antillaises… Tout un programme !

Le programme

1ère Régate prévue le 12 Décembre : Grand Prix Baie de Fort de France
2ème Régate le 13 Décembre : départ de Fort de France passage de bouée à Pointe à Pitre – Guadeloupe – retour Fort de France
3ème Régate le 14 Décembre : Journée « Run de Vitesse »
4ème Régate le 16 Décembre : Régate Marin/Ste Lucie/Marin
5ème Régate le 17 Décembre : Tour de l’île de la Martinique le matin et l’après-midi rencontre avec Les Yoles Rondes
La rencontre entre les Yoles Rondes : « la Tradition Martiniquaise » avec les « Formule 1 des Mers » : les multicoques de 60’, permet un échange culturel et sportif des Hommes de la Mer.
Arrivée à Fort de France – Remise des Prix le 17 Décembre au soir.

Le plateau potentiel

BANQUE POPULAIRE – Pascal Bidégorry
FONCIA – Armel Le Cléac’h
GEANT – Michel Desjoyeaux
GITANA X – Thierry Duprey
GITANA XI – Fred Lepeutrec
GROUPAMA – Frank Cammas
MEDIATIS REGION AQUITAINE – Yves Parlier
SODEBO – Thomas Coville
SOPRA GROUP – Philippe Monnet
TIM – Giovanni Soldini
Stève Ravussin
Karine Fauconnier
Lalou Roucayrol
Marc Guillemot

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Régate dans les 40èmes

D.Wavre - Temenos  - Navigation dans les 40èmes
D.Wavre - Temenos - Navigation dans les 40èmes

La mer gronde, le vent siffle, mais les deux leaders continuent leur bras de fer. Tous deux ont changé d’armure (empanner) avant quatre heures ce matin, pour redescendre vers le sud. Soit la manœuvre de loin la plus difficile par vent fort. Ils vont chercher des vents encore plus soutenus et puis aussi un chemin plus court. Plus on navigue vers le nord, plus la route est longue. Ce jeu du juste compromis avait été annoncé hier par Vincent Riou (PRB). « Nous allons être obligés de faire des zigzags »

Selon les prévisions météo, les cinq premiers sont actuellement en train de naviguer avec 30 à 35 nœuds de secteur ouest. La porte n°3, passage fictif situé sur la latitude 47°S, n’est plus qu’à 510 milles. Vincent Riou (PRB) et Jean Le Cam (Bonduelle) devraient naviguer non loin de cet axe lors des deux prochains jours, soit jusqu’à dimanche prochain.

Le concurrent actuellement le plus au sud est Roland Jourdain (Sill et Veolia) qui navigue à la limite des 50ème hurlants. Il a repris 25 milles au leader en 24 heures de temps. Sans aucun doute, le radar doit tourner à plein régime à bord puisque la présence d’icebergs a déjà été signalée à une latitude légèrement plus nord (49°30 S).

Le classement n’a connu aucun changement. Les différents duos disséminés au sein de la flotte sont toujours aussi soudés. Ainsi, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) a parcouru 5 milles de mieux que son adversaire direct Dominique Wavre (Temenos) lors des dernières 24 heures. Tous deux ont navigué à 14 nœuds de moyenne, soit 336 milles. Mais le plus beau couple actuellement sur piste est incontestablement composé par Karen Leibovici (Benefic) et Raphaël Dinelli (Akena Verandas). Raphaël a seulement effectué un mille de plus que Karen, avec 189 milles parcourus dans la journée.

Source Vendée Globe et PRB

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Ellen engrange…

Ellen Mac Arthur - Castorama
Ellen Mac Arthur - Castorama

“Surprise, la météo aujourd´hui est meilleure que celle d´hier ! On peut avancer plus qu´on ne le pensait ! Le passage entre la dépression et l´anticyclone va être moins douloureux que prévu ! J´en profite pour engranger un maximum de sommeil avant le Sud””, confie le capitaine de Castorama lors de sa vacation quotidienne. Tous les indicateurs du bord (moral, vitesse, progression…) sont à la hausse.

Actuellement, Castorama continue de bien progresser bâbord amure et gagne même un peu de temps sur Françis Joyon : 15h25 à 14h10 GMT ce jour, les routes d’Idec et de Castorama étant similaires. Les routeurs américains annoncent pourtant des vitesses en baisse dès la journée de demain. Un mur météo barrant la route d’Ellen et de son Castorama, ils seront contraints de changer de cap pour faire route au Sud Ouest. Selon la force du vent en fin de journée, le moment de l’empannage peut évoluer : si Eole passe sous les 10 nœuds, il faudra empanner. S’il dépasse 12 nœuds, Castorama pourra rester bâbord amure jusqu’à l’arrivée du front froid, puis mettre le cap au Sud Sud Ouest pour accrocher la dépression qui va se former à l’Est du Brésil et qui conduira Ellen directement au Cap de Bonne Espérance. Mais avant de toucher les bénéfices de cette dépression, il y aura une zone très instable où rafales et bulles de pétole se succéderont…

Ellen et Castorama ont encore une semaine de navigation pour parvenir au Cap de Bonne Espérance qui marque l’entrée dans les mers du Sud. Aussi, dans l’immédiat, Ellen engrange tous les bons moments pour faire le plein d’énergie avant d’affronter cette zone difficile et éprouvante qui la retiendra un peu moins de 30 jours.

Position du trimaran Castorama le 10 décembre à 14h10 GMT
Latitude / Longitude : 22°49 S / 28°10 W Distance parcourue : 4877 milles
Meilleure distance en 24h : 446,1 milles (record = 540 milles)
15h25 d’avance sur le record de Françis Joyon.

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Philippe Poupon le retour ?

Philippe Poupon
Philippe Poupon

Simple boutade ou vraie envie ?
«J’en ai rêvé très fort la nuit passée. Alors peut-être que Denis Horeau (l’actuel directeur de course) a capté ces ondes. Je suis conscient de ce que cela représente comme investissement. Ne concluez pas trop vite que je serai là dans quatre ans mais pourquoi pas ? On a vécu comme cela, la mer est en nous, la course, c’est notre passion», lâche-t-il un peu à l’écart.
Cette idée de refaire un Vendée Globe titille donc à nouveau le Bigouden qui avait terminé troisième de la deuxième édition. Ces dernières années, le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro a pris ses distances avec la haute compétition. Grand amoureux de la nature, il est allé naviguer dans les Mers du Sud en croisière : «Je viens de passer près de dix ans dans ces contrées fascinantes. On est dans un autre monde de couleurs et d’ambiance. C’est une belle aventure au plan maritime et une belle expérience de vie».
Ce marin, souvent pris comme modèle par ses pairs en raison de son approche très novatrice de la course au large, connaît trop bien le travail nécessaire à un Tour du monde pour se réengager à la légère. Mais le démon de la course l’habite toujours un peu… ou est venu le revisiter en cette période où les Le Cam, Jourdain s’empoignent dans l’Océan Indien.
Quel regard porte-t-il sur cette édition menée tambour battant par les premiers ? «On s’aperçoit que le niveau de la compétition s’est encore élevé avec le potentiel des bateaux qui a progressé et aussi celui des marins. Vincent Riou a pris l’empreinte de Michel Desjoyeaux dont il était le second. Jean Le Cam, lui, n’avait pas besoin d’empreinte et il exprime sa dimension. Dans ce métier il y a des périodes de galère, de creux de la vague. Il a eu son lot avec son trimaran. Il retrouve le devant de la scène qu’il mérite. Et, derrière, Bilou (Roland Jourdain) ne va pas capituler. L’histoire est loin d’être finie».
Spectateur très attentif de cette explication au sommet entre Finistériens de la «Vallée des fous», Philippe Poupon n’exclut pas d’y repiquer. Il n’est pas le seul : Michel Desjoyeaux, qui était à ses côtés, à lâché a son tour : «S’il revient dans quatre ans, j’y serai aussi». Virus, quand tu nous tiens !

Gilbert Dréan.

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Nouvelles autour du monde

Ellen MacArthur sur Castorama
Ellen MacArthur sur Castorama

Au classement de 5h00, Vincent Riou avait encore grappillé quelques milles d’avance sur Jean Le Cam… PRB pointe en effet ce matin à 88,5 milles devant Bonduelle, ceci à la faveur d’une vitesse supérieure : notons toutefois, stratégiquement, que Vincent est désormais plus sud que Jean, ce qui constitue une grande première. Bonduelle fait en effet en ce moment une route plus est / nord – est, alors que son grand rival aurait plutôt tendance à afficher un penchant pour le sud ! Derrière, le trio Jourdain – Josse – Golding navigue dans une vingtaine de nœuds de vent (contre 10 à 15 pour les leaders), tandis que Wavre et Dick trouvent pour leur part plutôt 30 nœuds à se mettre dans les voiles… du coup leur vitesse est naturellement plus élevée, Virbac-Paprec ayant même glissé à plus de 15 nœuds de moyenne sur les dernières 24 heures. Du côté des avaries, si ce matin Conrad Humphreys est toujours au mouillage à Simon’s Town, la mauvaise nouvelle du matin nous vient de Joé Seeten, qui a annoncé avoir endommagé son safran tribord. Plus d’explications sont attendues lors de la vacation radio dès 11 heures 30 – vacation qui rappelons-le est accessible en direct sur le site officiel.

Passage délicat pour Ellen
Du côté de « Super Ellen », qui mérite bien cette distinction au vu de sa première portion de parcours (car n’oublions pas que Francis avait été très véloce sur ce tronçon, et qu’elle s’offre le luxe d’être toujours devant), les choses se compliquent un peu. Car en effet, si Castorama affiche ce matin une belle santé du côté du speedomètre (entre 18 et 20 nœuds), la route est loin d’être optimale, alors que justement IDEC avait lui « tiré tout droit » au même moment. On s’attend donc – Ellen la première – à ce que l’avance d’environ 13 heures se mette à fondre quelque peu. Car le souci est pour l’heure de négocier un front froid qui se dresse sur la route du trimaran, alors que les vents tournent progressivement N à NE tout en faiblissant un peu. Ce matin, il reste 1500 milles à courir avant d’attraper les 40° de latitude sud et toucher un flux de NO soutenu.

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2005… tout est Mini dans notre vie !

Circuit Mini - Flotte au départ
Circuit Mini - Flotte au départ

Le circuit Mini, animé et orchestré par la classe riche de ses 440 adhérents représentant quinze nationalités, n´a plus ses preuves à faire. La saison 2005 sera bien remplie et les skippers des petites bombes à voiles – protos et séries réunis – ne vont certainement pas manquer d´occasions de défouler la quille de leur 6.50 sur tous les plan d´eau : des côtes de l´Atlantique aux rivages méditerranéens, de la Mini-Pavois au Mini Fastnet en passant par la Trimed… Dix courses, plus la Transat, sont en effet inscrites au programme et tiendront le haut de l´affiche toute l´année durant. Qu´on se le dise le circuit Mini surfe à plein sur la vague du succès !

La course aux insriptions
“Le nombre d´adhérents augmente progressivement au fil des années. C´est lié à l´apparition de nouvelles courses et au développement des bateaux de série. Mais le plus encourageant, c´est que désormais tous les coureurs ne s´inscrivent pas forcément avec l´objectif unique de disputer la Transat, Certains viennent pour participer au circuit en général et à à toutes les épreuves — petites ou grandes – qui l´animent””, précise Antoine Grau, le nouveau président de l´association qui vient de fêter ses dix années de bons et loyaux services auprès des skippers de 6.50.

Cette année, départ de Transat oblige, la course aux inscriptions a déjà bel et bien commencé. Les places sont en effet comptées (limitées à 72) et le temps presse pour les prétendants à la grande aventure à destination du Brésil. Après une semaine de salon nautique, les organisateurs comptabilisent ainsi une bonne cinquantaine d´inscriptions. Parmi les prétendants à cette nouvelle édition, 80% sont d´ores et déjà qualifiés. Pas de temps à perdre !

Parmi les nouveautés à retenir pour cette nouvelle édition – la 15ème de la Mini Transat devenue depuis Transat 6.50 – on retient que 2005 sera la toute première des mâts carbone. “”Mais au départ, on comptera sans doute sur les doigts d´une main les protos qui en seront équipés. Les architectes et les coureurs restent plutôt prudents. On ne constate pas d´inquitétante tendance de flambée des budgets. Je trouve qu´on assiste plutôt un phénomène d´auto-responsabilistation””, indique Antoine Grau. A noter aussi qu´en vue d´encourager le circuit et le développement de nouveaux protos et de nouvelles technologies, une règle récemment adoptée réserve d´emblée trois places à des protos jaugés dans l´année. “”Cela va dans le sens des architectes qui devaient attendre quatre ans avant de voir un nouveau plan prendre le départ de la Transat… et des coureurs qui avaient du mal à fidéliser des partenaires sur une période aussi longue””, argumente le nouveau président. Enfin, il a été également décidé que sur les course de plus de 500 milles, les bateaux seront à présent équipés d´une balise de positionnement. Pour plus de sécurité bien sûr, mais aussi pour répondre aux besoins médiatiques des organisateurs et des skippers…
On l´a dit en 2005, la vie sera effectivement… très Mini !

LF”

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Combien de Français dans la Coupe 2007 ?

Régate en flotte à Valence
Régate en flotte à Valence

« La vraie date, ce n’est pas le 17 décembre. C’est le 29 avril 2005. » Pierre Mas, directeur sportif du Défi, ne voit pas pourquoi son équipe devrait se sentir pressée par le temps. Elle s’inscrira à la session de rattrapage.
Le Défi, officiellement basé à Lorient, a participé aux pré-régates d’automne à Marseille et Valence. « Les Acts ont été un vrai tournant dans nos affaires, poursuit le Sétois. Les chefs d’entreprise voient la réalité de l’organisation d’America’s Cup Management et la réalité de notre travail. On est sur la bonne voie.
Soit. Mais encore aucun nom de sponsor potentiel ne circule. Ni au Défi, ni chez K-Challenge. Du côté de Legris Industries, partenaire de Marc Pajot en 1992 et 1995 puis du Défi en 2000 et 2003, aucun budget Coupe de l’America n’a encore été voté.

K-Challenge en avance


K-Challenge a quand même une longueur d’avance. Cette équipe internationale, battant pavillon français, a payé ses droits d’inscription en septembre. Deux partenaires se sont engagés à ses côtés, un équipementier et la ville espagnole de Gandia qui les accueille.
« Dans un premier temps, on avait trois challengers, commente le président de la Fédération française de voile, Jean-Pierre Champion. On a beaucoup dit que ça pouvait nuire pour trouver un budget, je n’en suis pas convaincu. » Il y a juste un an, la FFV avait apporté sa pleine caution au projet de Loïck Peyron et Bertrand Pacé resté en rade.
« On fera le projet en fonction du budget, explique de son côté Pierre Mas pour Le Défi, sachant qu’il y a un seuil de 20 millions d’euros pour pouvoir construire au moins un bateau neuf et être performant. C’est possible car nous avons déjà deux bateaux pour le développement. »
Cet hiver, le Défi devra choisir lequel de ses deux bateaux il adapte à la nouvelle jauge des Class America, FRA 69 ou FRA 79. Il faudra être prêt en mai pour s’aligner aux régates de Valence de juin 2005.
Quant à l’inscription le 29 avril 2005, elle en coûtera 200.000 euros de plus que si elle avait été déposée le 17 décembre. « On a pris des risques par le passé, poursuit Pierre Mas, on ne s’inscrira que si on a le budget. On veut raisonner sur du solide. »
La possibilité d’avoir deux challengers français ne semble pas le déranger outre mesure. « La question n’est pas de savoir combien de défis la France peut financer. La Coupe de l’America est un événement rentable pour les entreprises et on peut les rassurer sur leur retour sur investissement. »
La Coupe de l’America, avant d’être du sport, est une affaire d’argent. De beaucoup d’argent.

Stéphanie Stoll

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