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Course Au Large N°19 dans les kiosques

Course Au Large N°19
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Et il y en aura pour tout le monde côté sommaire : grands records avec l’exploit de Bruno Peyron et du team Orange sur l’Atlantique nord, mais aussi les premières navigations du trimaran géant Groupama 3 à bord duquel Course Au Large a navigué. Retour sur la Volvo Ocean Race qui tire un trait sur le grand sud + un article exclusif signé Sébastien Josse. Point à mi-saison pour la Classe Figaro après la Transat en double, la Solo Méditerranée et l’Odyssée Cannes-Istanbul. Navigation en course avec Mike Golding lors de la course-record SNSM. Enfin, les dernières répétitions des challengers pour la Coupe de l’America et un portrait inédit de Chris Dickson, l’une de ses figures emblématiques, … Tels sont les principaux titres au menu du dernier Course Au Large, sans oublier les rubriques habituelles (Portfolio, Baromètre, Ils ont dit, Actualités,…).

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Rencontre avec Charles Caudrelier, skipper du Figaro Bostik

Charles Caudrelier
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2005 et ta 10ème place au général, est-ce une année que tu aimerais oublier ?
« Après ma victoire dans la Solitaire Afflelou Le Figaro 2004, j’avais envie de découvrir d’autres supports et notamment de naviguer en monocoque et en multicoque 60′. J’ai par conséquent consacré moins de temps aux navigations en Figaro. Mais je ne regrette absolument pas ce choix, car en 2005 j’ai énormément progressé.» 

Dans quel état d’esprit te sens-tu à six jours du départ de la première étape 2006 ?
« En pleine forme ! Je suis prêt physiquement et mon Figaro Bostik est comme je le souhaitais. Cet hiver nous avons fait &eacu!  te;voluer les voiles et le résultat est super. Je n’ai vraiment aucun complexe de vitesse par rapport au reste de la flotte, le bateau va vite dans toutes les conditions. A quelques jours du coup d’envoi, je me sens aussi motivé en 2004 ! »

As-tu suivi une préparation spécifique pour cette Solitaire Afflelou Le Figaro 2006 ?
« L’an dernier, j’étais arrivé fatigué physiquement sur la Solitaire. Ma condition physique ayant une incidence très forte sur ma forme mentale, il était important pour moi que cette année il n’en soit pas de même. C’est pourquoi, Fred  Pautler – professeur de judo rencontré à bord du trimaran Banque Populaire – m’a conseillé un programme physique spécifique. Puis dernièrement, je suis parti 10 jours en montagne, aux Arcs puis à Chamonix faire de la randonnée et un peu de haute mo! ntagne. Les bienfaits des séjours en altitude ne sont p!  lus &agr ave; démontrer et  j’avais envie de changer d’atmosphère, de couper quelques jours avec le monde du bateau avant le début de la Solitaire.»

Quelles sont tes envies, tes ambitions pour ta 7ème participation ?
« Avant toute chose, j’ai envie de prendre du plaisir en naviguant le mieux possible, ce qui n’a pas été le cas l’an dernier. Côté ambition, je pense bien sûr à un deuxième titre ! C’est une chose qui me motive énormément cette année. Inscrire mon nom aux côtés de Jean le Cam, Philippe Poupon, Michel Desjoyeaux … cela  donne envie ! »

Un petit mot sur le plateau, tes plus dangereux concurrents ?
« J’avoue ne pas avoir trop regardé les inscrits… Mais je pense à Armel Le Cléach’ ou à Kito de Pavant qui, tout comme moi, aimeraient certainement accr!  ocher un deuxième titre. Je crois qu’il faudra également compter sur Pietro D’Ali, qui par ses résultats de début de saison, – victoire sur l’Ag2r avec Kito et 2ème place sur la Solo Méditerranée – nous a montré qu’il était bien dans le coup. Et enfin, Yann Eliès. »

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Sueurs chaudes sur front froid

Ecover Mini Finot Peter Laureyssens Mini Fastnet
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Quatre-vingt milles séparent déjà les partisans de la route Nord des aficionados de la voie Sud ! Alors que les leaders n’avaient parcouru qu’un peu plus de cent milles depuis le départ des Sables d’Olonne en milieu de journée… C’est dire si les solitaires ont pris des options radicalement différentes dès les premiers milles. En fait, une fois le parcours préliminaire effectué, toute la flotte s’est vue contrainte de faire cap à l’Ouest-Sud Ouest contre un vent d’une dizaine de nœuds, puis cette brise s’est progressivement orientée à l’Ouest en fin de journée après un gros calme en milieu d’après-midi. C’est justement quand le petit souffle s’est remis à prendre du coffre en tournant pile sur la route directe, que l’Américain Clay Burkhalter (Acadia) a décidé de virer de bord pour aller chercher la dépression attendue ce lundi soir sur les côtes bretonnes.
 
L’Américain a été suivi quelques heures plus tard par Isabelle Joschke (Degrémont) et le Pogo-2 d’Antoine Debled (ADD Modules) puis par les deux voiliers de série de Grégory Magne (20 minutes) et de Hervé Piveteau (Jules). Le reste de la flotte a décidé de virer de bord plus tard formant plusieurs « branches » plus ou moins au Sud avec en haut de l’éventail, le Slovène Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) et le Belge Peter Laureyssens (Ecover) suivis par Elodie Riou (KPMG) en voilier de série, puis un gros groupe emmené par les prototypes d’Adrien Hardy (Brossard) et de Laurent Bourgues (Adrénaline) avec Francisco Lobato (BPI) et Sébastien Marsset (Raisonances) en voiliers de série, Xavier Haize (Carben Composites) et le Pogo-2 du Belge Alexis Hupin (Manu Poki) étant les plus Sud.
 
Cet étalement de la flotte est lié à l’approche d’une perturbation qui aborde le golfe de Gascogne cette nuit et qui génère déjà ce lundi après-midi un flux de secteur Sud Ouest 15 nœuds forcissant. Orienté Sud Ouest-Nord Est, le front froid associé va donc concerner en premier les plus au Nord de la flotte qui vont donc affronter un flux de Sud Ouest 25-30 nœuds avec des grains jusqu’à minuit tandis que les plus au Sud auront un peu moins de vent mais plus orienté Ouest Sud Ouest 20-25 nœuds jusqu’à 2 heures du matin mardi. Ce décalage va donc provoquer un net différentiel de vitesse cette nuit lorsque les « Nordistes » vont toucher la bascule du vent au Nord Ouest derrière le front, et donc glisser les premiers à plus de dix nœuds de moyenne, cap au Sud Ouest, tribord vent de travers avec encore quinze à vingt nœuds de brise. Les « Sudistes » seront encore au près bâbord amures face à vingt nœuds de brise à moins de six nœuds de moyenne !

Mais le problème principal sera surtout cette nuit de gérer ce petit coup de vent très rapide (environ six heures de vent fort et de mer dure) pour ne pas casser et anticiper les grains qui suivent toujours les fronts froids. Si les solitaires passent ce mauvais moment sereinement, ils vont ensuite pouvoir dérouler plus tranquillement vers les Açores avec un flux de secteur Nord Ouest, tournant au Nord en passant au large de la péninsule ibérique, puis Nord Est en approchant de l’archipel des Açores. L’anticyclone du même nom va en effet développer une dorsale (peu de vent) en deux « oreilles » vers l’Irlande et vers le pays Basque et les leaders pourront ainsi débouler en passant sous le centre de haute pression, sous spinnaker très vite vers l’île de Faïal : l’arrivée des premiers pourrait donc être avancée au 7 août, voir même au dimanche 6 août en soirée !
 
Premiers détournements
Sur les soixante-neuf partants dimanche à 13h02 devant les Sables d’Olonne, trois skippers font route vers leur port d’attache en Bretagne. Pierre-Yves Lautrou (Téo Taket) n’a pas réussi à résoudre ses problèmes d’électronique malgré son arrêt dimanche après-midi aux Sables d’Olonne et Marine Chombart de Lauwe (Esprit 93) a indiqué au voilier accompagnateur Gwalard V qu’elle se détournait aussi sur Lorient. Quant à Didier Le Vourc’h (Vecteur Plus) sa route vers le Nord depuis midi indique clairement qu’il fait route vers La Trinité/mer : les causes de ce changement de cap n’ont pas pu être transmises.

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Résultats du Championnat d´Europe à Medemblick

rolex Miami OCR yngling
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Championnat d’Europe de Yngling : Une dernière journée qui remet tout en question
C’était à l’issue de la journée de jeudi soit deux jours avant la fin du championnat. Anne, Catherine Lepesant et Marion Deplanque menaient alors la flotte, un point devant la toute récente championne du monde Monica Azon. Malheureusement, la journée de jeudi et celle d’hier ont été défavorables pour les filles de l’Atlantique. Avec un OCS hier pour un départ anticipé, elles étaient hier matin 4ème.  Mais les deux manches d’hier disputées dans un vent faible et très oscillant ont redistribué les cartes. Avec une place de 20 et une place de 12, Anne Le Helley et son équipage n’ont pas trouvé la combinaison gagnante et quittent Medemblick très déçues. Les autres françaises engagées sur l’épreuve, Anne-Claire Le Berre, Julie Gerecht et Alice Ponsar terminent quant à elles 13ème. Les jeunes tricolores se disent satisfaites de leur résultat et de leur travail sur les départs pour ce championnat qui vient clôturer une saison bien chargée.
C’est l’espagnole Monica Azon qui remporte le championnat, ajoutant un titre européen après celui remporté sur le championnat du monde de La Rochelle. La jeune hollandaise Mendy Muller prend la deuxième place et c’est l’équipage de l’allemande Ulrika Schuemann qui monte sur la troisième marche du podium.

Classement du championnat d’Europe de Yngling 2006 :
1 – Monica Azon (ESP) = 41 pts
2 – Mendy Muller = 57 pts
3 – Ulrika Schuemann (GER) = 57 pts

12 – Anne Le Helley / Marion Deplanque / Catherine Lepesant (SRRochelaises / SNO Nantes-Equipe de France Militaire / SRRochelaises) = 74 pts
13 – Anne Claire Le Berre / Julie Gerecht / Alice Ponsar (USAM Voile / SN Saint Quay Portrieux / CVB Erquy) = 77 pts

Interview de Catherine Lepesant :
«Hier, cela a beaucoup brassé dans le classement. Nous sommes très très déçues. Nous avons fait une belle régate et là, c’est le coup de massue avec cette dégringolade. Depuis Medemblick, nous tirons les enseignements de chaque régate et avons fait de belles choses. Nous étions 4ème hier matin et même si les régates sont toujours serrées en Yngling, on y croyait. On voulait se rattraper du mondial – elles avaient terminé 12ème, ndr -, surtout ne pas finir sur une note négative. Le point positif dans tout cela, c’est que nous progressons vraiment. C’est d’ailleurs la première fois que nous accrochons la tête de flotte. »
 
Interview de Anne Claire Le Berre :
« Nous avons travaillé les départs, ce qui explique notre irrégularité. Nous avons fait de très bonnes manches mais également de très mauvaises en fonction des départs réussis ou non. La régate a été très longue car il y a eu beaucoup d’attente. Nous sommes contentes car nous avons pu voir des choses intéressantes. Nous avons eu une saison chargée donc nous ne nous attendions pas à faire des miracles. C’est pour cette raison que nous sommes globalement satisfaites de ce championnat d’Europe. »

Championnat d’Europe de 49er : déception chez les français
Le championnat d’Europe de 49er s’est achevé hier à Weymouth en Angleterre sur la victoire des « locaux » Stevie Morrison et Ben Rhodes. Les danois Peter et Soren Hansen prennent la deuxième place à égalité de points et ce sont les allemands Wicke / Jeschonnek qui complètent le podium. Les meilleurs français Manu Dyen et Yann Rocherieux se classent 21ème. Les jeunes Alexandre Monteau et Damien Guilloux, non qualifiés pour le rond or, terminent quant à eux 3ème du rond argent.
Après un championnat du monde difficile pour les tricolores –aucun d’entre eux ne s’était sélectionné pour le rond or-, l’objectif était de terminer dans les 10 premiers sur ce rendez-vous européen. Les résultats sont donc peu satisfaisants selon Guillaume Chiellino, l’entraineur des deux équipages. Pourtant, Manu et Yann ont réussi de jolis coups dans les manches de qualification disputées dans du petit temps avec notamment deux victoires. La suite du championnat leur a été moins favorable puisque le duo qui est passé in extremis en finale, n’aura pas réussi à se hisser dans la tête du classement. Ce championnat terminé, les deux équipages sont d’ores et déjà tourné vers un nouvel objectif : le test pré-olympique. Ils décolleront le 11 août pour la Chine à la découverte cette fois du terrain de jeu des prochains jeux olympiques.     

Résultats du championnat d’Europe de 49er 2006 :

Rond or :
1 – Stevie Morrison et Ben Rhodes (GBR) = 62 pts
2 – Peter et Soren Hansen (DEN) = 62 pts
3 – Gabriel Wicke et Wolf Jeschonnek (GER) = 68 pts

21 – Manu Dyen et Yann Rocherieux (CNV Aix les Bains / CN de Sciez) = 146 pts

Rond Argent :
3 – Alex Monteau et Damien Guilloux (CN Lorient / CN Lorient) = 92 pts
 
Interview de Guillaume Chiellino, entraîneur :
«Nous avons eu du petit temps pour débuter puis du medium de 8 à 19 nœuds sur les finales. Le championnat s’est déroulé à l’intérieur du port qui est délimité par de grandes digues. A priori, pour les Jeux de 2012, il devrait y avoir un rond là où nous avons couru. Tout était possible sur ce championnat, terminer premier comme dernier. Le jeu était très ouvert. Nous n’atteignons pas notre objectif, ce n’est pas très satisfaisant. Cependant, nous avons fait du bon travail avec Manu et Yann notamment sur les lancements sur départs, la tactique et les placements. Nous rentrons en France pour 10 jours de repos. Nous irons ensuite en Chine découvrir un plan d’eau qui ne s’annonce pas aussi peu venté que prévu. »

Championnat du monde de Hobie Tiger : carton plein chez les français !
Trois équipages français sur un podium : ce scénario idéal n’est pas une fiction. C’est sur le championnat du monde de Hobie Tiger que les tricolores se sont distingués. Jean-Christophe Mourniac (CN Ste Maxime) et Franck Citeau (YC Grande Motte), après leur récente 4ème place sur le mondial de F18, sont cette fois sur le podium et sur la marche la plus haute. Les champions du monde se sont offert à Cangas une victoire sans appel avec 7 victoires de manches les 16 disputées. Franck Citeau, qui avait du mal à digérer le chiffre 4 à l’issue du mondial F18, savoure cette fois sans modération le goût de la victoire. « Vendredi, il suffisait de se faire disqualifier sur un seul départ et on prenait 80 points dans la vue. Nous aurions encore pu finir quatre ! Plus sérieusement, cette semaine est dans la ligne de celle de Hyères où nous étions devant mais je pense qu’à Cangas, nous avons progressé dans le petit temps. » explique t-il. Derrière le duo Mourniac/Citeau, on retrouve les jeunes Moana Vaireaux (SR Brest) et Romain Petit (YC Carnac). Eux aussi se sont distingués par leur régularité avec notamment deux victoires de manche. Enfin, Christophe Renaud de Malet et Alban Rossollin complètent le podium. Cocorico !

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La chronique de Capian : Les Açores, nous voilà !

Capian Roi du matelas
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Pas mal de boulot depuis mon arrivée.
Avec dans l’ordre, autoroute toute la nuit pour réceptionner les bateaux vendredi matin avec dans la foulée mâtage et mise à l’eau, transfert au ponton du Vendée Globe qui accueille nos 72 bateaux pour l’épreuve et toutes les tâches inhérentes à la remise en mode course d’un bateau qui a voyagé (sans encombres, ouf!).

Ajoutez à celà la visite sécurité et vous vous réveillez lundi matin avec devant vous encore pas mal de boulot pour etre opérationnel mercredi pour le prologue.
Nos finirons comme toujours assez tard mardi soir. Pour le prologue, en baie des Sables d’Olonne, il était proposé d’embarquer un enfant du club de voile de la ville.

Me souvenant des nombreuses heures passées à rêver devant les minis avec mon cartable sur le dos, J’ai donc embarqué Clovis, 14 ans, champion d’optimist, qui lui aussi rêve de mini Transat. Celà a été amusant de le voir réaliser le premier pas vers son rêve en sortant le bateau du chenal des Sables, à la barre.

Le prologue étant en équipage, nous étions trois et le troisième était un autre Matthieu, de mon âge celui là qui a le même bateau que moi. nous ne nous sommes jamais parlés qu’au téléphone mais je devais courir le Mini Fastnet cette année. Celà n’ayant pas été possible, c’était l’occasion de lui renvoyer la balle en l’invitant à bord, lui qui, non encore qualifié, rêve de s’inscrire à la transat 6.50 2007.

L’ambiance était donc bonne à bord avec un petit loup qui clignotait des yeux, un ami tout frais et moi, trop content de lâcher la caisse à outils pour hisser pour la première fois mes voiles nouvellement décorées.

Vendredi a largement été phagocyté par les multiples essais de montages de panneaux  solaire complémentaire avant qu’in finisse volant, dans la trappe. Samedi météo et derniers briefs et checks.
Pour finir ce matin à taper ma chronique face à l’océan. Avec au programme départ à 13h02 et passages de fronts successifs jusqu’au cap Finisterre, et peut être une longue glissade jusqu’aux Açores ensuite.
 
Allez, faut que j’y aille, le décollage est imminent et les avions n’attendent pas.
 
 
A bientôt, aux Açores!

Matthieu Girolet

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Top départ pour les soixante-neuf solitaires

Départ Les Sables - Les Açores
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C’est sous la pluie que les Minis ont été remorqués dans le chenal des Sables d’Olonne ce qui n’a pas empêché un public enthousiaste de venir en grappe sur les digues pour encourager les 62 hommes et 7 femmes, en route pour les 1 300 milles qui séparent le port vendéen de l’île de Faïal pour cette première étape. Longue houle, clapot désordonné brassé en sus par les vedettes et pneumatiques accompagnateurs, brise d’Ouest d’une dizaine de nœuds, les solitaires n’attendaient plus que le soleil qui tardait à venir même si la pluie s’était interrompue. Très groupée côté bateau Comité car la bouée de dégagement se contournait sans virer de bord, la flotte cherchait de la place pour prendre la pole position et c’est Adrien Hardy (Brossard) qui était le plus prompt au coup de canon. Mais la meute était à ses trousses avec Didier Le Vourc’h (Vecteur Plus), le Portugais Francisco Lobato (BPI) premier des voiliers de série, Isabelle Magois (Voilerie Quantum)…
Ce bord de près débridé permettait aux solitaires d’entamer ensuite un bord de travers vers la bouée mouillée devant les digues des Sables d’Olonne, un mille et demi plus loin. Le vent se mettait alors à basculer doucement vers le Nord Ouest et les écarts se creusaient entre les leaders (Hardy, Le Vourc’h, Lobato) et le peloton qui embouteillait au passage de la bouée de dégagement. Mais aucun accrochage n’était à signaler et seul Stéphan Bonvin (Marcel for Ever) se voyait contraint de rentrer au port pour réparer un diabolo de transmission de barre : il repartait finalement à 15h00, directement vers les Açores, ce qui ne le pénalisait pas trop.
 
Cap à l’Ouest
Les plus incisifs avaient déjà préparé leur spinnaker pour le bord de grand largue vers une dernière bouée mouillée à deux milles et demi dans le Sud des Sables d’Olonne. Adrien Hardy déjà leader, faisait alors le break car Didier Le Vouc’h connaissait des soucis pour envoyer la toile. Brossard prenait alors la poudre d’escampette et virait la dernière marque du parcours préliminaire avec un bon demi mille d’avance sur le surprenant Portugais, pourtant sur un Pogo-2 ! Le Slovène Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) le suivait de près ainsi que David Sineau (Bretagne Lapins), l’Américain Clay Burkhalter (Acadia), Raoul Cospen (1000bateaux.com) et Didier Le Vourc’h (Vecteur Plus)…
Après à peine trois quart d’heure de course et six milles de parcours préliminaire, les leaders pouvaient border les voiles pour partir au près dans un flux d’Ouest à Nord Ouest d’une douzaine de nœuds, alors que le soleil faisait enfin son apparition. Le vent doit en effet logiquement tourner vers le Nord Ouest ce qui permettra à la flotte de naviguer en route directe vers les Açores. La première nuit devrait être relativement paisible mais les choses sérieuses vont débuter lundi en fin d’après-midi avec le passage d’une dépression générant des vents de secteur Sud Ouest 20-25 nœuds, voir plus.
En tout cas, le départ de cette première édition de la course Mini Les Sables-Les Açores-Les Sables, parrainée par Isabelle Autissier venue donner le coup de canon libérateur, s’annonce sous les meilleurs auspices et Monsieur le Maire des Sables d’Olonne, Louis Guédon, était pleinement satisfait et s’engageait déjà auprès des représentants açoriens venus voir le départ, pour que l’épreuve soit pérennisée et amplifiée. Il ne reste plus aux soixante-neuf solitaires qu’à traverser le golfe de Gascogne et l’anticyclone des Açores pour rallier Horta…
 
Classement à la dernière bouée Cayola du parcours préliminaire (Prototypes) :
1-Adrien Hardy (Brossard)
2-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too)
3-Davdi Sineau (Bretagne Lapins)
4-Clay Burkhalter (Acadia)
5-Raoul Cospen (1000bateaux.com)
 
Classement à la dernière bouée Cayola du parcours préliminaire (Voiliers de série) :
1-Francisco Lobato (BPI)
2-Isabelle Magois (Voilerie Quantum)
3-Sébastien Marsset (Raisonances)
4-Mathieu Viu (Godevin)
5-Bertrand Castelnérac (Alan France)

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Deux manches pour départager … les six premiers !

Ville de Genève - Carrefour Prévention (SUI)
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Les 31 équipages se sont élancés en rade de Hyères ce matin après 11h00 dans des conditions orageuses et instables qui ont contraint le Comité de Course à annuler la manche après le passage de la première bouée au vent. Un coup dur pour DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE qui menait alors la flotte loin devant les autres prétendants à la victoire et pouvait ainsi saisir l’opportunité de creuser son avance en tête du classement général. Lorsque le Comité a pu lancer un nouveau départ, une heure après l’annulation, les Marseillais ont eu des difficultés à retrouver leur concentration. L’équipage suisse de VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION en a alors profité pour saisir sa chance. Après la réduction de parcours à la deuxième bouée au vent, suite à une rotation de vent, les Helvètes s’imposent devant CÔTES D’ARMOR et DIEPPE SEINE-MARITIME.

‘Nous n’avons pas pris un très bon départ, confie le skipper Loïc Fuhrer à l’arrivée, mais nous sommes ensuite partis du côté que nous avions choisi et cela a payé. Demain, nous essaierons de naviguer comme à notre habitude, sans pression. Les équipages sont tellement proches en nombre de points que cela se joue avant tout dans la tête’. Les Suisses passent ainsi de la troisième à la première place du classement général et devancent maintenant les Marseillais de 0,5 point et ILE DE FRANCE de 4,25 points. ‘Les Suisses sont vraiment à la leur place, précise le skipper du bateau francilien, Jean Pierre Nicol. Ils maîtrisent bien ce genre de manche. Demain, nous assisterons une fois de plus à un nouveau départ. L’ordre des places au classement ne compte pas vraiment. Il faut surtout regarder les écarts de points. Mentalement, nous pouvons faire abstraction de ces classements, mais tactiquement, nous avons envie d’être devant l’adversaire qui nous précède. Nous sommes donc contents d’avoir repris des points sur DÉFI PARTAGÉ – MARSEILLE, mais nous avions un peu oublié les Suisses. Pas facile de contrôler cinq adversaires en même temps !’

Dans ses conditions trop instables, le Comité de Course a finalement décidé de reporter les deux autres manches à demain et de faire rentrer les bateaux au port. À l’issue de cette journée haute en rebondissements, le classement général est totalement modifié. Les six premiers bateaux se tiennent ce soir en 20 points, contre 35 hier. Grâce à sa belle deuxième place aujourd’hui qui fait suite à deux victoires consécutives, CÔTES D’ARMOR est maintenant quatrième du classement général, devant MATONDO CONGO – Route de l’équateur et JOE FLY SAILING TEAM. Si tout peut encore se jouer demain pour les équipages professionnels, la victoire du classement Amateur est d’ores et déjà acquise par ILE MAURICE NAÏADE RESORTS – EBSCO. ‘Nous sommes vraiment très heureux car nous étions confrontés à de grosses équipes comme VILLE DU PORT – BRED – LA RÉUNION et DIEPPE SEINE-MARITIME, alors que notre projet était plutôt tardif, a déclaré le skipper Sylvain Chtounder à son retour au port. Mais nous attendrons demain pour faire la fête avec les autres équipages car on aimerait bien gagner quelques places au général sur les deux manches à venir’. Avec 96 points d’avance et 80 points à gagner demain sur les dernières manches de l’épreuve, ILE MAURICE NAÏADE RESORTS – EBSCO est certain de remporter le classement Amateur.

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Le premier Open 60 canadien touchera son élément fin août

Open 60 Spirit of Canada
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Au bénéfice de celles et ceux qui ne demandent qu’à se familiariser avec le projet, notons que Spirit Of Canada est un Open 60 de dernière génération. L’équipe a utilisé les toutes dernières technologies de pointe appliquée à la construction de ce type de bateau qui est, soit dit en passant, un plan du cabinet d’architectes Owen-Clarke proche en caractéristiques du célèbre 60 pieds ECOVER du skipper britannique Mike Golding.

Skipper bien connu et initiateur du projet, Derek Hatfield a du batailler ferme pour rendre possible cette aventure qui, avant même de naviguer, a été un défi de tous les instants. En effet, dès le départ, il s’est avéré que l’expertise canadienne dans ce domaine était carrément inexistante. Les matériaux de construction ont donc du être importés d’Europe ou des Etats-Unis. Quant aux équipements, ils ont été amenés de Nouvelle Zélande, ce qui a supposé une logistique très importante et bien évidemment, les délais qui vont avec. Le savoir-faire technique qui s’est relayé tout au long de la construction afin d’encadrer l’ossature canadienne a été internationale. Depuis trois mois une équipe venu de France a d’ailleurs pris en charge la construction et œuvre à plein temps sur le chantier. Leur mandat prendra fin lors de la mise à l’eau du bateau.

Aujourd’hui le premier objectif  est en passe d’être rempli. Le premier Open 60 canadien touchera son élément fin août. S’en suivra une longue période de préparation et d’optimisation nécessaire à ce type d’engin. Ce sera une étape importante qui fera honneur aux efforts de toutes celles et  ceux qui supportent ce projet depuis le début.

Daniel Lévesque

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Un plateau bien diversifié …

Départ de la Transat 6.50
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Retour aux sources ou phénomène de mondialisation ? Lors qu’en 1977, un Britannique un peu fou, Bob Salmon, crée la Mini Transat, il y a déjà un Polonais, un Espagnol, deux Anglais, un Allemand, un Belge, une armada de Français… sur les vingt-trois partants. Et au fil des éditions et des courses Mini qui vont étoffer le circuit grâce à Jean-Luc Garnier dès 1984, le phénomène fait boule de neige et les solitaires viennent de Tchécoslovaquie, des Etats-Unis, de Suède, d’Israël, du Brésil, du Cap Vert, de Finlande, du Canada, de Nouvelle Zélande… Car la taille de ces bateaux de 6,50 mètres, le coût pour concourir, la dimension humaine, le parcours océanique en solitaire, attirent tous les marins du monde.
 
Il faut rappeler qu’à ces époques (lointaines ?) il n’y avait que la transat anglaise (Ostar) qui permettait en solitaire, de traverser l’océan Atlantique et la course de l’Aurore (devenue La Solitaire du Figaro) qui autorisait les étapes semi côtières le long des côtes de France, d’Irlande et d’Espagne. La Route du Rhum n’existait pas encore (1978), les tours du monde en solitaire non plus (BOC Challenge ou Vendée Globe 1989), les multicoques en étaient encore aux balbutiements, les grands monocoques créaient la polémique (le Club Méditerranée d’Alain Colas mesurait 72 m !).
 
C’est d’ailleurs pour cette raison que Bob Salmon avait créé la Mini Transat, pour proposer un périple solitaire pour un budget raisonnable. Près de trente ans plus tard, tout a évolué… mais rien n’a changé chez les Minis : les bateaux sont devenus de plus en plus performants, de plus en plus sûrs, de plus en plus sophistiqués, mais les hommes sont toujours animés du même esprit. L’esprit Mini ! Celui qui crée cette ambiance si particulière qui trouve sa pleine expression aux Sables d’Olonne, entre coureurs, organisateurs, bénévoles, spectateurs, enfants, commerçants… Un mariage de compétition de haut vol, d’aventures personnelles, de découvertes d’horizons nouveaux et de personnages haut en couleurs.
 
Quatorze nations représentées
Mais il fallait être sacrément motivé pour arriver jusqu’au ponton des Sables d’Olonne, car sans être un parcours du combattant, les candidats à l’océan doivent tout de même consacrer trois mois ou plus pour préparer leur machine, faire les qualifications, s’essayer au solitaire… avant d’espérer conquérir l’horizon. Le bouche à oreille, les revues nautiques, l’Internet maintenant, ont provoqué des vocations Mini. « Je viens de Singapour où je faisais du Mumm-30 et Farr 40, des monotypes très techniques menés en équipage. C’est une amie qui m’a parlé de ces bateaux : je suis allé à La Rochelle et j’ai découvert les Minis… J’ai adoré l’ambiance, parce que tous les skippers sont comme une grande famille. J’ai choisi un bateau de série construit en Espagne pour la course Les Sables-Les Açores, ce qui va me permettre de me préparer pour la Mini Transat l’an prochain, car la saison dernière, je découvrais tout : les Minis, les gens, le solitaire, l’océan… » indique Elaine Chua.
 
Pour l’Australien Mark Bloom, tout vient d’un voyage autour du monde avec ses parents : en arrivant en Europe, il découvre ces minis bolides en mer, puis décide de se lancer dans l’aventure en Méditerranée à l’occasion de la Course des Lions 2005 : « Comme j’aime la compétition, j’ai décidé de m’investir dans cette série qui permet en plus, de naviguer loin en solo. J’ai fait une première expérience l’an passé en Méditerranée et j’ai acheté un prototype pour cette saison. J’ai surtout pratiqué le dériveur et partir pour les Açores est une première. Je suis officier de Marine Marchande et donc je connais bien la mer et je vois souvent des voiliers qui croisent… Cette fois, j’inverse les rôles ! »
 
Plus focalisé sur la découverte et l’envie de naviguer au large, le Belge Alexis Hupin a abandonné sur prototype half-tonner acheté en Croatie à l’occasion d’une mission des Nations Unis, pour prendre le temps de s’initier au solitaire, même s’il doit quitter provisoirement sa femme, installée en Suède et tout juste mariée il y a deux semaines :  « Le Mini permet surtout d’apprendre autre chose que la navigation : il faut se débrouiller tout seul en électricité, en bricolage, en voilerie, en réparation… Et il faut en plus mener son projet, trouver des financements (ce que je n’ai pas réussi). Cela va être ma première longue traversée en solitaire, mon premier passage du cap Finisterre, ma première visite aux Açores. Une belle découverte ! Avec évidemment un peu d’appréhension de savoir comment cela va se passer et comment je vais me comporter… »
 
Autre cheminement pour les deux inséparables Slovènes qui naviguent ensemble depuis des années et travaillent dans la même société, Adria spécialiste de la caravane et du camping-car. Andraz Mihelin et Kristian Hajnsek décident d’abord de se tester en rachetant le vieux prototype d’Yves Parlier construit en 1985 ! En 2002, ils participent ensemble à deux courses du circuit Mini, puis convainquent leur employeur de partager leur temps entre compétitions et développements de projets. Ils construisent ensemble deux bateaux strictement identiques puis se lancent dans la Mini Transat 2005, leur première expérience océanique : « Les courses Minis proposent un bon niveau de compétition, avec une aventure personnelle, et tout ça pour peu d’argent. J’ai commencé à naviguer sur de gros voiliers en Adriatique et maintenant que je suis plus âgé, je fais du Mini… C’est paradoxal ! L’an passé, nous avons fait la Mini Transat mais nous manquions de préparation. La course Les Sables-Les Açores-Les Sables va nous permettre de progresser car le format mélange course hauturière et sprint. Il va falloir pousser les machines à fond dès le départ ! Car la première fois, vous faîtes tout pour que le projet survive, et la seconde saison, il faut faire des résultats… »
 
Sur la ligne de départ, dimanche 30 juillet à 12h30, ils seront donc vingt-quatre étrangers représentants quatorze nations : deux Australiens, trois Espagnols, deux Britanniques, un Polonais, deux Slovènes, trois Allemands, deux Américains, deux Belges, deux Néerlandais, deux Tchèques, une Singapourienne, un Portugais et un Suisse… Un plateau bien diversifié qui montre que le Mini est aussi une fenêtre sur le monde et sur les autres, tout en restant une porte qui s’ouvre sur soi-même. La richesse est dans le métissage des genres, des personnes, des passions, des métiers, des origines, et de ce point de vue, la course Les Sables-Les Açore-Les Sables propose autant d’histoires que de femmes et d’hommes engagés pour cette aventure.

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Jean-Christophe Mourniac et Franck Citeau Champions du Monde de Hobie Tiger !

Citeau - Mourniac
DR

Ayant participé en 2006 à quatre épreuves majeures du circuit F18 sous les couleurs du Pro Team, Jean-Christophe (CN de Sainte-Maxime) et Franck (YC de la Grande Motte) concluent parfaitement la saison. Le sourire dans la voix, Kinou ne cache pas sa satisfaction : « J’ai le sentiment du travail bien fait » lâche-t-il « nous avions le statut de favoris cette semaine, il ne fallait pas décevoir. » De ce point du vue, le duo a été plus qu’à la hauteur. Avec 7 victoires et 4 podiums, les Français ont conforté manche après manche leur option mise sur le titre dès les premiers jours.
 
« Nous avons fait de beaux départs, bien navigué, tout en maîtrisant le jeu dans les petits airs » poursuit Kinou. Si le spectre de la dernière journée du mondial de Formule 18*, le 14 juillet à Hyères, rodait encore dans la mémoire des marins, il s’est envolé à Cangas. Réguliers jusqu’au bout, Franck et Kinou n’ont fait qu’accroître leur avance pour finir en beauté avec une victoire et une place de 3e le dernier jour. « Vendredi, il suffisait de se faire disqualifier sur un seul départ et on prenait 80 points dans la vue. » explique Franck Citeau « nous aurions encore pu finir quatre » s’amuse-t-il avec ce second degré qu’il manie si bien, « plus sérieusement, cette semaine est dans la ligne de celle de Hyères où nous étions devant mais je pense qu’à Cangas, nous avons progressé dans le petit temps. » Jean-Christophe savoure lui ce moment et pense déjà à l’avenir : « Cette victoire conjure le sort mais c’est surtout important d’arriver à être le meilleur dans une série, de valider son travail et son expérience. Psychologiquement, c’est complètement différent après dans ta tête et je suis convaincu que cela permet d’être plus confiant dans d’autres séries. »
 
Au même moment, en Allemagne, les deux autres équipages du Nissan Hobie Cat Pro Team faisaient également parler d’eux sur le Championnat d’Europe de Tornado. Décidemment aussi  brillants en Hobie Tiger qu’à bord du catamaran olympique, les Australiens Darren Bundock et Glenn Ashby terminent seconds du rendez-vous européen (tous pays confondus) derrière les Autrichiens Roman Hagara et Hans Peter Steinacher. Les Espagnols, Fernando Echavarri et Antòn Paz, se classent eux 11e (et 9e européens), un joli résultat pour cet équipage qui ne s’est pas beaucoup entraîné en début de saison puisque Fernando était jusqu’en juin à bord de Movistar sur la Volvo Ocean Race.
 
* Alors qu’ils étaient toute la semaine en tête de la compétition, la pétole et le clapot du dernier jour avaient eu raison des espoirs de Franck et Kinou qui s’étaient contentés d’une quatrième place.

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