IMOCA

A 12h30, ce mercredi, alors qu'il était en 5e position de la Transat B to B, Armel Le Cléac'h contacte son équipe pour annoncer que son mât-aile est tombé. Pour Brit´Air et son skipper Breton, c'est la fin de la Transat. En direct du Salon Nautique de Paris, le PC course appelle Armel pour une vacation. Malgré l´émotion, le skipper répond aux questions avec calme.

Armel Le Cléac'h fait route vers l'archipel du Cap Vert après avoir démâté vers midi (heure française) alors qu'il naviguait de nouveau dans les alizés. Des alizés que presque toute la flotte de la transat Ecover-BtoB emmenée par Loïck Peyron, a touché : route plein Nord vers les Canaries à plus de treize noeuds de moyenne...

PRB et Paprec-Virbac 2 ont fait aujourd´hui leur entrée sous la latitude mythique des quarantièmes rugissants et se dirigent tout droit, cap au sud-est, vers Bonne Espérance. Pour passer la porte située dans l´axe du cap sud-africain (vraisemblablement ce week-end), ils devront rester au nord d´une porte de 'sécurité glace´ placée sur le 44e parallèle. Les deux navires de tête sont toujours poussés par un vent de nord-ouest de 15 à 20 nœuds... des conditions de navigation idéales bien que frisquettes.

Il suffit d´observer les vitesses et les trajectoires des concurrents de la Transat Ecover-BtoB pour comprendre que le Pot au Noir est bel et bien tel qu´ils le craignaient. Actif, imprévisible, il semble bien dans un premier temps faire la part belle aux options de Marc Guillemot à l´Ouest et de Michel Desjoyeaux à l'est. Mais vérité d´une heure ici, vaudra peut-être mensonge dans l´après-midi.

Sortir du tunnel, lâcher le Pot, s'extriper du mou, en finir avec ce magma météorologique, voilà le leitmotiv des quinze solitaires de la transat Ecover-BtoB qui sont tous englués dans les tentacule de cette "pieuvre" climatique. Loïck Peyron semble le mieux placé pour s'en défaire en premier, non seulement parce qu'il est pointé en tête mais surtout parce qu'il est le plus Nord.

PRB et Paprec-Virbac 2 devraient atteindre cette nuit les quarantièmes qui ne rugissent pas encore, contrairement à leur réputation, puisqu´il faut pour l´instant descendre un peu plus bas pour trouver des vents supérieurs à 30 noeuds. Et ce n´est que dans 48 heures, une fois qu´ils auront tourné à gauche en direction du cap de Bonne Espérance, qu´ils commenceront à naviguer dans la forte brise, des conditions que Vincent Riou attendait avec impatience : « j´ai hâte d´y être et de trouver des vents plus forts. Il faut savoir que pour nous, il est parfois plus facile de naviguer avec deux ris et trinquette que sous spi et grand-voile haute comme c´est le cas actuellement où nous passons 12 heures chacun à la barre. »

Grosse accélération en tête de la transat Ecover-BtoB en ce quatrième jour de course : les sept leaders et leurs plus proches concurrents, sont déjà dans l'hémisphère Nord, les premiers ayant franchi la ligne équatoriale vers minuit. A l'horizon dans le ciel, les nuages caractéristiques d'un beau Pot au Noir !

Alors que les alizés sont toujours présents de secteur Est d'une quinzaine de noeuds, la flotte de la transat Ecover-BtoB allonge gentiment la foulée en s'éloignant des côtes brésiliennes. Conditions paisibles et chaleur suffocante marque la fin de ce troisième jour de course où les solitaires doivent désormais définir leur conduite pour franchir la ligne de changement d'hémisphère.

Les premiers monocoques de la transat Ecover-BtoB vont franchir l'équateur vers 6h00 lundi (heure française) dans un vent devenu assez stable d'Est à Sud-Est. Michel Desjoyeaux a repris le leadership à Yann Eliès en milieu d'après-midi mais les écarts sont encore très faibles entre les huit premiers...

Au levé du jour, le duo Senso/Rivero (Mutua Madrilena) affichait une vitesse et un cap préoccupants : 2,4 nœuds de moyenne et un cap à l´Est. Mais à la mi-journée, leur route et leur vitesse étaient à nouveaux dans les normes. Une zone de calme plat était à l´origine de leur baisse de régime.