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Yann Eliès mène le bal des Figaristes…

Generali Assurances - Yann Eliès
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La meute est toujours compacte et s’est laissée glisser sous la route directe… La légère rotation du vent attendue dans les heures qui viennent –si elle a lieu- devrait leur permettre de s’en rapprocher davantage. Les positions actuelles des bateaux, plus ou moins proches de cette route directe vers Wolf Rock, pourraient donc être déterminantes pour les futurs classements de la journée.
 
Eliès, Le Cléac’h, Krauss…
De fait, les leaders du petit matin ne sont pas forcément ceux d’hier. Pour l’heure, le groupe gagnant, composé dans l’ordre de Yann Eliès (Groupe Generali assurances), Armel Le Cleac’h (Brit Air) et Oliver Krauss (AXA Plaisance) est celui qui est le plus éloigné des côtes et de la route. Le héros du départ, Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom) est quant à lui bien décalé à leur vent, une stratégie également adoptée par Kito de Pavant (Groupe Bel) et Fred Duthil (Brossard). Les écarts sont faibles –les 23 premiers se tiennent en 3 milles- et il s’en faudra de peu pour que les positions soient encore bouleversées au prochain pointage. Qui de ces deux groupes aura raison ? Le passage à Wolf Rock en fin d’après midi sera davantage significatif.
 
Quoi qu’il en soit, les solitaires apprécient cette entrée en matière sans douleur, même s’il a fallu se battre avec les algues, que les doutes persistent toujours quant à la prochaine évolution du vent et que le clapot les oblige désormais à ajuster leurs réglages pour conserver leur vitesse. Armel Le Cléac’h et Charles Caudrelier avouaient tout de même avoir pu se reposer. « J’ai dormi un peu tout à l’heure. J’ai eu un coup de barre  à la tombée de la nuit après le sprint au contact d’hier. J’ai fait une sieste de 20 minutes et j’espère pouvoir y retourner » précisait à la vacation du matin le skipper de Brit Air.
Jean Paul Mouren (M@rseillentreprises) était quant à lui sur le point de prendre son petit déjeuner (chocolat et céréales) et analysait la situation à venir avec son flegme habituel : « Je vois la rosée matinale puis une cavalcade vers Wolf Rock que l’on atteindra à 18h00 ».

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Adrien Hardy en tête des Mini

Brossard Adrien Hardy
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A moins de 120 milles de l’arrivée dimanche après-midi, Adrien Hardy (Brossard) est très bien placé pour contrôler son concurrent le plus direct, le Slovène Andraz Mihelin (Adria Mobil Too), car il a empanné à la faveur d’une petite bascule pour conserver l’avantage d’être un peu plus Sud pour atterrir sur l’archipel. Il apparaît de plus en plus évident que les solitaires vont arriver sur Graciosa avant de piquer au Sud pour rallier Horta sur l’île de Faïal. Etre entre la flotte et l’arrivée est donc tactiquement une excellente idée surtout que le vent d’une quinzaine de nœuds, va rester orienté à l’Est-Nord Est en mollissant un peu (une dizaine de nœuds). Il faut souligner toutefois que la brise a tendance à tomber sérieusement la nuit dans l’archipel et que les reliefs créent de vastes zones de calmes entre les îles.
 
Il n’y a donc rien d’acquis si ce n’est que les deux premiers sont toujours attendus lundi en milieu de journée. Derrière ces deux leaders qui possèdent un petit matelas d’avance (15 à 25 milles), un pack de trois bateaux est encore en lice pour la troisième marche du podium. Isabelle Joschke (Degrémont) a effectué un retour spectaculaire aux avant-postes tout comme Fabien Despres (Soitec) : ils ont réussi à recoller au tableau arrière de David Sineau (Bretagne Lapins). Les trois Minis sont dans un mouchoir de poche et suivent la même route, ce qui laisse présager une arrivée tendue, surtout que ce trio risque d’arriver à la tombée du jour, donc au moment où la brise s’essouffle : ça s’annonce serré et incertain…
 
L’impolitesse de Galantz
 
Chez les voiliers de série, Hervé Piveteau (Jules) rétrograde depuis deux jours au classement parce qu’il n’a pas cherché à descendre, à se glisser doucement vers le Sud. Car la trajectoire idéale pour cette première étape de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables ressemble fort à un exemple stratégique : suivre une sinusoïdale en parant l’Espagne au large, en profitant des vents portant pour prendre du Sud et en atterrissant par le Nord sur l’archipel. A contrario du retour qui en théorie, doit se rapprocher d’une courbe exponentielle en prenant du Nord à la sortie des Açores pour piquer sur la Vendée vers le 47° Nord…
Mais les Minis n’en sont pas encore là ! Pour l’instant, il faut grappiller des milles vers le Sud pour diminuer le nombre d’empannages dans un vent de Nord Est qui prend un peu d’Est sur les cent dernières milles. Et le retour gagnant, c’est le Brestois Jean-François Quélen (Galantz) qui l’effectue grâce à sa position déjà sur la latitude de Graciosa. Et légèrement plus dans son Nord, Antoine Debled (ADD Modules) est aussi en passe… de passer le Portugais Francisco Lobato (BPI), actuel leader ! Là encore le final s’annonce très ouvert avec cinq Minis en moins de quinze milles puisque l’Espagnol Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca) est aussi en embuscade.
 
Il est quasiment acquis qu’un voilier de série sera classé dans les dix premiers au scratch… Ce qui démontre l’excellence de ces solitaires parce qu’au portant dans des vents medium, tenir le rythme d’un prototype est déjà un exploit ! Le seul inconvénient, c’est qu’ils vont arriver en pleine nuit au milieu des îles, et là, le temps peut paraître très long pour avaler les derniers milles dans des vents erratiques et évanescents. En général, la ligne d’arrivée traîne à apparaître devant l’étrave jusqu’au lever du jour…
 
La journée de lundi va donc être chaude à Horta qui croule sous une belle température estivale et un soleil de plomb. Mer plate, petite brise de secteur Nord Est moins de dix nœuds, Fête de la Mer avec concerts jusqu’à pas d’heure, voiliers en masse venus aussi régater dans l’archipel, Café Peter plein à craquer : l’accueil des Açoriens vaut le détour ! Surtout après 1 270 milles de navigation… Pour les soixante solitaires encore en course, les flonflons de la fanfare de Faïal s’approchent ! Du côté des abandons, Laurent Bourgues (Adrénaline) est arrivé dimanche matin à Nazaré (Portugal), Anthony Marchand (Hinano) à Peniche, Mathieu Viu (Godevin) à Bayona. Reste François Duguet (Crédit Agricole Skipper Challenge) qui est toujours en route à petite vitesse vers le Portugal.

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Sébastien Col remporte les Internationaux de Match Racing 2006

Sébastien Col
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Des finales de très haute voltige
Les deux duels d’aujourd’hui opposaient en petite finale en deux points gagnants le français Damien Iehl (33ème mondial) contre le suédois Bjorn Hansen (8ème mondial). La finale, jouée en même temps voyait se rencontrer l’anglais Ian Williams (5ème mondial) contre le français Sébastien Col (3ème mondial).
 
Petite finale : Iehl vs Hansen
Le français Damien Iehl confirme ses résultats d’avant-saison en prenant la troisième place au général. Très content d’avoir atteint le podium, il nous confie ses impressions : « Nous avions à cœur de battre Hansen car il nous avait déjà battu cette année en Italie. Notre objectif de rentrer dans le Top 10 est désormais possible à atteindre dès l’année prochaine. Notre prochain Match-Racing aura lieu en Sicile lors de la Cento Cup (grade 1) fin septembre. » Bjorn Hansen n’a pas eu l’occasion de s’imposer face au français lors de cette petite finale. Lors du premier match, le suédois menait la course mais l’enchaînement de fausses manœuvres a permis au français de passer devant. Sur le second match, Iehl a pris la tête au passage de la première bouée au vent et a filé droit vers la victoire.
 
Finale : Col vs Williams
Les deux teams se sont bagarrés âprement durant ces finales… Les spectateurs, venus nombreux se masser dans les tribunes ont assisté a la victoire incontestable du français Sébastien Col. Avec un très bon départ dans le premier match, il parvient à neutraliser sans mal l’anglais jusqu’au bout du parcours. Il perd son deuxième match en passant derrière l’anglais avec une pénalité. Le troisième match est fatal à l’anglais, qui se classe deuxième au général. Sébastien Col a su reprendre le dessus en réalisant un excellent départ et en distançant l’anglais lors des remontées sous spi.
 

Résultats des matchs validés par le jury :
1 Sébastien COL
2 Ian WILLIAMS
3 Damien IEHL
4 Bjorn HANSEN
5 Mathieu RICHARD
6 Paolo CIAN
7 Evgeny NEUGODNIKOV
8 Pierre Antoine MORVAN
9 Philippe PRESTI
10 Martin ANGSELL
11Takumi NAKAMURA
12 Seve JARVIN

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Oracle remporte le premier Grand Prix d’Allemagne

Oracle BMW Racing remporte le Grand Prix d'Allemagne
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Pour cette ultime journée du Grand Prix, trois duels et deux régates en flotte étaient annoncés au programme. Après un bon début de course, BMW ORACLE Racing (Etats Unis) a remporté la première régate en flotte. Mais c’était le premier duel de la journée qui allait déterminer le résultat final de la série. United Internet Team Germany aurait pu regagner la première place au classement, qu’elle avait prise vendredi soir si elle avait remporté ce dernier duel contre BMW ORACLE (le nombre de points comptant double pour cette dernière journée).
Après un début de course bien équilibré, Jesper Bank semblait être en pleine forme, mais lors d’un changement d’amure l’étai s’est cassé et leur derniers espoirs de victoire ont été anéantis. Le bateau n’a pas démâté, mais le foc était sérieusement endommagé et l’équipe allemande a dû se retirer des autres épreuves.

Lors du deuxième duel de la journée, Shosholoza n’a pas réussi à empêcher BMW ORACLE de s’affirmer de nouveau. Malgré un bon début de course au vent du bateau américain, Shosholoza n’a pas réussi à garder sa place. Peu à peu, BMW ORACLE s’est glissé devant et a empoché une nouvelle victoire.

Le public a pu revoir le même scénario lors du deuxième régate en flotte (sans la participation de United Internet Team Germany) : Un excellent début pour Shosholoza, mais une nouvelle victoire pour BMW ORACLE Racing. La vitesse de BMW ORACLE Racing était déterminante et si on rajoute à cela les bonnes tactiques de l’équipe américaine, la victoire lui est tout naturellement revenue dans ce premier Grand Prix d’Allemagne.

Résultats final après 15 régates :

1. BMW ORACLE Racing (Etats-Unis), 65 points
2. United Internet Team Germany (Allemagne), 28 points
3. Team Shosholoza (Afrique du Sud), 25 points

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Hardy premier aux Açores !

Arrivée Brossard Les Açores
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Adrien Hardy (Brossard) a franchi la ligne devant la digue d’entrée de la marina de Horta (Faïal-Açores) en vainqueur : il aura effectué une moyenne de 6,76 nœuds sur les 1 270 milles de cette première étape. Après Adrien Hardy, Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) a terminé à 10h 15’ 15’’ TU soit avec une heure 21 minutes de retard. Le Slovène avait animé la première étape de la course Mini Les Sables-Les Açores-Les Sables depuis le passage du cap Finisterre et n’a cédé du terrain sur Adrien Hardy (Brossard), vainqueur à Horta, que lors des deux derniers jours, lorsque la brise de Nord Est s’est un peu calmée et que la mer est devenue plus maniable. C’est la première fois qu’un Slovène monte sur le podium d’une épreuve océanique en solitaire. Andraz Mihelin s’est investi dans le circuit Mini depuis la saison passée en participant à la Transat 6.50 qu’il avait terminée à la treizième place.
Le troisième dans le port açorien est le jeune Fabien Despres (Soitec), formé à la voile sur le langoustier Notre-Dame des Flots, et qui réalise une très belle course en finissant très fort sur cette première étape des Sables-Les Açores-Les Sables : il a mis sept jours 21 heures 50 minutes 35 secondes, en arrivant à Horta à 10h 52’35’’ lundi, à deux heures du vainqueur. Les concurrents vont se suivre toute la journée de lundi, le premier voilier de série, mené par Jean-François Quélen (Galanz) étant attendu en milieu d’après-midi.
Communiqué de presse à suivre ce lundi soir.
 
Premières impressions d’Adrien Hardy (Brossard) :
« J’ai failli rentrer dans la digue ! Le vent est rentré en arrivant sur Faïal et sur la ligne d’arrivée, sous spinnaker, il a fallu faire un dernier empannage… Je suis parti en vrac ! Je suis assez fatigué : on n’a pas arrêté depuis le cap Finisterre et le rythme était hyper soutenu. Tout le temps au-dessus de dix nœuds… Douze et quatorze souvent : on a dû battre des records sur 24 heures ! C’était vraiment pas mal, surtout que je n’avais pas de radio BLU depuis l’Espagne et je n’ai appris ma position qu’en arrivant sur les Açores par Andraz Mihelin. Je suis super content, évidemment : j’étais neuvième au passage du Finisterre et là, finir devant !
 
J’apprends qu’Yvan Bourgnon vient ici demain mardi avec son trimaran puisqu’il tente de battre le record des 24 heures : c’est génial ! J’ai pensé à lui pendant ces derniers jours avec les conditions météo que nous avons eues. Cela m’a aussi motivé pour pousser le bateau et tenter moi aussi de faire des scores… Je faisais de chronos toutes les heures, je comptais le nombre de milles, pour avoir un objectif à court terme, pour gagner mille par mille. Cela a bien fonctionné de faire des temps tout seul. Parce que je n’avais aucune information sur la course, sur les autres concurrents, sur leurs positions… Il fallait que je me batte avec moi-même. C’est fou ce qu’on peut cogiter dans ces conditions là ! Tout le temps en train de réfléchir, de penser au classement, d’imaginer si on a gagné des places ou perdu.
 
J’ai eu de petits soucis techniques, comme tout le monde parce qu’il y a eu du vent fort mais rien de grave, juste lorsque ma ferrure de safran a commencé à se déboulonner alors que je marchais à 14-15 nœuds : j’ai vu que le boulon était sectionné. J’ai arrêté le bateau, j’ai pris une des quatre vis qui tient mon vérin de pilote et j’ai changé le boulon. Et je suis reparti…
 
Le rythme était vraiment dur : je pense que je suis plus fatigué que lors des courses que j’ai faites avant. Je n’ai pas dormi la nuit dernière et en moyenne depuis l’Espagne, j’ai pris trois heures de sommeil par nuit. Je dormais plutôt en fin de nuit pour privilégier la barre de jour quand je pouvais attaquer en voyant les vagues. Au départ des Sables d’Olonne, on savait à quoi s’attendre dans le golfe de Gascogne : du près avec pas mal de vent. Mais après, on pensait avoir du portant mou et on a fait du largue serré musclé… ça a été sport ! C’est impressionnant, ces bateaux : la vitesse qu’on peut atteindre ! Je ne pensais pas qu’on pouvait aller aussi vite aussi longtemps, à 13-14 nœuds en permanence… ce sont des sensations de glisse super, le bonheur d’avaler les milles. Parfois en limite de contrôle du bateau. Il faut trouver la ligne médiane entre vitesse et maniement. Génial ! »

Classement de la première étape à Horta (prototypes) :
1-Adrien Hardy (Brossard) en 7 jours 21 heures 41 minutes 40 secondes, à 6,69 nœuds de moyenne
2-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) en 7j 23h 05’ 15’’, soit à 01h 23’ 35’’ du vainqueur
3-Fabien Despres (Soitec) en 7j 23h 42’ 35’’, soit à 02h 00’ 55’’ du vainqueur
4-David Sineau (Bretagne Lapins) en 8j 00h 17’ 42’’, soit à 2h 36’ 02’’ du vainqueur
5-Isabelle Joschke (Degrémont) en 8j 01h 04’ 45’’, soit à 3h 23’ 05’’ du vainqueur
6-François Salabert (Aréas Assurances) en 8j 01h 31’ 16’’, soit à 3h 49’ 36’’ du vainqueur
7-Kristian Hajnsek (Adria Mobil) en 8j 02h 39’ 25’’, soit à 4h 57’ 45’’ du vainqueur
8-Nicholas Brennan (Rafiki) en 8j 03h 22’ 02’’, soit à 5h 40’ 22’’ du vainqueur
 
Classement de la première étape à Horta (voiliers de série) :
1-Francisco Lobato (BPI) en 8j 03h 34’ 25’’, premier voilier de série à 6,49 nœuds de moyenne
2-Jean François Quélen (Galanz) en 8j 03h 43’ 46’’, à 9’ 21’’ du vainqueur
3-Antoine Debled (ADD Modules) en 8j 03h 50’ 05’’, à 15’ 40’’ du vainqueur

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Morvan a pris la tête de la Solitaire

Gildas Morvan - Cercle Vert
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Le grand plongeon au sud est imminent. La première nuit de course sous les côtes anglaises a été plus compliquée que prévue, des bascules de vent autorisant des petits coups à droite ou à gauche. Résultat : cela ne cesse de chambouler des pointages pour l’instant donc relativement peu pertinents tant la flotte est groupée : les 15 premiers des 44 solitaires tiennent en mois de 4 milles d’écart au but et beaucoup naviguent à vue, freinés régulièrement par des algues qu’il faut aller décrocher des safrans ou de la quille. Mais c’est bien le seul désagrément constaté d’une course pour l’instant idéale. « Il fait plutôt doux, la mer se forme et la flotte reçoit maintenant un vent de nord de 15 à 18 nœuds », témoigne le directeur de course, Christian Gout, « comme prévu par nos météorologues de Météo France, le vent qui a été très irrégulier ces dernières heures a pris de la droite. Nous sommes à côté de Gildas Morvan. Il a pris la tête et devrait passer Wolf Rock vers 17 ou 18h. La mer est verte avec de petits moutons, ça brille et c’est beau.»
Au pointage de 16h, à 420 milles du but, l’étonnant navigateur de Cercle Vert possède 0,8 milles d’avance sur Charles Caudrelier et 1,6 milles sur Gérald Véniard (Scutum). Les routes des Figaro Bénéteau II se resserrent logiquement pour aller virer Wolf Rock.
 
Gildas Morvan nouveau leader
 
« Cercle Vert a fait du bon boulot là haut tout seul », prédisait très justement à la vacation de ce midi Laurent Pellecuer (Cliptol Sport, 4e). Le principal intéressé Gildas Morvan – qui a repris la bagatelle de 40 places en 24 heures – expliquait son joli coup, bien avant d’en connaître exactement les dividendes : « la nuit n’était pas facile, avec peu de vent, très instable en force et en direction, et beaucoup d’algues et de sacs à dégager des safrans. Le vent était un peu joueur, alors j’ai décidé de l’exploiter. J’ai fait pas mal de manœuvres. Je suis reparti vers la terre, en me disant qu’on verrait réellement où tout le monde en est à Wolf Rock. J’étais mal parti hier et il fallait revenir dans le match. Maintenant, le vent a pris de la droite, la pression est rentrée par dessus, donc ça ne doit pas être si mal.»
Pas si mal en effet, puisque Cercle Vert, qui navigue à plus de 8 nœuds, semble être le mieux placé pour virer en tête le phare anglais. Encore qu’avec ces marins qui s’invitent aux premières loges 24 heures après avoir ramassé les bouées en queue de flotte, il ne faut jamais jurer de rien. Tant mieux pour le suspense, que contribuent très bien à entretenir aussi Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs, 5e) et Fred Duthil (Brossard, 7e).
Parmi les 10 premiers – qui tiennent en à peine plus de 3 milles – on note encore le retour en force des favoris Kito de Pavant, (Groupe Bel, 10e) et Erwan Tabarly (Iceberg Finance, 6e) et le maintien d’Armel Le Cléac’h (8e) et de Yann Eliès (9e). Ce n’est qu’une petite indication supplémentaire, puisqu’à 420 milles du but, personne n’est encore éliminé.
 
Rien n’est joué et chacun garde ses chances au moment de mettre le clignotant à gauche et de s’attaquer à la traversée de la Manche dans le sens inverse, puis le golfe de Gascogne. Lequel s’annonce toujours clément : vent portant de secteur nord 10 à 15 nœuds, ce qui permettra aux solitaires d’envoyer les spis et d’allonger la foulée. Encore faudra-t-il déclencher les empannages aux bons moments pour conserver le meilleur compromis cap-vitesse vers Ouessant, la bouée du Racon à laisser à bâbord, puis vers Santander. Il restera alors environ 400 milles de mer… soit bien davantage par exemple que la totalité de la deuxième étape vers Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

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Internationaux de France de match-racing : Une finale franco-anglaise

Match Racing
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Les deux duels d’hier opposaient en demi-finale le français Sébastien Col (3ème mondial) contre le suédois Bjorn Hansen (8ème mondial) et  le français Damien Iehl (33ème mondial) contre l’anglais Ian Williams (5ème mondial).
 
Williams vs Iehl
L’anglais, l’un des favoris à la suite du round-robin et vainqueur de l’édition 2005, parvient à mener et remporter son premier match suite à un très bon choix tactique de départ. Malheureusement, il ne parvient pas à maintenir cet avantage au cours du match suivant. Il cumule deux pénalités et se fait surprendre par Damien Iehl qui remporte une victoire. Il retrouve au flight 3 sa tactique de départ et n’est plus qu’à un match de la finale. L’anglais déjà victorieux l’an passé s’impose pour le quatrième flight et assure sa place en finale.
 
Col vs Hansen
Les deux teams se sont bagarrés âprement durant ces demi-finales… Les spectateurs, venus nombreux se masser dans les tribunes, ont assisté à des matchs d’une rare intensité. Sébastien Col a sorti le redoutable adversaire qui avait évincé Mathieu Richard en quart de finale. Sans cesse en position d’attaque, Ian Hansen a tout de même réussi à emporter un match sur quatre face au français.

Une finale prometteuse
Aujourd’hui, le comité de course prévoit de faire courir la petite finale Iehl – Hansen pour les 3ème et 4ème place en deux points gagnants. La finale opposant Williams à Col se jouera, quant à elle, en trois points gagnants.

Résultats validés après jury
En finale : WILLIAMS / COL
En Petite finale : IEHL / HANSEN

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Les leaders ont fait le break

Brossard Adrien Hardy
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Le vent a nettement molli pour la tête de la course en devenant de plus en plus Est à Nord Est au fur et à mesure que la flotte se rapproche de l’archipel des Açores. Une douzaine de nœuds qui permettent tout de même d’aligner des moyennes proches de huit nœuds sur la route directe. Mais désormais, il faut penser à l’atterrissage sur les îles et anticiper les empannages qui devront s’enchaîner pour parer les reliefs. Au fil des heures, Adrien Hardy (Brossard) a rattrapé mètre par mètre son retard sur Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) et n’est plus qu’à un demi mille de la tête de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables, ce samedi midi.
Surtout, il se positionne vingt milles plus au Sud que le Slovène, ce qui va lui permettre d’aborder l’archipel en situation plus favorable. Car logiquement, le vent va encore mollir et s’orienter à l’Est une dizaine de nœuds voir moins pour les leaders. La fin de parcours s’annonce donc comme un duel dont l’issue est très incertaine. Derrière, la troisième place va être très disputée entre David Sineau (Bretagne Lapins), François Salabert (Aréas Assurances), Fabien Despres (Soitec), Isabelle Joschke (Degrémont) et Kristian Hanjsek (Adria Mobil) qui devraient arriver à Horta avec une dizaine d’heures d’écart sur le vainqueur de cette première étape de 1 270 milles.

Côté voilier de série, les deux premiers vont probablement réussir à arriver dans le « top ten » au scratch ! Un exploit pour ces Pogo-2 moins rapides que les prototypes, surtout au portant… Là encore, le duel entre Hervé Piveteau (Jules) et Francisco Lobato (BPI) est loin d’être fini : une dizaine de milles les séparent mais comme pour les leaders en prototype, le Portugais est un peu mieux placé dans le Sud de son concurrent. Derrière, Antoine Debled (ADD Modules) et Jean-François Quélen (Galantz) sont en pole position pour la troisième place à plus de six heures du futur vainqueur en catégorie série.
Pour le peloton, la fin de course s’annonce moins délicate car l’anticyclone des Açores remonte en reprenant de la puissance, ce qui signifie que le vent de secteur Nord Est va être plus soutenu et les vitesses vont donc rester élevées jusqu’aux Açores. Une bonne nouvelle pour la queue de la flotte puisque Marie Christine de Brugière, repartie des Sables d’Olonne avec deux jours de retard, est encore à 800 milles de l’arrivée…

Classement et suivi carto : cliquez sur la carto dans la colonne en haut à droite

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Yannick Bestaven réarme l’ex-Aquitaine Innovations

Ex Aquitaine Innovations
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Laisser les Figaristes filer sans lui vers Santander pince forcément le coeur de Yannick. Renoncer si près du but n’a pas été facile surtout après avoir ouvert la saison en beauté sur la Transat Ag2r. En avril, avec son ami et coéquipier Ronan Guérin, ils s’étaient classés 7e à Saint- Barthélemy devant des « caïds » de la série et avaient mené la course pendant plusieurs jours. Cela n’aura pas suffi pour convaincre. Sans le nerf de la guerre, Yannick n’aura pas de Solitaire.
 
Seulement l’Arcachonnais, désormais basé à La Rochelle, n’est pas du genre à rester les bras croisés en attendant qu’une bonne fée se penche sur sa bannette. Vainqueur de la Mini-Transat 2001 à bord d’un « proto » construit de ses mains, le skipper n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de se donner les moyens d’atteindre ses rêves. Et c’est exactement ce qu’il fait actuellement. Avec d’autres passionnés, ils ont racheté cet hiver le légendaire Aquitaine Innovations d’Yves Parlier, en perspective du Vendée Globe 2008.
 
Propriété de Patrick de Radigues, le bateau verdissait, presque à l’abandon, depuis deux ans sur un terre-plein à Caen. Mis à l’eau en juin 1996, le « laboratoire flottant » avait marqué son temps, notamment grâce à cette fameuse coque planante qui le rendait redoutable au portant. Selon Yannick Bestaven, même aujourd’hui, le monocoque n’aurait pas à rougir face à des machines plus récentes. Epaulé par Yves Parlier, toujours très attaché à ce bateau, son nouveau propriétaire s’est lancé depuis plusieurs semaines dans des travaux d’Hercule.
 
Au chantier V1D2 de Marc Lefèvre, les ponceuses ne s’arrêtent pas. La carène « cabossée » a été lissée puis repeinte en blanc. L’huile de coude est de rigueur et Yannick est confiant : « Après ces trois semaines de cure de remise en forme, le bateau retrouve son panache. Son état s’améliore de jour en jour ce qui nous met du baume au coeur, et du coeur à l’ouvrage ! Nous avons toutes les bonnes raisons de croire que « l’Oiseau bleu » blessé va de nouveau effleurer l’eau salée pour migrer vers le port de la Rochelle aux alentours du 15 août où il terminera sa convalescence. Après quoi, il sera au top de sa forme pour retourner affronter les mers ».
 
Si « l’Oiseau » renaît grâce la volonté de cette poignée de passionnés, il a maintenant besoin de porter les couleurs d’un partenaire pour retrouver la compétition. Yannick souhaite prendre le départ dès l’automne prochain de la Barcelona World Race, avant de s’attaquer l’hiver suivant au Vendée Globe.

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11h, Top départ de la Solitaire : quelles forces en présence ?

Kito De Pavant - Groupe Bel
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Les grands favoris.-
On sait depuis Brassens que les trompettes de la renommée sont souvent bien mal embouchées. Tant pis pour Kito de Pavant (Groupe Bel) et l’Italien Pietro D’Ali (Nanni Diesel), grandissimes favoris naturels puisqu’à eux deux ils ont tout gagné ou presque cette saison : la Transat AG2R ensemble et la Solo Méditerranée (de Pavant 1er – D’Ali 2e). Le seul à avoir pu leur arracher quelques lauriers est le Breton Erwan Tabarly, vainqueur d’une Cannes-Istanbul que Kito de Pavant a fini… deuxième. « Si je vais gagner ? Cela dépendra si Pietro est devant ou derrière moi !», plaisante Kito, à qui Cherbourg-Octeville donne des idées : c’est ici qu’il a décroché sa victoire dans l’épreuve, en 2002. « Je suis plus serein que l’an passé, je suis là pour gagner », répond sans détour le skipper de Nanni Diesel, premier bizuth, vainqueur d’étape et longtemps leader du général en 2005. Erwan Tabarly (Iceberg Finance), ne dit pas autre chose, à l’orée de sa 7e participation : « J’ai déjà fait trois fois deuxième et deux fois troisième d’étapes, 5e du général… Le moment de concrétiser est peut-être venu pour moi, mais on est une dizaine à pouvoir espérer le podium. »
Il y a comme de l’écho chez les ténors. Ils sont au moins huit autres, contraints de partager le même rêve. A commencer par ceux qui, comme Kito de Pavant, ont déjà posé une fois le trophée sur la poutre de la cheminée : Charles Caudrelier (Bostik) en 2004, Armel Le Cléac’h (Brit Air) en 2003 et Eric Drouglazet (PIXmania.com) en 2001. Aucun n’est venu pour faire joli. Et que dire d’un Yann Elies (Groupe Generali Assurances), recordman du Tour du Monde, échappant à la victoire d’un rien en 2004, et qui a largement les moyens d’imiter le père Patrick, vainqueur en 1979. Yann veut sortir de la série sur la note maximale avant d’aller voguer sur un plus grand bateau, vers le Vendée Globe. Il sera difficile à battre. Mais ce sera le cas aussi de l’assidu Gildas Morvan (Cercle Vert), vainqueur à Bilbao l’an dernier, de Laurent Pellecuer (Cliptol Sport) épatant en Irlande, de Nicolas Troussel (Financo), affûté à bloc.
On en oublie ? Sans doute. L’outsider-bizuth Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) – grand connaisseur du milieu – a sa petite idée. Originale, mais pas si idiote :  « regardez du côté de Thierry Chabagny (Littoral). Il a trouvé son budget au dernier moment, il est discret, presque personne ne le cite. Mais moi je sais qu’il est extrêmement fort sur l’eau. Il le prouve à chaque fois. Il est dans une configuration idéale pour faire un grand truc. » Dont acte. Si l’on compte bien, cela fait onze prétendants pour la gloire. Aux dernières nouvelles, le podium ne compte toujours que trois marches.
 
Les outsiders
Ils rêvent de coups d’éclat. D’un podium ou victoire d’étape, voire mieux. D’une place dans le listing d’honneur des 10 à 15 premiers. « Dans l’idéal de mettre le bazar dans la hiérarchie », comme dit le bizuth Corentin Douguet (E. Leclerc-Bouygues Telecom), vainqueur et recordman de la Transat 6.50 cet automne. Voici les dents longues de Fred Duthil (Brossard), deuxième à La Rochelle l’an passé. Celles pas plus courtes d’Oliver Krauss (Axa Plaisance), sur le podium de Port Bourgenay avec Desjoyeaux et Beyou en 2005. Voici les filles aussi ! Jeanne Grégoire (Banque Populaire) et sa 3e place à la Transat AG2R en compagnie d’un autre client, Gérald Véniard (Scutum). Attention encore à sa copine Sam Davies (Roxy), qui connaît mieux que personne les rives de son Angleterre natale où on ira faire joujou dès demain. Honneur aussi à Liz Wardley, l’Australienne de poche qui est la seule à pouvoir se vanter d’avoir gagné Sydney-Hobart et ne le fait pas. Marc Emig (A.ST Groupe), Christophe Lebas (Armor Lux), Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs), Armel Tripon (Gedimat) et grosso modo la moitié des bizuths, à commencer par Gildas Mahé, Robert Nagy (Theolia) et Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole) ne sont pas du genre à faire des courbettes respectueuses pour laisser place sans combattre aux glorieux ténors. Eux non plus ne lâcheront pas le moindre mètre. Eux aussi ont programmé leur préparation au millimètre pour être à 200% demain matin.
Quant au double vainqueur de la Transat Jacques Vabre Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), sa victoire dans le Prologue Afflelou d’hier a répondu d’éclatante manière à ceux qui pensent que le grand blond du Vendée Globe manque d’expérience sur ce si exigeant support qu’est le Figaro Bénéteau II. Et si un bizuth gagnait la Solitaire ? Seuls Gilles le Baud en 1973 et l’homme-dauphin Laurent Bourgnon en 1988 ont réalisé cet impensable exploit. Mais le mot impossible n’a jamais figuré dans le petit lexique du Figariste. Jean-Paul Mouren (M@rseillentreprises) le sait mieux que quiconque : il fêtera demain l’entrée dans sa vingtième Solitaire ! Respect.
Voilà. On en est à plus de la moitié de la flotte. Pardon pour les autres. Eux aussi s’apprêtent à bouffer de l’écoute et à ferrailler des safrans pour écrire l’histoire de cette 37e Solitaire. Eux aussi auront mérité leurs noms sur les tablettes de la légende

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