eux des favoris comptent parmi ces trois skippers : Mike Golding (ECOVER) et Alex Thomson (HUGO BOSS) imités par le héro local basque Unai Basurko (PAKEA). A l’approche de la pointe nord de l’Espagne, le Suisse Bernard Stamm (CHEMINEES POUJOULAT) est en tête, suivi de près par le japonais Kojiro Shiraishi (SPIRIT OF YUKOH) et par la légende Sir Robin Knox Johnston (SAGA INSURANCE) qui luttent pour préserver leurs bateaux.
Le directeur de course, David Adams, de retour en Angleterre où se trouve le bureau de la course a commenté « La flotte se trouve face à une tempête délivrant des vents de 50 nœuds, avec des pointes à 60 et 70 nœuds que les marins se prennent dans le nez, le tout combiné a une mer énorme. Le problème étant que l’on ne peut pas vraiment ralentir ces formules 1 des mers et qu’au final les bateaux doivent accuser le choc de chaque vague, ce qui est loin d’être une partie de plaisir ».
Commentant la météo David Adams ajoute : « Nous savions que ce début de course serait crucial et que la météo n’était pas clémente. Nous attentions des vents pouvant monter jusqu’à 40 nœuds mais aucun des fichiers que nous avions n’étaient proche de la réalité et de ces 60 nœuds. Il semble maintenant que cette tempête va durer au moins 24 heures. Et avec de telles conditions les vagues peuvent atteindre 12 à 14 mètres. J’avais bien évidemment consulté toutes les équipes ainsi que leurs conseillers en météo avant le départ et avec les info dont nous disposions, aucun des skippers n’avait de problème à partir dimanche ».
Alex Thomson était le premier hier à annoncer qu’il faisait route vers Gijon à bord son HUGO BOSS blessé. Suite à un problème d’enrouleur ayant endommagé sa voile d’avant, Alex ne voyait pas d’autre solution pour pouvoir continuer à faire du près que de s’arrêter pour réparer.
Emboîtant le pas à son compatriote anglais, Mike Golding et son ECOVER a également choisi de s’arrêter en Corogne quand trois boîtes de lattes de grand-voile qui retiennent l’avant des lattes et les connectent au rail de grand-voile se sont cassées. Tôt ce matin, il progressait sous solent seul dans 17-18 nœuds de vent. Il est attendu au port dans l’après-midi. A cause des vents de 50 à 60 nœuds qu’ECOVER a subi, la grand-voile était presque complètement descendue quand l’incident est arrivé. Sans grand-voile pour faire un virement de bord, Mike a été obligé d’empanner pour virer. La force du vent était telle qu’elle a endommagé le haut de la grand-voile qui était exposé et l’a atteint avec une telle force qu’elle a brisé les trois axes de fixation qui attachent les boîtes de lattes au rail de grand-voile.
Simon Clay, membre de l’équipe à terre a expliqué ce matin : « La réparation elle-même ne devrait pas prendre longtemps. Nous avons les pièces de rechange et les mettront à bord. Il y a quelques réparations à faire à la grand-voile qu’on pense pouvoir faire sans la descendre du bateau. » Unai Basurko quant a lui fait route vers sont port d’attache, Bilbao, afin d’y effectuer les réparations nécessaires suite aux dommages causes sur la grand voile et les voiles d’avant. Le basque a également mentionné un problème avec son mât. Unai devrait être de retour à Gexto (Bilbao), ville de départ de la VELUX 5 OCEANS d’ici une dizaine d’heures. A 80 milles de Bilbao, il marche a une vitesse moyenne de 6 nœuds.
Malgré ces conditions torrides, Sir Robin Knox Johnston, doyen de plateau et légende vivante de la course en solitaire continue à se frayer un chemin. Hier soir, il envoyait au comité de course le message suivant : « Vent entre 48 et 54 nœuds. Je ne courre pas je survis. Merci de m’apporter un Irish coffee ». Bernard Stamm (CHEMINEES POUJOULAT) a réussi à s’échapper de la dépression et marche maintenant à 15 noeuds, dans une mer calme. Mis à part des dommages sur ses voiles, aucun problème majeur à signaler.
Ces conditions sont probablement dans les plus extrêmes qu’un marin peut affronter. Même sous une voilure des plus réduites, des vents de cette force associés à une mer déchaînée continue à faire avancer les bateaux qui n’ont alors pas d’autre option que d’encaisser les coups. Les trois bateaux qui ont pris la décision de faire une escale pour réparer subissent une pénalité de 48h, temps minimum pendant lequel ils peuvent recourir à l’assistance de leurs équipes.
Source Velux 5 Oceans