Remettre du charbon
En effet, depuis son départ de New York, mercredi à 13h47 (heure française et désormais validée par le WSSRC), sa progression est constante, à l’exception d’un ralentissement, vers 16h. "C’est normal, poursuit Thierry, il a remis du charbon! En fait, il a changé sa voile d’avant et remplacé le solent par le petit gennaker. Depuis sa vitesse est repartie et il dépasse les 23 noeuds."
Cette manoeuvre demande une demi-heure d’efforts intenses et oblige à ralentir le trimaran. Le gennaker est une voile deux fois plus grande que le solent; elle est aussi plus creuse, donc plus puissante. Résultat: Sodeb’O accélère.
Côté vie à bord, Thomas s’est permis une petite sieste dans la matinée. Le brouillard s’est levé avant de l’envelopper de nouveau. Il a aperçu de nombreux bateaux de pêche dont il se méfie, chacun d’entre eux étant une menace de collision. Sodeb’O a aussi contourné l’île Sable et suit désormais une route légèrement plus sud que la veille.
Gare aux glaçons!
"La trajectoire idéale passe en plein sur les bancs de Terre Neuve, précise encore Thierry Briend, mais c’est plus risqué. Vendredi, il devrait passer le Cap Race et être complètement dégagé. Mais ce matin [jeudi], il y avait encore deux petits icebergs répertoriés à cet endroit. Alors, on préfère garder de la marge et naviguer un peu au sud." Les conditions de vent pour la nuit de jeudi à vendredi devraient être stables autour de 20 noeuds (37 km/h).
Pour battre le temps record réalisé par Francis Joyon en 2005, Sodeb’O doit parvenir au Cap Lizard (pointe Sud-Ouest de l’Angleterre) avant mardi 15 juillet, 15h45 TU soit 17h47 heure française.
(*) Soit 1376 milles de parcourus, une vitesse moyenne de 41,3 km/h et 444 km d’avance
