Or, les premiers Valencia Louis Vuitton Acts se sont révélés très difficiles. RSA-83 a visiblement souffert de problèmes de jeunesse et le syndicat n´a même pas été en mesure d´utiliser le nouveau gréement conçu sous la version 5 de la jauge. Résultat : un zéro pointé en match racing et une place de dernier dans les régates en flotte… Une performance très éloignée du résultat espéré. “Ne me parlez surtout pas de Valencia”” déclarait Solomon Dipeere, piano, sur Shosholoza. « C´était un ratage. De fait, le bateau n´était pas prêt à naviguer. “”
Après les Actes de Valencia, l´équipe a passé les semaines suivantes à s´entraîner sur le plan d´eau espagnol. Et c´est lors d´une de leurs premières sorties que le nouveau mât, finalement gréé, a fini par casser. Nouvelle déconvenue. Mais l´équipe a su garder le cap.
A Malmö-Skåne, les Sud-africains sont arrivés mieux préparés. L´anglais Chris Law est intervenu dans l´équipe, avant et pendant les régates, apportant ses compétences et son expérience en match racing. Avec un bateau mieux maîtrisé et équipé de l´ancien mât d´Alinghi, la progression de l´équipage est nette sur le tableau de classement. Shosholoza parvient à battre Victory Challenge et China Team lors des épreuves de match racing puis termine 10e dans les régates en flotte.”
La vague africaine
Dernière ligne droite
La Transat 6.50 est loin d’avoir fini de surprendre : après Point Mariage arrêté subitement (démâtage ?) alors qu’Yves Le Blévec avait animé la course depuis les Canaries jusqu’à l’équateur, après Corentin Douguet toujours en embuscade depuis Lanzarote et leader depuis deux jours, voici qu’Alex Pella prend le commandement d’une flotte qui s’est depuis le cap Vert bien étalée sur l’Atlantique. Il faut dire que l’Espagnol s’était judicieusement décalé vers l’Est au passage du Pot au Noir et que ces quelques milles gagné au vent, lui ont permis de libérer un peu plus les écoutes que les partisans de l’Ouest comme Yves Le Blévec (relégué à la 17ème place depuis son avarie de samedi ou abandon ?), Corentin Douguet ou Isabelle Joschke. Résultat : légèrement plus rapide grâce à une dizaine de degrés d’angle plus ouvert, Alex Pella a pu grappiller de quoi se recadrer juste devant les étraves de E. Leclerc-Bouygues Telecom avec quatre milles d’avance. Pas énorme mais psychologiquement important car Corentin Douguet n’a que neuf heures et demi d’avance au classement de la première étape sur l’Ibérique, soit 70 milles environ en terme de distance.
La fin de parcours s’annonce comme une grande ligne droite dans des alizés de Sud-Est établis jusqu’au continent Sud américain : la puissance des bateaux devrait faire une partie de la différence… le reste dépend de la condition et de l´équilibre du solitaire !
Avec des voiliers au potentiel très proche, le vainqueur de la première étape doit normalement, avant tout assurer sans se faire décrocher, sachant que l’atterrissage sur la Baie de tous les Saints à Bahia, peut aussi réserver des surprises selon l’heure d’arrivée : courant de marée, brises thermiques… Isabelle Joschke qui réalise un très beau parcours, devrait aussi perdre sa troisième place dimanche soir car elle se trouve dans le même cas de figure que Coretin face à Alex, puisque Stanislas Maslard est quelques dizaines de milles à son vent et va logiquement fondre sur Fernando de Noronha pour se recaler devant la jeune femme.
Et côté Bateaux de série, Peter Laureyssens peut être rassuré : son plus dangereux concurrent, Ronan Deshayes, est à plus de 80 milles derrière, sur la même route. Le Belge va pouvoir dérouler sa course en espérant finir dans les vingt premiers au scratch : ce serait un superbe classement, surtout dans ces conditions de navigation au débridé-travers où les performances des prototypes sont nettement plus grandes. En tous cas, il faut s’attendre à ce que les leaders arrivent au terme de cette deuxième étape dès jeudi soir.
Hurleurs des mers australes
Elle participera alors à un programme de recherches sur les albatros, une espèce actuellement menacée par les pratiques de pêche modernes. La Géorgie du Sud, rendue célèbre en 1914 par l´incroyable sauvetage de Sir Ernest Shackleton et de son équipage prisonniers des glaces, est le refuge de millions de pingouins et d´otaries, ainsi que d´un nombre décroissant d´albatros. Deux stations scientifiques de l´institut British Antarctic Survey sont installées en Géorgie du Sud et mènent d´importantes recherches sur les albatros et les écosystèmes des Mers du Sud. Ellen a toujours été passionnée par les albatros, qui l´accompagnent souvent lors de ses tours du monde. Dix-neuf des vingt espèces d´albatros sont actuellement en danger, certaines de façon critique. Ellen MacArthur a donc décidé d´apporter son soutien au projet destiné à sauver les albatros : Operation Ocean Task Force. Ce programme très concret envoie des instructeurs qualifiés sur des bateaux de pêche à la palangre pour montrer aux équipages les techniques simples qui permettent d´éviter la mort des oiseaux de mer. Ellen travaillera en étroite collaboration avec le British Antarctic Survey (BAS) et Sally Poncet, biologiste et chercheur, qui étudie depuis vingt ans les oiseaux des Mers du Sud. Sally dirigera un groupe de scientifiques à bord du voilier le Golden Fleece pour mener une étude sur les pétrels, à laquelle Ellen participera.
L´expédition se terminera par un camp de deux semaines sur l´île Albatros, où Sally Poncet portera ses recherches sur le nombre d´albatros. “Les albatros sont parmi les oiseaux les plus incroyables au monde. Ils sont vraiment impressionnants. Certains m´ont accompagnée à divers endroits du globe, et leur présence m´a apporté un certain réconfort lors de mon tour du monde en solitaire l´hiver dernier. J´espère que nous avons encore l´occasion de sauver ces magnifiques créatures avant qu´il ne soit trop tard”.
Ellen prévoit de quitter l´Angleterre début décembre pour une période d´environ 2 mois, jusque mi-février 2006.
Pour plus d´informations et pour soutenir le projet : www.savethealbatross.net
Source Offshore Challenges”
Démâtage confirmé
Retour sur la journée de samedi : l’avarie est survenue entre les relevés de positionnement de 7h00 et 9h00 (heure française) ce 23 octobre. Yves naviguait alors à 7h00 à 5 noeuds en suivant un cap au 207°. À 9h00, il naviguait à 1 noeud, cap au 10°. Le skipper, recordman du Trophée Jules Verne, a ensuite actionné sa balise D+ via son bouton vert en respectant scrupuleusement les consignes de la procédure soit un premier appel à 10h07, puis un second à 10h48 et enfin un troisième à 11h16. Ces trois appuis signifient, tel que le stipule la procédure : « Je rencontre des problèmes, mais je suis toujours en course ». En d’autres termes, cela signifie que le skipper ne demande pas d’assistance. Pour information, le premier appel via le bouton vert de la balise D+ a été fait à la position suivante : S 00.22’18 et W03.00’395. Point Mariage, à 18h00 hier soir, dérivait toujours à 1 noeud, cap au Nord, ce qui signifie qu’il suivait alors le sens des vagues et du vent qui viennent du sud. La Direction de Course demandait alors au bateau accompagnateur Gwalarn V mené par Michel Mirabel de se rendre sur zone.
Le Havre s’anime
En attendant, à Lorient, l’équipe technique de Groupama 2 s’affaire aux derniers réglages et le trimaran sera fin prêt à rallier Le Havre dès le début de semaine prochaine. Une préparation finale laissée aux bons soins de Stéphane Guilbaud et de ses hommes, qui permet à Franck Cammas et à Franck Proffit de s’accorder quelques jours loin de la base logistique du Team Groupama avant le départ.Puisque l’on ne change pas une équipe qui gagne, Franck Cammas a choisi de repartir cette année avec Franck Proffit. Ces deux marins forment aujourd’hui l’un des rares équipages à s’élancer pour la seconde fois dans la Transat Jacques Vabre. Naviguant ensemble depuis plus de trois ans, les « Franck » cumulent la plus grande expérience et les meilleurs résultats en multicoque avec, à eux deux, déjà huit participations à la Jacques Vabre, dont deux victoires chacun. La dernière en date est commune, c’était en 2003 …
Un catamaran hors norme
L’homme est accueillant, sa poignée de main franche. Difficile d’imaginer qu’il y a à peine trois ans, ce Zurichois était un roi dans le négoce du pétrole. “Le négoce, c’est un métier passionnant, mais si usant””. Tellement fatigant qu’à l’âge de 45 ans, l’homme décide de prendre le large. Au propre comme au figuré. “”J’avais un projet de course autour du monde en équipage, mais ça n’a pas abouti””.Alors, il replonge dans le business. Car il a conservé son usine de fabrique de pâtes en Suisse… qu’il démonte et remonte en Ukraine : “”Avec 40 semi-remorques, on l’a amenée, puis remontée en Ukraine””. A Lutsk très exactement, ville où le blé pousse à qui mieux mieux. “”Le potentiel était énorme là-bas. Les Ukrainiens mangeaient peu de pâtes””. Chaque année, ce ne sont pas moins de 150 000 tonnes de pâtes qui sortent de ses usines. “”Hélas, j’ai commencé à avoir des problèmes avec la mafia””. Le marin-homme d’affaires sent que les vents sont en train de tourner. “”Un de mes directeurs m’a trahi””. Cinq procès plus tard, il vend son usine : “”Cette histoire est montée jusqu’à la cour suprême de Kiev et j’ai gagné mes cinq procès””. Quant à son directeur malhonnête, il sera retrouvé pendu dans un hôtel à Kiev ! “
Riou-Beyou routeurs
Vincent Riou, vainqueur du dernier Vendée Globe, possède désormais une solide expérience de la météo, de la tactique et de la stratégie. Une expérience reconnue par les autres marins dont Pascal Bidégorry et Anne Liardet qui ont décidé de lui faire confiance pour la Transat Jacques Vabre. Départ du Havre pour Salvador de Bahia les 5 et 6 novembre.Le skipper de PRB se prépare à vivre cette transat de manière aussi intensive que s’il était sur l’eau. Pour preuve, il a décidé de réaliser ces routages en binôme avec un autre marin de qualité : Jérémie Beyou, dernier vainqueur en date de la Solitaire du Figaro et champion de France solitaire de course au large. Les deux complices vont installer leur PC chez eux, à Loctudy. « A deux, nous allons pouvoir assurer un relais 24 heures sur 24. Suivre la course du début à la fin demande beaucoup de temps, c’est ingérable seul » explique Vincent Riou.
Première sélection pour le Challenge Espoir
Les candidats se sont relayés à tous les postes, enchaînant empannages et virements de bord sur des parcours techniques, observés en permanence par des navigateurs professionnels comme Jérémie Beyou, Franck Cammas, Benoît Petit, Gilles Favennec, Erwan Tabarly, Ronan Lucas… grand stress pour tous ! A terre, les évaluateurs les ont soumis à des tests théoriques, physiques et à des entretiens individuels. Vendredi en fin de journée, le jury s‘est réuni une dernière fois. Il était composé des cadres techniques du Pôle France, et d’Anne Quéguiner du Crédit Agricole du Finistère. Compte tenu du niveau technique élevé du groupe, le choix n’a pas été simple, et les membres du jury ont longtemps délibéré pour retenir les sept candidats. Pour la première fois de l’histoire du Challenge, une jeune femme, Marie Riou, fait partie des finalistes.Les sept régatiers retenus ont maintenant un mois pour s’entraîner avant de s’affronter dans des matchs éliminatoires disputés en solitaires du 14 au 18 novembre. Les jeunes navigateurs renoueront avec la régate pure sur des parcours de type « banane ». A l’issue de cette dernière ligne droite, le vainqueur succédera à Oliver Krauss à la barre du Figaro aux couleurs du Crédit Agricole du Finistère.
Point Mariage stoppé
Un premier appel à 10h07, puis un second à 10h48 et enfin un troisième à 11h16. Ces trois appuis signifient, tel que le stipule la procédure : « Je rencontre des problèmes, mais je suis toujours en course ». En d’autres termes, cela signifie que le skipper ne demande pas d’assistance. Pour information, le premier appel via le bouton vert de la balise D+ a été fait à la position suivante : S 00.22’18 et W03.00’395. Chose importante : si le fait de voir un bateau dériver est toujours inquiétant, ce qu’il est important de signaler c’est que Yves a bien actionné sa balise et donc qu’il est bien à bord. Pour le moment, Point Mariage dérive toujours à 1 nœud, cap au Nord, ce qui signifie qu’il suit le sens des vagues et du vent qui viennent du sud. Autre déduction, Yves n’a pas pu réparer son avarie. Maintenant, quelle est cette avarie ? Aux vues des circonstances, il se pourrait fort que ce soit un démâtage. La Direction de Course a demandé au bateau accompagnateur Gwalarn mené par Michel Mirabel de se rendre sur zone. Gwalarn était ce samedi soir à 45 milles d’Yves. Il devrait donc être prêt de Point Mariage en début de milieu de soirée.
Fenêtres fermées
La saison des cyclones fût particulièrement active pendant le stand-by de Castorama, ce qui est venu perturber la situation météo de l’Atlantique Nord. Les effets déstabilisants de ces cyclones et tempêtes tropicales ont empêché les systèmes habituels de se former. Ce record n’a jamais été facile à battre. Le temps de sept jours de Laurent Bourgnon a tenu pendant plus de dix ans, avant que Francis Joyon vienne l’améliorer en juin dernier, et compte tenu du rythme soutenu de ce nouveau record, il serait futile de lancer une tentative sans la présence de conditions absolument idéales.“Nous sommes tous très déçus de ne pas avoir eu l’opportunité de tenter ce record,” confie Ellen. “”Il nous fallait un système météo parfait, mais malheureusement, il ne s’est jamais manifesté. Francis Joyon a placé la barre très haut et j’espère que nous aurons à l’avenir une autre occasion de relever le défi””. “