Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) fait le tracteur… Car la flotte a des allures de caravane avec la diminution des écarts en latitude : au portant, les Minis qui font route directe vers les Açores, commencent à se suivre comme un petit train. Un train encore express après le TGV de jeudi où les 200 milles en 24 heures ont été frôlés ! Mais en solitaire sur un voilier de 6,50 mètres, difficile de tenir des moyennes très élevées pendant plus de douze heures car il faut tout de même s’alimenter, prendre la météo à 13h00, revoir sa stratégie et récupérer de la fatigue… Les vitesses de la nuit de jeudi à vendredi ont bien montré grâce aux balises Argos, que les navigateurs ont sensiblement réduit l’allure pour reprendre un bon rythme au lever du jour.
Mais le vent est déjà moins soutenu (autour d’une vingtaine de nœuds) pour les leaders, tandis que les retardataires ou les « éclopés » sont encore à gérer des vents de Nord Est de près de trente nœuds. Trois bateaux font route sur Peniche (Portugal) pour avarie : démâtages pour François Duguet (Crédit Agricole Skipper Challenge) et Laurent Bourgues (Adrénaline), problème de safran pour Anthony Marchand (Hinano). Ce qui porte à soixante et un le nombre de Minis encore en course.
Peter abat, la caravane passe…
La nouvelle du jour est le net ralentissement de Peter Laureyssens (Ecover) qui s’est fait dépasser depuis jeudi midi par six bateaux : il semble que le Belge ait connu des problèmes techniques qui l’empêchent de tirer sur son bateau mais la cause n’est pas encore connue. Il ne progressait alors qu’à sept nœuds de moyenne contre plus de dix nœuds pour ses concurrents les plus proches… Cela permet à Andraz Mihelin, leader depuis deux jours, d’être moins sous pression et de récupérer de ces glissades espagnoles. Il doit toutefois rester aux aguets pour surveiller dans son Sud Adrien Hardy (Brossard), dans son Nord David Sineau (Bretagne Lapins) et Olivier Cusin (NégaWatt). Dans son tableau arrière, Fabien Despres (Soitec), Isabelle Joschke (Degrémont), François Salabert (Aréas Assurances) et son compatriote Kristian Hajnsek (Adria Mobil), ont décroché le gros du peloton, relégué à plus de cent milles !
Du côté des voiliers de série, Hervé Piveteau (Jules) doit se méfier du retour impressionnant du Portugais Francisco Lobato (BPI) et tous les deux pointent dans les douze premiers au scratch ! Une superbe performance pour ces bateaux moins voilés, moins puissants, moins rapides que les prototypes… Ils ont un matelas d’avance conséquent sur le gros de la troupe emmené par Antoine Debled (ADD Modules), Thibault Reinhart (Les blouses roses-Colas), Thomas Bonnier (Architecture élémentaire), Jean-François Quélen (Galantz) et l’Espagnol Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca). En arrière, Pierre Brasseur (Peintures Ripolin) et Marie Christine de Brugière (Lady Jim), repartis avec deux jours d’écart, ont 400 milles de retard et se situent au large de La Corogne…
Retour vers le futur
Que va-t-il se passer ce week-end ? L’anticyclone des Açores se développe vers la France et se détend, ce qui signifie que le vent va mollir au fur et à mesure que la flotte se rapproche de l’archipel. Il ne devrait y avoir qu’une quinzaine de nœuds de brise d’Est samedi midi sur la zone de course, puis une dizaine de nœuds de Sud Est dimanche matin. Il faudra donc bien gérer l’empannage : pas trop tôt pour ne pas rentrer dans la bulle anticyclonique, pas trop tard pour ne pas se décaler trop au Sud. Car pour atteindre l’île de Faïal, il faudra choisir : passer entre Sao Miguel et Terceira pour arriver par le Sud sur Horta en contournant le volcan de Pico, ou viser Graciosa pour parer la muraille de Sao Jorge et piquer sur la ligne d’arrivée.
Si la brise tourne bien au secteur Sud, la première solution est la meilleure mais en restant à plus de dix milles de l’immense cône de Pico pour ne pas se retrouver encalaminé. Si le vent reste calé au secteur Est, la seconde solution apparaît plus logique pour bénéficier de l’effet accélérateur de ce dédale d’îles élevées (Faïal 1043 m ; Pico 2351 m ; Sao Jorge 1053 m). L’arrivée des premiers est toujours programmée pour lundi en milieu de journée.
A 500 milles de l’arrivée aux Açores
Jean-Pierre Dick remporte le prologue
Ce matin il disait « le Figaro est ingrat pour moi qui ait tout à apprendre sur ce support »… cet après-midi, il a gagné. Jean-Pierre Dick a rappelé de brillante manière à tous qu’il n’était pas tout à fait né de la dernière pluie et qu’on ne finit pas tout à fait par hasard 6e du Vendée Globe, entre autres exploits. A son arrivée au ponton, le grand blond affichait un légitime sourire : « c’est un petit clin d’œil sympathique pour moi. Quelque part c’est un signe, c’est un peu de confiance qui arrive après un début de saison très difficile. Je me suis remis totalement en question sur les réglages du bateau et sur les voiles. Au diable les superstitions, pour moi c’est de bon augure .»
Sur un parcours il est vrai écourté à 3 milles nautiques seulement en raison du vent très faible – de l’ordre de 5 à 6 nœuds de nord-ouest – Virbac-Paprec a devancé deux autres skippers méditerranéens : Marc Emig (A.ST Groupe) et Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole), encore un bizuth…
Marc Emig n’était pas mécontent non plus de sa deuxième place : « le bateau est dans le coup, il va vite et je suis en forme. Dans le petit temps, j’ai toujours eu de bonnes sensations, c’est bien ! »
On notera que ce sont trois régatiers de formation qui trustent les marches du podium… et aussi, avec un intérêt mesuré, que seuls quatre de la douzaine de grands favoris de La Solitaire sont parvenus à entrer dans le Top Ten : Eric Drouglazet (Pixmania.com, 4e), Erwan Tabarly (Iceberg Finance, 7e), Pietro D’Ali (Nanni Diesel, 8e) et Laurent Pellecuer (Cliptol Sport, 10e).
On prendra évidemment avec des pincettes ce résultat d’un Prologue Afflelou sans sanction sportive au classement général et dont la superstition des marins affirme sans rire que mieux vaut ne pas le gagner si l’on veut remporter La Solitaire. Ce n’était donc qu’un joli petit tour de chauffe, d’ailleurs fort apprécié du public cherbourgeois, avant les choses sérieuses qui commencent dimanche. Avec cette fameuse première étape de 590 milles à destination de Santader via les côtes anglaises. Reste qu’avec deux bizuths sur le podium (lire aussi ci-dessous), il y a comme une pincée de sel supplémentaire apportée à la grande cuisine de La Solitaire. Personne ne s’en plaindra.
16 bizuths pour une course dans la course
Cette édition 2006 réunit un des plateaux les plus importants en terme de ‘bizuths’, ces coureurs qui participent pour la première fois à La Solitaire Afflelou Le Figaro. Mais qui dit bizuth ne dit pas forcément régatier inexpérimenté. Ils sont 16 cette année, mais le niveau est particulièrement élevé. Plusieurs d’entre eux peuvent en effet jouer les trouble-fête au classement général, si bien qu’on ironise volontiers sur les pontons pour parler des ‘vrais’ et des ‘faux’ bizuths. Christopher Pratt, Corentin Douguet ou encore Gildas Mahé – les plus cités parmi les postulants à ce classement des ‘débutants’ – font partie de ce groupe. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) vient de prouver qu’il fallait aussi compter avec lui en remportant le Prologue Afflelou Tous réalisent déjà un rêve de gamin en participant à cette course unique en son genre. Tour de ponton avec six d’entre eux…
Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier, vainqueur du dernier Tour de Bretagne) : « Faire un podium chez les bizuths est mon objectif principal. Vu le niveau cette année, c’est presque l’assurance d’être bien classé au général. Mes principaux adversaires, outre moi-même, seront Corentin Douguet qui a une énorme expérience du large en solitaire et Christopher Pratt qui a terminé deux Solo Med’ dans les 10 premiers… Mais des gens comme Erwan Israël, avec son grand savoir-faire de régatier, ou encore Ronan Treussart, Robert Nagy, Thomas Rouxel sont aussi de très sérieux clients et peuvent faire des coups d’éclat. Ceci dit, le niveau est tellement resserré que je ne pense pas qu’un bizuth puisse gagner La Solitaire cette année.
Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom, vainqueur de la dernière Transat 6.50 et premier bizuth de la Solo Med’ 2006) : Statistiquement chez les bizuths, on a une chance sur seize de gagner et trois sur seize de finir dans le trio de tête ! Plus sérieusement, il est clair que je vise le podium des débutants de l’épreuve, mais on est nombreux dans ce cas là. Je pense que Gildas Mahé et Christopher Pratt peuvent être parmi les plus forts. Je n’ai pas leur expérience de régatiers, mais ils n’ont pas la mienne au large. Ce serait déjà formidable de finir sur une des marches du podium. Si un bizuth peut gagner La Solitaire ? Je pense que oui, mais attendez quand même la confirmation à la fin du mois pour l’écrire ! (rires)»
Erwan Israël (Delta Dore, vainqueur du Tour de France à la voile 2005, champion du monde de Mumm 30 la même année) : « Je ne me calque pas du tout sur un objectif de résultat chez les bizuths, je vise plutôt le classement général, où je n’ai pas d’objectif mathématique mais je veux montrer le bout de mon nez, bien naviguer n’avoir aucun regret. S’il faut citer malgré tout, je dirais que Corentin Douguet, Gildas Mahé et Christopher Pratt me semblent être très forts. Mais il faut se méfier de cette appellation de débutants dans l’épreuve, car en réalité, tout le monde a de l’expérience, des expériences différentes. Le niveau est très élevé mais il l’était aussi l’an passé : il y avait Pietro D’Ali ! »
Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole, vainqueur du Tour de France à la voile 2005, deux fois dans le Top Ten de la Solo) : « C’est la première fois que je vais me retrouver seul sur des étapes aussi longues. Parfois je me dis ‘600 milles, c’est pas possible, c’est super long’. J’y vais donc avec envie mais aussi un peu de stress et d’appréhension. Côté classement, je ne vise pas forcément celui des bizuths où le plateau est tellement relevé cette année avec des gens comme Gildas Mahé ou Corentin Douguet, qu’il y en aura certainement un dans les 10 premiers. On l’a vu avec Pietro D’Ali l’année dernière. »
Robert Nagy (Theolia, cinq fois champion du monde de planche à voile et un sérieux passé en voile olympique): « Je suis le doyen des bizuths. Mon idée, ici, c’est d’apprendre. Je ne vais pas me mettre la pression sur le classement même si je ne suis pas là pour faire du tourisme. Le but est d’emmagasiner de l’expérience pour l’année prochaine car j’ai la chance d’avoir un partenaire qui me suit au moins sur deux ans. Dans notre catégorie, j’ai du mal à faire des pronostics. Il y a Gildas Mahé qui fait partie des bons et Christopher Pratt qui est au-dessus du lot. »
Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec, 6e du dernier Vendée Globe): « Pour l’instant, pour moi, le Figaro, c’est assez ingrat. Je ne me suis pas fixé d’objectif de résultat. Je débute, je n’ai pas de référence et je ne connais pas encore bien la vitesse de mon bateau, mais j’ai compris après la Solo Méditerranée qu’il fallait arriver reposé. C’est le cas, je suis en forme physique, j’ai bien dormi. J‘espère que je serais plus à mon aise sur les grandes étapes où il y a davantage de stratégie à long terme. »
Début des Internationaux de France Match Racing aujourd’hui
Bien que les skippers engagés soient classés parmi les meilleurs mondiaux, presque tous ont participé à l’entraînement hier après-midi en baie de Pornichet. Les concurrents navigueront à partir d’aujourd’hiu en compétition.
Rappel des engagés : Paolo Cian – 3ème mondial – ITA, Sebastien Col – 4ème mondial – FRA, Ian Williams –5ème mondial – GBR, Mathieu Richard –7ème mondial – FRA, Eugeniy Neugodnikov – 9ème mondial – RU Björn Hansen– 10ème mondial – SWE, Pierre-Antoine Morvan – 18ème mondial – FRA, Damien Iehl – 23ème mondial – FRA, Martin Angsell – 26ème mondial – SWE, Seve Jarvin – 27ème mondial – AUS, Philippe PRESTI – 29ème mondial – FRA, Takumi Nakamura – 45ème mondial – JPN
Le coureur de l’APCC, Greg Evrard, tacticien et régleur de Grand Voile sur l’équipage nanto-nazairien de Mathieu Richard, débarque à Pornichet avec ses co-équipiers (Mathieu Richard, Olivier Herledant, Yannick Simon).Interviewé hier soir, il nous donne ses impressions sur l’épreuve :
"Comme l’an dernier, la course sera très ouverte. Il y au moins 6 équipages qui peuvent gagner comme ceux de Sébastien Col, Paolo Cian, Ian Williams ou Bjorn Hansen. Il y également quelques outsiders tels que les autres équipages français de Pierre Antoine Morvan et Damien Iehl. Pour notre cinquième participation aux Internationaux, nous souhaitons prendre notre revanche par rapport à l’an passé. Nous allons tout faire pour monter sur le podium, la première serait parfaite mais nous savons que cela sera difficile".
Comment vous sentez-vous physiquement ?
"Nous sommes en phase de récupération d’après le Portugal Match Race. Nous sommes très en forme. Le plus difficile est de gérer la transition entre les bateaux. Ici, on navigue sur des bateaux plus petits, il faut donc reprendre nos marques.
Nous sommes très fiers de représenter le club sur cette course. Nous avons à cœur de bien faire. C’est une occasion unique pour les personnes qui nous suivent à l’année, le club et nos proches, de nous voir naviguer à la maison. Nous allons donner le maximum !"
Delta Dore à l´eau avant la fin du mois
Jérémie Beyou savait qu’il n’aurait pas le temps de courir la Solitaire Afflelou Le Figaro cette année. C’est donc à Erwan Israel, jeune espoir, que Jérémie et DELTA DORE ont décidé de confier la barre de leur Figaro Bénéteau. Toutefois, Jérémie conseille Erwan dans sa préparation et n’est pas indifférent : « Ca fait envie ! Avec l’équipe, nous nous disons parfois que nous serions bien à préparer une Solitaire, surtout en ce moment, c’est la fin du chantier du monocoque et nous avons envie d’aller sur l’eau ! A Cherbourg, il y a une belle flotte dans un port agréable. Nous nous sentons un peu moins seuls dans notre chantier. »
Quant au monocoque, l’équipe DELTA DORE aborde les dernières semaines de finition avant la mise à l’eau. Le roof a été posé sur le pont, l’électronique et l’électricité sont installés, les voiles ont été livrées par Incidences. Afin de ne pas ralentir le chantier, la peinture de la coque se fait la nuit lorsque les ouvriers ont terminé leur journée. Enfin, le mât et la bôme ont été livrés ce jeudi.
Jérémie Beyou : « C’est un transport exceptionnel qui a quitté Lorient mercredi pour nous livrer les pièces à Cherbourg aujourd’hui. Ce week-end, nous allons démonter tous les câbles et les remonter. Fanch Guiffant et Eric le Borgne remonteront l’ensemble des câbles et des cordages. Dans le même temps, l’enduit de la quille et de son bulbe est en finition chez JMV Industries, les systèmes des vérins et de safran sont en montage. L’accastillage va être remis en place sur le pont puisque la peinture est terminée, dès demain. »
Calendrier
25 – 30 août 2006 : mise à l’eau
septembre – octobre : essais et qualification
29 octobre : départ de la Route du Rhum
Excès de vitesse au large du Portugal !
Tout le monde s’attendait à un bon vent portant après l’Espagne et ce sont finalement des alizés portugais musclés qui étaient au coin du « bois » ! Vingt à trente nœuds de Nord Est sur un Mini avec plus de trois mètres de creux, ça fait glisser très vite… A plus de dix nœuds sans problème, à plus de douze en étant harnaché à la barre, une bouteille d’eau dans le cockpit et des barres énergétiques à portée de main. Car dans ces conditions, le pilote automatique a quelques difficultés à suivre le rythme des accélérations à plus de quinze nœuds sur le haut de la vague, et à dix nœuds dans le creux.
Et puis les réactions d’un bon barreur permettent de grappiller des mètres et quand le skipper sait que ses concurrents n’ont pas non plus l’intention de lâcher le morceau, ça motive pour garder les paupières ouvertes. Car là est bien le problème à gérer dans ces conditions météorologiques « rush » : il faut pouvoir continuer à s’alimenter normalement (voir même plus que d’habitude), boire énormément (même si la chaleur reste modérée) et surtout dormir au moins quatre heures par jour par tranches de vingt à quarante minutes pour récupérer. Et c’est toujours mieux de faire la pause quand il fait jour pour garder l’esprit vif, que la nuit où on ne voit pas grand-chose et où tous les sens doivent être en alerte.
Ca creuse et ça casse
Car avec la fatigue, viennent les mauvais réflexes, les fautes d’inattention, les écarts de barre, qui emmènent le Mini « au tas », travers à la lame, voiles battantes et safrans exposés. Les vracs peuvent coûter cher et il est probable que les deux démâtages de jeudi midi sont liés à un départ au lof ou à l’abattée. François Duguet (Crédit Agricole Skipper Challenge) et Laurent Bourgues (Adrénaline) ont ainsi indiqué par radio VHF qu’ils avaient démâté. Ils ont confirmé l’information au PC Course grâce aux messages codés des balises Argos : ils ne demandaient pas assistance mais le Directeur de Course a détourné deux bateaux accompagnateurs pour leur donner un coup de main s’ils en avaient besoin. A 17h15, le Mini de François Duguet était en remorque du voilier accompagnateur Gwalarn.
D’autre part, Xavier Haize (Carben Composites) a signalé qu’il avait un problème à bord et qu’il se détournait vers le Portugal sans demander assistance. Anthony Marchand (Hinano) a cassé un safran mais continue sa route vers les Açores. Enfin, Elaine Chua (Pearl Energy Feng) et Henrik Masekowitz (Merlin Soft) ont brisé leur tangon ce qui les ralentit mais ne les empêche pas de faire route vers l’archipel.
Côté mer, les deux skippers Marie Christine de Brugière (Lady Jim) et Pierre Brasseur (Peintures Ripolin), revenus aux Sables d’Olonne et repartis mercredi midi, sont désormais à 6,5 nœuds sur la route directe à environ 200 milles du cap Finisterre, au milieu du golfe de Gascogne. Ils ont en ligne de mire l’Espagnol Nacho Orti (Intrepid Project Valencia), reparti lui aussi mais ce jeudi à 9h00 du port de Gijon.
Côté prototypes, le duel entre Peter Laureyssens (Ecover) et Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) perdure au bénéfice du Slovène, et les écarts sont insignifiants au regard de la route encore à faire puisque les deux solitaires vont arriver en milieu de la nuit de jeudi à vendredi… à la mi parcours. Surtout que derrière, la meute est compacte avec au moins une dizaine de Minis à l’affût : Adrien Hardy (Brossard) le plus au Sud, David Sineau (Bretagne Lapins), Fabien Despres (Soitec), Nicholas Brennan (Rafiki) et Isabelle Joschke (Degrémont) dans leurs tableaux arrière ; François Salabert (Aréas Assurances), Olivier Cusin( NégaWatt) et encore plus Yoann Vadeleau (Owl) dans le Nord. Le différentiel en latitude atteint tout de même 150 milles ! Mais pour l’instant, il n’y a pas d’option à prendre, juste à tenir le rythme sur la route directe. Les choix, il faudra plus les prendre ce week-end, quand la brise de Nord Est va progressivement mollir en passant à l’Est.
Côté voiliers de série, le leader Hervé Piveteau (Jules) est toujours nettement en tête en position centrale, par rapport à une flotte qui est aussi dispersée en latitude : 125 milles entre Romain Vidal (Bingo) le plus au Sud et Grégory Magne (20 minutes) le plus au Nord. Entre les deux, le peloton est encore groupé mais déjà le Portugais Francisco Lobato (BPI) devient de plus en plus pressant… A noter quand même que le premier voilier de série est quasiment dans le « top ten » au scratch… et que le leader des prototypes a parcouru 195 milles en 24 heures (13h mercredi à 13h jeudi) ! Wahoo…
Classement Prototype à 15h00 (heure française) :
1-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) à 714 milles de l’arrivée
2-Peter Laureyssens (Ecover) à 6,3 milles
3-David Sineau (Bretagne Lapins) à 21,4 milles
4-Adrien Hardy (Brossard) à 34,2 milles
5-François Salabert (Aréas Assurances) à 36,1 milles
Classement Prototype à 15h00 (heure française) :
1-Hervé Piveteau (Jules) à 768 milles
2-Francisco Lobato (BPI) à 21,6 milles
3-Sébastien Marsset (Raisonances) à 28,2 milles
4-Thibault Reinhart (Les blouses roses-Colas) à 34,8 milles
5-Vincent Barnaud (STGS.fr) à 35,8 milles
Profession préparateur mental…
La Solitaire Afflelou Le Figaro est l’objectif majeur de la saison 2006 pour Yann Eliès. Comment avez-vous préparé ensemble cet objectif ?
Gilles Monier : « Tout au long de l’année nous travaillons avec Yann sur ses objectifs. Nous organisons ses priorités de travail qui peuvent porter sur des aspects techniques de la préparation comme l’essai de nouvelles voiles, le mental comme le référencement à des idées clés de son engagement ou de valeurs (le plaisir de naviguer, être un marin compétent et reconnu), ou encore la préparation physique. Nous définissons à la fois des objectifs à long et à court terme. Nous essayons de voir l’importance du travail quotidien (se perfectionner dans certains domaines techniques comme la météo, savoir se détendre au bon moment lorsqu’il est en course, etc…) dans la réalisation des objectifs futurs (sa participation au prochain Vendée Globe). Nous sommes toujours dans une logique constructive permettant de préparer l’avenir. La Solitaire Afflelou Le Figaro est l’épreuve phare de la saison de Yann Eliès. Il y a donc un objectif de résultats auquel nous associons toujours des objectifs de maîtrise. Ces objectifs sont définis conjointement avec Yann. Ils peuvent prendre la forme de tâches à exécuter ou de comportements à avoir dans les moments clés.
Sur une épreuve difficile psychologiquement, il est important que le coureur puisse se concentrer sur ces objectifs de maîtrise. A long terme ce sont d’ailleurs ces objectifs qui sont plus importants que le résultat en lui-même car ils permettent d’acquérir des capacités qu’il pourra mettre en œuvre pour un autre défi. En effet, accomplir des routines dans les moments clés sera plus important pour Yann lorsqu’il participera au Vendée Globe que son classement final sur une édition de la Solitaire. »
Quelles sont les qualités qu’un coureur doit développer pour remporter une épreuve comme la Solitaire ?
« De façon générale, une épreuve comme la Solitaire nécessite d’aller vite, c’est-à-dire savoir faire avancer son bateau dans toutes les conditions, même les plus extrêmes comme la tempête ou le calme plat. Cela signifie également trouver les bons repères sur le bateau et avoir un comportement détendu à la barre. Aller au bon endroit nécessite d’avoir une bonne lecture des cartes météo et de savoir lire le plan d’eau le plus finement possible (observation du vent, de la mer, des nuages, etc). Le tout en conservant un détachement par rapport au résultat, à savoir que l’on soit en tête de la flotte ou à l’arrière ! Mais psychologiquement, il est important d’avoir une concentration et un timing parfait, d’y croire jusqu’au bout, même dans les moments difficiles, et de savoir rebondir »
La préparation mentale dans le cadre d’un projet 60 pieds est-elle la même que sur un projet Figaro ?
« Dans le cadre d’un projet 60 pieds comme celui de Yann il y a un travail spécifique lié à l’approche technique. Yann va devoir trouver ses marques sur son nouveau bateau, trouver les bons réglages, découvrir de nouvelles sensations, trouver son organisation à bord, etc… Bref, s’approprier son nouveau bateau. J’apporte à Yann un regard extérieur sur son projet avec une vue d’ensemble. Je l’aide dans la définition de son programme, dans sa planification et lui apporte quelques conseils dans le management de son équipe. Au cours de ces dernières années Yann a intégré des éléments de préparation qui lui permettent de gérer au mieux son projet aujourd’hui. La navigation à bord des monocoques 60 pieds de Vincent Riou et Bernard Stamm lui ont apporté des repères techniques et l’exigence de ce type de bateau. Ses tours du monde à bord d’Orange lui ont fait découvrir la navigation autour de la planète, la gestion de projet et le management d’une équipe. Yann a prouvé qu’il savait gagner et de belle manière. C’est en cela qu’il sera un concurrent très sérieux pour la Solitaire Afflelou mais également pour les courses en monocoque 60 pieds des années à venir.»
2 records en 24 heures
Alors qu’ils venaient tout juste d’établir le nouveau temps de référence du Record SNSM en 13h 26min 49s (améliorant ainsi le Record de Thomas Coville de près de 7 heures), le skipper et son équipage sont repartis ce matin dans la foulée pour s’essayer au Record de la Brittany Ferries ! Le verdict est tombé très vite, ils réalisent un temps record de 3h 21min 10s.
Le départ est traditionnellement donné par le Navire express « Pont-Aven » qui réalise la traversée en 4h45. Jusqu’à ce jour, c’est Ellen Mac Arthur et Rolland Jourdain qui détenaient le temps de référence en 6h 22 min et 33s.
Partis à 14h30 cet après-midi de Plymouth, Yvan Bourgnon et son équipage ont franchi la ligne d’arrivée à 17h 51min. C’est un double exploit du Trimaran Brossard, car il bat non seulement de près de 3h le temps de Castorama/B&Q mais également le temps de traversée du Pont-Aven. « C’est vraiment formidable ce que viennent de réaliser Yvan et son équipage. Alexis Gourvennec, PDG de la Brittany Ferries et moi-même tenons à saluer l’esprit d’équipe et la ténacité de l’équipage, des valeurs qui nous sont très chères en tant que 1er employeur de marins en France. Aujourd’hui, c’est un véritable duel sur la Manche auquel Brossard et le Pont-Aven se sont livrés car si c’est un record de vitesse pour Yvan, l’exploit ultime était de battre le ferry ! » explique Philippe Gallouédec, directeur de la communication
Grâce à des conditions météo (flux de ouest soufflant à 20-25 noeuds) très favorables, le skipper franco-suisse à rallier Roscoff à une moyenne de quasiment 29 nœuds ! « C’est complètement fou ce que l’on vient de faire, le Trimaran marche du feu de dieu, l’équipage est performant, c’est génial de se mesurer à un tel monstre ! Nous avons navigué bord à bord à l’arrivée, échangé quelques mots à la VHF avec le Commandant, c’était vraiment sympa. J’espère que cela donnera envie à d’autres marins de faire ce record car c’est un joli moyen de rapprocher le monde de la voile et celui des bateaux motorisés. Je remercie la Brittany Ferries de nous avoir permis de vivre un tel moment » s’enthousiasme Yvan.
C’est incontestablement un superbe début de semaine que nous offre là le Trimaran Brossard, deux records en moins de 24h, on ne pouvait rêver mieux ! Dès la fin de semaine, Yvan reprendra le large, cette fois-ci pour valider sa qualification pour la Route du Rhum. Suivra ensuite la tentative du Record de la plus longue distance parcourue en 24h.
source: Team ocean
Retrouvailles avec un vieil ami
« C’était ma première fois à bord de l’Open 60 (ex-Skandia) depuis cette soirée glaciale de décembre dernier et de mon arrivée aux Sables d’Olonne, qui bouclait la boucle de mon Vendée Globe et qui marquait la fin de ce long voyage pour beaucoup de gens. Ce soir-là était un moment de grande fierté pour moi. Une fierté notamment pour toute l’équipe et nos sponsors, qui nous sont restés fidèles. Peu après la perte de notre quille, qui nous a obligé d’abandonner officiellement le Vendée Globe le matin du 25 janvier 2005, notre équipe s’est mis au travail afin de trouver un moyen pour réparer le bateau, et pour me permettre de rentrer du Brésil afin de compléter mon tour du monde en arrivant aux Sables d’Olonne dix mois après cet abandon forcé.
C’était un incroyable voyage pour nous tous, montrant bien que nous avions vraiment envie de terminer ce que nous avions commencé, et notre arrivée en France le 14 décembre dernier mettait fin à cette importante période de notre vie. J’ai fait mes adieux à notre Open 60 ce soir-là et le lendemain il a été remis au français Marc Guillemot et rebaptisé Safran. Quelques jours plus tard, j’ai pris l’avion pour l’Australie pour rejoindre l’équipe de Hugo Boss pour la course Sydney- Hobart.
Récemment, Marc a amarré Safran à Saint Malo près de ma maison en France pendant quelques jours, mais je me retrouvais du côté de La Baule à ce moment-là, et j’ai raté l’occasion de le revoir. C’était lors de notre première journée de navigation dans le cadre de la semaine Skandia Cowes le 21 juillet dernier que j’ai mis les pieds à bord de notre fidèle 60 pieds pour la première fois depuis nos adieux aux Sables d’Olonne en décembre. Je n’ai pas exprimé aux autres l’importance de ce moment de retrouvailles avec mon ami fidèle, afin d’éviter les questions du style, "Que ressentez-vous ?"… "C’est une journée étrange pour vous ?" C’était vraiment un grand moment, je dois avouer. J’étais vraiment soulagé de voir que rien n’avait été changé à bord à part l’absence des photos de famille et des messages d’amis, que j’avais l’habitude de mettre partout sur la table à cartes pour me tenir compagnie pendant les longues journées passées seul en mer.
D’un côté c’était complètement différent de nos derniers moments ensemble, et de l’arrivée seul aux Sables d’Olonne, mais quelque part, peu de chose avait changé. Je revécu de grands moments pendant cette journée-là… des souvenirs de l’époque que nous avions passée en mer ensemble. Seulement le bateau et moi… assis sur le pont avec un repas chaud admirant un coucher de soleil tropical, les cris de joie lors des surfs sur les vagues des mers du sud jusqu’au combat ensemble afin de rester dans la course, lorsque les problèmes techniques nous accablaient. Des souvenirs d’un dur Noël passé seul loin des amis et du cafard que cela a engendré, jusqu’aux sentiments ressentis lors que j’ai aperçu les côtes françaises lors du coucher du soleil pendant cette soirée glaciale de décembre 2005, 11 mois après avoir partagé le désespoir de la perte de la quille, qui a mis fin à notre course après 80 jours en mer ensemble….d’incroyables souvenirs.
Dans l’ensemble, c’était une belle journée et même si le bateau reste en location à l’équipe Safran jusqu’à la fin de l’année, nous disposons de lui pour des fins promotionnelles pendant la semaine Skandia Cowes. C’est un peu ce que l’on ressent quand on retrouve un vieil ami avec lequel on peut s’amuser sur l’eau. Ah ! que la vie est belle. »
Les écarts vont se creuser !
La mer, ça creuse… Surtout quand elle s’ouvre totalement et que les reliefs perturbateurs sont derrière. C’est le cas ce mercredi après-midi où la première réelle échappée est en cours au large du cap Finisterre. Car si le différentiel est encore modeste, voire réduit, force est de constater que les vitesses affichées par les leaders sont bien supérieures à celles de leurs poursuivants. En fait, le vent était encore à la mi journée de secteur Ouest pour ceux qui ont longé de trop près les côtes espagnoles, alors qu’il basculait déjà au Nord Ouest plus soutenu pour ceux qui ont évité le plateau continental. A ce jeu, Peter Laureyssens (Ecover) a fort bien géré ce passage délicat en se maintenant à l’extérieur de la ligne de sonde des 400 mètres (soit à 45 milles de l’Espagne) et Olivier Cusin (NégaWatt) a été encore plus prudent en naviguant à plus de 75 milles des côtes.
Les deux solitaires sont donc en pole position pour la grande droite vers les Açores en se calant au vent du peloton, emmené par Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) qui n’a pas réussi à incurver sa trajectoire suffisamment tôt. Et derrière, c’est la meute avec un paquet dense et regroupé qui comprend David Sineau (Bretagne Lapins), François Salabert (Areas Assurances), François Duguet (Crédit Agricole Skipper Challenge), Fabien Despres (Soitec)… et une bonne dizaine d’autres prototypes.
Duel chez les voiliers de série
La situation est encore plus claire pour les bateaux de production puisque les deux navigateurs qui se détachent inexorablement sont ceux qui ont paré très largement la péninsule ibérique : Hervé Piveteau (Jules) et Sébastien Marsset (Raisonances) étaient déjà pointés avec plus de dix milles d’avance sur Antoine Debled (ADD Modules), Thomas Bonnier (Architecture élémentaire) et le Portugais Francisco Lobato (BPI), eux aussi poursuivis par une armada de voiliers de série… Logiquement, ils vont toucher du vent de plus en plus favorables au fil de leur progression quasiment directe vers les Açores, avec une brise de Nord qui forcit de plus en plus en fin de journée, jusqu’à atteindre près de vingt nœuds dans la nuit.
Au vent de travers à plus de 7,5 nœuds de moyenne alors que les suivants ne progressent qu’à 6,5 nœuds, cela va agrandir l’écart à une vingtaine de milles jeudi midi… Et ça commence à faire lourd, surtout lorsqu’on sait que les conditions seront stables au moins jusqu’à vendredi soir !
Ainsi comme au Tour de France, l’échappée des deux ou trois leaders de chaque catégorie va être très dure à rattraper car il n’y a pas d’option particulière ces prochaines heures : ça déroule, cap sur l’archipel des Açores, ce qui va aussi permettre aux premiers de prendre un peu de repos en regardant dans le rétroviseur, afin d’anticiper l’atterrissage sur Horta qui s’annonce assez délicat. L’anticyclone des Açores se stabilise en effet en forme de haricot entre l’archipel et l’entrée de la Manche ce qui signifie qu’il faudra un moment ou un autre, le traverser. Cette zone de transition ne devrait être atteinte par les leaders que dans deux jours : sera-t-il coopératif ou formera-t-il un barrage qui ferait revenir le peloton ?
A bord des Minis, les têtes doivent déjà se projeter sur ce problème puisque désormais, le mauvais temps est du passé et le présent ne peut que s’améliorer. C’est toute la problématique de la course océanique : un choix tactique pris à un moment « T » entraîne en cascade une trajectoire presque obligatoire… On peut toujours anticiper l’avenir, pas revenir sur le passé !
Et rappelons un élément capital pour les courses Mini : les solitaires n’ont aucun contact radio avec la terre et ne disposent à bord que des prévisions météorologiques (fiables mais réduites) fournies par l’organisation des Sables-les Açores-Les Sables. Les concurrents n’ont en sus que leur classement en distance par rapport au but et non les positions des autres navigateurs… Il est donc très difficile de savoir ce que font les autres Minis et il faut donc se concentrer uniquement sur sa route ! Pas facile dans un volume habitable de trois mètres cubes ballotté par les flots et coupé (ou presque) du monde. Si encore le soleil était là, mais non : c’est la brume qui est au rendez-vous au moins jusqu’à jeudi soir… Brouillard dans la tête et brouillard dehors.
Brossard multiplie les tentatives de records
Partis le matin même à 09h06 de St Nazaire, Yvan Bourgnon et son équipage ont profité d’une fenêtre météo très avantageuse avec des vents de Sud/Sud Ouest soufflant entre 15 et 25 nœuds et se sont offerts une longue glissade vers la cité malouine.
Le skipper franco-suisse n’en revient toujours pas « c ’est incroyable ! Nous avons commencé avec seulement 8/10 nœuds, jusqu’à Belle-Ile, nous n’avions vraiment pas l’impression d’être sur un record. Et puis, le vent n’a cessé de monter. Nous avons surtout été agréablement surpris de la météo en Manche, plus de 25 nœuds de Sud, une mer plate… Nous avons alors exploité le bateau au maximum et enregistré au GPS une pointe à 38,7 nœuds ! »
A l’arrivée, c’est un équipage comblé que l’on retrouve, et malgré la nuit et la fatigue, on distingue des sourires qui veulent dire beaucoup « Je suis très fier de mon équipage, il y avait à bord la plupart du staff technique du bateau, des skippers du team, un journaliste et Jacques Vincent avec qui on se relayait à la barre. Ils ont tous fait un super boulot, toujours plus motivés au fil des heures malgré les conditions à bord : c’était une véritable machine à laver ! » confie le capitaine
Si le Trimaran Brossard participait mi-juillet au Défi Petit Navire, le Record SNSM a fait office de premier test grandeur nature. Après 13h de course et un bateau poussé au maximum, Gilles Campan, Directeur Technique est rassuré quant au potentiel de la formule 1 des mers : « hormis de tous petits détails techniques sans importance, tout fonctionne à merveille. Je suis confiant pour l’avenir, les modifications apportées cet hiver, comme les foils, sont très concluantes. On va faire de belles choses avec ce bateau. »
C’est un véritable exploit que vient d’accomplir Yvan Bourgnon, 13h 26min et 49s de course, c’est 7h de moins que le précédent temps de référence établit par Thomas Coville ! « Je suis vraiment très heureux de notre performance et par la même occasion de soutenir la SNSM en participant à ce superbe record. C’est vrai que nous avons placé la barre très haut mais je pense que notre temps reste battable. Le plus dur sera sans doute de profiter d’une fenêtre météo aussi favorable que la notre ! » explique Yvan
Décidés à continuer sur cette belle lancée, Yvan et son équipe n’ont fait qu’une courte escale à St Malo. Ils sont déjà repartis direction Plymouth pour tenter d’établir dès cet après-midi, le Record de la Brittany Ferries « Plymouth/Roscoff » contre un ferry express de la compagnie. Le départ sera donné à 13h30, heure anglaise, avec une arrivée prévue devant l’île de Batz entre 18 heures et 19 heures.
Les hommes du record :
Yvan Bourgnon
Jacques Vincent
Gilles Campan
Jérémie Lagarrigue
Samuel Caillaut
Jean-Charles Ledun
Aymeric Lynch
Sarah Lynch
Sandrine Lescaudron
Benjamin Lamotte
Olivier Hernandez
Stéphane Jézéquel (journaliste au Télégramme)



















