Heure : – Heure radio–pilotée automatiquement par l’émetteur de Francfort (DCF-77) – Possibilité de désactiver la fonction DCF-77 – Possibilité de réglage manuel – Affichage 12 ou 24 H – Réglage du fuseau horaire : +/- 12 Heures – Calendrier avec affichage date / jour ou date / mois
Prévisions météo par "Monsieur Météo" : – Evolution de « Monsieur Météo» : sa tenue vestimentaire (écharpe, parapluie, lunettes de soleil) et son attitude varient en fonction des facteurs météorologiques enregistrés par la station (15 symboles différents)
Température Intérieure : – Unités de mesure : °C ou °F – Plage de relevé : de – 9.9 °C à + 59.9 °C – Résolution : 0.1 °C – Enregistrement des Mini / Maxi avec heure et date des relevés – Relevé toutes les 15 secondes
Hygrométrie Intérieure : – Unité de mesure : % RH – Capteur Suisse haute définition – Plage de relevé : de 1 % à 99 % – Résolution : 1 % – Précision : +/- 3 % – Enregistrement des Mini / Maxi – Relevé toutes les minutes 1/4
Température Extérieure : – Unités de mesure : °C ou °F – Plage de relevé : de – 39.9 °C à + 69.9 °C – Résolution : 0.1 °C – Enregistrement des Mini / Maxi avec heure et date des relevés – Transmission des données en temps réel
Hygrométrie Extérieure : – Unité de mesure : % RH – Capteur Suisse haute définition – Plage de relevé : de 1 % à 99 % – Résolution : 1 % – Précision : +/- 3 % – Enregistrement des Mini / Maxi – Transmission des données en temps réel
Transmission : – Données transmises par 868 MHz – Distance de transmission : 100 mètres (en champ libre)
Tôt ce matin, il progressait bien sous solent seul dans 17-18 nœuds de vent et est attendu dans au port dans l’après-midi. Mike a pris la difficile décision de faire pour le port de la Galice hier soir quand trois chariots de lattes reliant le guindant au rail de grand-voile se sont cassées.
A cause des vents de 50 à 60 nœuds qu’ECOVER a subi, la grand-voile était presque complètement descendue quand l’incident est arrivé. Sans grand-voile pour faire un virement de bord, Mike a été obligé d’empanner pour virer. La force du vent était telle qu’elle a endommagé le haut de la grand-voile qui était exposé et l’a atteint avec une telle force qu’elle a brisé les trois axes de fixation qui attachent les boîtiers de lattes au rail de grand-voile.
Andrea, l’épouse de Mike qui lui a parlé hier soir, nous raconte: « Après une journée à fond et très peu de sommeil et de nourriture, le moral n’était pas très bon. Il s’est légèrement blessé à la tête après avoir perdu l’équilibre quand il était à l’intérieur du bateau secoué dans tous les sens. »
L’équipe technique d’ECOVER Graham « Gringo » Tourell, Simon Clay et Martin Piquet ont quitté Getxo, Bilbao d’où la course est partie dimanche et sont prêts à effectuer les réparations. Ils seront rejoints par Pete Cumming en fin de journée. Les règles de course exigent un arrêt de 48 heures obligatoires, qui sera décompté à partir du moment où Mike démarrera son moteur cet après-midi. En plus des lattes, l’équipe d’assistance a une liste de petits boulots supplémentaires à faire.
« La réparation elle-même ne devrait pas prendre longtemps. Nous avons les pièces de rechange et les mettrons à bord, mais il y a quelques réparations à faire à la grand-voile qu’on pense pouvoir faire sans la descendre du bateau. Le pilote automatique a également besoin d’une petite révision et l’intérieur du bateau a du matériel éparpillé partout. Ca a l’air d’un belle bérézina à bord alors nous utiliserons tout le temps qui nous est donné. » a expliqué Simon Clay ce matin.
eux des favoris comptent parmi ces trois skippers : Mike Golding (ECOVER) et Alex Thomson (HUGO BOSS) imités par le héro local basque Unai Basurko (PAKEA). A l’approche de la pointe nord de l’Espagne, le Suisse Bernard Stamm (CHEMINEES POUJOULAT) est en tête, suivi de près par le japonais Kojiro Shiraishi (SPIRIT OF YUKOH) et par la légende Sir Robin Knox Johnston (SAGA INSURANCE) qui luttent pour préserver leurs bateaux.
Le directeur de course, David Adams, de retour en Angleterre où se trouve le bureau de la course a commenté « La flotte se trouve face à une tempête délivrant des vents de 50 nœuds, avec des pointes à 60 et 70 nœuds que les marins se prennent dans le nez, le tout combiné a une mer énorme. Le problème étant que l’on ne peut pas vraiment ralentir ces formules 1 des mers et qu’au final les bateaux doivent accuser le choc de chaque vague, ce qui est loin d’être une partie de plaisir ».
Commentant la météo David Adams ajoute : « Nous savions que ce début de course serait crucial et que la météo n’était pas clémente. Nous attentions des vents pouvant monter jusqu’à 40 nœuds mais aucun des fichiers que nous avions n’étaient proche de la réalité et de ces 60 nœuds. Il semble maintenant que cette tempête va durer au moins 24 heures. Et avec de telles conditions les vagues peuvent atteindre 12 à 14 mètres. J’avais bien évidemment consulté toutes les équipes ainsi que leurs conseillers en météo avant le départ et avec les info dont nous disposions, aucun des skippers n’avait de problème à partir dimanche ».
Alex Thomson était le premier hier à annoncer qu’il faisait route vers Gijon à bord son HUGO BOSS blessé. Suite à un problème d’enrouleur ayant endommagé sa voile d’avant, Alex ne voyait pas d’autre solution pour pouvoir continuer à faire du près que de s’arrêter pour réparer. Emboîtant le pas à son compatriote anglais, Mike Golding et son ECOVER a également choisi de s’arrêter en Corogne quand trois boîtes de lattes de grand-voile qui retiennent l’avant des lattes et les connectent au rail de grand-voile se sont cassées. Tôt ce matin, il progressait sous solent seul dans 17-18 nœuds de vent. Il est attendu au port dans l’après-midi. A cause des vents de 50 à 60 nœuds qu’ECOVER a subi, la grand-voile était presque complètement descendue quand l’incident est arrivé. Sans grand-voile pour faire un virement de bord, Mike a été obligé d’empanner pour virer. La force du vent était telle qu’elle a endommagé le haut de la grand-voile qui était exposé et l’a atteint avec une telle force qu’elle a brisé les trois axes de fixation qui attachent les boîtes de lattes au rail de grand-voile.
Simon Clay, membre de l’équipe à terre a expliqué ce matin : « La réparation elle-même ne devrait pas prendre longtemps. Nous avons les pièces de rechange et les mettront à bord. Il y a quelques réparations à faire à la grand-voile qu’on pense pouvoir faire sans la descendre du bateau. » Unai Basurko quant a lui fait route vers sont port d’attache, Bilbao, afin d’y effectuer les réparations nécessaires suite aux dommages causes sur la grand voile et les voiles d’avant. Le basque a également mentionné un problème avec son mât. Unai devrait être de retour à Gexto (Bilbao), ville de départ de la VELUX 5 OCEANS d’ici une dizaine d’heures. A 80 milles de Bilbao, il marche a une vitesse moyenne de 6 nœuds.
Malgré ces conditions torrides, Sir Robin Knox Johnston, doyen de plateau et légende vivante de la course en solitaire continue à se frayer un chemin. Hier soir, il envoyait au comité de course le message suivant : « Vent entre 48 et 54 nœuds. Je ne courre pas je survis. Merci de m’apporter un Irish coffee ». Bernard Stamm (CHEMINEES POUJOULAT) a réussi à s’échapper de la dépression et marche maintenant à 15 noeuds, dans une mer calme. Mis à part des dommages sur ses voiles, aucun problème majeur à signaler.
Ces conditions sont probablement dans les plus extrêmes qu’un marin peut affronter. Même sous une voilure des plus réduites, des vents de cette force associés à une mer déchaînée continue à faire avancer les bateaux qui n’ont alors pas d’autre option que d’encaisser les coups. Les trois bateaux qui ont pris la décision de faire une escale pour réparer subissent une pénalité de 48h, temps minimum pendant lequel ils peuvent recourir à l’assistance de leurs équipes.
Faire mieux que deux « Je m’apprête à prendre le départ de ma quatrième Route du Rhum. Apparemment, je suis celui qui en a disputé le plus… Ce qui ne me rajeunit pas ! J’ai commencé en 1994 en monocoque. En 1998, en multicoque, j’ai terminé deuxième derrière Laurent Bourgnon. En 2002, sur FONCIA, j’ai connu l’abandon. Aujourd’hui, je suis là pour disputer la plus belle course possible, à bord d’un trimaran au potentiel qui n’a rien à envier aux autres. J’ai envie, bien sûr, de faire mieux que mon meilleur résultat : 2ème en 1998… »
La concurrence en multicoque « Le plateau est très homogène, il offre une belle bagarre en perspective ! Je respecte tous les concurrents, ils ont chacun leurs particularités. Je n’en crains pas un plus que les autres. Il y a des skippers moins expérimentés, c’est vrai. Certains ont, en revanche, un gros palmarès en transats en solitaire en trimaran. Tout le monde a des choses à dire, chacun a des arguments en sa faveur… Mais, je ne suis pas inquiet. Ce n’est pas de la prétention, loin s’en faut, mais je pense me situer parmi les prétendants possibles. FONCIA compte parmi les meilleurs bateaux. Pour ma part, je figure parmi les plus expérimentés. Cela devrait donc fonctionner… »
Les ingrédients du succès « Pour gagner la Route du Rhum, il faut un bateau fiable, un mental d’acier et un peu de réussite comme dans tous les sports mécaniques. Il faut aussi du talent et un bon sens marin. On verra si j’ai tout rassemblé et s’il ne me manquera aucun des ingrédients de cette recette magique. J’ai le moral. Je n’ai pas de pression, parce que je n’ai pas grand-chose à perdre, mais beaucoup plus à gagner. Ma carrière ne va pas changer sur cette Route du Rhum. Et surtout, j’aime beaucoup naviguer en solitaire. Je me sens serein… »
La vie en solitaire sur un flotteur « Tout est lié au mental. Il faut se sentir bien sur son bateau pour garder la latitude d’aller manger et dormir. On a, par ailleurs, le nouveau système anti-chavirage qui fonctionne bien : il choque l’écoute de grand-voile quand le bateau dépasse un certain seuil de gîte. Cela permet de gagner un peu en sérénité. Ensuite, il faut savoir aussi ouvrir un peu les écoutes quand on va à l’intérieur pour prendre un peu moins de risques. Manger, faire la "nav’", c’est une chose. Dormir, c’est une toute autre histoire : sur ces bateaux, il y a le plus souvent énormément de bruit et, là encore, il ne faut pas se laisser trop gagner par le stress pour pouvoir trouver un peu le sommeil. »
La peur « La peur, on l’a un peu tous à un moment donné. Il y a la peur de casser qui est d’autant plus grande quand on dispute une course par an : on craint vraiment de devoir abandonner sur une avarie. Mais cela fait partie du jeu dans ce sport mécanique. L’essentiel est d’être bien dans sa tête pour avoir peur le moins souvent. La peur bride un peu la performance. » La semaine avant le départ « Dès mercredi matin, je serai ici, au cœur de la Cité Corsaire, à qui le départ de la Route du Rhum va si bien. Je serai alors rentré dans une sorte de bulle. La semaine avant le départ est en effet une semaine importante, parce qu’elle peut beaucoup te fatiguer : si tu réponds à toutes les sollicitations, si tu te focalises sur la météo. Il faut justement essayer de ne pas accumuler de stress, de ne pas te rajouter de la pression inutile, qui nuit forcément à la concentration. »
Superstitieux ? « Comme beaucoup de marins, je suis un tantinet superstitieux. Je vais donc essayer de ne pas embarquer un petit truc de trop ! Je vais aussi ne pas partir un vendredi 13, même si je suis assez rassuré sur cette question-là ! Sinon, j’emporte évidemment quelques petits grigris, comme des cadeaux et des dessins des enfants… »
Alex Thomson, Hugo Boss, c’est dérouté sur Gijon, avec de sérieux problèmes de mât et d’enrouleur à régler. Mike Golding a mis le cap sur La Corogne. Le skipper d’Ecover doit revoir la têtière de sa grand-voile et changer trois boîtiers de latte. Autre arrêt au stand, celui de l’Espagnol Unai Basuko, qui a fait demi-tour sur vers le port de Bilbao. Enfin, Sir Robin Knox-Johnston, Saga Insurance, c’est lui aussi dérouté sur la Corogne en milieu de matinée. Tous ces concurrents recevront une pénalité de 48 heures à leur retour dans la course.
« Cela a été un petit peu mouvementé…., confie Bernard Stamm, actuel leader. Nous avons démarré la Velux dans des conditions plutôt agréables, avant de nous faire piéger dans une zone sans vent, avec beaucoup de manœuvres. La suite a été beaucoup plus brutale. Le vent s’est levé au Cap Finisterre, associé à une mer démontée avec des creux de huit mètres. Mon anémomètre m’a indiqué des rafales à plus de 60 nœuds alors que le vent était établis à 55 nœuds. »
Bernard, contrairement aux autres concurrents, n’a subit que des avaries mineures. Son option à la côte s’est révélée largement payante, en terme de sécurité comme en terme de classement. Cheminée Poujoulat est actuellement largement en tête, avec 75 milles d’avance sur son poursuivant immédiat. « Mon option le long des côtes espagnoles a pourtant été dure à tenir. Ma drisse de tourmentin m’a lâché. C’est seulement sous grand-voile arrisée que j’ai dû affronter le gros temps. Avec ce type de gréement, c’est très compliqué de remonter au vent. Au point que j’ai longtemps eu le sentiment de tirer des bords carrés. Pourtant je voulais à tout prix rester à proximité de la côte, là où il y avait le moins de mer. A 18 milles au large, la mer était blanche, les vagues déferlaient. C’était vraiment fort, des conditions idéales pour casser du bateau… »
La suite ne s’annonce pas non plus de tout repos. Bernard qui n’a dormi que trente minute en 48 heures va maintenant rencontrer une nouvelle dépression, mais moins violente que la première. « Il y aura « seulement » 35 nœuds. Pour le moment j’ai toujours une grosse houle résiduelle, mais les vagues ne sont plus agressives. » Après cette entrée en matière musclée, Bernard Stamm garde le moral au beau fixe et espère que les autres concurrents pourront reprendre la mer la plus vite possible.
Pour la première fois depuis sa création en 1978, la Route du Rhum – La Banque Postale s’ouvre aux Class 40 et signe ainsi le début d’une belle histoire entre ces bateaux et les grandes courses au large. La concurrence y sera nombreuse et combative, et la bagarre passionnante entre les partisans de l’un ou de l’autre des chantiers, entre les professionnels et les amateurs. S’ils partagent évidemment la même envie d’aller au bout, tous ont des projets sensiblement différents : concrétiser un rêve en participant à une course mythique, réaliser une transatlantique en solitaire… ou tout simplement gagner.
Un jeu très ouvert " La série est nouvelle. Le cadre du jeu sur cette 8e édition de la Route du Rhum s’annonce très ouvert avec une variété très large de modèle de bateaux. Bien qu’ils répondent tous à une même jauge, des différences existent cependant dans la répartition du poids, du plan de voilure, de la largeur… Pogo, Jumbo, Akilaria, prototypes… : c’est toute une richesse qui s’étale et l’épreuve va servir en quelque sorte de banc d’essai à la série," annonce Dominic Vittet, skipper de Atao Audio System et prétendant à la victoire. " Le plus étonnant, c’est qu’il y a la même richesse du côté des bateaux que chez les marins. Il y a ceux qui vont effectuer leur première transatlantique, d’autres comme moi qui sont 100% pro en passant par les amateurs éclairés. Il risque d’y avoir de fortes disparités. "
Avis similaire du côté de Gildas Morvan. Le Finistérien, lui aussi ténor de la classe Figaro Bénéteau depuis de nombreuses années, sera à la barre du Pogo 40 Oyster Funds. " En terme de préparation, ce ne sera pas évident pour certains qui risquent d’être un peu juste. En ce qui me concerne, mon bateau a été mis à l’eau en début d’année. De plus, le Pogo 40 est assez validé par rapport aux autres classe 40. C’est un atout qui me permet de partir serein. Par ailleurs, je connais déjà le parcours et je sors de la Solitaire du Figaro. Je suis donc plutôt affûté physiquement mais aussi bien préparé au niveau du sommeil et de la navigation en solitaire. Je vise le podium et pour cela il faudra pousser le bateau à son maximum d’entrée de jeu. Ceux qui ne seront pas à fond dès le départ vont rapidement perdre du terrain. "
Du monde et du beau Si Vittet et Morvan font incontestablement figures de favoris, d’autres navigateurs très expérimentés pourraient bien inscrire eux aussi leur nom au palmarès de la Route du Rhum – La Banque Postale : Joe Seeten, 3e de l’édition 2002 en monocoque 60 pieds, Philippe Legros (Côtes d’Armor – Pierre & Mer), champion de France de Class 8 et de Match Racing puis vainqueur cette années du national Open 7.50, Olivier Rabine (IXSEA), régatier en Melges 24 et Mumm 30, Damien Grimont (Chocolats Monbana), ex-Figariste ou encore Gery Trentesaux (Guyader l’Esprit de la Mer), grand champion des régates du RORC entres autres, pour ne citer qu’eux. A ne pas oublier non plus, ceux dont les bateaux sont, a priori, parfaitement fiabilisés : Pierre-Yves Chatelin mais aussi Thibaut Derville. Les skippers de Destination Calais et Cap VAD sont les premiers Français a avoir commandé leur monocoques 40′, reçus respectivement en mars 2005 et août 2004. Ils comptent déjà chacun près de 15 000 milles à bord. Un chiffre éloquent, quand on sait par exemple que David Lefebvre dont le Knauf Industries n’a été mis à l’eau qu’en septembre dernier, n’ a parcouru que 1500 milles à bord de son 40 pieds. La bagarre promet d’être belle.
Le vendredi 13, il réussit ensuite l’exploit de battre James Spithill, le skipper du défi italien Luna Rossa dans l’America’s Cup, en quart de finale lors d’une compétition de grade WC (ISAF) aux Bermudes – la King Edward VII Gold Cup 2006. Ce week-end, le suisse remporte la 4ème édition du Geneva International Match Race devant le français Pierre-Antoine Morvan classé 18ème au classement ISAF. Saluons la performance d’un helvète qui, une fois de plus, démontre que la voile suisse se porte à merveille !
Annoncée en sud ouest, c’est finalement une légère brise de Séchard qui s’est imposée dans la rade de Genève en ce début d’après-midi. Il aura fallu onze matches au total pour que les skippes Eric Monnin et Pierre-Antoine Morvan arrivent à l’ultime étape de la compétition. Avant que la finale ne débute, un léger avantage psychologique allait toutefois au français Pierre-Antoine. Invaincu sur les deux premières journées, ce dernier avait commencé en remportant son duel contre le suisse dans le premier Round Robin. Mais il en faut plus pour impressionner Eric. « En finale, c’est une nouvelle course qui commence », déclare-t-il. « J’oublie les Round Robins pour me concentrer sur le moment présent uniquement et livrer le meilleur de moi-même ».
Il faut dire que ce spécialiste en la matière termine la saison comme il l’a commencée. Favoris suisse, il décrochait déjà la victoire du rendez-vous printanier, le match race April in Antibes. Ce week-end, trois manches lui ont suffit pour s’imposer 3 :0 contre son adversaire français. Gentleman, Eric se plait toutefois à relever que la bonne connaissance du plan d’eau et du bateau ont certainement été des atouts importants dans les légères conditions de vent de cette rencontre. Autre surprise de taille, le genevois Arnaud Psarofaghis parvient à s’imposer par deux victoires à zéro dans la petite finale, face à l’espagnol Manuel Weiller.
Organisée par le Cercle de la Voile de la Société Nautique de Genève, cette quatrième édition du Geneva International Match Race pourrait fort bien s’inscrire parmi les destinations favorites du calendrier de l’ISAF. Si l’on observe de près les rangs ISAF des concurrents présents cette année, l’on s’aperçoit que la grande majorité d’entre eux figurent parmi les cinquante meilleurs mondiaux. Mis à part le succès sportif de cette compétition, les concurrents se plaisent encore à relever l’intérêt des conditions climatiques propres au plan d’eau. Marcel Beauverd, président de la section, confirme « que la volonté du club defender de l’America’s Cup est de perpétuer la tradition du match racing au sein du club. Ce rendez-vous s’est imposé comme une classique du genre et nous nous réjouissons d’ores et déjà d’organiser l’édition 2007 ».
Résultats de la finale Eric Monnin (SUI) – Pierre-Antoine Morvan (FRA) – 3 :0
Résultats de la « petite finale » Arnaud Psarofaghis (SUI) – Manuel Weiller (ESP) – 2 :0
La rapidité et la fiabilité de son bateau laissent augurer une belle saison 2007 à son skipper. Après près de 48 heures de course sur un parcours de 300 milles entre Barcelone et les Baléares, Yves est arrivé fatigué à 7h44 ce lundi matin mais heureux.
La Mini Barcelona était la dernière course de la saison d’Yves Le Blevec. Dans le courant du mois de décembre, il dévoilera son programme 2007 en avant-première à Laval, au siège de son partenaire GROUPE ACTUAL.
Les commentaires d’Yves Le Blevec à son arrivée à Barcelone :
Le départ : " Ca a été catastrophique ! Avec Metalco Mobil Concept (Matthieu Cassanas), nous avons coupé la ligne trop tôt et avons dû reprendre le départ. Mais j’ai pu rattraper mon retard et passer la bouée de dégagement en tête avec deux autres bateaux."
Le déroulement : " Petit à petit j’ai creusé le trou entre moi et les autres concurrents. GROUPE ACTUAL est vraiment facile à faire marcher vite. La première nuit a été compliquée. Le vent change à tout moment en méditerranée, il faut être concentré pour adapter la voilure. C’est là que l’on peut creuser l’écart. Le lendemain, dimanche, j’étais en tête avec Metalco à 1/2 mille derrière. Je ne voyais pas les autres. J’ai pu creuser l’écart avec lui sur un bord de près durant 4 heures, puis il a eu des soucis électriques. Je me suis retrouvé seul mais j’ai continué à faire marcher le bateau. Durant la deuxième nuit, il y avait plus de vent, il fallait s’adapter au changement en permanence."
Le sommeil : "J’ai passé 2 nuits blanches … avec juste 3 tranches de sommeil de 10 minutes la première nuit. Maintenant je ressens un petit fond de fatigue."
Son impression générale : "C’était un petit parcours avec des conditions très variées. Nous avons eu jusqu’à 25 nds avec une mer hachée. Je suis très content de cette course, mon bateau se comporte comme l’un des plus rapides."
Après une journée idyllique où le vent a mené la flotte à grande vitesse vers la Sicile et le détroit de Messine, les concurrents commencent à souffrir des caprices d’Eole. Bouwe Bekking, équipier à bord de Morning Glory nous rapporte son sentiment sur ce début de course : "Depuis le départ de Malte, nous naviguons avec Maximus et Alfa Romeo. Notre écart ne dépassait pas le demi-mille. Malheureusement pour nous, aux abords de la Sicile, Alfa Romeo a pris une option payante le long de l’île alors que Maximus et nous-mêmes tentions de passer le long des côtes italiennes. En quelques heures, Alfa nous a distancé et pourrait se situer à une vingtaine de milles devant nous."
La différence de taille entre les deux supermaxis, Alfa et Maximus, n’a semble-t-il pas impressionné Morning Glory qui, avec un déficit de 14 pieds, a réussi le formidable exploit de faire jeu égal. Bekking avait opté pour une première partie de course relativement calme mais avec une bonne progression. "Le vent est situé au sud sud-ouest actuellement. Nous nous attendons à une bascule à l’ouest qui nous permettra de toujours rester sur la même amure. Le vent devrait souffler entre 5 et 10 nœuds durant la journée. Des conditions pas très fortes mais qui nous permettront tout de même d’évoluer dans le bon sens." C’est à 11 h 00 dimanche matin que Neville Crichton et ses hommes ont contourné le Stromboli, suivis de Morning Glory à 15 milles derrière et Thuraya-Maximus à 20 milles. En quatrième position on retrouve le Volvo 70 de Mike Sanderson, ABN AMRO suivi par une horde de monocoques dont Atalanta II, vainqueur de l’édition 2005, du Cookson 50 Chieftain mais également des deux Swan 601, Moneypenny et Spirit of Jethou.
Selon Gérard O’Rourke, skipper de Chieftain, les conditions que rencontrent les maxis et ce petit groupe de voiliers sont tout à fait différentes. Les maxis semblent devenir de plus en plus rapides mais O’Rourke se satisfait de sa position aux côtés de Carlo Puri Negri sur Atalanta II. Chieftain est coincé entre Atalanta II, situé à un demi-mille devant et Moneypenny à 1 mille et demi derrière. Une belle performance pour ce voilier qui, rappelons-le, ne fait que 50 pieds face aux 70 d’Atalanta et 60 du Swan. Engagé dans un match racing depuis le départ de La Valette, Moneypenny semble avoir pris un léger ascendant sur Spirit of Jethou.
Tandis que les grandes unités ont franchi le détroit de Messine sans encombre, le gros de la flotte négocie encore ce passage délicat, entre courants, tourbillons et un trafic maritime incessant. C’est très tôt dans la matinée que Spirit of Jethou s’est enfin extirpé de ce piège. Selon le navigateur Nat Ives, ce passage n’a pas été aussi facile que cela à négocier. "Nous n’avons pas bien navigué mais heureusement pour nous, nous nous en sommes sortis convenablement. Actuellement nous faisons route pour le volcan n° 2, le Stromboli avec un petit mille d’avance sur un groupe de poursuivants." Ives est content de pouvoir régater contre Moneypenny mais admire surtout les monocoques de plus petite taille qui ont fait une excellente navigation dans ces conditions très changeantes. " Félicitations aux petits bateaux qui se trouvent juste derrière nous et qui depuis le départ ont réussi à jouer avec une option au large dans la nuit et qui nous ont rattrapés au petit matin, spécialement pour le Swan 45 DSK – Comifin.
Avec le manque de vent, les petits bateaux et les plus lents pourront compter sur les courants pour s’en sortir. Cette lente progression a, au moins, permis aux concurrents d’admirer l’écoulement de la lave le long des parois de l’Etna. Un spectacle toujours grandiose, surtout la nuit et qui semble se mettre en route spécialement lors du passage des concurrents de la Rolex Middle Sea Race. "Le spectacle de la nuit dernière a été très impressionnant. Nous apercevions des bandes de laves orange, descendre du volcan tout en ayant le sentiment d’entendre l’écho de chauves-souris percuter nos voiles. C’est très angoissant de voir que la lave s’écoule juste au-dessus des maisons et des industries. J’ai une forte pensée pour ces personnes qui vivent toute l’année avec cette menace au-dessus de leur tête", commentait Ives lors de la vacation radio.
De l’avis général, ce spectacle fait froid dans le dos, spécialement pour le skipper Sandro Musu du Grand Soleil 40 maltais, Aziza. "Depuis le départ nous vivons de magnifiques moments. La nature est exceptionnelle. La première nuit a été l’occasion pour nous de voir nager des dauphins sous un ciel couvert d’étoiles en l’absence de lune et de surcroît parsemé d’étoiles filantes. A cela il faut ajouter un plancton phosphorescent et le décor de la Rolex Middle Sea Race 2006 est planté. Si on y ajoute le spectacle de l’Etna et de sa lave, nous sommes au beau milieu d’un magnifique panel de ce que la nature peut nous offrir. D’un point de vue météo nous avons eu un vent oscillant entre zéro et 20 nœuds. Depuis le départ nous avons changé 23 fois de voile mais actuellement nous sommes devant Taormina, au ralenti sur une mer plate et sous le soleil généreux de la Sicile."
A 16 h 00 dimanche après-midi, les deux tiers de la flotte avaient franchi le détroit de Messine. Aquaranta est actuellement en dernière position et navigue à mi-chemin sur la côte est de la Sicile en direction de Messine. Avec 380 milles devant son étrave, Alfa Romeo doit tenir une vitesse moyenne maintenant supérieure à 10 nœuds pour pouvoir établir un nouveau temps de référence sur ce parcours.
Dantesque ! L’entrée en matière de la Velux 5 Oceans est brutale. La météo annoncée – de violents vents d’Ouest-Sud-Ouest – est bien au rendez-vous. Après de longs moments de « pétole » en première partie de nuit, le vent est finalement rentré au petit matin. Violemment. Pour leurs premières nuits en mer, les skippers de la Velux 5 Oceans, bien que prévenus, ont été cueillis à froid. Alex Thomson (Hugo Boss) est le plus malchanceux des six navigateurs en course. « Ici c’est terrible, confie Alex. Nous avons rencontré des vents de plus de 45 nœuds. Hugo Boss s’est couché plusieurs fois. J’ai fait huit changements de voile sans arriver à trouver les bons réglages. Le vent montant d’un cran après chaque manœuvre. Les « départs au tas » ont eu raison du winch dont je me sers pour régler ma bastaque tribord» Et les malheurs du marin britannique ne sont pas limités à cette casse. La quille d’Hugo Boss s’est prise dans un filet, obligeant le skipper à s’arrêter plusieurs fois pour tenter de se débarrasser du “gêneur”.
Mike Golding (Ecover) a lui aussi été victime du gros temps. La têtière de sa grand voile a cédé, la voile s’abattant sur le pont du bateau. Un incident qui a obligé Golding à monter en tête de mât, haut de 26 mètres, par 30 nœuds de vent, afin d’effectuer une réparation de fortune. Cette succession d’avaries a des conséquences importantes sur le classement général de la course. L’étonnant Japonais Koji Shiraishi (Spirit of Yukoh) pointe en deuxième position. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) en choisissant la route Sud a pris la tête de la course. Il est pointé 20 milles devant son poursuivant immédiat. Alex Thomson, prend la troisième place, à 25 milles du leader, suivi de Mike Goding (38 milles), Unai Basurko (47 milles). Sir Robin Knox-Johnstone ferme la marche, à 62 milles de Bernard Stamm. La flotte, qui navigue par le travers de Vigo (Galice), devrait rencontrer une nouvelle dépression en arrivant aux alentours du Cap Finisterre…