Armel, que s’est-il passé ?
« Il était à peu près 12h (heure française), j’étais à l’intérieur et j’ai entendu un « crac », je suis sorti et malheureusement c’était le mât qui avait cassé… C’est une grande déception, il y avait un peu de mer et du vent mais ce n’était pas la tempête ! (…) Tout est tombé sur le côté, donc j’ai été au plus simple et au plus court. Le gréement frottait contre la coque, j’ai tout largué. Trois quarts d’heure après le démâtage, le mât a coulé. »
Vers où te diriges-tu?
« Actuellement, je fais route vers les îles du Cap Vert, ça me fait 400 milles. Je suis au moteur, mais l’équipe de Brit’Air cherche une solution pour ramener le bateau parce que niveau fioul, ça risque d’être court. Faudra faire le plein ou remorquer le bateau. »
As-tu une idée des causes du démâtage ?
« Non, il y avait 20 nœuds, un peu de clapot mais rien de bien méchant. Le bateau marchait bien. En plus, j’avais réduit la toile dans la matinée en prévision du vent… C’est un coup dur ! »
Et pour ta qualification pour le Vendée Globe ?
« Bah pour l’instant, on va ramener le bateau. Avec l’équipe, on va tout faire pour repartir vite. C’est vraiment dur mais il faut faire avec. Il faut repartir… »
Quelques minutes plus tard le PC course annonce le démâtage de Brit Air à Marc Guillemot, à bord de Safran. La réaction est spontanée : « Ah merde ! C’est dommage… Dommage. Je suis déçu pour Armel, c’était un gros concurrent ! »
Propos recueillis par Alexandra Gardin/Course Au Large




















