L’équipe prépare le remorquage d’IDEC vers Newport

Joyon IDEC départ de New York
DR

Francis Joyon a, dès hier midi, reçu sur la zone du chavirage la visite d’un "rescue boat" américain, navire de sauvetage en mer, accompagné d’un hélicoptère. Depuis hier soir, c’est un navire des US Coast Guards, le USS "Tiger Shark" qui s’est positionné en "chien de garde" autour de la zone de l’accident et qui restera sur place jusqu’à la fin des opérations.

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Le Groupe IDEC et son Président Patrice Lafargue ainsi que Christophe Houdet ont, depuis la France, coordonné les relations entre le CROSS et le MRCC de Boston, tout en activant de nombreux contacts pour trouver les moyens techniques capables de remorquer le trimaran géant vers un port US. Un remorqueur de la société d’armement "Miller Marine Service" basée à Port Jefferson sur Long Island a rejoint le maxi-trimaran IDEC retourné vers 15 heures françaises. Ses 9 hommes d’équipage, dont trois plongeurs professionnels, ont découvert l’ampleur du chantier que constitue un maxi multicoque "sur le toit". IDEC à l’envers présente une silhouette très haute sur l’eau du fait de l’ampleur de ses bras de liaison.

Un plongeur est rapidement monté à bord du maxi-trimaran IDEC afin de converser avec Francis Joyon, s’assurer de sa santé, et faire le point sur la marche à suivre. Aidé de Francis, l’équipage du remorqueur s’est tout de suite attelé à détacher le gréement. "Il est important de libérer la plateforme" explique Christophe Houdet, préparateur du trimaran et qui coordonne depuis la terre cette importante logistique de secours. "Un premier examen sous marin permet d’envisager la récupération du mât et de la bôme, sans en connaître encore véritablement l’état."

Le jour s’avance sous les côtes américaines et l’équipage s’est donné la tombée de la nuit US pour en terminer avec ces travaux de nettoyage. "Le temps doit se dégrader dans les prochaines heures" précise encore Christophe Houdet, "et la mer pourrait devenir mauvaise. Le remorqueur devrait débuter la route retour vers 22 heures françaises."

Un moment envisagée, l’opération de retournement du trimaran pour faciliter le remorquage et préserver la plateforme est ainsi remise à plus tard. Christophe Houdet a repéré un endroit abrité à la pointe nord de Long Island où cette délicate opération pourrait être effectuée. D’ici là, une quarantaine de milles sont à parcourir à toute petite vitesse. La fragilité relative du trimaran interdit en effet tout remorquage à plus de deux noeuds de vitesse !