Auteur hier du meilleur départ, Groupama 2 est le premier bateau à virer l’îlot situé à la pointe du Cap Corse et auquel la course doit son nom – la Giraglia – ce matin à 5h50. Puis après une matinée et un après-midi, dans les petits airs, Franck Cammas et son équipage coupent, à 18h18, la ligne d’arrivée de la 53ème Giraglia Rolex Cup. Une édition qui se sera principalement disputée dans le petit temps, comme l’expliquait Franck Cammas : « A part sur le départ, où nous avons eu entre 15 et 17 nœuds de vent au près puis au portant, les conditions météorologiques ont été plutôt molles. Rapidement, en début de soirée, le vent est tombé jusqu’à moins de 5 nœuds. Nous avons atteint la Giraglia dans ces conditions mais sur un seul bord au portant. Au petit matin, juste avant le passage du rocher, le vent est un peu revenu, 8 nœuds de Sud-Ouest. Mais ce petit regain sera de courte durée puisqu’une heure après il tombe à nouveau. Cela a fait accordéon toute la journée et nous nous sommes retrouvés plusieurs fois arrêtés sans vent ! »
A l’arrivée à Gênes, les trois premiers bateaux se tiennent en un mouchoir de poche puisque Groupama 2 possède au final tout juste plus de 10 minutes d’avance sur son poursuivant direct. Une victoire sur le fil et un match serré qui n’a pas été pour déplaire au régatier Cammas : « La course a été intense jusqu’au bout avec Foncia notamment qui dans les derniers milles croise pas très loin derrière nous. Armel profite de faire une route plus directe que Géant et nous pour bien recoller sur la fin et même subtiliser la deuxième place. Géant va vite dans le petit temps sous gennaker et Foncia se défend aussi très bien. »
Outre la régate au contact avec ses homologues de la classe ORMA, le skipper de Groupama 2 retiendra de sa première participation à cette classique, le mélange des genres et la « confrontation » avec les maxi-monocoques : « Comme attendu, nous avons rapidement rattrapé les monocoques partis 4 heures avant nous. En à peine 6 heures de course, nous étions déjà devant le premier mono! Ce passage en revue était assez impressionnant. Je retiendrais le slalom au milieu de centaines de bateaux dans la passe du Levant. Je pense que pour eux le spectacle a été sympa même si, seul regret, nous avons remonté la flotte à la nuit tombée. »
Groupama 2 quittera Gênes dans la matinée de dimanche en direction de Marseille, où l’équipage est attendu pour les premiers entraînements du Grand Prix Phocéen, programmés mardi 21 juin prochain.