Top départ pour Thomas Coville

Thomas Coville sur Sodebo
DR

Deux familles de route se dessinent. Une plus à l’Ouest avec un point d’empannage au niveau des Baléares et une autre, plus à l’Est, en serrant le Sud de la Sardaigne. Toutes donnent une traversée en moins de 24 heures, et un peu plus de 20 heures pour les plus optimistes.

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Thomas Coville quelques minutes avant son départ : « Ce matin, je sentais monter la petite pression liée au fait de repartir en solo, c’est bon signe. Cela fait un peu plus d’un an que je n’ai pas mené seul Sodebo. J’ai beaucoup navigué ces derniers temps mais en équipage. L’exercice du solitaire n’est pas anodin et j’ai envie d’y aller. J’ai toujours pris la Méditerranée très au sérieux, c’est une mer que je ne connais peu. Cela s’est révélé être une épreuve à chaque fois et j’ai toujours ressenti ce besoin d’être sur mes gardes. Ce run va être musclé et sportif. Dès le départ, il faut avoir une bonne trajectoire dans le bon tempo au portant avec la mer qui se forme. Plus on s’écarte de la terre, plus ça rentre fort. L’idéal serait de faire le bon choix de voile d’avant tout de suite pour ne pas avoir à la changer pendant la traversée parce que c’est de l’énergie mais surtout du temps perdu. Demain, on sera en Tunisie, c’est aussi le côté voyage et décalé de ces records. Plus on navigue et plus l’expérience sert à être vigilant et humble. Sauter d’un bateau à l’autre permet d’aiguiser son sens marin, de garder toujours le niveau technique et sportif. Si je n’avais pas navigué depuis six mois, ce serait comme un cycliste ou un coureur, j’aurais perdu mes sensations et là, j’aurais beau avoir passé je sais pas combien de fois le Cap Horn, je ne serais pas au meilleur de moi-même pour autant. »