France Télécom Mobile Satellite Communications lance son offre BGAN, solution intégrée de transmission voix et données. Les deux nouveaux satellites Inmarsat-4, lancés en mars et en novembre 2005, fournissent une couverture BGAN terrestre presque totale (85%) !
De plus, grâce au logiciel gratuit et prêt à l’emploi SkyFile Video de France Télécom Mobile Satellite Communications, c’est un jeu d’enfant d’envoyer des vidéos de haute qualité sur le réseau satellite BGAN d’Inmarsat. Sa technologie hors pair lui permet d’offrir un taux de compression supérieur de 20% à ceux de la concurrence : de réelles économies pour l’utilisateur !
Comme toute la famille SkyFile, SkyFile Video est simple à installer et à utiliser. Ses fonctionnalités « Store&Forward » permettent de télécharger les images de votre caméra DV sur votre PC, de les monter, de les compresser et de les transmettre via FTP à votre bureau, votre agence, votre sponsor ou votre famille.
La prochaine version, prévue pour le premier semestre 2006, innovera avec la fonction de visioconférence en direct. Grâce au haut débit du BGAN d’Inmarsat, la vidéo en direct permettra aux journalistes, aux managers ou aux marins de transmettre des images fidèles et en temps réel !
Nouveaux services Thuraya Maritime
Deux nouvelles solutions de communications maritimes et côtières de Thuraya Maritime sont désormais disponibles : ThurayaMarine, solution économique pour la voix, les données et le fax ; et ThurayaDSL, composé d’un terminal et d’une antenne maritime spéciale DSL pour le transfert de données à haut débit en mer.
Orange II apprécie le 256 Kbit/s sur Inmarsat-Fleet 77
Bruno Peyron, le skipper d’Orange II, ne tarit pas d’éloges sur ses deux terminaux Fleet 77 couplés, qui lui fournissent une bande passante de 256 Kbit/s : « Le haut débit proposé via Inmarsat par France Télécom Mobile Satellite Communications m’a permis de transmettre des vidéos superbes aux médias, quasiment en temps réel ».
Les travaux ne sont pas totalement terminés – le dragage se poursuit afin d’augmenter le tirant d’eau, de même que la réalisation des bordures -, mais le passage est possible pour les Class America depuis plusieurs jours déjà. L’équipe allemande a été acclamée par plusieurs groupes d’ouvriers postés le long du canal, fiers de constater le fruit de leur travail.
Entre les digues, un espace est réservé pour deux nouvelles marinas de 700 places au total, destinées au public. La partie Nord en accueillera 250, disponibles dès les Louis Vuitton Acts de 2006 en mai et juin prochain. Sur la partie Sud, une marina plus spacieuse sera fonctionnelle à la fin de l’année. Le canal et les digues font partie intégrante d’un vaste programme de développement du front de mer et du port de Valencia pour la 32e America’s Cup. Avec les bases des 11 équipes (à des degrés divers de finition) et celle de China Team dont la construction devrait démarrer, la transformation de la Dársena Interior du Port America’s Cup a bien avancé ces douze derniers mois.
Conséquence directe de l’ouverture du canal, les camions de fret qui desservaient le port de commerce ont été déroutés et ne circuleront plus sur la route face aux bases des équipes.
Nouvelle année, nouveau Port America’s Cup
Si les progrès effectués dans le port entre le premier Louis Vuitton Act de 2004 et les régates de 2005 ont été significatifs, les transformations réalisées entre 2005 et le Louis Vuitton Act 10 qui débutera le 11 mai prochain seront, elles, impressionnantes. En plus du canal et du quai des Superyachts dévoilé l’année dernière, le Port America’s Cup offrira un espace plus large pour le public – l’America’s Cup Park – de même qu’un tout nouveau bâtiment dessiné par Chipperfield accueillant boutiques, restaurants, cafés, ainsi que le Foredeck Club pour les invités de marque.
En cette période d’après fêtes, le Port America’s Cup est plus calme qu’à l’accoutumée. United Internet Team Germany est la seule équipe à s’entraîner cette semaine. Mais les Allemands devront bientôt partager le plan d’eau avec les onze autres syndicats qui doivent retrouver Valencia d’ici un mois et demi environ.
Extreme Sailing Ltd a annoncé aujourd’hui que The China Cup 2006 a été reprogrammée en attendant de plus amples discussions avec le bureau de la classe IMOCA. Cette annonce fait suite au nombre insuffisant d’inscriptions enregistrées à ce jour.
« C’est avec grand regret et après d’intenses délibérations que nous avons dû prendre cette décision. Il est devenu évident au cours des dernières semaines que certains des participants potentiels à The China Cup 2006 rencontraient d’importantes difficultés pour s’inscrire à la course,» a commenté le créateur de l’événement Mike Golding.
En reconnaissant ces difficultés et suite aux discussions avec les skippers et leurs équipes, Extreme Sailing Ltd, a revu le format de l’événement pour faciliter l’inscription d’un plus grand nombre de projets.
La version modifiée de l’événement devait être une version plus courte de la course en Chine, de Hong Kong à Qingdao avec une arrivée à Shanghai. Dans un effort de soutenir le plus possible les participants, Extreme Sailing Ltd a offert le rapatriement des bateaux d’Europe à Hong Kong et retour de Shanghai pour les six premiers inscrits.
Malgré ses actions, seulement quatre équipes se sont inscrites à la date limite d’aujourd’hui. Extreme Sailing ne pense pas que cela représente une flotte suffisamment crédible et a par conséquent reconduit l’épreuve en attente de discussions avec la classe IMOCA.
« Après de nombreuses discussions avec Extreme Sailing, nous avons décidé que, étant donnée la taille de la flotte potentielle, il serait préférable de re-programmer la course à plus tard. Quoiqu’il en soit, The China Cup, qui est un excellent concept, aura sa place dans le calendrier IMOCA,» a commenté Luc Talbourdet, Président de l’IMOCA.
Pendant trois jours les vitesses se sont affolées pour le meilleur et pour le pire. Alors que ABN AMRO TWO épingle un nouveau record à son tableau de chasse, Pirates des Caraïbes, que tout le monde se réjouissait de revoir à nouveau dans le match, déclarait ce matin être en difficulté suite à un problème de structure autour du support de quille (voir la rubrique dépêches)
Sébastien Josse et son jeune équipage (moyenne d’âge : 26 ans) décrochent un nouveau record de vitesse sur 24 h : Le quartier général de la course s’en remet à peine ! Hier soir, à 18h 30 (Paris) ABN AMRO TWO améliorait de 5 milles son propre record du matin (558 milles). Le record du monde de la distance sur 24h en monocoque est désormais de 563 milles. Avis aux intéressés.
ING Real Estate Brunel qui accuse 1 158 milles de retard sur la tête de la flotte s’apprête à doubler cette nuit les Kerguelen en 5ème position et à encaisser 1.5 points au passage.
Brasil 1 qui a quitté les côtes sud-africaines mardi après avoir réparé son avarie de structure, malgré les quelques 2 500 milles qui les séparent de ABN AMRO ONE, attaque cette traversée de l’Océan Indien avec panache avec des vitesses proches de 18-19 nœuds, signe que l’équipage a tout confiance dans les réparations express faites par leur shore crew à Port Elizabeth.
Ambiance sur Movistar – reçu par mail ce matin : “Il nous a fallu un bon moment pour réveiller Jono (Jonathan Swain). Nous avons dû le secouer violemment pour le sortir de son sommeil afin qu’il monte prendre son quart. Remarque : « Eh bien, tu devais vraiment dormir profondément car cela nous a été pratiquement impossible de te réveiller ». Réponse de l’intéressé : «C’est vrai, je dormais comme un bébé. Mais comme le bateau remue tellement, comment voulez-vous que je fasse la différence, et que je sache que c’est vous qui venez me réveiller ?”
Roland Jourdain, quid du bilan sportif et technique 2005 ? « Sportivement, le bilan est positif. Sill et Veolia Environnement a bien attaqué son début de saison en remportant le tour des îles britanniques. Ensuite, il y a eu le record SNSM puis la transat Jacques Vabre. Nous sommes ressortis de cette dernière un peu frustrés par ces 35 malheureuses minutes qui ont permis à Virbac-Paprec de l’emporter. Mais, d’un autre côté, Ellen et moi n’avons pas à nous reprocher grand chose sur ce qui a été fait sur l’eau. Donc, au final, nous sommes contents !
Techniquement, le bateau a montré sa fiabilité et son potentiel de vitesse. En 2005, nous n’avons pas apporté de grosses modifications pour jouer la carte de la fiabilisation, étudier les côtés positifs et négatifs de notre monocoque ! En résumé, 2005 marque la renaissance de Sill et Veolia Environnement par rapport à la saison précédente qui était catastrophique… »
Qu’en est-il du chantier d’hiver actuel ? « L’équipe est en train d’effectuer une vérification de fond en comble. Puis, à la lumière de cette dernière, nous allons procéder à une liste de tout ce qui est à réaliser. De toutes les manières, des évolutions, il y en aura du sol au plafond. Mais, elles vont s’effectuer step by step ; elles seront étalées dans le temps. Actuellement, plus rien ne marche mal, mais plein de choses peuvent fonctionner mieux… »
Ca bouge au niveau du team Sill et Veolia Environnement ? « C’est vrai qu’en ce début d’année, il y a du mouvement. Bruno Béhuret nous a quittés pour se diriger vers d’autres horizons. J’en profite pour le remercier de tout ce qu’il nous a donné et apporté pendant toutes ces années… Nicolas de Castro nous a rejoint début 2006. Nico est spécialiste du composite et forme un tandem avec Sébastien Guillou. D’un autre côté, c’est un marin qui a navigué sur beaucoup de supports ce qui lui permet de nous donner son point de vue quant aux optimisations possibles à accomplir sur l’ensemble de la plate-forme existante. Pour le reste, Gaël Le Cléach tient toujours son rôle de boat capitaine avec en plus la charge de l’électronique et de l’informatique. François Scheek s’occupe du gréement et Thierry Sabin de l’hydraulique et de la mécanique. »
Quel est le programme envisagé en 2006 ? « Il y a peu, la course de début de saison, la China Cup, a été annulée. C’est une déception car le parcours était intéressant. C’était un beau moyen de jouer les pionniers asiatiques avec l’IMOCA. Mais, ce n’est que partie remise ! 2006 présente une singularité : c’est l’année charnière où certains projets sont en construction, d’autres sont en passe à de profonds changements. La série évolue et, dans ce contexte, le début de saison est remis en question. Nous allons sans doute profiter de cette période plus calme pour faire des opérations de relations publiques. Néanmoins, il nous reste de belles opportunités d’aller nous mesurer sur des courses existantes tels le record SNSM ou le record de la Britanny Ferries, avant bien sûr la grande messe de fin de saison, la Route du Rhum. »
Que peut-on vous souhaiter pour 2006 ? « De belles bagarres sur l’eau et, de façon plus générale, une planète en meilleur état ! Pour ma part, je souhaiterais en ce début d’année remercier tous nos supporters qui n’ont pas failli pendant les périodes difficiles. Les fournisseurs et équipementiers qui nous témoignent au quotidien leur fidélité. Et bien évidemment tous mes partenaires dont les principaux Sill et Veolia Environnement ainsi que l’ensemble du personnel de ces sociétés pour leurs encouragements, leur soutien indéfectible, et ce, en toutes circonstances ! Belle et heureuse année à toutes et à tous ! »
Les conditions météo actuelles dans lesquelles naviguent l’équipage de Sébastien Josse, mais également les autres concurrents de tête, ABN AMRO ONE, Pirates et Movistar pourraient leur permettre de faire monter les enchères, si le spectre de la casse ne les poussait à lever un peu le pied.
Message de ABN AMRO TWO quelques instants plus tard : “ Ce mail juste pour vous dire que nous sommes vraiment fiers d’avoir fait tomber ce record, mais que nous ne voulons pas le célébrer trop vite car les gars autour vont aussi très très vite. Ces dernières 24h ont été éreintantes avec des vitesses phénoménales, mais toujours dans la sécurité et sous contrôle. Une preuve magistrale que cette classe de bateau, les VO 70, est absolument incroyable. Cette course est absolument dingue ! »
A bord de ABN AMRO ONE, détenteur du précédent record (546 milles – étape 1), les compliments fusent à l’encontre de l’équipage des « Kids » qui décidément fait un parcours sans faute depuis le départ de Vigo, le 12 novembre dernier : “Quel bel effort, les gars. Vous avez bien mérité ce record. Vous avez avalé 558 milles en 24h et nous pensons tous que vous pouvez encore faire mieux. De la part de tous ici, nous sommes tous très fiers de vous et cette journée sera à marquer d’une pierre blanche pour l’ensemble du Team ABN AMRO…. PS : Nous espérions que vous auriez traité vos « aînés » avec un peu plus d’égard ! Cheers” – Mike, Stan, Betty and the Guys
Un convoyage musclé Le voyage retour du 50 pieds monocoque sur lequel Servane Escoffier est arrivée troisième de la Transat Jacques Vabre (avec Bertrand de Broc) ne sera pas une croisière paisible. En effet, outre les conditions météo relativement musclées en début d’année, c’est en majorité avec le vent de face que la jeune navigatrice devra négocier. Vingt cinq jours acrobatiques attendent Servane et Christophe Lebas, son équipier. «Christophe connaît bien le bateau, il l’a déjà ramené deux fois du Brésil en Europe. Par ailleur,s c’est un excellent marin, heureux d’être en mer, tout comme moi et surtout pas avare de son savoir. Je vais apprendre beaucoup à ses côtés et, comme le but de ce convoyage est de travailler à l’évolution du bateau, de le faire avancer au mieux, ça va être intéressant ».
Un programme d’envergure L’année 2006 s’annonce sportive pour Servane Escoffier. A peine rentré en France, Vedettes de Bréhat – Cap Marine sera mis en chantier à Caen, chez V1D2, avec en perspective la préparation de la Route du Rhum qui partira de Saint Malo fin octobre. De son côté, Servane partira s’entraîner en Figaro Bénéteau II afin d’être sur la ligne de départ de la Transat AG2R entre Concarneau et Saint Barthélémy aux Antilles le 9 avril prochain (la Transat AG2R se court en double et Servane n’a pas encore communiqué le nom de son acolyte). Dès son retour (fin avril), Servane reprendra la barre de son 50 pieds sorti de chantier pour participer au record SNSM, en équipage, entre Saint Nazaire et Saint Malo. Le programme se poursuivra avec Skippers d’Islande, une course en équipage au départ le 24 juin de Paimpol (où Servane est désormais domiciliée) vers Reykjavik (Islande). Servane tentera d’obtenir sa qualification pour la Route du Rhum sur le retour qu’elle effectuera en solitaire. Si, à ce jour, le planning de Servane Escoffier est pour le moins bouclé, ce n’est pas le cas de son budget, en effet, la jeune navigatrice cherche un complèment de budget pour réaliser sa saison 2006.
Les vœux pour 2006 «C’est une année riche et intense qui m’attend, avec, à mes côtés, une équipe et les partenaires formidables que sont les Vedettes de Bréhat et Cap Marine. Ces derniers m’ont aidée pour la Jacques Vabre et ont décidé de s’engager plus fortement sur la saison. Il y aura de l’émotion, de la compétition, de l’aventure, du sport, un esprit d’équipe, des rires et sûrement des larmes, bref, tout ce qui fait que j’aime infiniment vivre ce projet et tout ce que je souhaite à tous ceux qui m’entourent et me suivent. »
Stocké dans un container au départ de l’Ecole Nationale de Voile le 23 novembre 2005, le 2.4mR de Damien Seguin devait être acheminé en Australie les premiers jours de janvier 2006. Ce n’est pourtant que le 26 décembre que la société en charge du transport, a prévenu Jean-Jacques Dubois, l’entraîneur de Damien, que le cargo, resté bloqué à Gênes pendant un mois suite à une panne, devait reprendre la mer. Compte tenu du délai nécessaire pour rallier l’Australie, décision était prise de ne pas maintenir le chargement du 2.4mR et d’envisager une autre solution pour être présent au Mondial. Il y a deux jours, Damien et son entraîneur faisaient le déplacement à Gênes pour décharger le container et rapatrier le bateau et le matériel à Milan, après avoir obtenu l’assurance par le transporteur qu’un avion cargo pourrait acheminer le précieux chargement en temps et en heure à Perth. Hier après-midi, une nouvelle désillusion frappait l’équipe du Champion du Monde, puisque la société de transport reconnaissait s’être avancée sur les délais et avouait ne pas pouvoir livrer le bateau avant le 20 janvier, la compétition débutant officiellement le 19 !
Pour Damien, la déception est forcément immense : « Nous décidons de jeter l’éponge et de ne pas aller en Australie pour disputer ce Championnat du Monde. Nous avons cherché toutes les solutions pour ne pas avoir à en arriver là, mais un transport maritime représente un délai trop important et un acheminement dans les temps, par avion, entraînerait un surcoût de 10 000 euros ce qui hypothèquerait la suite de la saison. La solution de louer un bateau sur place à Perth, n’est pas non plus envisageable. En effet, les règles de jauge ont été modifiées il y a 4 mois et seuls les bateaux construits en Finlande sont désormais homologués. Il est évident qu’en Australie on ne trouve que des bateaux construits…en Australie ! »
Pas de Mondial mais un programme chargé
Privé de Mondial, Damien Seguin est bien décidé à ne pas être privé de circuit 2.4mR cette année pour autant. Il disputera donc la Semaine Olympique de Kiel en Allemagne en juin prochain et un autre grand rendez-vous qu’il choisira une fois le calendrier de la classe définitivement fixé. La participation à deux épreuves importantes lui permettra ainsi de remplir le quota nécessaire pour l’obtention du statut fédéral « Sénior », sachant qu’il figure déjà parmi la liste des « Elites ». C’est en été 2007, aux Etats-Unis, que le navigateur défendra ses chances mondiales et tentera ainsi de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008.
Enfin, Damien n’entend pas en rester là côté navigation pour cette saison et compte bien faire ses armes sur le circuit Figaro Bénéteau. Si contrairement à ce qui a pu être annoncé, il ne dispose pas encore du budget nécessaire, l’objectif du début de saison reste la participation à la Transat AG2R à bord du Figaro Bénéteau 2 loué à Jean-Luc Nélias pour la deuxième année. A l’issue de cette épreuve en double, c’est sur le solitaire que Damien mettra le cap, en participant, il l’espère, à la Solo Méditerranée et à la Solitaire Afflelou Le Figaro…
Ce mercredi 14h 30 – ITV Sébastien Josse, skipper de ABN AMRO TWO – 2 heures après le record :
Alors Seb, champagne ? C’est sûr, c’est allé vite pour un « petit » monocoque !
Vous n’avez jamais eu peur pour le bateau ? Non. Avec les deux safrans, on est un peu sous l’eau mais on ne perd jamais le contrôle du bateau et je ne pense pas avoirparticulièrement poussé le bateau, on est tous à peu près à la même vitesse depuis hier après-midi. Pour l’instant, nous n’avons rien cassé et comme le vent va mollir, je pense que le plus dur est passé.
Les conditions météo de ce record ? On est toujours dedans. Des vents d’Ouest, 30 nœuds ce matin, 35 – 40 nœuds hier. On va garder ces conditions pendant deux jours. On va donc encore avaler plus de 500 milles par jour jusqu’à vendredi au moins.
Sous quelle allure avez-vous navigué pour faire une telle moyenne ? Nous avons navigué, sur une mer assez plate, au reaching à 130° du vent, avec un petit foc à l’avant et un ris dans la grand-voile. Les VO 70 sont comme les 60 pieds Open. Ils avancent plus vite au reaching qu’au vent arrière. Vent arrière, il y a moins de vent apparent et on rattrape trop les vagues dans lesquelles on bute régulièrement. Alors qu’au reaching, on a un angle un peu différent et on arrive à passer de vagues en vagues.
Vous avez dû beaucoup manœuvrer, faire de nombreux changements de voile ? Aucun. On a eu de la chance avec cette dépression, car l’angle du vent n’a pas changé et sa force très peu. On a joué sur du velours. … On a les mêmes voiles depuis hier.
Les quarts ont-il été bouleversés pour arriver à ce résultat ? Non. Comme d’habitude, nous avons été 4 sur le pont, mais c’est surtout les barreurs qui ont travaillé. Ils changeaient toutes les deux heures afin de garder tous leurs réflexes pour maintenir la vitesse du bateau, notamment en prenant bien les vagues.
Vous êtes fatigués après une telle performance ? Non, pas plus que d’habitude car on n’a pas eu de manœuvre à faire. En fait, le plus fatiguant c’est de se déplacer dans le bateau, quand on se lève de sa bannette et qu’il faut monter sur le pont ou aller se faire un café ou une soupe. Parce que cela gigote vraiment beaucoup. Mais une fois qu’on est assis, ça va.
Mike Sanderson et l’équipage de ABN AMRO ONE regardent dans leurs rétroviseurs
Mike a vu sa chance tourner hier après-midi quand les vents prévus sur sa route n’étaient pas au rendez-vous, ce qui a obligé ABN AMRO ONE à remonter au nord et à perdre ainsi un temps précieux pour se recaler. Favorisé par sa position au moment du passage du front, il y a trois jours, l’équipage d’ABN AMRO ONE avait été payé cash d’une avance de 380 milles relevée au pointage de 11h hier, sur son poursuivant direct ABN AMRO TWO.
Trente heures plus tard, ABN AMRO ONE constate que son confortable matelas a fondu de près de 150 milles alors que les « Kids » se payent le luxe de battre le record des 24h sur monocoque.
Donc pour ABN AMRO ONE qui a enfin retrouvé du vent comme tout le monde, les choses sont claires, le danger vient de l’arrière, d’autant plus qu’avec les trois points remportés par ABN AMRO TWO lors de son passage des Kerguelen en 2ème position, Josse et son équipage prennent la seconde position du classement général provisoire.
La lutte entre les deux ABN AMRO est donc sans merci et sans état d’âme. Les deux bateaux sont presque identiques, avec un petit avantage pour ABN AMRO ONE, mis à l’eau 6 mois après ABN AMRO TWO. La différence se fera donc sur la stratégie, les qualités des barreurs, les options de voilure, le moral des troupes et un peu de réussite.
Eta à Melbourne vers le 19 février.
Ordre de passage des Iles Kerguelen hier
1 – ABN AMRO ONE avec 3.5 points supplémentaires, garde sa place de leader au Général provisoire 2 – ABN AMRO TWO avec 3.00 points prend la seconde place au Général provisoire 3 – Pirates – 2.5 points 4 – Movistar – 2 points 5 – ING Brunel
6 – Brasil est reparti hier midi d’Afrique du Sud, cap sur Melbourne en course. 7 – Ericsson : Abandon – en route pour Melbourne par cargo
A partir du 22 mars et jusqu’au 24 avril prochain au Musée national de la Marine à Paris, la Compagnie maritime bretonne Brittany Ferries fait découvrir pour la première fois une partie de son patrimoine artistique. L’occasion aussi de faire connaissance avec un univers méconnu du grand public : celui des ferries.
Intitulée “l’Art est un voyage”, cette exposition à découvrir au Palais de Chaillot, propose un regard sur la collection des oeuvres contemporaines de l’armement finistérien. En effet, depuis plus de 25 ans, Brittany Ferries soutient la création artistique, s’inscrivant ainsi dans la tradition des compagnies maritimes de la Grande Epoque : French Lines et Messageries Maritimes en particulier. 50 artistes ont signé la décoration de la flotte Brittany Ferries : peintures, sculptures, photographies, design de l’ameublement, chaque navire possède ainsi sa propre collection, son thème, son univers artistique. Un patrimoine exceptionnel qui compte aujourd’hui plus de 1300 oeuvres d’art originales ! Des artistes tels que Goudie, Zoritchak, Dilasser et Viollet ont participé aux côtés des architectes à la conception et à la décoration des navires. La Compagnie offre ainsi aux passagers, de la cabine au salon, un espace d’émerveillement et d’évasion comme un nouvel “Art de vivre” le voyage.
Une épopée maritime européenne.
Cette exposition permettra également de découvrir l’histoire d’une Compagnie atypique créée par des agriculteurs finistériens au début des années 70 pour exporter des légumes en Angleterre. Elle sera aussi pour les visiteurs l’occasion de mieux comprendre l’univers complexe des ferries, véritables “villes flottantes” transportant passagers et voitures à travers la Manche, le Golfe de Gascogne et la Mer d’Irlande.
Aujourd’hui implantée dans quatre pays d’Europe (France, Angleterre, Irlande et Espagne), Brittany Ferries a transporté l’année dernière 2 700 000 passagers, 800 000 voitures et 225 000 camions. Elle occupe aujourd’hui la première place sur la Manche centrale et la Manche Ouest.
