Conçu pour compléter la nouvelle gamme Océanis, l’Océanis 43 s’inscrit entre le 40 et le 46, avec une forte identité commune à l’extérieur, qui permet à cette gamme de 4 bateaux signés Berret Racoupeau d’imposer son style moderne et élégant entre 40 et 50’.
L’intérieur imaginé par le cabinet italien Nauta Design se décline en deux versions d’aménagements de deux et trois cabines abritant deux salles d’eau aux douches protégées. Grand frère de l’Océanis 40 , les aménagements de ce volumineux 43 pieds apportent tout le confort que l’on peut attendre d’un voilier aux ambitions de croisières hauturières : nombreux rangements et équipets, regroupement des fonctions plomberie et électricité, utilisation des deux types de cuisine à la gîte (en long dans la version 3 cabines et en U pour la version 2 cabines), positionnement des mains courantes, mais aussi confort des assises, ergonomie du cockpit, tout a été pensé pour faire de l’Océanis 43 un croiseur performant, équilibré, marin et durable, dans la tradition des voiliers Bénéteau.
Du cabotage aux traversées méditerranéennes, la polyvalence de ce nouveau bateau lui permettra d’ambitionner des croisières hauturières en toute sécurité et des souvenirs inoubliables au mouillage.
Caractéristiques techniques : Longueur HT …………………………13.13 m Longueur de coque …………………..12.82 m Bau Maxi ……………………………… 4.12 m Déplacement lège ……….………….9 140 Kg Tirant d’eau GTE ..…………………….2.00 m Tirant d’eau PTE ………………………1.65 m Surface GV ………………….………43.50 m2 Architecte ..……………………..Berret Racoupeau Architecture intérieure ………………Nauta Design Capacité carburant ………………………..….200 L Capacité Eau douce ………………………….360 L Catégories de navigation demandées A8/B9/C10 Couchages ……………………………………..4 / 6
Le Birvidic 650-2 : Une conception ingénieuse et typée pour ce dériveur intégral performant, gréé en goélette, facile à manoeuvrer, au gabarit routier pour s’affranchir des places de port. « Birvidic » signifie en Breton « bouillant, enthousiaste, fervent » : des qualificatifs qui caractérisent bien le bateau et symbolisent encore un peu plus la nouvelle version, le Birvidic 650-2. Celle-ci, simplifiée, dorénavant en polyester, est toujours aussi légère, sûre, esthétique et performante grâce aux lignes très tendues de sa carène. La carène reste à bouchains ce qui lui permet de conserver son design original et sympathique, coque et pont étant réalisés en infusion.
Autres modifications apportées : des rangements plus nombreux, l’adjonction possible d’un roof pour le raid côtier ; plusieurs versions de gréement selon les publics : – Familles, collectivités : un gréement de goélette à mâts non haubanés pour un bateau de ballade rapide et simple – Ecoles de voile : un gréement de goélette à mâts haubanés avec foc et spi, idéal pour l’initiation des jeunes – Régatiers : un gréement de sloop pour la recherche de sensations plus fortes.
La construction en moule et la rationalisation de la production ont permis au chantier CXV de mieux s’adapter au marché.
Architecte : François Lucas Constructeur : CXV (Chantier Croix Vie) Matériau : polyester Largeur : 2,54 m Longueur : 6,50 m Déplacement : 600 kg Tirant d’eau : 0,25 m / 1,80 m Voilure au près : 24 m² 6/9 pers. en catégorie C/D
Le Yana 25 : Un trimaran de croisière confortable, rapide, efficace et sécurisant. Le Yana 25 reprend le concept du « trimaran croiseur », éprouvé depuis 1997 sur le Mustang 25, qui permet de concilier vitesse, habitabilité, sécurité et simplicité. Sa largeur hors tout modérée (4,40 m), ses flotteurs volumineux et sa carène évasée en sont quelques originalités ; ses passavants rigides apportent un confort de circulation unique le distinguant de ses concurrents. Le Yana est un bateau facile à manoeuvrer dans les ports, il passe partout et vire comme un dériveur. Avec 33 m² de voilure pour 1 T de déplacement, sa rapidité lui permet aisément de rivaliser avec des monocoques de 35 ou 40 pieds. Habitabilité surprenante pour un bateau de cette taille qui peut accueillir à son bord 5 personnes. Trois cabines indépendantes (5 couchages), une grande cuisine en L, un WC dans un flotteur, un pont large invitant à la détente, permettent de naviguer en croisière sans se gêner. Autre atout : les flotteurs peuvent également contenir des vélos pliants, du matériel de pêche ou encore de plongée. Cette simplicité de conception permet de proposer un rapport qualité/prix particulièrement compétitif.
Architecte : Jean Haentjens Constructeur : CXV (Chantier Croix Vie) Matériau : CP Epoxy Largeur : 4,40 m Longueur : 7,60 m Déplacement : 900 kg Tirant d’eau : 0,5 m / 1,30 m Surface voile : 33 m² 5 pers. en cat. C
La Société ABC Marine met à l’eau, au chantier du Toëno à Trébeurden (22), « Black Cap » le premier exemplaire du Newick 38 :
"Tout en conservant les lignes élégantes et efficaces de ses célèbres trimarans, Dick Newick intègre maintenant les matériaux et techniques modernes dans la conception de ses modèles. Il procure, dans un confort à la mer reconnu, le plaisir de performances encore améliorées.
Les flotteurs sont reliés à la coque par une structure aile qui abrite 2 couchettes doubles (1.20 m x 1.80 m) de part et d’autre de la coque centrale. Grande cabine est à l’avant. La hauteur sous barreau de 1.90 m . Le safran escamotable et une semelle haute densité renforcée kevlar (option) autorise l’échouage et permet de s’affranchir des coûts élevés des marinas, sans pour autant adopter la solution des bras repliables
Grâce à un devis de poids maîtrisé ; le déplacement en charge de 3 tonnes permet d’emporter l’équipement et l’avitaillement nécessaire pour une longue traversée. Ce trimaran océanique est équipé d’un mat tournant de 16 mètres portant 75 m2 de voilure au près"
Longueur coque : 11.70 m Longueur hors tout : 11.95 m Largeur : 9.05 m Déplacement à vide : 2 400 kg Matériau : Verre Epoxy PVC Grand voile : 50 m2 Solent : 25 m2 Surface Voilure au près : 75 m2 Architecte : D.Newick Année : 2007
Le chantier propose également un modèle similaire de 33 pieds et devrait être présent au Salon Nautique de Paris
A 1.5 milles de la ligne de départ, au passage à la bouée, les positions étaient les mêmes qu’au départ mais la flotte s’était scindée en deux. Thomson, Golding et Stamm sous grand voile haute menaient la danse tandis que seulement quelques minutes derrière Unai Basurko, Kojiro Shiraishi et Robin Knox Johnson avaient préféré prendre des ris.
Ils l’avaient annoncé hier à regret, l’américain Tim Troy et le Néo Zélandais Graham Dalton n’ont pas pu prendre ce départ. Problèmes de jauge et mat endommagés les ont respectivement contraints à rester à quai, avec toujours la ferme intention de prendre le départ dans les sept jours à venir comme l’autorise l’avis de course. Les deux skippers étaient venus l’expliquer au public mais aussi bien sûr, supporter ceux contre qui ils souhaitent courir.
Dans les premiers jours de cette VELUX 5 OCEANS, les skippers vont longer la côte nord de l’Espagne avant de rejoindre le Cap Finistère, porte d’entrée vers le sud. Les conditions météo que les marins vont rencontrer avant de rejoindre ce Cap mardi, devraient les mettre en appétit pour ce qui les attend dans le sud. Ces premiers jours difficiles associés au trafic maritime dense du Cap FInistère annoncent un début d’étape en force pour les marins. 12 000 milles les séparent de Fremantle, sur la côte Ouest de l’Australie, où les premiers bateaux sont attendus tout début décembre.
Ce matin, Bernard, comme les autres skippers, était rivé à sa table à cartes, avec sous les yeux des fichiers météo peu engageants. « Pour le départ, nous naviguerons vent de travers avec 20 à 25 nœuds de vent de Sud-Ouest, précise le skipper Suisse. Des conditions plutôt agréables. C’est demain que cela va se corser. Nous allons passer un sale quart d’heure au Cap Finisterre. Le vent est annoncé à 35 nœuds établis, avec des rafales attendues à 45-50 nœuds. Je suis préparé et, sur un tour du monde, je m’attends bien entendu à rencontrer ce type de conditions, mais la pointe de la Galice n’est vraiment pas le bon endroit pour s’y confronter… » Ensuite, les six engagés rencontreront une zone de transition plus maniable, avant de replonger à nouveau dans une dépression le long des côtes du Portugal. « L’entrée en matière est virile, nous allons passer les trois premiers jours à faire le dos rond. »
Positions sur la ligne de départ à 13h : – Alex Thomson (Hugo Boss) – Mike Golding (Ecover) – Bernard Stamm (Cheminees Poujoulat) – Unai Basurko (Pakea) – Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh) – Robin Knox Johnston (SAGA Insurance) Positions à 15h : 1er – Bernard Stamm (Cheminees Poujoulat) 2e – Alex Thomson (Hugo Boss) 3e – Mike Golding (Ecover) 4e – Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh) 5e – Unai Basurko (Pakea) 6e – Robin Knox Johnston (Saga Insurance)
Graham Dalton a expliqué hier matin à la conférence de presse de la VELUX 5 OCEANS ce qui était arrivé à A Southern Ocean Man AG pendant la nuit. Le bateau qui devait être remâté était au sec. Le mât pourtant bien protégé a été délogé des quatre ber sur lesquels il reposait par des bourrasques de 60 nœuds de vent qui ont sérieusement abîmées la première barre de flèche située à bâbord. La barre de flèche en carbone devra être minutieusement réparée afin d’assurer la structure et la solidité du mat. C’est essentiel pour les conditions météo dantesques que Graham devrait rencontrer dans les premières nuits de course.
Malgré tout, Graham Dalton continue à positiver : « Ce ne sera pas dimanche, mais je serai au départ. Je prends les choses telles qu’elles sont et la réalité reste ce qu’elle est. Seulement je préfère voir mon verre à moitié plein que vide ! » L’Américain Tim Troy ne pourra vraisemblablement pas non plus prendre le départ de la course demain, son 60 pieds Margaret Anna n’étant pas à l’heure actuelle en conformité avec les règles de la classe IMOCA. Le bateau n’a en effet pas rempli les critères nécessaires à l’obtention du test de retournement. Ce test s’effectue une fois le bateau demâté, le skipper restant à l’intérieur une fois le bateau à l’envers. Avec les bateaux à quilles basculantes comme Margaret Anna, l’exercice se fait généralement assez vite puisque la quille une fois inclinée permet d’appuyer le re-basculement du bateau. Mais il a manqué quelques degrés à Margaret Anna pour obtenir le test. Sans ce dernier, la classe ne peut malheureusement pas délivrer le certificat de jauge nécessaire au bateau pour prendre le départ demain. Afin de solutionner son problème, Tim Troy a pris contact avec l’architecte de son bateau Bernard Nivelt qui, après calculs, lui a suggéré d’ajouter 300kg au niveau de la quille. Tim Troy commente : « Je ne suis pas architecte ni constructeur de bateau mais il y a une chose que je sais, c’est que je me serai senti beaucoup plus confiant sans changements de dernières minutes. Je vais me retrouver dans les grands Suds avec un bateau dont je n’aurai pas pu tester les modifs. Ce n’est pas l’idéal mais si je dois le faire, je le ferai ! ». Conscient que la situation est loin d’être idéale pour lui, Tim Troy ne compte pas laisser tomber. « Ca a vraiment été un combat de tous les jours pour en arriver là où je suis. Ca fait deux ans que je travaille sur le bateau pour préparer la course et comme j’ai un travail à côté, il a fallu que je prenne sur mes soirées et week-end pour être sur le bateau. Tout en essayant de voir ma famille ! Passant non seulement 80 heures à bosser par semaine il a aussi fallu que je prenne un emprunt supplémentaire. Je me suis battu trop fort et trop longtemps pour abandonner maintenant ». En plus des modifications à effectuer, Margaret Anna devra également repasser le test de retournement. Pour Tim et Graham, le compte à rebours sera lancé demain. A 24h du départ du défi absolu en solitaire, les six autres marins qui vont prendre le départ ont passés en revue leurs sentiments et la façon dont ils appréhendent la première étape de la course.
Kojiro Shiraishi (JPN) parlant de son bateau « J’ai fait un grand pas en avant entre le 40 pieds sur lequel j’avais fait la course pour la première fois et le 60 pieds que j’ai actuellement et c’est vraiment excitant. J’étais content du comportement du bateau quand on est sortis il y a trois jours et qu’on a eu pas moins de 60 nœuds de vent. Ca me donné confiance pour la suite des événements ! ».
Alex Thomson (GBR) à propos de son bateau, « J’ai vraiment confiance en mon bateau cette année. On a quasiment tout cassé à bord au cours de ces deux dernières années, avec notamment la quille et le mât sur le chemin du retour d’Australie. Il n’y a que la coque et le pont qui ont été épargnés ! On a vraiment fait un gros boulot de préparation pour cette course et j’ai une confiance totale dans le bateau ».
Bernard Stamm (SUI), à propos de la première nuit en mer, « Cette course est probablement la première où l’on commencera par un parcours côtier. Les prévisions météo pour la première nuit ne sont pas bonnes et je pense que l’on sera plutôt en mode survie. Mon but est d’arriver Fremantle, puis Norfolk et enfin d’être de retour à Bilbao alors il s’agit de trouver l’équilibre entre une bonne vitesse et la sécurité du bateau ».
Sir Robin Knox-Johnston (UK), se référant au Golden Globe de 1969, « Je fais un grand pas en avant sur la VELUX 5 OCEANS passant d’un 32 à un 60 pieds. Mon bateau ne fait que deux fois la taille Suhaili et n’a pas moins de quatre fois sa surface de voile ! C’est une autre paire de manches et comparer ces bateaux serait comme comparer un avion biplan à un Concorde ».
Quand on lui demande s’il est prêt à prendre le départ : « Bien évidemment, plus on passe de temps sur l’eau mieux on connait son bateau. Je suis sûrement le marin qui a le moins d’expérience à bord des 60 pieds Open ici, mais ma courbe d’apprentissage étant bien plus costaud que celles de mes concurrents c’est plutôt un avantage ! ».
Mike Golding (UK), sur sa vision de la flotte « Il est probable que dès le début de la course la flotte se sépare en deux groupes. Trois des bateaux présents sont des habitués du circuit Open 60 et l’on peut donc assez logiquement penser les voir en tête. Mais tout le monde va gagner en expérience et vitesse au fil de la course donc on peut s’attendre à tout. Je pense que l’on devrait vivre une course excitante et je je me sens prêt à y aller. »
Unai Basurko (ESP), comme à la maison, « C’est vraiment un plus pour moi d’être de Bilbao car les medias et les locaux m’apportent une précieuse aide. Je suis vraiment satisfait de mon bateau, que j’avais convoyé de Sydney à Bilbao après sa construction et qui est resté ici depuis. Je n’ai pas envie de quitter la famille mais j’ai vraiment hâte de prendre la mer ».
Le départ de la VELUX 5 OCEANS sera donné dimanche 22 octobre à 13h
Préparation Olympique, Champion de Suisse de Surprise, Mini Transat… à l’examen du « pédigrée » de Ravussin père, l’on constate qu’il n’y a pas, en Suisse plus qu’ailleurs, de génération spontanée. Stève et Yvan ont de qui tenir et l’impeccable niveau de préparation du projet Orange à 9 jours du départ, témoigne d’un professionnalisme sans faille appliquée avec une méthode toute helvétique au sport de voile. Aux bons soins de Pierre-Yves Moreau, Etienne David, Yannick Allain et Roberts Nyberg, le trimaran Orange va sagement patienter et attendre jusqu’à mercredi prochain le retour de son skipper. Stève, à l’évidence totalement libéré de toute contrainte d’ordre technique, hiérarchise à l’envie son emploi du temps. La famille d’abord, on l’aura compris, puis les rencontres avec les médias, « parce que c’est notre métier et que c’est grâce à eux que l’on peut vivre notre passion… », les amis et les partenaires. Secret d’une telle disponibilité : « On est prêt, donc on a du temps et l’esprit dégagé pour communiquer : plus on parle, mieux on est… » s’amuse Stève. D’un autre point cardinal de la planète vient une nouvelle explication à la placidité de notre Suisse ; quelque part du côté de Stockholm, s’échauffe avec méthode et passion le cerveau d’un autre pilier du « clan Orange » ; le navigateur-routeur Roger Nilson, vieux compagnon des campagnes de Bruno Peyron est depuis plusieurs jours à l’écoute des respirations Atlantique, prêt à livrer ses analyses et ses conseils à la sagacité de Stève, pour l’aider à orienter au mieux des conditions météorologiques les étraves de son trimaran. « Nous nous connaissons si bien avec Roger qu’il n’est pas nécessaire de démultiplier les échanges » confie Ravussin. « Roger m’appelle régulièrement mais en temps utile, dès qu’il s’est assuré de détenir une information sûre et fiable ».
Pas d’angoisse avant la course… A quelques jours d’un rendez-vous majeur dans la carrière de tout coureur océanique, Stève Ravussin dort sur ses deux oreilles. Les études sur le sommeil menées il y trois ans à l’Hôtel Dieu de Paris lui ont apporté la juste somme de connaissance dont il avait besoin pour apprendre à se gérer en course. « Il n’y a pas de miracle » souligne t’il pourtant, « c’est avec l’expérience que l’on apprend à se connaître et à identifier ses besoins… le jour où j’aurai des angoisses avant une course, cela voudra dire que je suis devenu trop vieux pour ce métier. »
Retour mercredi sur les pontons de Saint-Malo Le trimaran Orange project est amarré au pieds des remparts de la cité malouine, en bordure du village de la course et de l’espace aménagé par Orange pour recevoir le public et organiser quelques séquences de dédicaces avec Stève. Celles-ci auront lieu à partir de mercredi prochain, date à laquelle, Stève, de retour de sa Suisse natale viendra s’immerger dans les derniers préparatifs d’avant la course.
"La société CLM est fière d’annoncer que 5 bateaux équipés de voiles en Trilam prendront le départ de la plus célèbre des Transat, dans une semaine, à Saint-Malo : – 3 Class 40’ équipés Delta Voiles – 1 Class 40’ équipé All’Purpose – 1 Monocoque Classe 1 équipé Allard Voiles
Cette présence sur une telle course est la preuve, s’il en est besoin, que le procédé Trilam est aujourd’hui un vrai succès. « La Class 40’ représente pour nous un réel tremplin et nous sommes de plus en plus sollicités pour ce type de voiles. »
Malgré sa jeunesse (nouvel outil de production opérationnel depuis décembre 2005), l’innovant Trilam a su convaincre de ses réelles qualités.
Toute l’équipe CLM souhaite bon vent à ses coureurs !"
Le skipper tenait à ce dernier convoyage, effectué « entre amis » et en présence de Philippe Moullier, parrain de Sodeb’O et chercheur spécialiste de la Thérapie Génique. Jacques Vincent était également du voyage. Tout un symbole. Coéquipier de Thomas lors de la Transat Jacques Vabre 2005, il avait bataillé avec le skipper au large de la Bretagne pour ramener le trimaran amputé de son flotteur bâbord et de son mât. Aujourd’hui, le bateau a été reconstruit, au prix de sept mois de chantier. Remis à l’eau en juin, Thomas a battu cet été à son bord deux records en solitaire : la Traversée de la Manche et le Tour des Iles Britanniques. Sodeb’O sera l’un des 12 trimarans ORMA au départ de la Route du Rhum 2006.
Thomas Coville à l’arrivée du convoyage :
« Cela fait à la fois 4 ans et 12 mois que nous attendons cette Route du Rhum. Quatre ans, parce que nous avions construit ce bateau en 2002 pour cette course. Cela s’était terminé à Lisbonne. Nous avions abandonné pour des raisons structurelles. Et puis il y a un an, un nouvel abandon sur la Transat Jacques Vabre. Aujourd’hui, nous sommes présents à Saint-Malo et je pense que nous serons plus que présents, il faudra compter avec nous. Nous sommes sortis encore plus forts des épreuves de ces derniers mois et en plus, nous avons un avenir (construction actuellement d’un maxi trimaran de records en Australie mis à l’eau en mai prochain), cela fait une équipe avec une rage terrible et j’ai une rage terrible pour cette Route du Rhum. »
« Chaque Route du Rhum a écrit un peu de l’histoire de la course au large. J’ai des souvenirs dans le bassin Vauban, gamin, avec les départs de Colas, Riguidel, puis plus tard, avec Philou (Philippe Poupon), Florence Arthaud, et bien sûr Laurent Bourgnon. Cela me fascinait, sans imaginer être là à mon tour. »
« La concurrence. Plutôt que de tous les citer, pour moi, il y a trois familles de leaders, à commencer par ceux qui n’ont aucun doute, qui font abstraction de la vitesse, du danger, c’est « ça passe ou ça casse ». Ensuite, il y a une catégorie d’une maturité et d’un professionnalisme impressionnants, en terme de mise au point, ceux qui ont fait les Grand Prix, qui ont une connaissance parfaite de leur bateau ; des machines puissantes, rapides, abouties, après 4 années d’évolution. Et enfin la dernière, ceux qui ont envie, qui ont soif de cette Route du Rhum, pour qui c’est un rendez-vous avec eux-mêmes et qu’ils attendent avec impatience. »
Le Golden Globe, naissance d’un mythe En 1968, le journal britannique "The Sunday Time" organise la première course à la voile autour du globe, en solitaire et sans escale, le Golden Globe. Sir Robin Knox-Johnston sortira vainqueur de l’épreuve, après plus de 300 jours de navigation. Sur les neuf bateaux ayant pris la mer, Il sera le seul à franchir la ligne d’arrivée. En effet, la course est endeuillée par la perte en mer de Donald Crowhurst et le suicide de Nigel Tetley après son abandon.
Le BOC Challenge En 1982, le Golden Globe sera remplacé par le BOC Challenge, celui-ci comprendra plusieurs escales. Le tout premier BOC Challenge est lancé fin août 1982 rassemblant une flotte de 17 bateaux parés pour affronter un tour du monde. Parmi les concurrents, un inconnu du public, Philippe Jeantot, va marquer de son empreinte ce premier BOC en remportant les quatre étapes après 159 jours de navigation autour du monde.
25 marins en 1986 Le deuxième BOC Challenge réunit 25 marins au départ de Newport, dont 11 bateaux spécialement conçus pour la course. Philippe Jeantot est revenu pour défendre son titre, mais il aura affaire à une concurrence de taille. C’est le Sud-Africain John Martin qui remporte la première manche et Titouan Lamazou la seconde. Malgré tout, grâce à son talent, sa pugnacité et sa belle régularité, Jeantot remporte le BOC pour la seconde fois, améliorant son temps précédant de 25 jours.
En 1990, la course change de nom : Around Alone A ce moment là, le design de la Classe Open a beaucoup évolué, plus extrêmes, les bateaux sont plus larges, ils possèdent des ballasts d’eau, en fibre de carbone, ils portent alors des surfaces de toile beaucoup plus importantes. Le bateau de Philippe Jeantot, plus classique, ne fait pas le poids face à ceux de Christophe Auguin ou Alain Gautier. Les Français seront tous les trois sur le podium. Auguin et Gautier sont respectivement arrivés premier et deuxième laissant à Jeantot une modeste et distante troisième place. La Classe 2 est également remportée par un marin français, Yves Dupasquier, qui gagnera chacune des quatre manches. 1994, la seconde victoire de Christophe Auguin La course est devenue un grand classique de la course au large et elle compte le calendrier des courses. Les organisateurs choisissent de commencer et de finir la course à Charleston en Caroline du Sud. Isabelle Autissier, très en tête de la flotte au Cap Horn, démâte une première fois et s’arrête aux Kerguelen pour réparer et repartir. Elle démâte une seconde fois et doit abandonner son bateau. Isabelle sera secourue par un bateau de la marine australienne. C’est Christophe Auguin qui remportera la course et fêtera ainsi sa seconde victoire. 1998, la victoire pour l’Italie Giovanni Soldini s’est engagé sur Around Alone à la barre d’un 60 pieds flambant neuf, Fila. Le duo a réalisé un sans faute sur la course, voire au-delà. En effet, Soldini, alors en tête, sauve Isabelle Autissier dont le bateau est retourné dans le grand Sud. De son côté, Mike Golding qui prend la tête à mi-parcours, s’échoue au nord de la Nouvelle Zélande. Ses principaux adversaires ayant abandonné, Giovanni Soldini s’empare de la première marche du podium. En Classe 2 où Jean Pierre Mouligné, Mike Garside et Brad van Liew livrent une bataille passionnante de laquelle Mouligné sortira vainqueur. 2002, Stamm domine l’épreuve Sur quatre étapes, Bernard Stamm en a remporté trois malgré un arrête pour réparer sa quille aux Malouines. Ce tour du monde l’a consacré champion du monde FICO/IMOCA en 2003. Emma Richards la plus jeune concurrente de la course, était aussi la première femme à la terminer.
Les podiums 1968-1969 : Suhaili, Robin Knox-Johnston GBR en parcourant 30123 milles en 313 j en passant par les Caps de Bonne Espérance et du Horn.
1982-1983 : Crédit Agricole, Philippe Jeantot FRA en 159 j 2 h 26′ (4 étapes : Newport-Le Cap : 7100 milles, Le Cap-Sydney : 6900 milles, Sydney-Rio : 6900 milles et Rio-Newport : 5300 milles).
1986-1987 : Crédit Agricole, Philippe Jeantot FRA en 134 j 5 h 23′ (même route qu’en 1982).
1990-1991 : Groupe Sceita, Christophe Auguin FRA en 120 j 22 h 35′ (3 étapes : Le Cap-Sydney-Punta del Este 27000 milles).
1994-1995 : Groupe Sceita, Christophe Auguin FRA en 121 j 17h11′ (4 étapes : Charleston-Le Cap 6865 milles, Le Cap-Sydney 6998 milles, Sydney-Punta del Este 6914 milles, Punta del Este-Charleston 5751 milles).
1998-1999 : Fila, Giovanni Soldini ITA en 116 j 20 h 7’ 59” (4 étapes : Le Cap-Auckland-Punta del Este-Charleston 27 000 milles).
2002-2003 : Bobst-Group Armor Lux, Bernard Stamm SUI en 115 j 18 h 27’23” (5 étapes : New York-Torbay GBR 2 930 milles, Torbay-Le Cap AFS 6 880 milles, Le Cap-Tauranga NZE 7 125 milles, Tauranga-Salvador BRE 7 850 milles et Salvador Newport USA 7 435 milles). En classe monocoques classe 2 : Tommy Hilfiger-Freedom of America , Brad Van Liew USA en 148 j 16h54’52”.
Pour s’aligner sur une transat en solitaire comme la Route du Rhum, il faut non seulement que le skipper soit parfaitement préparé et mentalement motivé, mais aussi que le multicoque soit adapté à cette navigation spécifique où la fiabilité du matériel et la confiance dans les réactions du pilote automatique sont capitales.
Configuration solitaire… Les trimarans ne sont, à première vue, pas très différents entre une course en équipage autour de trois bouées et une transat en solitaire : c’est toujours le même châssis, le même mât, les mêmes appendices. Le skipper embarque en revanche des voiles différentes. La période de navigation sous grand-voile haute est très limitée et les manœuvres en solitaire sont complexes, longues et fatigantes sur un parcours comme celui de la Route du Rhum. Ainsi, sur Gitana 11, la grand-voile offshore de cette saison a été réduite dans les hauts en enlevant du tissu pour réduire la puissance et Thierry Duprey du Vorsent bénéficiera quant à lui sur Gitana 12 d’une grand-voile neuve parfaitement adaptée au programme d’une transat en solo.
Les pilotes automatiques demandent aussi beaucoup d’attention : à bord des deux Gitana, il y a donc deux vérins installés en permanence avec leur propre centrale de contrôle et un pilote de secours. Il y a aussi du matériel de rechange et s’il y a un problème, les skippers ont suivi une formation spéciale pour pouvoir intervenir avec l’aide des précieuses équipes à terre. En effet sur un multicoque, un solitaire sans pilote est quasiment contraint à l’abandon. Sur les écoutes de grand-voile, les circuits sont désormais sur vérin hydraulique au lieu d’être en cordage parce que la rapidité pour choquer en grand et la possibilité d’installer des « panics buttons » (systèmes de larguage de l’écoute en pressant un bouton) sont capitales voire vitales ! Un système de largage automatique de l’écoute de grand-voile est obligatoire pour cette édition de la Route du Rhum : le Gitana Team a choisi des palpeurs à eau qui sont placés sous la coque centrale. Quand celle-ci est hors de l’eau pendant un temps défini par le barreur, le système largue l’écoute de grand-voile, voire aussi l’écoute de solent ou de gennaker, automatiquement par électro-aimant. Même si en pratique, la fiabilité n’est pas assurée à 100%… et les skippers le savent ! Enfin, les systèmes de communication avec l’équipe à terre ont été testés par les solitaires en mer afin de les valider en configuration Route du Rhum.
Lionel Lemonchois (Gitana 11) et Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) vont donc terminer leur phase de préparation à l’occasion du convoyage pour rallier la cité corsaire. Ils passeront le week-end prochain à Saint-Malo pour satisfaire aux contrôles de sécurité avant de prendre deux jours de « mise au vert » et revenir mercredi 25 octobre pour le premier briefing officiel de la Route du Rhum – La Banque Postale, jusqu’au départ qui sera donné le dimanche 29 octobre à 13h02.