mercredi 10 septembre 2025
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Maud & Adrien

Maud Fontenoy
DR

Bonjour,

J´ai vendu mon 60 pieds du premier Vendée Globe à Isabelle Autissier. Elle fut avec lui la première femme à boucler un tour du monde en solitaire dans une course à étapes (BOC Challenge).

Catherine Chabaud a loué mon second 60 pieds avec lequel j´avais couru un Vendée Globe, un BOC et une Route du Rhum. Avec ce bateau, elle a été la première femme à courir le Vendée Globe et à le terminer. Ensuite, Karen Leibovici a bouclé à son tour le dernier Vendée Globe à bord de ce même bateau.

Dans la continuité, il me paraissait tout à fait logique et normal de céder Adrien à une femme !
Cette fois, c´est Maud Fontenoy qui rachète le bateau. Maud possède déjà à son actif les traversées de l´Atlantique Nord et du Pacifique à la rame et la passion qu´elle voue aux océans la pousse vers de nouvelles aventures.

Si elle a accompli ses exploits précédents avec des rames Maud n´est pas pour autant un skipper débutant. Elle a navigué dès sa plus tendre enfance sur la goélette familiale et elle est passée par l´école des Glénans.

Son prochain défi est un tour de l´Antarctique à l´envers ! Vous comprenez sans doute mieux l´intérêt qu´elle porte à Adrien, un bateau qui connaît déjà le chemin ! Cette première féminine se déroulera donc complètement dans les mers du sud. Elle partira de La Réunion fin 2006 pour effectuer son tour contre vents et courants et revenir à La Réunion après le passage des 3 caps. Les préparatifs de ce défi sont consultables sur le site web de Maud.

Tout cela sera annoncé officiellement par Maud dans la journée de jeudi mais je souhaitais réserver la primeur de cette information à ceux qui ont suivi régulièrement depuis 2001 les aventures d´Adrien et de son skipper.

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.
VDH

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Pierre Mas confiant en l’avenir

Desafio Espanol contre China Team
DR

Sur le papier, ces résultats ne sont pas des plus enthousiasmants, même si le bateau ne s’est pas trop mal comporté dans la brise et qu’il n’a pas souffert des avaries qui ont contrarié une grande partie des petites équipes dans les derniers Actes de Trapani. Quoi qu’il en soit, il faut se rappeler que les Actes ne sont que la partie émergée d’une campagne pour la Coupe. Faire naviguer les Class America, les modifier et les maintenir à un niveau élevé de compétitivité a un prix et demande une implication de tous les instants. En ce sens, Pierre Mas, skipper et barreur de China Team, sait qu’il doit désormais passer à la vitesse supérieure. « Pour être compétitifs, nous avons besoin de travailler, autrement dit, nous avons besoin d’avoir une équipe au complet qui travaille et navigue à plein temps à Valencia. Pour cela, nous devons compléter notre budget. Maintenant, les compétitions de 2005 sont terminées et notre objectif dans les jours et les mois qui viennent est de finaliser ce budget afin de pouvoir travailler sur un mode de fonctionnement différent en 2006. Si nous pouvons faire cela, alors nous serons plus compétitifs en 2006 et 2007. »

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66 pré-inscrits à Nantes – Les Açores !

Transat 650-Brossard 2005
DR

A peine 1 mois après le lancement de l’événement en Mairie de Nantes le 12 septembre dernier, près de 70 skippers se sont pré-inscrits et ont manifesté leur intention de participer à la course ; n’étant pré-inscrits que des skippers en possession d’un bateau, ou en attente d’un mini de série en commande ou d’un prototype en construction. L’épreuve est limitée à 72 partants.

La liste des pré-inscrits reflète différentes motivations : pour beaucoup de projets la course Nantes-Les Açores est une étape importante vers la participation à la Mini-Transat 2007 dont elle favorise la qualification ; pour d’autres coureurs réguliers du circuit ou skippers ayant déjà pris part à la Mini-Transat, Nantes-Les Açores trouve son identité propre dans la possibilité d’une course au large en solitaire bien calée sur la période estivale.

Les traits traditionnels des événements mini sont présents avec un plateau semi-professionnel et de nombreux projets d’amateurs à la recherche du dépassement de soi que représente la course au large en solitaire. Plusieurs prototypes sont aussi en construction et effectueront leur première course au large sur Nantes-Les Açores.

Avec près de 30% de pré-inscrits étrangers, Nantes-Les Açores s’annonce aussi comme un événement réellement international avec des participations Britanniques, Hollandaises, Belges, Suisses, Portugaises, Allemande, et même Australienne.

Sur les 66 projets pré-inscrits la moitié sont d’ores et déjà inscrits, et parmi ces derniers une dizaine détiennent déjà les qualifications nécessaires pour prendre le départ (1000 milles hors course et 500 milles en course) sous réserve de la participation à au moins une course du circuit officiel en 2006. (voir site www.nantes-acores.com )

Enfin les projets participants actuellement à la Mini-Transat devraient également être une nouvelle source d’inscriptions, sachant que les skippers auront alors parcouru un nombre de milles suffisant pour assurer leur participation à Nantes-Les Açores.

Source Nantes – Les Açores

Notons que Matthieu Girolet, que vous connaissez désormais puisqu´il signe régulièrement la “chronique de Capian”” (Super Câlin) sur www.courseaularge.com, fait partie des pré-inscrits – au même titre que notre confrère Pierre-Yves Lautrou sur son Pogo 2…”

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Une québécoise dans la course

Raphael Dinelli - AKENA Vérandas
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Amateurs éclairés, aventuriers du large… Les grandes Transats restent toujours accessibles, même à qui n´est pas un “pro”” doté d´un palmarès conséquent !

“”À 33 ans, ses yeux s’illuminent quand elle parle de la mer et de la navigation, qui sont aujourd’hui au cœur de ses préoccupations. Pourtant, c’est n’est qu’à 23 ans, qu’elle a senti ce premier appel de la navigation.

« C’est par un parfait hasard que j’ai découvert ce monde », note Kathleen Grant. Elle raconte d’ailleurs qu’il y a 10 ans, au moment où elle était au Lac Menphrémagog, elle avait eu pour tâche de garder un voilier, qu’elle a fini par habiter durant 5 mois. Piquée par ce premier contact avec le milieu de la voile, elle a ensuite pris le temps de naviguer sur différents voiliers, question de se familiariser avec ce monde qu’elle découvrait.

En compagnie de son compagnon de l’époque, elle fait ensuite l’acquisition d’un navire en 2002, voilier qu’elle retape en grande partie avec l’appui d’un marin matanais très expérimenté Clermont Gaudin. Elle prend ensuite la direction du grand large une bonne partie de l’année 2003, où elle poursuit son apprentissage de la voile.

Au début de 2004, en découvrant une offre sur Internet, sa carrière de navigatrice va prendre un tournant décisif. Kathleen Grant se retrouve à Newport, en Virginie, où elle accepte un poste comme équipière sur un voilier qui prend la route des Açores. Elle se rend par la suite jusqu’en Espagne. Après un séjour de 4 mois à bord, la matanaise se retrouve à Antibes, sur la Côte d’Azur, où elle prépare un voilier pour le célèbre salon nautique de Cannes.

De là, elle se retrouvera ensuite à Punta Ala, du côté de l’Italie, où elle reçoit enfin un premier salaire afin de convoyer un voilier de 65 pieds à l’Îles de Malte. Après un mois à refaire 50% du voilier elle met le cap sur Gibraltar en ensuite la Martinique.

Son odyssée est loin d’être terminée, puisqu’elle retourne en Bretagne, cette fois par la voie des airs pour aller chercher un autre voilier qui prendra la route de la Martinique, en passant par Madère. “”C’était ma première traversée comme skipper, j’étais très nerveuve. Ce n’était pas la navigation qui m’inquiétait, mais surtout de voir à ce que la préparation du voilier soit impeccable et que l’équipage n’oublie rien », souligne la nouvelle capitaine. Elle effectuera un dernier voyage entre la Martinique et les Sables d’Olonne pour compléter son année et prendre quelques jours de repos à Matane.

Après plus de 11000 milles nautiques, 27700 kilomètres, sur l’océan au cours de la dernière année, Kathleen Grant, qui s’estime chanceuse et constate qu’il y a encore beaucoup de préjugés entourant les femmes qui naviguent. Pour elle, chaque traversée constitue un souvenir unique. Elle note de plus que le fleuve St-Laurent, tout comme le golfe de Gascogne en France sont des endroits très difficiles à naviguer.”” (nb : il s´agit bien d´une des premières grosses difficultés que les concurrents de la Jacques Vabre vont devoir affronter).

Pierre Morel – L´Avantage Gaspésien

Nota : Renseignement pris, Kathleen et Jan devaient boucler leur parcours de qualification aujourd´hui même…”

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Transat Jacques Vabre : Pindar sort du jeu

D�part TJV 2003 - Monocoques
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L’opportunité de courir sur l’un des monocoques 60 pieds les plus rapides en navigation fut dans un premier temps proposée aux deux figaristes en août dernier, lorsque celui est devenu disponible. Le projet était soutenu et financé par Pindar et Offshore Challenges Sailing Team, avec le concours des sponsors respectifs de Liz et Jeanne, Sojasun et Banque Populaire.

Suite à une qualification réussie de 1000 milles la semaine dernière, l’équipe s’est réunie pour un débriefing de la première navigation en configuration course à bord de « Pindar Alphagraphics ». A l´issue de cette réunion il a été décidé que, malgré les excellents progrès enregistrés, l’équipage n’était simplement pas assez prêt pour prendre part à la Transat Jacques Vabre. En effet, le départ sera donné dans moins de 16 jours, le samedi 5 novembre prochain, un délai qui aujourd´hui parait trop court pour naviguer dans des conditions optimales.

Liz et Jeanne sont arrivées à la même conclusion : « Il est dommage que nous ne puissions pas participer à la compétition, un mois de plus et nous pensons que nous aurions pu y être. Cela a été malgré tout, une très bonne expérience et nous sommes toutes deux reconnaissantes envers Andrew Pindar, Offshore Challenges Sailing Team et nos partenaires respectifs Sojasun et Banque Populaire pour tout leur soutien. Ensemble, nous avons tout donné, mais nous ne pouvons prendre le départ sans avoir mené à son temre notre préparation et nos entraînements. Il est donc apparu à chacune des personnes concernées que la meilleure solution était de repousser notre collaboration pour un évènement futur. »

Andrew Pindar, Président du Groupe Pindar a commenté la situation :
« Naturellement nous partageons la déception des filles mais elles devraient se sentir extrêmement fières de tout ce qu’elles ont accompli durant ces derniers mois. Comme dans beaucoup de projets, la moitié du challenge est de l’emmener sur la ligne de départ, mais il y aura d’autres opportunités et nous espérons les voir toutes les deux, dans un futur proche, à bord du « Pindar Alphagraphics ». Dans le même temps, nous leur souhaitons bonne chance pour leur participation à la saison Figaro 2006.

Offshore Challenges Sailing Team conserve un intérêt fort pour la Transat Jacques Vabre qui débute le samedi 5 Novembre, par l’intermédiaire de Brian Thompson et Will Oxley qui courent sur SKandia, et de la paire Ellen MacArthur – Roland Jourdain sur Sill et Véolia, les deux bateaux étant des prétendants au podium final.

Source Pindar

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Pot cassé

Transat 650-Douguet 2005
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Mais les vitesses ne sont pas des plus affolantes pour le moment : les conditions de navigation sont typiques d’une zone de transition entre deux systèmes météo. C’est un classique temps à grains qui couvre le gros de la flotte. On navigue « tranquillement » dans un vent de secteur Est dominant puis arrive au loin un nuage noir accompagné de rafales pouvant atteindre 40 nœuds, comme l’ont connu nombre de bateaux accompagnateurs sur zone. On affale les voiles, on courbe le dos, on attend que cela passe tout en essayant de perdre le moins de milles, et on renvoie la toile dès que l’on peut. Un temps tendance Pot au Noir qui ne devrait pas durer très longtemps. La tête de la flotte qui navigue aux alentours du 3 ou 4° Nord, est exactement dans la zone de transition entre les deux systèmes de vent dominants des deux hémisphères. Mais, détail important : le vent est bien de secteur Est dominant et le Sud-Est commence à être au rendez-vous …
A suivre, mais cela confirmerait le fait que les marins auront mis deux petits jours pour traverser cette zone réputée maudite. Et si actuellement les solitaires ne font pas de grandes moissons de milles, ils savent qu’à cet endroit du globe, il est plus risqué d’en perdre que d’en gagner. Il faut donc être réactif et croire en son option et son positionnement sur l’échiquier des prétendants à la victoire. Car, difficile de dire qui va sortir son épingle du jeu. L’option extrême Est perd des milles au fur et à mesure des classements, le vent étant moins au rendez-vous dans cette portion du plan d’eau. Maintenant, lorsque le Sud-Est va rentrer, ils auront un meilleur angle de vent et d’attaque pour rattraper les milles perdus. Auront-ils le temps et la possibilité de revenir ? Pas évident…

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Echappée belle en trio !

Point Mariage - Yves Le Blevec
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La tendance des bateaux suiveurs est plus calée dans l’Est par rapport à la route directe. On y retrouve Adrien Hardy (Brossard), Stanislas Malslard (Crédit Agricole Skipper Challenge), Pierre Gindre (Linkers-Luisina), David Lancry (Areas Assurances) et Mikaël Mergui (Marcel Forever) sans oublier notre Italien, Andrea Carraci (Speedy Bonsai) qui est toujours le plus Est de la flotte. Et si l’on regarde les sillages, on remarque que Corentin Douguet (E. Leclerc-Bouygues Telecom), actuel 2e, a croisé le sillage d’Yves Le Blevec et met un peu d’Ouest dans sa route tandis qu’Alex Pella est le plus proche de la route directe. Il faut dire que la route directe n’est pas si inintéressante que cela… Pourquoi ? Parce que la cuillère par l’Ouest n’est pas obligatoirement une priorité absolue aujourd’hui. En effet, eux ne le savent pas vraiment mais, l’entendent juste via le bulletin météo officiel diffusé via Monaco Radio Par le Directeur de Course Denis Hugues : le Pot au Noir n’existe pas ! En effet, on passe d’un vent de Nord-est à un vent d’Est qui va basculer tranquillement vers le Sud-Est. Pas ou peu de zone de transition au programme pour la flotte de tête… Le vent va tranquillement passer de portant au travers puis venir au près bon plein une fois dans l’hémisphère Sud ou juste avant l’équateur. Une situation totalement inhabituelle ou le « Il n’y a plus de saison ma petite dame ! » a toute sa valeur aujourd’hui. Du coup, la flotte de tête pourrait avaler la zone dite du Pot au Noir comme une lettre à la poste et de ce fait, les Eta (Estimated Time of Arrival soit heure estimée d’arrivée) commencent à s’affoler. La date d’arrivée des premiers dans la nuit du 25 au 26 sont envisagées, si les Minis 6,50 accrochent les 7,5 nœuds de vitesse moyenne. Il y aura bien évidemment une petite zone de transition à avaler, un long bord de près pour ceux qui seront positionnés le plus Est actuellement et donc, logiquement, une moindre vitesse de rapprochement par rapport au but. Mais, rappelons que nombre de prototypes ont été développés pour être des plus performants sur cette fin de parcours où le vent de travers prédomine et où la puissance des bateaux peut faire la différence. Ainsi, outre la question des dates d’arrivée, il va être intéressant de voir le potentiel des bateaux nouvelle génération type E. Leclerc-Bouygues Telecom (Manuard 2003), Marcel Forever (Manuard 2004), Areas Assurances (Dejeanty 2005) comparé à ceux comme Point Mariage (Finot-Conq 1995), Brossard (Magnen 1997) ou encore Degrémont (Cape 1999)… Vont-ils revenir au contact du leader né en 1995 et tranquillement le doubler ? Est-ce que certaines options de route vont être appliquées pour éviter certaines allures pénalisantes pour certains ?… Cette fin de Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia va être passionnante !Juan Carlos Maris Sanchi et Jean-Christophe Courtel abandonnent…Juan Carlos Maris Sanchi sur Spasmos et Jean-Christophe Courtel (Safi-Société d’Aménagement du Finistère) ont décidé d’abandonner. Ils sont actuellement en escale à Mindelo et ont décidé de ne pas reprendre la mer. Juan Carlos ne peut reprendre la mer car ses boîtiers de pilotes automatiques sont morts et Jean-Christophe Courtel ne veut pas repartir suite à des problèmes de casse de safrans à répétition. Ils sont dorénavant 67 encore en course.Phil Sharp : le retour…Impressionnant de voir le retour de Phil Sharp sur Le Gallais ! L’Anglais qui était parti plein Ouest et qui avait titillé les profondeurs du classement est ce soir 13e. Rappelons que son classement le 11 octobre dernier était à la 58e position au Général ! Il s’est consciencieusement recalé dans l’Est et a grappillé petit à petit des places au classement pour être ce jour à quelques places du Top 10. Un Top 10 qui est à sa portée d’étrave puisque seulement à moins de 3 milles devant. Phil Sharp dans les dix premiers à l’arrivée ? Les paris sont ouverts mais une chose est sûre : il a dû tirer sur les machines tant au niveau du physique que du bateau !Louis Duc à DakarLouis Duc (Groupe Royer) est arrivé à Dakar. Moral au beau fixe pour Louis qui veut rentrer en France pour venir y chercher un morceau de mât et un manchon. Son idée : manchonner ses trois morceaux de mât et revenir à la voile, comme un grand, de Dakar en France. Une navigation de 25 jours pour le garçon qui ne demande rien à personne. Chapeau Louis…Informations du largeTrès mauvaise propagation sur l’eau aujourd’hui… Du coup, pas beaucoup de nouvelles des bateaux en mer. Une bonne nouvelle quand même : le 450, Hugo Ramon sur Mallorca Ets Tu, qui avait arraché son anneau de sous-barbe et qui embarquait de l’eau dans sa crash-box, a réparé. Une réparation des plus conséquentes car selon ses dires, il n’enlève maintenant que deux éponges d’eau alors qu’avant, ce sont 40 seaux d’eau qu’il vidait par heure ! Quatre bateaux sont encore à Mindelo (Sao Vicente – Cap Vert) : Adam Currier (Satech), Elaine Chua (Feng), Quentin Monegier (Mariole) et Xavier Bluy (Smets).Source GPO

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JY Bernot : “Un Pot au Noir pas très méchant”””

Peter Laureyssens
DR

C’est quoi exactement le Pot au Noir ? Jean-Yves Bernot : “Pour faire simple, disons que c’est la zone de rencontre des alizés de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud. Les marins l’appellent aussi zone de convergence inter tropicale. Sur les images satellites, on distingue très bien cet endroit, car il y a des nuages partout. Sur l’eau, cela donne des alternances de gros grains avec des vents de plus de 30 nœuds et des calmes””. – En quoi cette zone est-elle difficile à naviguer ? J.-Y.B. : “”C’est effectivement une zone imprévisible d’un point de vue météo, mais absolument pas dangeureuse pour les marins. Si on ne sait jamais ce qui peut s’y passer, on connaît, en revanche, sa position. D’ailleurs, tradionnellement, le meilleur passage se situe entre 25° ouest et 27° ouest. L’entrée du Pot au Noir se situe par 8° nord et la sortie par 5-6° nord””. – Pourquoi les skippers redoutent autant ce passage ? J.-Y.B. : “”Comme je dis souvent, dans le Pot au Noir, il n’y a pas grand-chose à gagner, mais tout à perdre. Il suffit d’être scotché pendant 6 h dans la pétole pour perdre une partie de son avance pendant, qu’à 10 milles de là, le petit copain file à 8 nœuds. Essayer de comprendre la météo dans le Pot au Noir, c’est comme si on tentait de savoir où vont sortir les bulles d’une casserole en train de bouillir””. – Comment faire pour en sortir le plus vite possible ? J.-Y.B. : “”Avec certains skippers, on a travaillé en amont. Avant le départ. Déjà, il faut savoir qu’à bord, les concurrents reçoivent chaque jour les bulletins météo de RFI. Grâce à ça, ils ont la position en lattitude du Pot au Noir. Bien sûr, ils n’ont pas les détails, mais c’est déjà une information non négligeable. Lors des cours, je leur ai expliqué comment il fallait gérer les grains le jour et les grains la nuit, car ce ne sont pas les mêmes grains””. – D’après vous, le Pot au Noir peut-il redistribuer les cartes cette année ? J.-Y.B. : “”Il n’a pas l’air très méchant tel qu’il est en ce moment. A mon avis, les premiers vont mettre seulement deux jours à le traverser. Ensuite, ça risque d’être du “”tout droit””, car, normalement, ils vont se retrouver dans les alizés du sud-est. Il y aura peu d’options possibles. Là, les hommes de tête sont bien positionnés, ce qui n’est pas le cas de l’Italien Carraci qui est parti trop à l’est. Il a déjà payé l’addition (ndlr : passant de la 1re à la 31e place)””. – En 2001, les alizés du sud-est n’avaient pas vraiment été au rendez-vous et la navigation à l’approche des côtes brésiliennes s’était faite au près avec du vent fort. Cette situation peut-elle se reproduire ? J.-Y.B. : “”Il y a deux ans, il s’agissait d’une situation météo extrêmement anormale, quelque chose que l’on voit très rarement. Cette année, le schèma est très standard””. Philippe Eliès”

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Du bronze pour Leroy

Betsy Alison vs. Claire Leroy
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Déjà sacrées l’an passé à Annapolis (USA), Sally Barkow et ses équipières ont donc confirmé cette année aux Bermudes. Classée n° 19 sur la ranking-liste, l’autre américaine, Betsy Alison a, quant à elle, fait parler son expérience pour monter sur la deuxième marche du podium. Comme en 2004). Particulièrement à l’aise sur ce circuit mondial, la licenciée du SN Saint-Quay Portrieux avait fait le déplacement avec l’ambition de monter sur la plus haute marche du podium : “Alors forcément, nous sommes un peu déçues, mais il n’a pas manqué grand-chose””. Une pénalitéqui coûte cher En fait, tout s’est joué lors de la demi-finale contre Alison, une “”vieille”” habituée du circuit : “”Les conditions étaient difficiles, avec des vents faibles et irréguliers. Le vent passait de 3 à 10-12 nœuds. Le plan d’eau était difficilement lisible””.Au coude à coude avec l’équipage américain, Claire Leroy s’est vu infliger une pénalité au passage de la bouée au vent. “”On a été surprise de l’apprendre, mais c’est le jeu. Il aurait fallu qu’on affale notre spi trois secondes plus tôt et ça passait. Sauf que, sur ce coup-là, on a touché la coque de l’autre bateau””.Comme cette demi-finale se disputait en deux matchs gagnants (contre trois habituellement), Claire Leroy, Elodie Bertrand, Ingrid Cerrato et Dorothée Martin d’Auray n’ont pu revenir.””On s’est bien battues, nous n’avons rien à regretter. L’équipage a énormément progressé. D’ailleurs, pendant deux jours, nous avons très bien navigué, tellement bien que personne ne nous faisait peur””. Rendez-vousau Danemark A tel point que les Françaises, qui ont battu ensuite les Danoises de Nina Braestrup pour la 3e place, ont réussi à impressionner quelques-uns des meilleurs spécialistes du match-racing masculin : “”On a reçu beaucoup de compliments de leur part. Certains garçons souhaitaitent même que l’on gagne pour nous rencontrer ensuite””. Pas de chance puisque ce sont sont Barkow et Alison qui ont eu le privilège de matcher Chris Dickson et Gavin Brady dans le cadre de la King Edward VII Gold Cup.””Nous sommes encore jeunes et peu expérimentées sur ce type de compétition : il ne s’agissait que de notre deuxième Mondial. On reviendra l’année prochaine (ndlr : en juin 2006 au Danemark) avec les même ambitions””. Philippe Eliès Classement final : 1. Sally Barkow (USA); 2. Betsy Alison (USA); 3. Claire Leroy (SN Saint-Quay Portrieux/France); 4. Nina Braestrup (Danemark); 5. Marie Bjorling (Suède); 6. Nicky Souter (Australie); 7. Lotte Pedersen (Danemark); 8. Paula Lewin (Bermudes); 9. Klaartje Zuiderbaan (Pays-Bas); 10. Jenny Axhede (Suède); 11. Linda Rahm (Suède); 12. Christelle Philippe (France).”

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De bon augure pour Oracle

BMW Oracle Racing
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L’équipe américaine commencera le Tour le 24 octobre au New York Yacht Club à New York City puis ira ensuite au Annapolis Yacht Club à Annapolis, MD, le 27 octobre. L’équipe ira ensuite à son propre Challenging Yacht Club, Golden Gate à San Francisco le 28 octobre. L’équipe rendra également visite au St Francis Yacht Club à San Francisco le 2 novembre ; Long Beach Yacht Club, Long Beach, CA le 3 novembre ; California Yacht Club à Marina Del Rey le 4 novembre ; Seattle Yacht Club, Seattle WA, le 7 novembre ; et terminera le Tour le 13 novembre au San Diego Yacht Club, San Diego, CA.
« Comme l’America’s Cup Class Racing a lieu entièrement en Europe, nous avons ressenti qu’en tant qu’unique Challenger américain pour la Cup, il est important de rendre visite aux navigateurs en Amérique pour qu’ils soient au courant de la compétition et pour attiser leur intérêt en préparation pour la 32ème America’s Cup en 2007 à Valencia, Espagne » dit Chris Dickson, CEO et Skipper de BMW ORACLE Racing. « L’Amérique reste la patrie spirituelle de l’America’s Cup nous voulons donc contribuer à animer cet esprit. »

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