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Les tribulations d´Ellen en Asie

Ellen MacArthur - Castorama
DR

L’objectif de ce Circuit de Record en Asie est d’établir une série de 12 nouveaux records en équipage entre les principaux ports asiatiques du Japon, de Corée du Sud, de Chine continentale (de la pointe nord-est au sud-ouest), de Taiwan, de Malaisie, du Vietnam et de Singapour. Douze records qui serviront de temps de référence à d’autres marins souhaitant relever le défi. Ce sera la première fois qu’un projet nautique de ce type est entrepris dans cette zone de navigation.

« Le 7 février 2005, explique Ellen MacArthur, nous décrochions un nouveau record du monde de vitesse en solitaire en 71 jours, 14 heures 18 minutes et 33 secondes, sans escale autour de la planète. Ce fût un périple extraordinaire. Nous ne pensions pas vraiment atteindre notre objectif à la première tentative, et pourtant, nous y sommes parvenus. Cela nous a permis d’avancer plus vite que prévu dans notre programme. Notre sponsor titre en Angleterre, B&Q, société sœur de l’enseigne de bricolage Castorama en France, a une forte présence en Asie et compte 48 magasins uniquement pour la Chine continentale. Nous avions donc toujours prévu de développer un projet en Asie sous la bannière de B&Q. C’est passionnant de pouvoir emmener le trimaran vers de nouvelles terres et établir de nouveaux records. Et cette fois, je ne serai pas seule à bord, mais en équipage. J’aime bien pousser le trimaran au maximum de son potentiel et pouvoir partager cette expérience avec d’autres. Nous nous sommes d’ailleurs fixés des objectifs à battre ».

L’équipage d’Ellen MacArthur sur Castorama sera composé des français Loïk Gallon, boat captain du trimaran Castorama depuis son lancement en janvier 2004 et ancien équipier d’Alain Gautier à bord du trimaran Foncia, et Erwan Lemeilleur, préparateur de l’Open 60 Skandia et du Figaro Skandia (2004/2005), et du tourdumondiste chinois Shaun Weng.

Offshore Challenges Sailing Team prévoit d’établir le Circuit de Records en Asie et la Tournée en Chine de sorte que d’autres équipes puissent suivre et profiter de ce projet novateur. « Nous portons une attention toute particulière à la façon dont nous choisissons les waypoints et les différentes étapes de cette tournée, précise Mark Turner, PDG d’OC Group (Offshore Challenges Sailing Team et OC Events). D’autres équipes pourront ainsi proposer l’« Asian Record Circuit » à leurs futurs sponsors. Nous espérons en cela léguer un héritage, sans aucun but commercial de notre part ».

L’Asian Record Circuit comprend notamment une Tournée en Chine continentale qui fera escale dans les ports chinois de Dalian, Qingdao (ville retenue pour les épreuves de voile des Jeux Olympiques 2008), Shanghai, Hong-Kong RAS et Sanya. Avec plus d’1,3 milliard d’habitants, la Chine continentale compte à elle seule plus du cinquième de la population mondiale et constitue le troisième plus grand pays du monde. La voile reste toutefois peu pratiquée en Chine, et cela malgré un riche passé maritime. Dans son récent livre ‘1421’, Gavin Menzies prétend en effet qu’un eunuque chinois, l’Amiral Zheng, aurait envoyé autour du monde une flotte de plusieurs jonques, près d’un siècle avant Christophe Colomb, Vasco de Gama et Magellan… Une thèse qui, même si elle fait l’objet de nombreuses controverses, prouverait que la Chine est elle aussi une nation de grands navigateurs.

L’Asian Record Circuit s’arrêtera également à Taipei (Taiwan), en Malaisie et enfin à Singapour. Ce circuit de records d’une durée totale de deux mois (temps aux escales inclus) débutera le 25 mars et de terminera vers la mi-mai (itinéraire complet ci-dessous).

Pour la CMA CGM (Compagnie Maritime d’Affrètement – Compagnie Générale Maritime), partenaire du convoyage et troisième plus grand groupe de transport maritime au monde, le grutage du trimaran à bord du porte-conteneurs est une manœuvre importante. « La CMA CGM a tout de suite accepté de soutenir Ellen, qui est une personne exceptionnelle et très courageuse, commente Tanya Saadé Zeeny, vice-présidente et responsable de la communication d’entreprise du groupe CMA CGM. Le grutage du trimaran est un exercice assez technique, mais notre équipe est particulièrement enthousiaste et va prendre le plus grand soin de cette cargaison pour le moins inhabituelle »

« Ce circuit de records est également une grande expérience culturelle pour notre équipe, conclue Ellen MacArthur, nous sommes très honorés d’avoir la possibilité de visiter ces différents pays et de partager notre projet avec eux. J’aimerais remercier toutes les personnes impliquées en Asie, qui nous ont aidé à monter ce projet ».


Itinéraire – Asian Record Circuit et Tournée en Chine:

25 mars – 1er avril 2006
 Record 1 : De Yokohama, Japon à l’île de Jeju, Corée du Sud
 Objectif : 4 jours, 18 heures
Record 2 : De l’île de Jeju, Corée du Sud à Dalian, Chine
 Objectif : 2 jours 5 heures
Record 3 : Temps total de Yokohama, Japon à Dalian, Chine
 Objectif : 7 jours, 1 heure

5-6 avril 2006
 Record 4 : De Dalian à Qingdao, Chine
 Objectif : 1 jour, 10 heures

9-11 avril 2006
 Record 5 : De Qingdao à Shanghai, Chine
 Objectif : 1 jour, 15 heures

16-18 avril 2006
 Record 6 : De Shanghai à Taipei, Taiwan
 Objectif : 3 jours

21-23 avril 2006
 Record 7: De Taipei, Taiwan à Hong Kong RAS
 Objectif : 2 jours, 11 heures

A partir du 1er mai 2006
 Record 8 : De Hong Kong RAS à Sanya (île de Hainan) Chine
 Objectif : 1 jour, 21 heures
Record 9 : De Sanya, Chine à Nah Trang, Vietnam
 Objectif : 1 jour, 21 heures
Record 10 : De Nah Trang, Vietnam à Terengganu, Malaisie
 Objectif : 3 jours
Record 11 : Temps total de Hong Kong à Terengganu, Malaisie
 Objectif : 6 jours, 17 heures
Record 12 : De Terengganu, Malaisie à Singapour
 Objectif : 1 jour, 11 heures

Le trimaran Castorama sera convoyé par CMA-CGM le 23 mai pour rentrer en Europe.

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Les paris sont ouverts

John Kostecki
DR

« A ce jour, la dernière inshore a été la plus passionnante. C’était une journée parfaite pour faire courir les VO 70 sur un petit parcours. Le soleil rayonnait, il faisait chaud et une brise sympathique de 15 nœuds a accompagné le départ. Sur Ericsson, nous avions une stratégie assez simple : faire la meilleure course possible !   

Nous savions que les vitesses des VO 70 allaient être les mêmes, nous devions donc prendre un bon départ et jouer sur les bascules induites par l’arrivée du thermique. La flotte s’est dirigée vers le bateau comité, au vent, et nous nous sommes approchés des autres bâbord amures. Nous avons trouvé une bonne brèche  au vent d’ABN Amro two et avons viré tribord amures. Avec ABN Amro two, sous le vent et le reste de la flotte au vent, nous étions parfaitement placés pour un bon départ. Le coup de pistolet a retenti et ABN Amro a immédiatement fait demi-tour pour repasser la ligne. Nous ne pouvions pas voir le pavillon X car la flotte était au vent et nous le cachait. Nous ne pouvions également pas entendre la radio, à cause du bruit des winches et des écoutes alors que nous moulinions pour régler les voiles. Le comité de course nous a hélés et après avoir navigué pendant une minute et avoir entendu la radio, nous avons fait demi-tour. C’était une façon plutôt décevante de commencer une régate aussi courte ! Nous sommes retournés aussi vite que possible sur la ligne et nous sommes repartis dans la course.

Être derrière dans une compétition si brève n’est pas facile, nous avons donc opté pour des choix tactiques radicaux, pour revenir dans la course. Nous nous sommes dirigés vers le côté gauche du plan d’eau. Ainsi, nous avons gagné du terrain sur la flotte. Nous avons viré la première bouée au vent juste derrière Brunel qui était boosté par notre mauvais départ. Le vent est monté, lorsque nous étions au portant, ce qui nous permis de dépasser Brunel et de remonter un peu plus sur la flotte. Notre travail à la première bouée sous le vent a été magnifique, surtout lorsque nous avons affalé le spi au dernier moment puis empanné. Après avoir repris la bastaque, j’ai regardé devant et j’ai vu que nous avions pris le meilleur sur les autres concurrents et dépassé ABN Amro two, qui avait fait un mauvais affalage de spi. Nous étions de retour dans la course ! Le second bord de près a été très calme puisque le reste de la flotte était sur la droite du plan d’eau. Le vent continuait de monter et le second bord au portant était passionnant, le bateau est monté à 18-20 nœuds ! Nous avons pris quelques risques sur ce bord, nous avons fait seulement un empannage approximatif qui nous a coûté un peu de temps. Movistar a passé la bouée au vent avec un mauvais envoi de spi et encore une fois, après avoir passé la bouée au vent, nous étions en chasse.

Au troisième bord au près, la flotte se trouvait à peu près au milieu du plan d’eau. Brasil 1 menait devant Pirates et ABN one, suivis par Movistar et nous-mêmes. À ce moment, nous avons joué les bascules et fini par passer la bouée juste devant Movistar, en quatrième position. Brasil 1 a raté son envoi de spi et semblait l’avoir déchiré. Le vent montant à environ 20 nœuds, ABN one, Pirates, Movistar devant, Ericsson est passé en trombe devant Brasil 1  qui se battait pour envoyer un second spi. Movistar est passé derrière nous lors du troisième bord au portant, nous avons passé la marque en quatrième position.

Ensuite, pas grand-chose ne changea puisque tout le monde cherchait à conserver sa place pour le bord final. Les Pirates ont déchiré leur spi sur cette dernière ligne droite, ce qui a donné, à Movistar et nous-mêmes, l’opportunité de passer. Mais, ils ont réussi à changer rapidement de voile et sont restés seconds jusqu’à la fin. Nous avons terminé 30 secondes derrière Pirates et seulement 15 secondes derrière Movistar. Nous étions deux minutes derrière le reste de la flotte après notre second départ, nous sommes donc très contents de notre retour.

Notre travail a été très consistant et nous a remis dans la course. Nous avons eu une bonne vitesse au près et Tim Powell, notre barreur a fait du très bon boulot. Il a réussi à maintenir le rythme. C’est très décevant d’avoir été rappelés au départ. Nous sommes tous certains d’avoir pris un bon départ mais le comité de course pense autrement. Malgré cela, cette régate a été très enrichissante, nous avons beaucoup appris pour la fin de la Volvo.

La prochaine Inshore sera le 25 mars prochain, à Rio. »

John Kostecki – traduction Matthieu Cotinat

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Montée en puissance

United Internet Team Germany
DR

L’équipe qui a le plus travaillé sur place est celle de United Internet Team Germany puisque les Allemands ont repris les navigations juste après les vacances de Noël. Ils ont été rejoints au début de la semaine dernière par les Italiens de +39 Challenge qui ont effectué leur première sortie de l’année ce week-end. A l’occasion, les deux équipes projettent de s’entraîner de concert ce mois-ci, et ont d’ailleurs navigué ensemble lundi et mardi. Le Desafío Español a navigué pour la première fois de l’année ce mardi après-midi. L’équipe locale avait installé son mât la semaine dernière et avait annoncé son intention de sortir sur l’eau pour s’entraîner avec leurs deux bateaux.

Les deux autres représentants italiens, Luna Rossa et Mascalzone Latino-Capitalia Team sont également de retour à Valencia. Le mât de Luna Rossa est à poste et le bateau, dont l’étrave dépasse du hangar, est le premier à arborer des bâches qui le préservent des regards indiscrets. Depuis le 1er janvier de cette année, les équipes sont en effet autorisées à couvrir les bateaux afin de « mettre au secret » les carènes et les appendices. Le retour à Valencia de Mascalzone Latino-Capitalia Team a été marqué la semaine dernière par quelques sessions de match-racing dans le Port, à bord de petits monotypes. Cette semaine, les housses de protection d’un des deux Class America ayant été enlevées dans la base, on peut voir l’équipe en train de travailler sur l’accastillage du bateau. Ce dernier n’est pas encore mâté, les premières navigations ne sont donc pas pour tout de suite.

Les sept autres syndicats s’affairent également de leur côté. China Team a récemment dévoilé les plans de sa nouvelle base tandis que les kiwis naviguent à Auckland à bord de leur nouveau bateau, NZL 84, profitant de l’été austral. Toutes les équipes devraient se retrouver à Valencia dans le courant du mois de mars.

Source ACM

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Primo Cup : Toulon-Provence tient à son titre

Toulon Provence Coych
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Comme ils le disent, « un titre à défendre, une saison à confirmer », c’est dire leurs ambitions. La Primo Cup marque le début de la saison Mumm pour l’ensemble du circuit. Une sorte de répétition générale pour les grandes courses à venir comme le Championnat d’Europe de Deauville et bien sûr le Tour de France à la Voile, titre à défendre là aussi.

Le team du COYCH Hyères a recruté deux nouveaux membres : Sébastien Col, tacticien attitré du Défi français K-Challenge et champion de France de Match Racing à trois reprises, et Antoine Bréger, vainqueur du Tour de France en 2002 et en 2003. Tugdual Becquemie, barreur à Monaco, commente leur arrivée : “Commençons par Tonio Bréger : il a déjà navigué avec nous sur le Tour 2004, nous pouvons lui faire confiance au niveau de l’adaptation. Même s’il sera plus au réglage du spi sur le Tour, il est également très compétent au génois. Il a un superbe palmarès, puisqu’il a gagné le Tour en 2002 et en 2003, et a fini 3ème au Mondial Match Race en 2004. Et en plus, il sait mettre l’ambiance sur le Mumm !

Pour Sébastien Col, même si nous n’avons jamais navigué à ses côtés, on le connait depuis de nombreuses années en Laser. C’est un nouvel oeil qui peut beaucoup nous apporter au niveau de la manière de communiquer (il est à la tactique sur cette Primo). Par son expérience (Coupe de l’America et Melges 24), il va pouvoir donner son avis sur les voiles et le mât. Et sur le plan du palmarès il se défend aussi : 3 fois champion de France de Match Race, champion du Monde de Melges en 2004, dans le Top 10 de la ranking list mondiale en Match Race, et tacticien de K-Challenge ! “

La composition de l’équipage sera la suivante tout au long de ce week-end :

Barreur : Tugdual Becquemie

Régleur Grand Voile : Pierre Laurent Garnero

Tacticien : Sébastien Col

Régleur Génois : Antoine Bréger

Régleur Spi : Vincent Bérenguier

Piano : Christopher Pratt

N°1 : Pierre Baloffier

 Source : COYCH Hyères

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Golding pense à l´avenir

Mike Golding
DR

CAL : L’annonce de votre participation à la Velux 5 Oceans sonne-t-elle le glas de la Barcelona World race pour Ecover ?
Mike Golding : Il est en effet probable que nous ne prendrons pas part à cette course en double. Nous ne voulons pas trop tirer sur la corde ! Naturellement, il est encore tôt pour se prononcer de manière définitive, mais je ne pense pas que nous y serons. Cela intervient trop tôt après 5 Oceans. Notre objectif immédiat est de déterminer si oui ou non nous allons lancer une construction en vue du prochain Vendée Globe.

CAL : Quelle limite vous fixez-vous pour avoir pris une décision finale ?
MG : Il faudra que celle-ci intervienne au plus tard au mois de juin, car nous souhaitons nous lancer le cas échéant dans une vaste campagne de recherches avant que le bateau ne soit mis en chantier. Si notre objectif est clairement le prochain Vendée Globe, alors j’aimerais vraiment disposer d’un nouveau bateau afin de mettre toutes les chances de mon côté. Je ne pense pas que cette fois le bond en avant des performances soit aussi important que ce qu’il a pu être sur la dernière édition, mais en considérant les coûts de fonctionnement d’un 60 pieds IMOCA, une équipe comme la nôtre a plutôt intérêt à démarrer sur un nouveau projet – en admettant que l’on trouve facilement un acquéreur pour le bateau actuel, ce qui me semble aisé car c’est une très bonne machine.

CAL : Vos démarches préliminaires vous ont-elles conduit à consulter plusieurs cabinets d’architectes, ou privilégiez-vous toujours Owen – Clarke ?
MG : Rien de ferme n’a été arrêté, mais il est clair que nous sommes en discussion avec Owen – Clarke, qui sont bien sûr très bien placés sur notre liste ! Ce qui ne nous interdit pas de penser à d’autres solutions… Mais encore une fois, tout cela reste sujet à caution. Ce qui ne l’est pas, c’est notre choix de partir sur la Velux 5 Oceans plutôt que sur la Route du Rhum. Je dois dire que la conférence qui s’est tenue à Bilbao m’a assez impressionné, les moyens dont dispose l’épreuve sont manifestement très importants. Je sais que cette course n’a pas toujours eu très bonne réputation, au niveau de l’organisation, mais là j’ai le sentiment qu’une vitesse supérieure a été enclenchée, et que le plateau va grossir de façon intéressante. Quelques américains avec du potentiel étaient là, un navigateur allemand cherche à participer à bord d’un 60’ existant, il y a naturellement Conrad Humphreys, Bernard Stamm, Alex Thomson… sans oublier les candidatures canadienne et espagnole !

Propos recueillis par Jocelyn Blériot

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Hervé Devaux

Hervé Devaux
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Peut-on répertorier les incidents subis ?
Je distingue deux types d’incidents : des problèmes d’hydraulique et des problèmes de vérins. Sans rentrer dans les détails, je note que le règlement de la Volvo Race très attentif à la sécurité des navires n’a pas été nécessairement interprété dans le sens souhaité. Celui qui privilégie la fiabilité ! En terme de performance, la priorité est de gagner tout le poids qu’on peut gagner au dessus de la quille pour le mettre au fond, dans le bulbe de la quille. La tentation est d’aller trop loin.

Des exemples !
En terme d’hydraulique, je sais que certains bateaux emploient des vérins de très haute pression.

Quel est l’intérêt ?
Sachant que la force délivrée par un vérin est le produit de la surface du piston par la pression, si vous  augmentez la pression, vous pouvez diminuer la taille du vérin et celle de l’appareillage (dont la quantité d’huile) afin de gagner du poids.

Avec pour conséquence ?
Que des bateaux ont connu des défaillances de circuit hydraulique.

On parle plutôt d’avaries de vérins en titane ?
Il est exact que des bateaux ont troqué leurs vérins en acier qu’ils avaient durant leur préparation pour des vérins en titane durant la course (Movistar notamment, ndlr) et ce afin d’économiser quelques dizaines de kg plus efficaces dans le bulbe de quille que dans le fond du bateau. Il est difficile de cerner la configuration exacte des vérins. Certains appareillages marient l’acier et le titane parfois le carbone dans des proportions que je ne connais pas forcément. Sur ABN One les corps de vérin sont en titane… et ça marche bien. Sur « Pirates » (le bateau de Paul Cayard, ndlr) une pièce custom en titane s’est rompue. L’ironie de l’histoire est que l’usage du titane custom était prohibé en cet endroit… ! En l’occurrence, « Pirates » a souffert principalement d’un problème de tenue du support de vérin qui est en carbone. La pièce s’est décollée de la coque et c’est ce qui a occasionné une pénétration d’eau.

Ok, on comprend qu’il n’y a pas un problème spécifique mais divers problèmes. Est-ce dû tout simplement aux énormes contraintes subies en cet endroit du bateau ?
Effectivement, comparé à ce qu’on connaît sur les voiliers du Vendée Globe, il n’y a pas photo. D’abord sur les Volvo 70, les vérins sont placés entre 300 et 400 mm seulement au dessus de l’axe de rotation de la quille et le bulbe pèse beaucoup plus lourd. Les vérins encaissent des efforts nettement plus importants: jusqu’à 165 T sur ABN One !

Le bilan est quand même douloureux pour une majorité de compétiteurs. Hormis les ABN et l’Australien, loin derrière, tous ont eu des avaries. C’est un mauvais jeu de quilles !
C’est vrai que pour l’instant, c’est plus la prime à la fiabilité qu’à la performance même s’il faut rien enlever aux performances avérées des bateaux de Juan. Cela dit, ce n’est pas un problème de choix de matériau mais un souci de fiabilité mécanique et de mise au point par les fabricants de vérin. N’oublions pas que la jauge Volvo 70 est récente et que des bateaux ont été mis à l’eau tardivement.

A votre avis, l’escale à Melbourne a suffi pour résoudre durablement le problème. Ca va « passer sans casser » vers le Cap Horn ?
On ne peut jamais dire ça en course océanique. Toutefois je note que l’expérience aidant, des équipages ayant pêché par excès de technologie sont revenus à des solutions plus classiques, plus fiables. Mais il faut donner du temps au temps.  

Au fait, c’est ABN qui vous a convoqué en Australie ?
Non, pas du tout. J’étais invité par ABN pour contrôler « le bateau noir » avant cette nouvelle étape dans les mers du sud.

RAS ?
Oui, mis à part une cloison un peu endommagée. C’est une cloison située sous la descente de part et d’autre du moteur. Elle subit les déformations de la coque et du pont mais elle n’a aucun usage structurel.

Côté vérin ?
0 problème. A titre d’information je précise que notre vérin est « multimétal » (alu, acier, titane, ndlr)

Et l’ambiance générale à Melbourne ?
Plutôt studieuse. C’est une course aux points. Les « blessés » des deux premières étapes peuvent encore remonter au score. Rien n’est joué. Ca peut rebondir !

Propos recueillis par Patrice Carpentier

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Tacktick en France !

Tacktick - Kit Complet
Tacktick - Kit Complet

Tacktick,le spécialiste des instruments de navigation sans fils, ouvre en France Tacktick Sarl, une nouvelle société en réponse à la croissance rapide des ventes qui nécessite de plus grandes capacités de production. Cette nouvelle entité permettra une production à plus grande échelle et l´équipe de Recherche et Développement sera donc basée dans cette nouvelle société à Redon en Bretagne.

Au sujet de ce nouveau développement, les 2 co-directeurs Mark et Clive Johnson commentent :
“Une augmentation significative de la demande de la part du marché français ainsi que du marché européen en général nous a conduit à nous déplacer sur ce grand centre de production. Avec cette nouvelle société « sœur » en France, nous pourrons confirmer notre leadership sur le marché du “”sans fils”” avec encore plus d´innovations grâce à notre centre de R&D tout en augmentant notre capacité et réactivité de production pour le marché européen.
Cette nouvelle entité sera opérationnelle dès août 2005, le service commercial et marketing reste basé à Emsworth en Angleterre près de Portsmouth.””

La technologie est la clé du succès de Tacktick avec chaque afficheur ou capteur communicant sur un réseau sécurisé sans fils et donc sans connexions, éliminant par là même la principale cause de problèmes dans l´électronique marine. Les afficheurs scellés et étanches (à moins 100m !) peuvent être montés fixes ou sur une semelle de fixation. Ils sont alors détachables et portables… Sans trous à percer, les afficheurs Tacktick peuvent donc être installés n´importe ou, et ils afficheront toutes les données du système car ils sont multifonctions. Les afficheurs ou la girouette s´auto-alimentent en permanence grâce à leur panneau solaire, qui recharge une batterie interne.

Tacktick est le leader mondial des instruments sans fils pour l´industrie nautique. Créee en 1996 par Clive et Mark Johnson, Tacktick est la première marque d´électronique marine à apporter une solution complète d´instrumentation sans fils pour la croisière et la régate. Et les compas tactiques de régate Micro Compass ou Race Master continuent de dominer le monde du dériveur et des bateaux sportifs depuis 8 ans.

Plus d´infos : www.tacktick.com “

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Yvan Bourgnon s´ancre à Lorient

Bourgnon yvan
DR

Yvan Bourgnon et son écurie du team Océan, à l’étroit à La Trinité, ont planté leur chapiteau à Lorient Kéroman, derrière l’ancienne base du Défi français pour la Coupe de l’America. Une base vaste et fonctionnelle désormais occupée par plusieurs monocoques de 60 pieds, celui de Jean Pierre Dick ou le Roxy d’Anne Liardet. Lorient, où sont ancrés depuis quelques années les trimarans d’Alain Gautier, Franck Cammas et Pascal Bidegorry (NB : et le 60 pieds d’Hervé Laurent) et qui a accueilli le maxi cata Orange 2 de Bruno Peyron et le trimaran d’Ellen Mac Arthur, confirme sa vocation de pôle de référence en matière de course au large.

Les atouts de Lorient

Tout cela s’inscrit dans un programme global de reconversion de la base des sous-marins de Kéroman, dont le point d’orgue sera l’ouverture de la Cité de la Voile Eric Tabarly à l’horizon 2007. « Ce sera la vitrine de ce pôle nautisme qui représente aussi 60 entreprises et 1200 emplois dans des secteurs d’activités innovants » souligne M. Métairie Président de Cap Lorient. Ces arguments techniques et économiques ont séduit Yvan Bourgnon et Hubert Perdereau le manager du team Océan. L’originalité de cette écurie est de balayer plusieurs disciplines de la voile du mini au multi de 60 pieds en passant par le Figaro et dans un proche avenir le monocoque de 60 pieds. « Cette idée est née après la Route du Rhum 2002 marquée par de nombreux problèmes. Elle a pour but de garantir à nos partenaires plus de lisibilité à travers une présence sur plusieurs supports et d’éviter de s’exposer aux aléas de la casse en focalisant sur un évènement » explique Hubert Perderau, manager de l’équipe.

Jeunes talents

Cette équipe, qui dans quelques mois va être la première à investir le tout nouveau village d’entreprises de Kéroman dans une base dernier cri de 1500 m2, est aujourd’hui forte de 25 personnes. Aux côtés du skipper leader Yvan Bourgnon qui disputera la prochaine Route du Rhum, on trouve Frédéric Duthil sur le circuit Figaro et Adrien Hardy qui a terminé cinquième de la dernière mini- transat. Fred Duthil sera associé à un ministe de talent dans la transat AG2R, en l’occurrence Samuel Manard. Enfin, la philosophie étant d’intégrer de jeunes talents issus de la voile légère, Brossard soutiendra aussi un équipage de Formule 18 composé de Thibault Vauchel et Jérémie Lajarrigue. Un duo de premier plan qui était tout simplement premier au classement national de cette série en 2005. Tous ont été présentés lors d’une soirée, il y a quelques jours.

Flou artistique

Au-delà de la stratégie médiatique qui est de cibler plusieurs évènements, l’intérêt est de réaliser des économies d’échelle. « Elles sont de l’ordre de 15 % » précise Hubert Perdereau questionné sur ce point et qui ne consent pas à dévoiler le budget de fonctionnement annuel de cette écurie. Même flou artistique quand on l’interroge sur le futur 60 pieds monocoque et son skipper qui participeront à la Barcelona Race et au prochain Vendée Globe. « Il s’agira d’un projet gagnant avec un skipper ayant déjà disputé cette épreuve. » Mais pour l’instant il manque un partenaire, à hauteur d’un million d’euros pour lancer la construction de ce mono IMOCA. Si l’écurie Team Océan prétend faire souffler un vent nouveau dans le monde de la compétition voile en déclinant un concept différent, pour l’heure elle confond encore communication publicitaire et information transparente.

Gilbert Dréan/Le Télégramme

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Un peu de soleil pour Aviva !

Dee Caffari
DR

Le routeur et météorologue de Dee, Mike Broughton, rapporte que Dee est « très heureuse » d’avoir reçu son « premier bulletin météo, en neuf jours, qui n’annonce pas 40 nœuds de vent. » Après avoir passé la dernière semaine à se frayer un chemin vers l’Ouest, dans les pires conditions depuis le départ, avec des vents réguliers de 50 nœuds, Dee profite maintenant de conditions inhabituelles (mais bienvenues) de vent-arrière (46° Sud), à 1035 milles de la Nouvelle-Zélande. Elle a ainsi bénéficier d’un repos bien mérité et attendu.

Une option Nord-Ouest

Ayant surmonté le Grand Sud, qui l’a laissée « abattue et esquintée », s’orienter a été délicat lorsqu’une tempête tropicale s’est développée sur la côté Est de la Nouvelle-Zélande, puis s’est dirigée vers le sud-est directement sur Aviva. « Par là, les vents atteignaient 60-70 nœuds et au départ nous avions prévu d’aller vers le Sud, » affirme Mike, « car on aurait eu vent-arrière grâce à la circulation du vent dans le sens des aiguilles d’une montre, dans le Grand Sud. Mais, premièrement, il y a un risque de passer plus de temps dans des vents très forts et deuxièmement, nous n’avons pas trouvé l’endroit où Dee pourrait passer au Sud de cette tempête rapidement (et avec le moins de distance). Nous avons donc décidé, jeudi dernier, de prendre une option nord-ouest. Nous avons réussi à passer au travers d’un front très actif. Alors que les vents venaient de 40° S, nous avons évité le pire car elle a réussi à trouver la faille dans le front et à se faufiler très rapidement (sans passer trop de temps dans les vents de tempête) »

Le Cap à 7000 milles !

Cette dernière option continue aujourd’hui à bénéficier au skipper d’Aviva puisqu’elle a l’opportunité rare de profiter du soleil. Et puis, le Cap de Bonne-Espérance ne se trouve plus qu’à 7000 milles et elle en a pris conscience !

« L’option nord a permis à Dee de passer au nord d’un système de haute pression qui s’est déplacé au sud de sa position » ajoute Mike, « si Dee était passée au sud, elle se serait retrouvée face aux vents dominants. Elle se réjouit des conditions ! Pour la première fois depuis neuf jours, elle a eu son premier bulletin météo, sans vents à 40 nœuds ! Dans les prochains jours, elle devrait rencontrer des conditions appréciables. La seule chose que je regarde est un autre petit système tropical dépressionnaire, sur la côte Est de la Nouvelle-Zélande, mais heureusement, il ne fera que baisser la pression et augmenter le vent venant du sud-est, ce qui devrait plutôt aider Dee à progresser vers l’Ouest.

Bien qu’elle soit plus au nord, ce qui signifie qu’elle devra couvrir une distance plus importante, cette option lui est plutôt favorable. Actuellement, il n’y a pas une quantité énorme d’informations venant du Grand Sud, mais de ce que je peux voir, Dee devrait conserver sa position de 46°S dans les prochains jours. "

NDLR : Texte datant du 06/02/06

Source : Aviva Challenge

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Stamm et Golding en route pour la 5 oceans

Mike Golding et Bernard Stamm à Bilbao
DR

Les skippers Bernard Stamm et Mike Golding ont tout deux confirmé aujourd’hui leur participation à la VELUX 5 OCEANS 2006/07. Cette nouvelle a été annoncée lors de la Conférence Skipper qui était organisée à Bilbao pour informer les skippers et leurs sponsors du programme marketing et communication de la course. L’engagement de Bernard Stamm et de Mike Golding vient compléter d’autres participations annoncées en 2005, comme celles d’Alex Thomson ou de Conrad Humphreys.

Un titre à défendre

Bernard Stamm viendra défendre son titre remporté lors de la précédente édition de l’épreuve, Around Alone 2002/03. Il s’élancera de nouveau sur son Open 60 sponsorisé par « Cheminées Poujoulat » et la banque Landolt. « Je suis très heureux d’annoncer mon inscription à la VELUX 5 OCEANS, confie le navigateur. Il s’agit d’une épreuve historique dans le calendrier sportif et au fond de moi, j’ai toujours su que je voulais venir défendre mon titre. Avec ce nouveau format et le soutien de VELUX et de Bilbao, mes sponsors ont tout de suite considéré la VELUX 5 OCEANS comme une opportunité très intéressante pour notre campagne Open 60. Cela devrait être un événement formidable et passionnant ».

« C’est tout simplement formidable d’accueillir de nouveau Bernard Stamm qui viendra défendre son titre sur la VELUX 5 OCEANS » a déclaré le directeur de la course, David Adams. « Il sera opposé à un autre concurrent de choix, en la personne de Mike Golding, sans doute l’un des plus grands coureurs en solitaire du moment. »

De hautes ambitions pour Golding

Mike Golding, Champion du Monde IMOCA et FICO 2005, participera à la course sur son actuel Open 60 sponsorisé par la société belge Ecover. « La Velux 5 Oceans m’intéresse pour deux raisons, explique Mike Golding devant le Musée Guggenheim de Bilbao. Tout d’abord parce qu’Around Alone – le précédent nom de la course – m’avait laissé un goût d’inachevé ! C’est d’ailleurs la seule épreuve de ma carrière que je n’ai pas réussi à terminer. Et puis c’est aussi l’occasion pour moi d’essayer de remporter une grande course autour du monde en solitaire. La VELUX 5 OCEANS est également une épreuve très intéressante pour les concurrents, les sponsors et le public » poursuit Golding. « À bien des égards, elle a tout le potentiel nécessaire pour devenir le principal événement du circuit IMOCA. Une course autour du monde en solitaire avec escales offre aux sponsors de véritables opportunités à l’échelle internationale et propose aux équipes impliquées un parcours passionnant en terme de compétition. Je suis particulièrement ravi de voir Bernard Stamm annoncer lui aussi sa participation » Concurrence pour le Vendée Globe ? A suivre…

Mike Golding est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs navigateurs au monde. Il s’est fait connaître en 1992 en terminant deuxième de la course de Chay Blyth, le British Steel Challenge. Depuis, il domine le circuit des Open 60 avec treize podiums en sept ans et notamment une 3ème place sur le Vendée Globe 2004. Bernard Stamm a débuté sa carrière de skipper professionnel en 1988 après avoir travaillé comme bûcheron pendant plus de 10 ans. En 1997, il commence à travailler sur la construction de son monocoque de 60 pieds avec l’aide de l’architecte Pierre Rolland et des habitants du village de Loctudy en Bretagne. En 2000, après trois années de minutieux travaux, il met à l’eau un magnifique Open 60 ultra-léger et très performant. Il reportera 3 ans plus tard Around alone.

Départ : octobre 2006

La VELUX 5 OCEANS, épreuve de 30 000 milles autour du monde, en trois étapes, partira le 22 octobre prochain de Bilbao en Espagne, puis rejoindra l’Australie et les Etats-Unis avant de revenir vers son port de départ, environ 6 mois plus tard. Connue précédemment sous le nom de ‘BOC Challenge’ et plus récemment d”Around Alone’, l’épreuve se court tous les quatre ans depuis 1982 et jouit d’une histoire exceptionnelle.

Source : Velux 5 oceans

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