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Un plan Farr en construction pour l´écurie Offshore Challenges

Ellen MacArthur / Castorama
DR

Certes, Ellen n’a pas souhaité dévoiler le nom de l’architecte, tout en admettant que si la construction avait débuté, il y avait des plans, et donc une signature… Néanmoins, nous l’avions appris de sources fiables, il s’agirait d’un 60 pieds portant la griffe de Bruce Farr –  l’information ayant été publiée juste après la conférence de presse, l’équipe a décidé d’officialiser la nouvelle.

« Il sera intéressant, a noté la navigatrice, d’observer les performances des nouveaux bateaux lors du départ, car cela s’annonce calme : ils ne seront pas en conditions de survie, on pourra donc se faire une idée du potentiel. » On imagine bien sûr qu’Ellen et son équipe sont aujourd’hui à l’affût des subtilités employées sur les derniers monos IMOCA lancés… le but de l’écurie Offshore étant d’avoir deux bateaux au départ du Vendée Globe 2008. « Nous souhaitons avoir le même partenaire pour les deux, et sommes actuellement en discussion avec de nombreuses entreprises », explique la figure de proue du team, admettant que son nom « aide à entrer dans le bureau » des partenaires potentiels.

En termes de fonctionnement, l’équipe devrait compter 3 à 4 skippers, dont éventuellement un Français, se partageant les diverses épreuves avant l’échéance du Vendée Globe. « Vendée Globe auquel je ne participerai pas », a réitéré Ellen de manière ferme. Quant aux autres épreuves… rien n’a été clairement défini pour l’heure (on conçoit néanmoins que The Transat, qui constitue une excellente préparation au solitaire, sera courue par les « titularisés » du Vendée – ce qui excluerait donc logiquement la demoiselle – pardon, la Dame). Le programme sportif devrait débuter dès la prochaine édition de la Calais Round Britain Race, le premier bateau devant être lancé d’ici là. Quant à la Barcelona World Race pour Ellen… les options restent ouvertes, mais la navigatrice a admis avoir adoré ses expériences de courses en double. «Je ne suis pas sûre d’avoir déjà autant ri qu’avec Bilou lors de la Jacques Vabre », a-t-elle conclu.

Jocelyn Blériot

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Un rendez-vous quotidien avec ceux qui ont écrit l’histoire du Rhum

Laurent Bourgnon Portrait
DR
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Multicoques ORMA : la catégorie reine !

Banque populaire
DR

Il est plus que commode pour tout le monde de coller l’étiquette de grand favori à Michel Desjoyeaux, premier candidat à sa propre succession, pour sa dernière course sur Géant. Expérience et palmarès hors normes plaident en sa faveur.  "Si l’on s’en tient au jeu ridicule des pronostics, alors oui, Mich’", sourit Thomas Coville (Sodebo). "Tout le monde est d’accord pour dire que Michel est le champion toutes catégories", abonde Lionel Lemonchois (Gitana 11), "Pour moi le très grand favori reste Michel Desjoyeaux", surenchérit Franck Cammas (Groupama). Voilà pour le folklore. Sauf qu’en l’occurrence, le jeu est effectivement ridicule et on sait bien que Michel Desjoyeaux ne s’y laissera pas prendre, même s’il aimerait bien "voir l’arrivée du premier si possible dans un miroir" et imiter ainsi le doublé de Laurent Bourgnon. Seulement voilà, il n’y a guère plus que le respect dû au maître dans ces pronostics de comptoir : sur douze trimarans engagés, au moins huit ont l’ambition de gagner. "Dire que Michel est le grand favori, c’est se planquer derrière son petit doigt", rigole sans détour Pascal Bidégorry (Banque Populaire), "moi je n’aime pas les pronostics, mais j’affirme que dix bateaux sur douze peuvent gagner". Yvan Bourgnon (Brossard) acquiesce en   écho : "j’ai un bateau compétitif et le bonhomme est bien prêt, mais j’en vois 8 autres qui sont aussi bien préparés que moi!"

Franck Cammas (Groupama) a le privilège d’avoir la machine la plus récente. En équipage, il a tout gagné cette année, mais tempère : "je ne suis surtout pas favori. Groupama est très rapide dans 10 à 15 noeuds de vent, mais si on a ces conditions 70% du temps en Grand Prix, cette proportion tombe à 20% au large. Outre Michel Desjoyeaux, ceux qui ont axé leur préparation exclusivement pour le Rhum comme Thomas Coville, Alain Gautier ou Yvan Bourgnon seront sans doute dangereux." En revanche, il leur manque cette confrontation avec leurs pairs qu’offre la navigation en flotte. "Et jusqu’ici l’expérience prouve que c’est la confrontation qui permet de se forger des victoires", estime Pascal Bidégorry, "mais ça ne veut pas dire que Sodebo et Brossard n’arriveront pas premiers!"

En dix jours?
Entre ceux qui ont opté pour la chasse aux records en solitaire comme Thomas Coville et Yvan Bourgnon et ceux qui ont opté pour le circuit des Grands Prix en équipage, la préparation fut donc radicalement différente. "Pourtant, on a un niveau homogène comme jamais cette année", estime Thomas Coville. Sur son Foncia, Alain Gautier, deux fois deuxième de l’épreuve (en multi en 98, en mono en 94) sera lui aussi un très sérieux prétendant, tout comme le Suisse Stève Ravussin sur Orange Project. Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) et le jeune Antoine Koch (28 ans, Sopra Group), eux, auront avant tout pour ambition d’apprendre sur cette Route du Rhum – La Banqu Postale, même si des surprises ne sont pas à exclure. Ce sera évidemment bien plus dur pour Claude Thélier (Région Guadeloupe-Terre de Passions) et Gilles Lamiré (Madinina) dont le rêve est avant tout de finir. Ils naviguent sur deux bateaux d’ancienne génération, mais mythiques : l’ex-Primagaz pour Claude Thélier et l’ex- Elf-Aquitaine (puis Gitana IX) pour Gilles Lamiré. A moins de 48 heures du départ – dimanche à 13h02 – le trac quasi inévitable lié à "l’engagement total" (Lemonchois) que représente une transat en solitaire sur un trimaran Orma est quelque peu apaisé par des conditions météos annoncées clémentes dimanche, avec un système anticyclonique et du vent modéré, au moins pour les premières heures de course. Tous se félicitent de cette entame a priori en douceur. Ils savent aussi qu’ils ont de fortes chances de battre le record de Laurent Bourgnon (12 jours et 8 heures). Il faut pour cela naviguer à plus de 12 noeuds de moyenne, une performance évidemment dans les cordes des machines d’aujourd’hui que leurs pilotes mènent parfois au-delà de 25 noeuds. Et la météo semble être de la partie : "il y a un scénario pour glisser assez vite sous l’anticyclone et toucher l’alizé", résume Lionel Lemonchois. "On va traverser en 10 jours", annonce Thomas Coville. "En, 10, 12 ou 14, peu importe, pourvu qu’une fois coupée la ligne d’arrivée je puisse me dire que j’ai fait du bon boulot", assure de son côté Pascal Bidégorry. Le skipper de Banque Populaire ajoute : "la plus belle des victoires, ce serait que 100% des bateaux soient à l’arrivée. Je touche du bois mais ce n’est pas impossible."

Source La Route du Rhum – La Banque Postale

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Bernard Stamm sur les champs alizés

Stamm Velux 5 Oceans
DR

Alors que Bernard Stamm, Cheminées Poujoulat, est engagé sur l’autoroute des alizés, suivi à 250 milles par Kojiro Shiraishi, Spirit of Yukoh, Mike Golding, Ecover, Alex Thomson, Hugo Boss, Unai Basurko, Pakea, Sir Robin Knox-Johnston, Saga Insurance et Graham Dalton à bord de son 50 pieds A Southern Man – AGD, sont à nouveaux en mer… mais avec 700 milles de retard sur le leader.
La flotte anglo-saxonne s’est élancée à la poursuite du skipper Japonais et du skipper Suisse. Mais les « chasseurs » bénéficient de conditions météo beaucoup moins favorables. Bernard Stamm et Kojiro Shiraishi s’échappent à treize nœuds de moyenne, au portant dans 20 nœuds de vent, alors que leurs plus proches poursuivants, Mike Golding et Alex Thomson affichent des vitesses largement moins importantes dans du vent beaucoup plus faible.

En tête, dans un autre système météo, Bernard Stamm garde tout de même un œil dans le rétroviseur.
« C’est un sérieux avantage d’avoir autant d’avance,  avoue le skipper de Cheminées Poujoulat. Mais à 700 milles de distance je ne peux pas contrôler Alex et Mike. Mon principal adversaire c’est Kojiro. Je m’étais pourtant préparé à une course différente. Je me voyais en outsider attaquant et je me retrouve contrôlant.   » Pour le moment le skipper Suisse, après avoir fait du rangement dans son bateau, est surtout concentré sur le passage du pot au noir. Par le travers de l’archipel des Canaries, Bernard à la tête dans les fichiers météo. « Le passage de l’équateur s’annonce compliqué. Pour le moment ce n’est pas très clair, même l’avant Cap Vert n’est pas très clair, donc pour l’instant je n’ai pas de stratégie particulière. » Loin en tête mais lucide que rien n’est encore joué avec seulement un dixième du parcours réalisé, le skipper de Cheminées Poujoulat continu a descendre vers l’équateur, serein mais concentré.

Source Cheminées Poujoulat

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Harken ultra-présent sur la flotte du Rhum 2006.

Harken - VM Materiaux
Harken - VM Materiaux

Harken équipe près de 90 % des bateaux en partance ce dimanche pour la Route du Rhum 2006.
Harken montre une très forte présence, voir un quasi-monopole sur les flottes Imoca, Orma et class 40 !

En catégorie Imoca, Harken est présent sur tous les bateaux des favoris : des tous derniers mis à l´eau en 2006 à savoir les plans Farr de Delta Dore et PRB et le dernier Owen Clark (Temenos II) en passant par les fameux Lombard de Sill et VM-Matériaux, les Owen-Clark de Safran et d´Artemis, ainsi que Virbac I, l´ex-Galileo et Brit-Air (ex-Sodebo) de 1998, l’accastillage et les winchs Harken ont été retenus par les plus grands skippers.

"Harken s´impose comme la référence au fil des générations sur la flotte des 60 pieds Imoca ! Nous sommes très fiers d´équiper depuis de nombreuses années ces superbes machines et de voir que notre travail ainsi que notre service sont reconnus par les skippers et préparateurs qui nous renouvellent leur confiance et nous permettent d´être sur le pont des nouveautés dans cette catégorie des Open 60´. Et ce n´est pas fini ! En effet Harken travaille d´ores et déjà à l´équipement de nouveaux plans de pont à l´échelle nationale et internationale, d´autres fabuleuses machines qui sortiront en 2007 avec dans le viseur la Barcelona et le fameux Vendée Globe 2008 !" note Julien Rieupeyrout, Directeur Marketing Harken France.

En catégorie Orma, Harken équipe également les trimarans les plus compétitifs : Groupama 2, Banque Populaire, Géant, les Gitanas XI et XII, Sodebo, Foncia, Brossard…

Harken a également été le choix N°1 dans la nouvelle catégorie des Class 40 et équipe de série les Jumbos et Pogos 40, ainsi que la plupart des derniers protos 40 pieds.

"Plus que jamais Harken semble être le choix des coureurs au large qui recherchent l´efficacité, la fiabilité et le service technique qui va avec ! Bon Vent à eux tous !" conclue Julien Rieupeyrout.

Plus d´infos :  www.harken.fr

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Simrad/B&G sur le Rhum.

B&G Temenos
B&G Temenos

B&G, qui fête sa cinquantième année pour la huitième édition de la Route du Rhum, équipe plus des 2/3 de la flotte des 60 pieds et 50% de la flotte totale qui prendra le départ pour la Route du Rhum 2006.

"Pour poursuivre la saga de présentation d’un bateau équipé Simrad et/ ou B&G, nous avons choisi à trois jours du départ, de vous présenter notre partenariat avec Dominique Wavre, au travers de l’équipement de son bateau «Temenos II». Dominique est arrivé le 19 octobre dernier, qualification en poche, à Saint Malo.
Nous espérons que le palmarès de Temenos II sera à la hauteur de celui réalisé par Dominique avec son grand frère Temenos : 4ème du Vendée Globe en 2005, 2ème de la Transat anglaise en 2004, participation à la Route du Rhum 2002…"

Le bateau : un monocoque de 60 pieds bleu et noir, construit en huit mois, entre octobre 2005 et mai 2006 en Nouvelle Zélande.
L´équipement électronique : Dominique a choisi d’équiper Téménos II « de la tête aux pieds » en B&G et Simrad : centrale complète d’instruments et pilote Hydra 2000, logiciel Deckman, VHF fixe et portable, transpondeur, balise de détresse fixe et portable, radar dix pouces, système de communication Fleet 77…

"Nous souhaitons bonne chance à Dominique, qui sera sur la ligne de départ dimanche 29 octobre prochain. Vous trouverez plus de détails sur le site dominiquewavre.com."

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Place aux équilibristes

Thomas Coville Sodeb'O Route du Rhum 2006
DR

On a enfin écouté plusieurs marins (Bertrand de Broc, Jean Le Cam, Loïck Peyron et Armel Le Cléac’h) jurer qu’ils n’y retourneraient plus : « Trop casse-gueule en solitaire », selon eux. Dimanche, ils seront pourtant douze skippers sur la ligne de départ. D’aucuns, avec une vraie envie d’y aller et de gagner, d’autres avec le « trouillomètre à zéro ». Est-ce à dire que rien n’a changé dans la classe Orma ? Faux, mais le vent de la sagesse n’a pas soufflé bien fort…

Les multicoques de 60 pieds sont des machines incroyables, magiques, surpuissantes. Et dangereuses. On pourrait ici utiliser tous les superlatifs. Car ces engins-là nous fascinent autant qu’ils nous intriguent. « La voile est un sport mécanique », répètent à l’envi les skippers, qui se comparent volontiers à des pilotes automobiles : « Si Schumacher et Alonso sont des as de la conduite sur le bitume, nous les skippers, nous sommes bien les experts du pilotage dans l’écume ».

Pas de mulet
La formule est belle. A la différence majeure que les marins, eux, ne disposent pas des mêmes moyens financiers, donc techniques : « Nous n’avons pas de mulet. Alors, il faut casser des bateaux pour avancer et comprendre ». Vainqueur du Rhum 2002, Michel Desjoyeaux n’esquive pas le problème. Homme de conviction, il a un avis très tranché sur les questions de sécurité : « Après les différents chavirages, les skippers se sont réunis et ont voté. Des décisions ont été prises… pas toutes judicieuses à mon sens ». Par exemple, le roi du solo est « philosophiquement contre » les « panic button », ces systèmes de déclenchement automatique de largage des écoutes (en cas de gîte excessive) : « Parce que la principale difficulté sur ces courses-là en solitaire, c’est justement de ne pas chavirer. Maintenant, comme cela a été imposé, je me plie au règlement ».

« Il faut couper les mâts… »
Les autres mesures rendues obligatoires concernent la dérive (4,5 mètres au lieu de 5) et les ballasts (800 litres dans la coque centrale) afin de rendre le bateau moins volage. « Elles sont nécessaires mais loin d’être suffisantes, admet Pascal Bidégorry, skipper de « Banque Populaire », qui se souvient encore de certaines propositions radicales : « Après la Jacques Vabre, on a tout entendu qu’il fallait couper les mâts, naviguer sans gennaker… » A défaut de se mettre tous d’accord, les skippers Orma admettent avoir validé des « mesurettes ». Et le vent d’inquiétude souffle toujours sur la flotte Orma qui, au fil des ans et des cabrioles répétées, perd ses forces vives : les sponsors s’en vont les uns après les autres. Et la Classe ne résisterait sans doute pas à un Rhum désastreux.

« Ils peuvent chavirer à tout moment »
«Déjà, il faut que tout le monde accepte une chose : ces bateaux-là peuvent chavirer à tout moment. Personne n’est à l’abri d’un chavirage», appuie Desjoyeaux, qui refuse de faire l’amalgame sur l’hécatombe du Rhum 2002 : « Sur les 15 abandons, cinq seulement étaient inquiétants car il s’agissait de casse structurelle. A l’époque, on ne connaissait pas tous les efforts, sur les bras notamment ». Depuis, les skippers ont renforcé les carénages de bras : le nomex a été remplacé par de la mousse, plus résistante aux impacts. Cela suffira-t-il ? « On l’espère, même si on sait tous que le risque zéro n’existe pas ». Seule certitude : tant qu’elles navigueront, ces F1 des mers fascineront et intrigueront le grand public et les médias. Car, soyons honnêtes, les deux aiment humer ce parfum d’aventure aux relents de drame…

Philippe Eliès

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Armel Le Cléac´h, “sans pression”

Armel Le Cléac´h Brit Air portrait 2006
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« Le plus long moment que j’ai passé seul en mer, cela doit être 5 jours, sur un Figaro », lance celui qui se trouve aujourd’hui à la barre de l’ex-VMI (plan Finot-Conq), avec à la clef un 60 pieds nouvelle génération et un tour du globe en ligne de mire… Dire qu’Armel Le Cléac’h, vainqueur de la Solitaire du Figaro 2003 et de la Transat AG2R, n’est pas né du dernier grain, n’a en soi rien d’original – pourtant, le garçon n’est pas du genre à monter sur ses grands chevaux et assume parfaitement son statut de jeunot au sein de cette flotte qui compte un joli cénacle de gros bras. « J’ai 29 ans, sachant que la moyenne d’âge des vainqueurs du Rhum est de 36… j’ai encore le temps d’apprendre ! » lance-t-il. Et d’apprentissage il est question, puisque sa participation à ce Rhum sous les couleurs de Brit Air constitue précisément une des phases d’observation et de développement cruciales dans le bon déroulement de « l’opération Vendée Globe ».

Dans les tuyaux…
Car si Saint-Malo fourmille d’activité ces jours-ci, on ne chôme pas non plus du côté de Vannes, où la construction du futur 60 pieds d’Armel (un Finot-Conq, également) a débuté voici trois semaines chez Multiplast. « Comme nous pourrons encore affiner certains choix à mon retour, il est intéressant d’observer les autres concurrents, et d’affiner ma perception de ces machines », note Armel dont le frère Gaël, longtemps fidèle bras droit de Roland Jourdain sur Sill, dirige le projet sur le volet technique. « C’est vrai, l’actuel Brit Air (5ème du Vendée Globe aux mains de Sébastien Josse), n’est pas le plus performant de la flotte, c’est un bateau qui a 8 ans, mais son potentiel au portant est encore très intéressant. Il est équipé d’une quille fixe… mais pour compenser le système de ballasts est très complet ! Il y a une tuyauterie impressionnante, je vais en profiter pour passer un CAP plomberie. »

Partir gentiment, mais au contact
Naturellement, le décalage entre ce monocoque et les plus récents va influer sur la stratégie de course, et comme l’explique Armel, « Si l’occasion se présente, on pourra être joueurs ! » Routé par Marcel Van Triest (qui s’occupe de Groupama 2 chez les multis) et Nicolas Troussel, le navigateur de la baie de Morlaix estime qu’il y a « 6 bateaux dotés d’un potentiel important : les 3 nouveaux (PRB, Delta Dore et Temenos II, ndlr), Sill, VM Matériaux et Virbac. Si je pouvais faire dans les 5 premiers, ce serait super. » Quant à la gestion de la course, il s’agira avant tout de gérer une première partie de course au contact, « sans se mettre dans le rouge pour en conserver sous le pied pour la suite. Le reste, ce sera en fonction des coups météo à jouer, et de la manière dont j’appréhenderai le rythme de mes adversaires. »

Vivre sereinement à bord
Pas fâché d’avoir « décliné l’offre de faire du solitaire en multicoque », Armel souligne son plaisir à naviguer sur un bateau marin, qui lui permet de vivre la mer avec une certaine sérénité. « Vivre sur le fil du rasoir, avec un stress permanent, il faut aimer… et ce n’est pas forcément mon cas. » Quant à la pression au niveau sportif, le « petit jeune » avoue ne pas en ressentir : « elle est plutôt sur les épaules des autres, pour l’instant ! Je suis conscient de ne pas forcément représenter une vraie menace pour eux, mais avec des bateaux neufs et des ambitions, ils ont plus d’enjeux que moi qui viens pour apprendre… cela dit, ils me surveilleront peut-être un peu quand même ! »

Jocelyn Blériot

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Où l´on s´arrête, où l´on repart…

Sir Robin Knox-Johnston Saga Insurances Velux 5 Oceans 2006
DR

"Je suis ravi d’être d’ici, a déclaré Sir Robin en débarquant, mais j’ai évidemment hâte de terminer les réparations le plus vite possible. Nous sommes limités à 48 heures mais avec notre équipe, cela ne devrait pas poser de problème. Le rail de mât sera le plus difficile à réparer. Le reste est moins important". Sir Robin tentera de quitter La Corogne avant vendredi après-midi pour reprendre sa route dans la première étape de la VELUX 5 OCEANS.
 
 "Cette tempête était l’une des plus fortes que j’ai jamais rencontrées, a confié Robin Knox-Johnston au sujet des conditions dans le Golfe de Gascogne. Elle était comparable à celles des Mers du Sud. Mais Saga Insurance a très bien tenu le choc et il était très à l’aise. J’étais à l’intérieur sous tourmentin seul. Je ne pouvais pas faire grand chose de plus… Lorsque soudain, une vague a retourné le bateau. Je me suis retrouvé à l’envers  dans la cabine, accroché à la table à cartes ! Je n’ai pas eu de problème à arriver ici, mais j’ai hâte de repartir et de rattraper les premiers".
 
De son côté, le Champion du Monde FICO Mike Golding (GBR), à la Corogne depuis mardi, est actuellement en mer pour tester sa grand voile au large des côtes espagnoles. Il reprendra sa route vers Fremantle à 14h00 après avoir respecté la pénalité de 48 heures minimum imposée pour toute escale technique.
 
 "La course nous autorise à exploiter au maximum le temps de l’escale pour réparer les pièces cassées, résoudre les autres problèmes et récupérer physiquement, a déclaré Mike Golding. Je suis heureux de pouvoir repartir directement après 48 heures. Les conditions météo rencontrées par la flotte dans le Golfe de Gascogne étaient particulièrement violentes, dangereuses et de manière générale, assez inattendues. Je suis ravi de voir que tout le monde va bien".

 Cet après-midi, quatre bateaux seront en route vers l’Australie Occidentale : Bernard Stamm (SUI) sur CHEMINEES POUJOULAT, Kojiro Shiraishi (JPN) sur SPIRIT OF YUKOH, Alex Thomson sur HUGO BOSS qui est reparti hier soir de Gijon et Mike Golding qui aura repris la mer. Unai Basurko (ESP) sur PAKEA poursuit ses reparations et souhaite quitter Bilbao demain matin autour de 10h.  Graham Dalton (NZL), qui n’avait pu prendre le départ de l’épreuve dimanche, prévoit de quitter Bilbao en fin de journée, tandis qu’à La Rochelle, Tim Troy (USA) sur MARGARET ANNA, apporte les dernières modifications à son bateau pour répondre aux obligations de la classe IMOCA.

Source velux 5 Oceans
 

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Stamm sur la voie royale

Bernard Stamm
DR

Bernard Stamm fait course seul, largement en tête de cette Velux 5 Oceans. Cheminées Poujoulat était ce matin au large du Portugal, par le travers de Lisbonne. Le 60 pieds battant pavillon suisse devrait se retrouver ce soir par le travers du détroit de Gibraltar. La tempête s’est enfin calmée et Bernard en profite pour allonger la foulée. « La mer est toujours grosse, avec des creux de trois à quatre mètres, mais le vent a bien baissé. Ce matin mon anémo enregistre 25 à 35 nœuds de vent. La bonne nouvelle c’est que le vent commence à adonner. Je me décale lentement, mais sûrement, du près serré. »
Des conditions pas encore complètement idéales mais qui permettent tout de même à Bernard Stamm d’appréhender la suite de la régate beaucoup plus sereinement.

Schéma idéal…
D’ici à demain le skipper de Cheminées Poujoulat, qui s’est idéalement décalé dans l’Ouest du Portugal, devrait toucher une trentaine de nœuds de vent portant. Kojiro Shiraishi, le skipper de Spirit of Yukoh, positionné 250 milles dans le Nord de Cheminées Poujoulat, rencontrera des conditions similaires, mais avec des vents sans doute un peu plus faibles. Les deux hommes viennent d’être rejoints en course par Mike Golding, Ecover, – troisième à 534 milles, et Alex Thomson, Hugo Boss, – quatrième à 581 milles. Les deux skippers Britanniques sont repartis, après avoir réparé les avaries qu’ils ont subies lors des deux premiers jours de course. Malheureusement pour eux, Hugo Boss et Ecover, qui ont doublé la pointe de l’Espagne en fin d’après-midi, vont à la rencontre d’un tout petit temps avec du vent instable en force comme en direction. Après un départ dans des conditions dantesques qui ont décimé la flotte, Bernard Stamm, le rescapé, se retrouve dans un schéma de course quasi idéal…

Source Cheminées Poujoulat

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