Thomas Coville : “Une rage terrible”

Thomas Coville Sodeb'O Route du Rhum 2006
DR

Le skipper tenait à ce dernier convoyage, effectué « entre amis » et en présence de Philippe Moullier, parrain de Sodeb’O et chercheur spécialiste de la Thérapie Génique. Jacques Vincent était également du voyage. Tout un symbole. Coéquipier de Thomas lors de la Transat Jacques Vabre 2005, il avait bataillé avec le skipper au large de la Bretagne pour ramener le trimaran amputé de son flotteur bâbord et de son mât. Aujourd’hui, le bateau a été reconstruit, au prix de sept mois de chantier. Remis à l’eau en juin, Thomas a battu cet été à son bord deux records en solitaire : la Traversée de la Manche et le Tour des Iles Britanniques. Sodeb’O sera l’un des 12 trimarans ORMA au départ de la Route du Rhum 2006.

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Thomas Coville à l’arrivée du convoyage :

« Cela fait à la fois 4 ans et 12 mois que nous attendons cette Route du Rhum. Quatre ans, parce que nous avions construit ce bateau en 2002 pour cette course. Cela s’était terminé à Lisbonne. Nous avions abandonné pour des raisons structurelles. Et puis il y a un an, un nouvel abandon sur la Transat Jacques Vabre. Aujourd’hui, nous sommes présents à Saint-Malo et je pense que nous serons plus que présents, il faudra compter avec nous. Nous sommes sortis encore plus forts des épreuves de ces derniers mois et en plus, nous avons un avenir (construction actuellement d’un maxi trimaran de records en Australie mis à l’eau en mai prochain), cela fait une équipe avec une rage terrible et j’ai une rage terrible pour cette Route du Rhum. »

« Chaque Route du Rhum a écrit un peu de l’histoire de la course au large. J’ai des souvenirs dans le bassin Vauban, gamin, avec les départs de Colas, Riguidel, puis plus tard, avec Philou (Philippe Poupon), Florence Arthaud, et bien sûr Laurent Bourgnon. Cela me fascinait, sans imaginer être là à mon tour. »

« La concurrence. Plutôt que de tous les citer, pour moi, il y a trois familles de leaders, à commencer par ceux qui n’ont aucun doute, qui font abstraction de la vitesse, du danger, c’est « ça passe ou ça casse ». Ensuite, il y a une catégorie d’une maturité et d’un professionnalisme impressionnants, en terme de mise au point, ceux qui ont fait les Grand Prix, qui ont une connaissance parfaite de leur bateau ; des machines puissantes, rapides, abouties, après 4 années d’évolution. Et enfin la dernière, ceux qui ont envie, qui ont soif de cette Route du Rhum, pour qui c’est un rendez-vous avec eux-mêmes et qu’ils attendent avec impatience. »

Source Sodeb’O