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Gwen Catherine

Skippers d´Islande
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Combien de Class 40 étaient engagés dans la course ?
8 bateaux, tous forcément récents, des Pogo 40 et des Jumbo 40 menés en équipage de 4 personnes et un A40 modifié. Pour la première étape j’avais à mes côtés François Lucas, Pascal Michaillas et Mathis Prochasson. Parmi nos compétiteurs les plus coriaces sur le papier, j’avais noté l’Azawakh 3 de Jean-Pierre Amblard accompagné d’Olivier Rabine et Marc Lepesqueux (tous trois sont engagés dans la Route du Rhum), Destination Calais, et Cinéma Cinéphile qui comptait à bord deux représentants de la voilerie Elvström en plus de l’équipage de base (en tout 6 personnes).

Vous avez mené les 1200 milles de l’étape ?
Oui, sauf au départ de Paimpol où le Jumbo 40 de Jean-Pierre Amblard nous précédait.

Qu’est ce que vous avez eu comme conditions ?
Du près petit temps, medium jusqu’au Fastnet. Ensuite une zone de pétole au SW de l’Irlande avant qu’une belle dépression arrive et stagne sur zone. Elle a fini par s’évacuer au bout de deux jours. On en a profité pour larguer nos concurrents en passant par l’Est. On a eu des vents portants et forts, jusqu’à 40 nds. Ca allait très vite. Le record de vitesse du bateau au GPS en vitesse fond, c’est 23 nds ! En tout il nous a fallu 6 jours et 12 heures pour parcourir l’étape.

Des problèmes avec le bateau ?
Non rien de particulier si ce n’est le ragage de la grand-voile sur les barres de flèche qui sont proéminentes et angulées et aussi la fixation avant du bout-dehors qui sollicite le pont en cet endroit.

Et la régate de ralliement entre Reykjavik et Grundarfjördur (105 milles) ?
C’était magnifique. La ligne d’arrivée est située près d’un village superbe abrité entre de hautes montagnes sauvages. La régate a duré une vingtaine d’heures. On a été constamment bord à bord au louvoyage avec Destination Calais. Mais une erreur de manœuvre peu avant la fin nous a contraint à lui céder la place de leader.

Pour l’étape retour vers Paimpol, nombreux ont été les Class 40 à rentrer en solitaire et ainsi se qualifier pour le Rhum ?
Effectivement il y avait cinq bateaux en solitaire, un en double (celui de Jacques Fournier) et deux en équipage (au moins 4 personnes) le Jumbo 40 belge Merena et le nôtre. J’avais à mes côtés Vincent Aillaud, qui fait une P.O. en 470, Sébastien Toupet, vainqueur du dernier Spi au poste de barreur en First 31.7 et Pascal qui était de la première étape (aussi classé second du Championnat de France universitaire de match racing).

Il semblerait que vous ayez eu beaucoup de vent pendant ce retour en France ?
Oui et non. On est parti le 12 juillet comme prévu. Mais le lendemain matin, alors qu’on possédait environ 5 milles d’avance sur Destination Calais, mené en solitaire, rappelons-le, Merena annonce par VHF avoir reçu des infos météo en provenance du plat pays indiquant des conditions exécrables, avec des vents de force 10 et des creux de 10 m, sur zone pour les 24 heures à venir. Mes infos et celles d’autres skippers étaient loin d’être aussi alarmistes (plutôt du 25/30 nds et une mer de 4 m). Mais en final, on a décidé d’aller s’abriter dans un petit port de la côte sud de l’Islande. On a passé la nuit au port. Seuls quelques IRC sont restés en mer au large et ont d’ailleurs eu… des conditions tout à fait gérables. Nous mêmes sommes repartis dès le lendemain dans l’après-midi, et les autres Class 40 ont attendu plus longtemps avant de tailler la route.

Et alors la météo sur le retour ?
On a eu les conditions anticipées, c’est-à-dire relativement agréables ; du près sur 70% du parcours. On a fait un slalom géant en Atlantique Nord contre des vents oscillant du S au SE. On a évolué en lisière d’une dépression. La mer était croisée, on n’a pas forcé sur le bateau. Ensuite on a été chercher une seconde dépression en approche de la côte SW irlandaise.

Les Solitaires ont trinqué à cet endroit ?
Effectivement, les conditions se sont aggravées par la suite pour eux qui étaient derrière.

Et la fin ?
… Au bon plein depuis le Fastnet. Accompagné d’une forte remontée des températures, ça fait du bien. Il faut savoir que là haut, les températures oscillent entre 10/15° de jour et 5/10° la nuit, certes brève. C’est pas la canicule ! On a été le premier des Class 40 à franchir la ligne d’arrivée. Il nous aura fallu un peu moins de 10 jours de navigation en comptant l’escale imprévue. (Ndlr : Destination Calais, le Jumbo 40 mené par Pierre-Yves Chatelin s’impose en Solitaire)

Quel bilan ?
On a eu beaucoup de plaisir à naviguer sur un bateau très sympa, marin, rapide. La course est super, le parcours est exigeant. C’était un bon test avant la Route du Rhum. Et au niveau météo, routage, acquisition de polaires, nous avons beaucoup appris.

Et votre programme maintenant ?
Un peu de repos car j’ai beaucoup navigué depuis la mise à l’eau du bateau mi-mars. D’ailleurs le loch indique près de 6000 milles au compteur ! Le bateau va faire un petit tour au chantier. Et puis je reprendrais une préparation spécifique pour le Rhum à Lorient avec d’autres Class 40.

Une dernière question. Que signifie Tchuda Popka, le nom du bateau ?
C’est un nom russe que j’ai découvert quand je travaillais en Azerbaïdjan. Je cherchais un nom pour le Pogo 2, mon premier bateau. En décrivant les formes larges et puissantes du bateau à mon entourage, un de mes voisins locaux m’a proposé Tchuda Popka, ce qui signifie « merveilleux petit cul ». Voila vous savez tout !

Propos recueillis par Patrice Carpentier

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Un fauteuil pour six …

Tour Voile Mumm 30 au près
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La dernière étape de ralliement ne déroge pas à la règle. Elle s’est déroulée dans le même type de conditions que toutes les précédentes : vent faible à modéré entre 6 et 12 noeuds, mer belle, grand soleil. La flotte a couvert les 33 milles du parcours entre Sainte-Maxime et Hyères au près, dans un vent tournant progressivement de sud-est à sud-ouest, qui n’a pas laissé beaucoup de places aux options. ‘C’était avant tout une course de vitesse, confiait à l’arrivée le skipper de CÔTES D’ARMOR, Michaël Aveline. Ce n’était pas facile de garder notre première position, car les Suisses n’ont pas cessé d’attaquer. Mais nous avons su contrôler les autres concurrents comme en Match Racing. Nous sommes très contents de notre performance sur ce TFV. Nous avons bien travaillé en avant saison grâce au département des Côtes d’Armor qui nous a offert un deuxième Mumm pour nous entraîner davantage. Nous allons nous donner à fond sur les trois dernières manches car le podium est encore jouable. Ce serait une belle récompense pour toute l’équipe’.

Grâce à leur belle seconde place, les Suisses de VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION gagnent deux places au classement général et remontent sur la troisième marche du podium provisoire. ‘La victoire va être difficile à atteindre, pense le skipper Loïc Furher, mais il reste trois parcours et beaucoup de choses peuvent encore se jouer. Nous n’avons pas de stratégie particulière. Nous allons juste naviguer au maximum, comme d’habitude’. Les étudiants d’ALFA LAVAL réalisent la performance de la journée en s’adjugeant la troisième place après un très beau début de course : ‘nous avons pris un bon départ en partant sur la gauche du plan d’eau, précise le skipper Yoann Richomme. Le vent prenait de la droite donc nous avons pu faire la cuillère et revenir sur les premiers. Nous sommes vraiment content de ce résultat car nous n’avons pas fait un très bon TFV cette année. Mais nous ferons mieux l’année prochaine’.

Tout pourrait donc se jouer aujourd’hui, si le vent suffit à lancer les trois dernières manches de l’épreuve. Mathématiquement, six bateaux peuvent prétendre à la victoire, mais les deux grands favoris restent bien-sûr DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE et ILE DE FRANCE, qui occupent la première et la deuxième place du classement général depuis deux semaines. Hier soir, seuls 8,75 points séparent les deux leaders. ‘Notre tactique est d’attaquer, explique le skipper francilien Jean-Pierre Nicol. Nous sommes là pour gagner. Il faudra être meilleur que les autres’. Mais les Marseillais ne se laisseront pas faire. Ils l’ont encore prouvé hier sur le ralliement. Vingt-troisième au premier pointage hier matin, DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE est parvenu à remonter la flotte et a franchi la ligne d’arrivée en 11ème position. ‘Nous sommes partis à droite sur le bord de dégagement et nous avons persisté dans cette erreur, reconnaît le skipper Dimitri Deruelle. Il nous a fallu du temps pour se remettre dans le train, mais c’était une course de vitesse et nous avons joué sur la rotation de vent à droite. Tout va se jouer demain. Nous allons faire un Tour de France à la Voile complet en trois manches !’

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Soixante dix partants et soixante dix histoires

Depart sous Spi
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On peut avoir soixante quatre ans ou vingt-et-un, et avoir les mêmes passions, les mêmes ambitions, les mêmes envies. Sur les pontons des Sables d’Olonne, l’éventail des professions représentées est pour le moins varié : coureurs professionnels bien sûr (même si les budgets et les rémunérations sont parmi les plus faibles du milieu nautique), mais aussi préparateurs, gréeurs, moniteurs ou convoyeurs de bateaux, ingénieurs, chefs d’entreprise, officier de marine marchande, étudiants, programmeur, consultants, architectes, commerciaux, techniciens, éducateurs sportif, professeur, organisateur d’évènement, journalistes, expert comptable, éditeur, ostéopathe, stratifieur, spécialistes composites, économiste… Une diversité qui correspond à la Classe  Mini qui propose toute la saison, une large gamme de courses, en solitaire ou en double, à la journée, pour une semaine ou un mois, avec un budget qui reste raisonnable et un accès relativement facile pour qui aime la voile, la glisse, le large et la découverte.
La course Les Sables-Les Açores-Les Sables répond de ce point de vue parfaitement aux attentes de nombre de coureurs car elle se déroule en été, elle consiste en un aller-retour qui permet de diminuer sensiblement les coûts de la logistique (pas de retour par cargo), elle ne dure qu’un mois, elle fait escale à Horta (une escale peu fréquentée par les courses), elle est ouverte aux professionnels avertis comme aux amateurs éclairés, elle permet de naviguer en solitaire pendant plusieurs jours sur un parcours océanique. Un mélange des genres qui offre une grande richesse de rencontres, d’échanges, d’apprentissages avec un projet solitaire. Surtout avec un accueil comme celui réservé par les Sports Nautiques Sablais, organisateurs de l’épreuve avec le soutien de la mairie des Sables, des commerçants, des Sablais et des nombreux touristes venus en vacances. Une ambiance conviviale où chaque skipper échange les autres, coureurs ou spectateurs, ses impressions, ses espoirs, ses galères, ses joies, ses expériences…
 
La valeur n’attend point le nombre des années
Le plus ancien des solitaires, déjà organisateur et coureur Mini, n’est autre que Jean-Marie Vidal, troisième de la transat anglaise 1972 sur trimaran Cap 33, derrière Alain Colas et Jean-Yves Terlain, mais aussi double vainqueur de la Solitaire du Figaro à quinze années d’écart. Cet ancien responsable de la marina de Port Camargue est depuis plus de dix ans, passionné par ces Mini bolides de 6,50 mètres : « Les Minis sont une classe de bateau que j’ai toujours appréciée. Elle n’a pas encore trop évolué et naviguer avec des coureurs de tout âge, permet de se remettre en question ! Rien n’est jamais établi et c’est intéressant de voir leur approche, en même temps très décontractée et très sérieuse. Et je ne connais pas les Açores. Ce sera l’occasion de découvrir un pays, des paysages : c’est aussi l’avantage de ces courses en Mini qui nous emmènent dans des coins nouveaux… Le choix de mon bateau est aussi lié à ma façon de naviguer : c’est un ensemble de clins d’œil. C’est un peu pour offrir l’occasion à des gens que j’aime de s’exprimer, comme avec l’architecte Etienne Bertrand, je le connais depuis trente ans. Mon trimaran de la transat 1972 avait été construit à Sète, voilé par Véga, et mon Mini d’aujourd’hui aussi. Ce sont aussi des anniversaires : si je fais la Mini Transat l’an prochain, ce sera 35 ans après l’Ostar, à 65 ans sur un voilier de 6,50 mètres avec le numéro 650… »
A l’opposé, si on peut dire, l’un des plus jeunes concurrents de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables, garde le même état d’esprit, le même enthousiasme, et finalement la même vision. Anthony Marchand, troisième lors du prologue devant Les Sables d’Olonne mercredi, à bord d’un prototype moins performant que les dernières machines mises à l’eau, est directement passé du lycée à la préparation de bateaux de compétition : « Je sors tout juste du dériveur, de la filière olympique avec le pôle France de Brest : Optimist, Laser, 470. J’ai arrêté en septembre dernier parce que mon équipier partait sous d’autres cieux. Et le Mini, cela me permet de découvrir le grand large. J’ai emprunté à la banque pour acheter le bateau qui a fait la Mini Transat 2003 et qui n’était pas trop cher parce qu’il n’a pas trop bien marché et que l’architecte, Thomas Seitz n’est pas connu. Ce n’est pas un Mini très puissant, car il est plutôt typé petit temps au portant… Mais on fera avec ! Le parcours des Sables-Les Açors-Les Sables va me permettre de naviguer au large et en solitaire pendant plusieurs jours, ce que je n’ai jamais fait. Et c’est une bonne préparation pour la Mini Transat l’an prochain. Et les Açores seront une découverte…Ce n’est pas du tout le même état d’esprit que les régates que j’ai l’habitude de faire, rester tout seul au milieu de l’océan, c’est super ! »
De tous les horizons pour un même horizon : celui du grand large, du solitaire, de la course à échelle humaine, du plaisir et de la surprise. A dimanche 30 juillet à 12h30 pour le grand départ vers l’archipel perché au milieu de l’océan Atlantique, pour Horta le port de l’île Faïal, à plus de 1 500 kilomètres du continent…

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Hyères, c´est pour aujourd´hui

Côtes d'Armor / Michael Aveline
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Avec une 12e et une 8e place sur les deux manches courues hier dans le Golfe de Saint-Tropez, les Marseillais restent en tête mais sont maintenant à portée d’étrave de leur dauphin ILE DE FRANCE, avec seulement 17,5 points d’avance. Les cinq premiers du classement général se tiennent en 34 points.  L’ambiance était chaude dans le Golfe de Saint-Tropez. Par 33 degrés et sous un soleil de plomb, la flotte s’est élancée en début d’après-midi pour deux parcours en aller et retour au large de Sainte-Maxime. Sans doute motivés par le proche dénouement de cette 29e édition et par la présence sur le plan d’eau d’une brise thermique bien établie entre 8 et 12 noeuds, les 31 équipages semblaient particulièrement déchaînés aujourd’hui. Après un rappel général, les Mumm30 ont pris un deuxième départ sous pavillon noir, qui entraîna la disqualification de BREST GRANDES ÉCOLES ENSIETA ESC de PORT AUTONOME LA ROCHELLE et de l’un des cinq leaders du classement général, VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION.

Dans ces conditions caniculaires, l’équipage réunionnais de VILLE DU PORT – BRED – LA RÉUNION réalise une très belle journée en s’imposant sur la première manche et en signant une deuxième place sur la seconde. "Cela faisait longtemps qu’on attendait une journée comme ça, explique le skipper Gabriel Jean Albert. Nous avions déjà eu une victoire d’étape en Atlantique, mais sur les deux derniers ralliements nous avions eu un peu de mal à concrétiser. Nous commençons à bien connaître cette zone de navigation donc nous avons profité de cette expérience pour exploiter le plan d’eau. Il y avait un gros avantage à partir près du bateau comité et à virer tout de suite après le départ pour partir rapidement sur la droite du plan d’eau. Près de la côte, il y a un effet de site qui permet de faire une route très directe vers la marque". Ce soir, VILLE DU PORT – BRED – LA RÉUNION passe de la quatrième à la seconde place du classement Amateur, à égalité de points avec DIEPPE SEINE-MARITIME et à 89,5 points du premier ILE MAURICE – NAÏADE RESORTS – EBSCO. "Le titre en amateur est assez loin, poursuit le skipper, mais notre objectif était d’être sur le podium donc c’est encore jouable".

Chez les leaders du classement général, c’est JOE FLY SAILING TEAM qui signe l’opération du jour. Avec deux places de troisième, les Italiens reviennent en 4e position, 5 points derrière MATONDO CONGO – Route de l’équateur. "C’était une journée à rebondissements, confie Laurent Pagès. Entre la sanction infligée à DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE, la disqualification de VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION, et trois de nos adversaires qui font une journée assez moyenne avec au moins une mauvaise manche, nous nous en sortons plutôt bien. Mais rien n’est fait. Cela peut aller très vite : une erreur, une disqualification, une mauvaise manche… nous ne baissons pas les bras, même après notre déception d’hier".

Suite à la pénalité de 50% infligée à DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE sur l’étape de ralliement entre Marseille et Sainte-Maxime, ILE DE FRANCE, qui termine second de la première manche aujourd’hui, revient à 17,5 points du leader. Rappelons qu’à l’issue du ralliement mardi, les Franciliens et l’équipage de MATONDO CONGO – Route de l’équateur avaient porté une réclamation contre DÉFI PARTAGÉ MARSEILLE pour avoir plongé sous la coque afin de dégager des algues, une pratique interdite par la règle 47.2 de l’ISAF.

Aujourd’hui la flotte quittera Sainte-Maxime à 11h00 pour l’ultime étape de ralliement vers Hyères.

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Victoire danoise en Allemagne

18' Australiens GP d'Allemagne 2006
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C’est confirmé, Jesper Broendum, Jesper Holst et Martin Friedrischsen sont devenus avec le Grand Prix d’Allemagne des concurrents à surveiller de très près pour les meilleurs équipages du circuit européen, notamment anglais. Sur des parcours très courts, mouillés près de la plage et balayés le plus souvent par un vent de terre très instable, ils ont montré une belle maîtrise de leur monture en enchaînant avec une grande aisance les délicates manœuvres qu’exige le roi des skiffs. Ils ont même pu se payer le luxe de ne pas courir la dernière manche, pour profiter un peu des hautes températures qui baignent le nord de l’Allemagne depuis trois semaines…

Derrière, seconds in extremis, les Allemands de WATER PROTECT, Werner Gieser, Philipp Nocke et Max Friedrich réalisent une très belle dernière journée dans ces conditions orageuses qui imposaient une attention extrême à la conservation de la vitesse et à l’enchaînement fluide des empannages et des virements. Extrêmement motivés et significativement plus légers que les solides Danois de GP COVERS, ils totalisent à égalité de points au final trois victoires contre une seulement pour Flemming Clausen et ses hommes, bien déçus de devoir se contenter de la troisième place alors qu’ils n’ont jamais quitter le podium au long des huit manches retenues.

L’équipage français de Groupe Sefico peut se montrer en revanche plus satisfait avec une très honnête quatrième place. Malgré des résultats en demi teinte dans cette dernière journée, dus à un enchaînement de petits soucis techniques, Christophe Orion, Eric Caiveau et Philippe Vallée sont parvenus à contenir le retour du jeune équipage suisse emmené par les jumeaux Cyril et Patrick Peyrot, aidés de Raphaël Pieroni. Après des débuts difficiles et de gros soucis de réglage de mât, ils parviennent à accrocher la cinquième place finale, avec deux belles manches de seconds le dernier jour.

La déception la plus grande vient sans doute de l’équipage anglais PICA, qui n’a pas réussi cette fois à réaliser les coups d’éclats dont il avait fait la démonstration au Grand Prix d’Angleterre de Weymouth et à l’European Championship du Lac de Garde, en parvenant à se classer ponctuellement au milieu des meilleurs équipages mondiaux. 4US, skippé par le Suisse et président de la Classe Européenne Patrick Chanez, aidé de Quentin Frémont et Samuel Vionnet, finissait quant à lui beaucoup mieux qu’il n’avait débuté, avec quelques bons coups dans les dernières manches. Il termine huitième devant MAGIC MARINE, deuxième équipage allemand ayant eu lui aussi des débuts erratiques.

Après cette troisième étape germanique, les skiffeurs européens se sont donné rendez-vous en nombre du 11 au 13 août, au Lac de Come pour le Grand Prix d’Italie. Bien connu des régatiers, ce plan d’eau bénéficie d’un régime de vent très réguliers soufflant du nord est tôt le matin (Tivano) et du sud de 10 h à 18 h (Breva), rappelant sensiblement les conditions de navigation que les concurrents ont déjà connu à Campione del Garda du 4 au 9 juin derniers. Accueillis au Centro Formazione Velica Skiffsailing de Dongo, situé dans la partie nord et ventée du Lac, les compétiteurs européens bénéficieront vraisemblablement de conditions idéales pour enchaîner les 9 manches (dont une longue distance) programmées.

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Tourduf’, un classique !

Tour du Finistère
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On compte environ 800 inscrits et la liste ne cesse de s’allonger. Une bonne partie des coureurs ne proviennent pas du Finistère et quatre équipes ne sont pas françaises. Les motivations des inscrits sont différentes : plaisir, compétition, découverte de nouveaux paysages. Il y en a donc pour tous les goûts pour ce groupe de régatiers, qui demeure sûrement très éclectique mais qui est uni par la même passion pour la voile.

Tous les types de bateaux sont les bienvenus sur le « Tourduf ». Les voiliers, répartis en cinq catégories différentes, sont classés selon le système du Handicap National ainsi il n’y aura pas un vainqueur mais six, parce qu’il faut compter également une récompense au club le plus performant. Tous les équipages trouveront alors des adversaires à leur mesure. Les escales varient au fil du temps et, pendant cette vingt-et-unième édition, les participants seront encore une fois chaleureusement accueillis dans les ports des villes étapes.

Le « Tourduf » prendra le départ de Morlaix pour arriver dimanche 30 juillet à Saint Pabu, où l’Aber Benoît offrira un abri pendant la nuit. Ensuite les concurrents s’arrêteront au petit port de Tinduff, situé sur la presqu’île de Plougastel. L’étape suivante amènera la flotte à l’ancien port de Camaret sur Mer. Mercredi 2 août les concurrents seront à Douarnenez où la météo décidera des parcours pour le lendemain. L’étape suivante aura lieu la nuit entre vendredi 4 et samedi 5 août.  En cette occasion les concurrents disputeront deux parcours adaptés à la taille des bateaux et également à la capricieuse météo bretonne. L’arrivée sera jugée à l’entrée du chenal de Port la Forêt.
Parmi ceux qui devront défendre leurs titres on peut attendre entre autres Damien Guillou sur « Spirit », Claude Tanniou sur « Veldom », Alain Pottier sur « Sotravi » et Dominique Lucas, qui a remporté l’été passée le classement toutes catégories sur « Matamouf of Recoucou ».

Source Tour du Finistère

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Les évolutions 2006 du Pogo 8,50.

Pogo 8
Pogo 8

Ce bateau est conçu pour répondre aux désirs de coureurs cherchant un bateau au programme mixte course hauturière et croisière. Ainsi le chantier et l’architecte ont élaboré un voilier capable d’emmener une famille en croisière et gagner des courses hauturières en solitaire ou équipage réduit.

Conception off-shore : sécurité et performance :
Ce voilier de conception hauturière au look très racé est directement inspiré des minis 6.50 et 60′ Open.
Robuste, de construction très soignée, le Pogo est pensé pour la sécurité en mer.
Partant du principe qu’on est toujours mieux dans son bateau que dans un radeau dérivant, il est homologué insubmersible, en outre la proue et la poupe sont équipées de crash-box étanches. Et pour parer à toutes les éventualités, la descente coulissante étanche a été éprouvée par le bureau Veritas.

A l’extérieur, sécurité et fonctionnalité furent traitées avec les coureurs au large : les longs cale-pieds ergonomiques permettent des déplacements sécurisés sur les larges passavants, les chandeliers sont renforcés par des jambes de force. Et pour la sérénité de l’équipage plusieurs points d’ancrage permettent de capeler les harnais.
Toutes ces caractéristiques font du Pogo 8,50 le seul voilier de sa taille homologué en catégorie A.

Performance et qualités marines indéniables :
Grâce à ses doubles safrans et sa carène large, il offre une formidable stabilité de route.
Pensé pour le plaisir de la voile, la barre se révèle douce et précise afin de guider au plus juste cette puissante carène au surf ou au près dans une mer formée.
Tout a été fait pour mener en solitaire le Pogo 8.50, faciliter le travail du barreur… et du pilote automatique.
De plus le Pogo 8,50 est doté d’une remarquable raideur à la toile.

Simple et fonctionnel :
Lorsque l’on pénètre dans le Pogo c’est un vaste volume clair, lumineux et fonctionnel qui accueille le marin. En effet le volume est exceptionnel pour un bateau de 8,50m : 3.60 m de large et 1,87m de hauteur sous barrot.
La vaste table de carré peut accueillir six personnes, les boiseries sont en frêne et hêtre massif ou lamellé, et des hublots panoramiques renforcent la luminosité.
En mer on appréciera la grande table à carte et la vaste zone technique où tout est directement visible et accessible.

Evolution 2006 du Pogo 8,50 :
Pour le cent dixième exemplaire du Pogo 8,50, la fabrication de nouveaux moules a conduit le chantier à optimiser le design du pont.
Comme sur le Pogo 2 et le Pogo 40′, le Pogo 8,50 bénéficie de longs cale-pieds et de zones antidérapantes largement agrandies afin de sécuriser les déplacements.
En outre un nouveau dessin de la plage avant permet d’intégrer de manière simple et fonctionnelle le nouveau bout-dehors en carbone, un enrouleur à poulie crantée, le davier amovible et la baille à mouillage.
Enfin, comme le reste de la gamme, l’ensemble de l’accastillage est de la meilleure qualité (Harken et Wichard).

La volonté du chantier est de faire évoluer le bateau tout en gardant l’esprit originel qui fait son succès, et de garantir la monotypie.
Le Pogo 8.50 est, bien sur, toujours construit sur commande, donc personnalisé.
Un large choix de couleurs, de couchettes et de rideaux est proposé aux propriétaires.
Le catalogue d’options et d’électronique permet de réellement adapter le bateau à son programme.
Sont désormais disponible au catalogue :
– Une capote de descente et son coussin de veille en mousse comme sur le Pogo 40
– Un bout-dehors rétractable en carbone reprenant le système du Pogo 40′ permettant de le manipuler sans efforts depuis le cockpit.
– La grande table du carré peut être équipée de doubles abattants pour faciliter la circulation vers le lit breton.
– Pour optimiser les rangements, des équipets peuvent être installés.
– Un meuble de table à carte avec l’électronique et informatique encastré est personnalisable.

La maturité :
Lors de l’étude du Pogo 40′, le chantier naval Structures s’est orienté vers la technologie de l’infusion sous vide pour les ponts en sandwichs et la coque. Le Pogo 8.50 en bénéficie maintenant.
Cette technologie apporte un gain notable dans la qualité de fabrication des stratifiés : homogénéité de la production et une rigidité accrue des structures.
L’infusion apporte également un bien meilleur confort de travail aux opérateurs, de plus les émanations de solvants dans l’atmosphère sont extrêmement réduites.
De nouveaux locaux, des efforts d’amélioration de l’organisation et de la productivité ont permis de réduire les délais de livraisons à quelques mois.
De plus le chantier met un point d’honneur à essayer le bateau en mer avec le propriétaire afin de tout valider avant la livraison.

Caractéristiques techniques :
Longueur : 8,50 m
Bau maxi : 3,60 m
Tirant d’eau : 1.75 m
Déplacement : 2800 kg
Lest : 850 kg
Hauteur sous barrot : 1,87 m
Couchettes : 6
Bi-safrans
Insubmersible
Moteur inboard : 10 ou 18 cv
Catégorie A
Grand Voile : 26 m2
Génois : 27 m2
Spi maxi : 74 m2
Coque : verre/polyester par infusion
Pont : Sandwich par infusion verre/polyester/AIREX
Architecte : Pierre Rolland
Design : Patrick Roséo

Plus d’infos : www.pogostuctures.com

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Kervilor Vanek : le nouveau Class 40 plan Lombard.

Atao 40
Atao 40

En choisissant d’investir dans la toute nouvelle et prometteuse Class 40, le chantier Kervilor Vanek qui existe depuis plus de 40 ans, renoue avec la course au large. Didier Corre, responsable du chantier, souhaite ainsi acquérir un savoir-faire spécifique qui contribuera au développement de l’entreprise. Pour ATAO Audio System, le premier Akilaria de la série, Kervilor a voulu s’entourer des meilleures compétences régionales, ainsi Technologie Marine chargé du quillage du bateau, Lorima pour le mât et Eole Composites pour le bout dehors et le tangon.

Kervilor Vanek attend début août un deuxième Akilaria destiné au skipper David Lefebvre qui sera lui aussi au départ de la mythique transat en solitaire sous les couleurs de Résidence Terrain. Ce bateau sera exposé en septembre prochain au Grand Pavois à La Rochelle. Le chantier trinitain pense pouvoir commercialiser 4 autres unités d’ici la fin de l’année.

Le dernier-né de la toute nouvelle Class 40 : portrait :

Construit par le jeune chantier MC-TEC choisi par l’architecte pour la qualité de ses fabrications et ses capacités d’investissement, l’Akilaria -baptisé du nom antique d’El Houaria, commune d’implantation de MC-TEC dans la presqu’île du Cap Bon- reprend les principales caractéristiques des unités de course en solitaire les plus performantes dessinées par le cabinet Lombard.

Sa forme de coque aux lignes assez tendues et sobres caractérisée par un bouchain vif rappelle celle des plus récents Open 60 ; tout comme son roof effilé avec une casquette de protection abritant les sièges de veille ainsi que son grand cockpit ouvert et profond offrant au barreur en solitaire une zone de manœuvre d’une grande ergonomie. Le plan de pont reprend les bonnes idées éprouvées sur le célèbre Figaro 2 en ce qui concerne le réglage des voiles d’avant et les manœuvres des ballasts (2 fois 750 l). Enfin la conception de la descente très réussie du Mini de série, le Zéro, a été reprise et adaptée.

Côté appendices, la quille conique encastrée en acier haute résistance et le bulbe en plomb, réalisés en France par le chantier Lemer de Nantes, ont été surmoulés en résine comme sur le Figaro 2 et le Zéro, pour garantir une finition parfaite des profils. Quant à la solution de la paire de safrans suspendue sous la voûte adoptée sur la majorité des monos de course, elle allie la simplicité des réglages à la haute performance intrinsèque des profils.

Le gréement est constitué d’un mat Lorima en carbone rétreint comportant deux étages de barres de flèches poussantes en aluminium, et, pour ATAO Audio System, d’une bôme en carbone (de série, il sera équipé d’une bôme en alu) tout comme le tangon et le bout dehors rétractable bi-conique.

Le plan de voilure très moderne et très élancé se caractérise par une grand-voile avec une corne prononcée, un génois à faible recouvrement et des spis asymétriques imposants.

Les premières unités de la série sont équipées en « version course » avec tout de même 4 couchettes utilisables à la mer et un bloc cuisine, table à carte, siège de veille cohérent léger et contre-moulé. L’accastillage, très complet a été fourni par Harken.

En 2007, Kervilor Vanek devrait commercialiser un Akilaria version croisière avec un tirant d’eau réduit : 2,20m au lieu des 3m imposés par la jauge.

Ce nouveau bateau vient renforcer la flotte des Class 40 : ils seront 28 au départ de la Route du Rhum ! Par rapport à ses concurrents, l’Akilaria est le seul à offrir une telle qualité de construction réalisée en infusion avec une fabrication sandwich balsa de tissus de verre et résine vynilester qui lui procure légèreté et raideur, avantages majeurs en régate.

Grâce à ces qualités, à son très bel équipement de série, à la performance prévisible du plan Lombard et à Dominic Vittet, skipper professionnel expérimenté, l’Akilaria devrait doper le marché naissant de la Class 40 et figurer au tout premier plan de la Route du Rhum.

Caractéristiques :
Longueur hors tout coque : 12.18 m
Largeur hors tout : 4.49 m
Tirant d’air : 19.00 m
Tirant d’eau maxi : 3.00 m
Ballast : 2 fois 750 L
Déplacement Jauge : 4650 kg
Surface de grand voile : 72 m2
Surface de Solent : 43 m2
Spi de tête : A.R.S /Symétrique : 140 /180 m2
Motorisation : 30 CV
Bateau conforme à la jauge Class 40
Tarif public HT (hors options) : 167 000€

Contact chantier : www.kervilor-vanek.com

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Vers la fin des débats…

Ville de Genève - Carrefour Prévention (SUI)
DR

Après avoir couvert une partie du parcours au moteur en attendant la brise thermique, la flotte a pu prendre le départ à 12h43 dans la rade de Toulon. "Ça accélère progressivement. Nous avons environ 10 à 11 noeuds de vent, au portant, et cela continue d’adonner, comme c’était prévu". expliquait cet après-midi Greg Evrard, régleur de grand voile à bord de MATONDO CONGO – Route de l’équateur. Les "Congolais" étaient alors en tête de la flotte aux côtés de ILE DE FRANCE et de DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE et comptaient sur cette étape de ralliement pour revenir sur les leaders du classement général. "VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION et JOE FLY SAILING TEAM sont plus loin derrière et notre objectif est de ne plus pouvoir lire leur numéro de voile avant la fin de l’étape ! Il reste encore pas mal de milles à parcourir mais c’est tout sauf un jeu de chevaux de bois. Il y aura des coups à jouer à chaque cap en choisissant l’intérieur ou l’extérieur. De plus, le thermique devrait faiblir en fin de journée donc cela risque d’entraîner d’importants changements".

Dans cette bataille d’empannages au large des côtes varoises, chaque équipage tente de placer ses pions pour influer sur le classement général. Hier soir, huit points séparaient ILE DE FRANCE de MATONDO CONGO – Route de l’équateur respectivement 2e et 5e du classement général. Le résultat de cette manche de coefficient 1,5 peut donc changer la donne. "Nous avons pris des algues dans le safran après le départ et nous avons mis du temps à nous en rendre compte, confiait Laurent Pages à bord de JOE FLY SAILING TEAM hier après-midi à la vacation radio. Mais nous sommes dans le groupe de chasse et on ne s’en sort pas trop mal. Nous rattrapons mètre après mètre et c’est l’essentiel. Tout le monde est très concentré à bord. Nous devrions être récompensé". Vingt-quatrièmes à la bouée de dégagement, l’équipage italien pointait à la 12ème place à Cap Camarat et pourrait limiter la casse face à ses deux concurrents directs, MATONDO CONGO – Route de l’équateur et VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION. Les Suisses pourraient d’ailleurs sortir grands perdants de cette journée capitale. Ils étaient 15e à Cap Camarat et risquent de céder leur troisième place au général…

Source Tour Voile

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Honneur aux dames..

Marine Chombart de Lawe Esprit 93
DR

Dans cette population Mini qui regroupe pour Les Sables-Les Açores-Les Sables, soixante-dix partants dont vingt-quatre étrangers représentants quatorze nations (Allemagne, Australie, Belgique, Espagne, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovénie, Suisse, Tchéquie, Singapour), les femmes ne déparent pas dans le paysage ! D’ailleurs la Classe  Mini est probablement la plus ouverte aux dames (plus de 8%, skippers ou équipières) et parmi les plus célèbres navigatrices, nombre d’entre elles sont passées par cette école de la course au large en solitaire comme Isabelle, Autissier, Anne Liardet, Catherine Chabaud, Ellen MacArthur, Jeanne Grégoire, Samantha Davis, Karen Liebovici…

Cette dernière reprend du service, après son Vendée Globe, dans la série Mini pour défendre les couleurs d’un nouveau voilier destiné à devenir une série (plus de dix exemplaires) construit au Canada et dessiné par Sébastien Magnen. Son Tam Tam aura du mal à suivre le rythme des prototypes derniers cris, plus toilés, plus légers, plus puissants, mais c’est la comparaison avec les voiliers reconnus comme série qui sera instructive, face aux Pogo-2 (plan Finot-Conq), Dingo (plan Rolland), Zéro (plan Lombard), et Tip Top (plan Manuard), ces derniers courant aussi avec les prototypes en attendant que le nombre d’exemplaires soit supérieur à dix construits. La navigatrice autour du monde aura aussi du répondant avec Isabelle Joschke, la jeune franco-allemande qui avait impressionné toute la flotte Mini lors de la dernière transat vers Bahia. S’investissant totalement sur le circuit, son Degrémont (plan Andrew Cape) n’est peut-être pas le plus rapide de la flotte, datant de 1999 et très typé pour le petit temps, mais la jeune femme a accumulé une expérience conséquente en trois saisons de course : cette année, elle a terminé seconde en solitaire lors du Trophée Marie-Agnès Péron et seconde encore comme équipière du Belge Peter Laureyssens, lors de l’Open Demi Clé.
 
Des séries en nombre
 
Si elles ne jouent pas tout à fait dans la même cour puisqu’un prototype est sur le papier au minimum 5% plus rapide qu’un voilier de série, cinq autres femmes s’alignent pour cette première édition de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables. Marie-Christine Debrugière sur Lady Jim en est la doyenne (60 ans !) mais ce professeur a des milles dans les doigts comme équipière depuis plus de dix ans en régate. Ayant déjà pratiqué le solitaire, cette Charentaise se lance dans le circuit Mini cette saison avec un Pogo 6.50, un voilier d’ancienne génération mais Marie-Christine est plus focalisée sur le plaisir du grand large que sur un résultat canon.

Trois autres jeunes femmes ont les mêmes atouts en main puisqu’elles naviguent toutes sur un Pogo-2, un plan Finot-Conq dernier cri. Isabelle Magois (Voilerie Quantum) a déjà un palmarès long comme un jour sans vent et son métier, commerciale pour la voilerie Quantum, est un plus supplémentaire pour naviguer presque toute l’année. Elodie Riou (KPMG), avait déjà marqué la sélection Challenge Espoir de Port La Forêt cet hiver, et sa seconde place à l’Open Demi Clé démontre qu’elle n’a pas grand-chose à craindre sur l’eau. Reste que les Açores sont loin et que le grand large n’a pas la même couleur que les baies côtières… Enfin, Marine Chombart de Lauwe (Esprit 93) entame sa quatrième saison sur le circuit avec une belle Mini Transat (10ème) et une Transat Ag2r cet hiver. De quoi multiplier les expériences et acquérir le rythme particulier de la course en solitaire. Venue de presque le bout du monde, Elaine Chua (Pearl Energy Feng) a choisi un Zéro sur plan Lombard pour s’élancer dimanche prochain des Sables d’Olonne. Singapourienne, elle a déjà deux saisons de Mini à son actif dont une transat. Au sein de cette flottille de soixante dix bateaux, dont trente-quatre voiliers de série, il y aura de quoi pousser les machines et les organismes car le rythme très particulier de cette épreuve océanique se présente comme un mélange entre Solitaire du Figaro et transatlantique avec seulement sept à neuf jours de mer pour rallier les Açores. Une pose d’une semaine, puis se sera le retour le 15 août pour une arrivée aux Sables d’Olonne vers le 23-25 août.
 
Source Les Sables – Les Açores

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