Rescapé… et large leader

Cheminées Poujoulat 3 ris 1ère étape Velux 5 Oceans Stamm
DR

Alex Thomson, Hugo Boss, c’est dérouté sur Gijon, avec de sérieux problèmes de mât et d’enrouleur à régler. Mike Golding a mis le cap sur La Corogne. Le skipper d’Ecover doit revoir la têtière de sa grand-voile et changer trois boîtiers de latte. Autre arrêt au stand, celui de l’Espagnol Unai Basuko, qui a fait demi-tour sur vers le port de Bilbao. Enfin, Sir Robin Knox-Johnston, Saga Insurance, c’est lui aussi dérouté sur la Corogne en milieu de matinée. Tous ces concurrents recevront une pénalité de 48 heures à leur retour dans la course.

- Publicité -

« Cela a été un petit peu mouvementé…., confie Bernard Stamm, actuel leader. Nous avons démarré la Velux dans des conditions plutôt agréables, avant de nous faire piéger dans une zone sans vent, avec beaucoup de manœuvres. La suite a été beaucoup plus brutale. Le vent s’est levé au Cap Finisterre, associé à une mer démontée avec des creux de huit mètres. Mon anémomètre m’a indiqué des rafales à plus de 60 nœuds alors que le vent était établis à 55 nœuds. »

Bernard, contrairement aux autres concurrents, n’a subit que des avaries mineures. Son option à la côte s’est révélée largement payante, en terme de sécurité comme en terme de classement. Cheminée Poujoulat est actuellement largement en tête, avec 75 milles d’avance sur son poursuivant immédiat.
« Mon option le long des côtes espagnoles a pourtant été dure à tenir. Ma drisse de tourmentin m’a lâché. C’est seulement sous grand-voile arrisée que j’ai dû affronter le gros temps. Avec ce type de gréement, c’est très compliqué de remonter au vent. Au point que j’ai longtemps eu le sentiment de tirer des bords carrés. Pourtant je voulais à tout prix rester à proximité de la côte, là où il y avait le moins de mer. A 18 milles au large, la mer était blanche, les vagues déferlaient. C’était vraiment fort, des conditions idéales pour casser du bateau… »

La suite ne s’annonce pas non plus de tout repos. Bernard qui n’a dormi que trente minute en 48 heures va maintenant rencontrer une nouvelle dépression, mais moins violente que la première. « Il y aura « seulement » 35 nœuds. Pour le moment j’ai toujours une grosse houle résiduelle, mais les vagues ne sont plus agressives. » Après cette entrée en matière musclée, Bernard Stamm garde le moral au beau fixe et espère que les autres concurrents pourront reprendre la mer la plus vite possible.

Source Cheminées Poujoulat