Fabien Henry vise le doublé

Toulon Provence Coych
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Depuis combien de temps évoluez-vous sur le Tour ?
A 26 ans, c’est ma 5ème participation avec le même projet et à 60% la même équipe. Nous sommes toujours soutenus par Toulon Provence Méditerranée, un comité d’agglomération qui regroupe 11 communes dont la ville d’Hyères où arrive la course. Ces collectivités nous suivent beaucoup dans l’opération.

Quelle est votre profession ?
Depuis un an j’ai un contrat d’insertion professionnelle avec la ville d’Hyères au titre de sportif de haut niveau. Mon employeur principal est donc la ville. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports est aussi partie prenante.

Donc votre but est de faire aussi bien que l’année dernière…
Oui, on ne s’est pas reposé sur nos lauriers. On a essayé d’avancer et de progresser encore sur divers points : améliorer les voiles conçues par Delta, bien préparer le bateau. Et puis on a intégré deux nouveaux équipiers d’expérience dont Sébastien Col, le tacticien d’Areva Challenge. On a régaté ensemble en avant saison et aussi on a beaucoup discuté de tactique et stratégie avec lui. Il nous rejoindra sur le Tour en Méditerranée.

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Quels sont vos adversaires désignés ?
Ce sont les mêmes que l’an dernier : Défi Partagé Marseille, les Nantais qui portent désormais les couleurs du Congo, Région Ile de France… Il y a aussi les Italiens de Joe Fly. Cet équipage avait fait le Tour en 2003 avec aux manettes le tandem Vascotto/Flavini. Ils avaient été déçus de leur 7ème place et avaient promis qu’ils reviendraient. Ils sont donc de retour bien décidés à briguer la victoire. L’équipe navigante a changé. Elle vient du Melges 24 en particulier et elle est épaulée par Laurent Pagès ainsi que Jérémie Beyou à la navigation.

Des commentaires sur le nouveau parcours ?  
Comparé à l’an passé, le rythme sera un peu moins tendu car il y a douze villes étapes au lieu de 14 en 2005. Pour le reste c’est un peu près la même chose. Je pense qu’au total ça doit faire 32 courses dont dix étapes de ralliement et le reste en bananes ou inshores. Le tout sur un format d’un mois puisque le prologue a lieu demain (et la première manche comptant au classement le 1er juillet, ndlr) et que l’arrivée sera jugée le 29.  

… Et sur la composition des engagés ?
Là aussi, c’est quasi identique à l’an passé. Il y a 31 partants scindés en trois catégories à part sensiblement égale : les prétendants au classement général (plus communément appelés les « pros », ndlr), les prétendants au classement amateur et les étudiants.

Revenons à votre défi. Vous êtes à bord durant toute l’épreuve ?
Oui  du début jusqu’à la fin, sauf dans l’une des étapes de ralliement.

Et quand vous ne faites pas de Mumm sur quel support courez vous habituellement ?
Avant je faisais du Laser et depuis récemment du Melges 24 sur le bateau Sogeti. On a fait second à Marseille (un gros rassemblement de Melges, ndlr) à Pâques. Je suis tacticien sur ce bateau skippé par son propriétaire Benjamin Cohen.

Et sur le Mumm 30 pendant le Tour, l’équipage est exclusivement méditerranéen ?  
Pas complètement. Il y a deux bretons : Sébastien Audigane en charge de la navigation, et notre N°1. En tout, nous serons 15 à nous succéder sur le bateau pour l’ensemble de la course.

Votre moyenne d’âge ?
26… 27 ans.

Un premier aperçu de la météo ?
Il semblerait que le beau temps persiste sur Dunkerque. Cela nous permettrait d’effectuer les premières bananes dans du vent d’Est. Ce qui est assez exceptionnel, je dois dire. Habituellement, c’est de l’ouest et moins de soleil.

Propos recueillis par Patrice Carpentier