Transat Café l’Or. Beyou-Lagravière mènent la flotte en Imoca

Charal 2 - crédit photo : Morgan Lagravière - Charal

Déjà en tête au large des côtes portugaises, le duo de skippers sur Charal a repris les commandes de la Transat Café L’Or dans la nuit de samedi à dimanche. Alors qu’ils filent dans les alizés, ils ont conservé cette place de leader grâce à une énorme débauche d’énergie. Le duo, qui a 40 milles d’avance sur ses rivaux au classement de 16h ce mardi, compte bien conserver cette première place jusqu’au bout.

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Jérémie Beyou et Morgan Lagravière avaient déjà dominé la course en première semaine, notamment entre le cap Finisterre et la latitude des côtes marocaines. Ensuite, le regroupement général après Madère et jusqu’aux Canaries les avait délogés de la première place mais jamais du peloton de tête. Et au cœur de la nuit de samedi à dimanche, alors que les IMOCA ont commencé à pointer leur étrave vers l’Ouest, Charal a repris les commandes.
Un retour en haut de l’affiche au meilleur des moments puisqu’il a permis d’aborder dans une position préférentielle les alizés, ces fameux vents chauds qui traversent l’Atlantique et mènent jusqu’aux Caraïbes. Mais pour y parvenir, il a fallu s’employer sans compter. « Ça a été très intense pendant plus d’une vingtaine d’heures dans le week-end, expliquait Jérémie Beyou lundi matin. On a cassé nos quarts et on est tous les deux sur le pont depuis dimanche midi ». Un sacré tempo qui a pesé sur les organismes, accentué la fatigue mais pas la détermination.

« Ça a été très intense » (Jérémie)
Un retour en haut de l’affiche au meilleur des moments puisqu’il a permis d’aborder dans une position préférentielle les alizés, ces fameux vents chauds qui traversent l’Atlantique et mènent jusqu’aux Caraïbes. Mais pour y parvenir, il a fallu s’employer sans compter. « Ça a été très intense pendant plus d’une vingtaine d’heures dans le week-end, expliquait Jérémie Beyou lundi matin. On a cassé nos quarts et on est tous les deux sur le pont depuis dimanche midi ». Un sacré tempo qui a pesé sur les organismes, accentué la fatigue mais pas la détermination.

Le skipper est avare en mots parce que la décharge d’énergie est intense. Surtout, les deux marins savent que la réalité du moment ne présage jamais celle du lendemain. Ils en ont eu une nouvelle illustration dimanche soir : « on a buté dans une dorsale (une zone sans vent ndlr) qui nous a fait perdre une trentaine de milles sur nos poursuivants… Ce n’est pas vraiment drôle à vivre ». Pourtant, avec sang-froid et détermination, Jérémie et Morgan ont fait face et sont parvenus à repartir. Depuis, ils imposent le tempo alors que les compteurs se sont affolés toute la journée de lundi. Charal progressait ainsi à plus de 27 nœuds de moyenne dans l’après-midi !

À bord, la vigilance et le sang-froid sont à leur paroxysme pour conserver leur avance précieuse. « On a décidé de couper avec l’extérieur pour rester le plus concentré possible » reconnaît Jérémie. Charal est attendu ce vendredi en Martinique avec le doux espoir de pouvoir conclure la course en beauté !