Groupama à fond sur l’Atlantique

Groupama 3 pulvérise le record Miami-New York
DR

Joint ce midi par son équipe à terre, Franck Cammas a la voix des bons jours. En effet, l’évolution de la météo, notamment sur la zone d’arrivée, qui les inquiétait tant hier au départ de New York semble aujourd’hui leur réserver de bonnes surprises : « Tout l’équipage est à fond et nous sommes déjà plus optimistes qu’hier car la fenêtre, bien que toujours très étroite, nous offre des meilleures conditions que prévu. Les modèles météo qui divergeaient hier convergent aujourd’hui. Mais il ne faut pas crier victoire … loin de là car elle demeure étroite et peut se refermer à tout moment.»

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Depuis son passage au Sémaphore d’Ambrose, qui matérialise le départ de ce record mythique, Groupama 3 tient la cadence du temps de référence de Peyron. Et ce malgré l’épais brouillard qui ne facilite pourtant pas la tâche de nos marins : « Ca allume, nous avons un vent qui est très Sud ce qui nous oblige à faire plutôt de la vitesse … c’est un peu sport ! Ces conditions nous contraignent  à manœuvrer souvent, mais on essaye de perdre le moins de temps possible et de bien ajuster notre trajectoire. Par contre, nous avons une visibilité quasi nulle depuis Nancucket Island, et un équipier est en permanence en veille sur le radar» précisait le skipper des trimarans Groupama.

Déjà 682 milles avalés !
A 17h, après 21 heures de mer, Groupama 3 avait  déjà parcouru 682 milles. Une donnée importante car outre le record de traversée de l’Atlantique Nord, Franck et ses hommes visent lors de cette traversée le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures. Une « propriété » de Bruno Peyron et d’Orange 2 depuis juillet 2006, avec 766,8 milles au compteur. Verdict ce soir à 20h02’55” sur www.camms-groupama.com !

Ne pas manquer la transition
Comme nous l’expliquait Franck à la mi-journée, un premier passage à niveau attend l’équipage de Groupama 3 demain midi : « D’ici 24 heures, il va y avoir une phase de transition. C’est un passage à ne pas manquer pour rester toujours dans un flux de vent favorable. Si nous y parvenons, nous pouvons arriver dans les temps à Lizard. Mais ce n’est pas gagné et surtout ça ne sera pas très confortable car le vent tournera nord sur la fin. Ce qui sous-entend que nous finirons certainement au près. Une situation plutôt atypique pour un record de l’Atlantique … mais qui nous permettrait de passer sans s’arrêter jusqu’à l’arrivée.» D’ici là, chaque quart s’applique à conserver des vitesses moyennes élevées … Car, comme le dit l’adage « tout ce qui est pris n’est plus à prendre ! »

TU* : le temps universel correspond à l’heure française – 2 heures
*calcul basé sur la distance