Dernier de la première étape de The Ocean Race 2023 en IMOCA, l’équipe franco-allemande se prépare pour l’étape 2 qui partira ce mercredi et entend bien mieux figurer en évitant les erreurs. Sébastien Simon remplace Benjamin Dutreux et le rôle de skipper est confié à Robert Stanjeck.
Si la performance n’est pas à la hauteur des espérances de l’équipage européen, les 1.900 milles entre Alicante et le Cap-Vert ont été riches en enseignements. Ils ont notamment permis à Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Annie Lush, Phillip Kasüske ainsi qu’au mediaman Charles Drapeau de prendre leurs marques à bord, d’identifier des axes d’amélioration et de trouver des solutions pour être plus performants. De bon augure pour la suite !
La première étape de The Ocean Race Europe n’a pas été de tout repos pour Benjamin Dutreux et l’équipage de GUYOT environnement – Team Europe. « Il s’est passé plein de choses entre Alicante et le Cap-Vert. On a eu plus de 50 nœuds au près, ce qui a mis les équipages et les bateaux à rude épreuve », rappelle Benjamin Dutreux, skipper du bateau. « On a fait quelques erreurs qui ont engendré un peu de casse matériel. C’était un peu frustrant car on a dû s’arrêter pour réparer une fois sortis du détroit de Gibraltar. Ça nous a fait perdre du temps et la course est partie par devant », poursuit-il. En 5ème position avant de négocier le passage des Canaries, l’équipage a choisi de passer à l’intérieur de l’archipel pour essayer de rattraper ses concurrents, alors que ces derniers avaient fait le choix de le contourner par l’extérieur. « Notre option entre Fuerteventura et Gran Canaria aurait pu fonctionner. Même si elle n’a pas été payante, elle valait quand même le coup d’être tentée », avance le skipper vendéen.
Ne rien lâcher
Outre le résultat, l’expérience de cette première étape à été très importante pour souder l’équipe navigante. En effet, elle a notamment permis de reprendre ses marques ensemble à bord et de dégager des axes de progression. « On doit encore beaucoup progresser tous ensemble. En équipage, tout va tellement plus vite qu’en solitaire, que l’on casse plus facilement des choses. J’ai toute ma routine en solitaire mais maintenant, il faut que l’on arrive à travailler ensemble, à ne pas aller trop vite pour ne pas faire de bêtises sur certaines manœuvres. Je pense que c’est l’un des enseignements les plus importants de la première étape », analyse Benjamin Dutreux. Mais aussi à tous de discuter, d’échanger. Et de se mobiliser pour la suite de la course. « Je n’ai pas envie d’être dernier, ce n’est pas mon objectif ni celui du team. Mais on sait que le niveau de jeu est super élevé dans toutes les équipes en face de nous. On a moyen de tirer notre épingle du jeu. Il va falloir trouver les solutions pour être meilleurs. Je trouve ça bien que cette première étape nous ait piqué à vif. Cela nous pousse à essayer de trouver des solutions et à réagir rapidement », lance-t-il.
Un programme chargé à terre
À terre, le team n’a pas chômé depuis son arrivée au Cap-Vert et travaille d’arrache-pied sur les réparations du bateau. Peu de place au repos, le programme est bien chargé d’autant plus que l’escale est courte. « C’est un peu sport car aucun technicien n’a le droit de monter à bord, uniquement les marins. On n’a pas beaucoup dormi depuis notre arrivée. On fait des journées énormes pour que les navigants puissent travailler sur le bateau. L’idée est que l’équipage qui fera la 2ème étape ait un bateau nickel, que ce dernier soit à 100% de ses capacités pour limiter au maximum les risques de problèmes à bord. Avec Seb (Sébastien Simon, qui remplacera Benjamin Dutreux à bord sur la 2ème étape, ndlr), on n’a pas le droit d’être ensemble sur le bateau donc on switchera sûrement le soir. On a quasi fini de tout réparer donc c’est plutôt cool ».
Une fois les réparations terminées, le team pourra se concentrer sur la 2ème étape de The Ocean Race 2023 entre le Cap-Vert et Cape Town (Afrique du Sud), dont le départ sera donné ce 25 janvier.