Coville avale les milles sur l’Atlantique nord et creuse l’écart sur IDEC

Thomas coville a bord
DR

"C’est exceptionnel, commentait Thierry Briend, après la vacation avec le skipper. Thomas a été au-dessus des polaires (*) du bateau. Sur le plan comptable, c’est une très bonne journée." Pendant la nuit, le navigateur solitaire devrait passer le cap symbolique des 1430 milles parcourus: la moitié de son voyage transatlantique en moins de trois jours! A se contenter des chiffres, on en oublierait la complexité de l’effort à fournir.

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Enfin un peu de sommeil!
Pendant environ 36 heures, Thomas a navigué, gêné par un épais brouillard dans une zone fréquentée par des flottilles de pêcheurs et de nombreux cargos. "Ça demande une grande vigilance, poursuit Thierry. Il faut garder des yeux rivés sur le radar pendant des heures pour bien anticiper à temps. C’est difficile à gérer quand on manque de sommeil. Et quand tu avances ‘pleine balle’ et que tu ne vois pas, ça a un côté stressant, mais il ne faut pas y penser!"

Depuis son départ de New York, mercredi à 13h47, Thomas n’avait guère dormi que trois siestes de vingt minutes. Pendant l’après-midi de vendredi, un somme réparateur d’une heure et demi lui a permis de récupérer de sa fatigue. "Serein et calme", Thomas devrait poursuivre sa grande traversée sur la même cadence et profiter de la clémence des conditions de vent de mer. "Et demain, il n’y aura plus cette nasse de brouillard, projette l’équipier terrien du marin solitaire, il va voir ce qui se passe à l’horizon. Ça change tout!"

Pour détrôner Francis Joyon (Idec I), Thomas Coville devra se faire repérer au pied des falaises du Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre) avant mardi 17h47 (15h47 TU).