Hardy premier aux Açores !

Arrivée Brossard Les Açores
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Adrien Hardy (Brossard) a franchi la ligne devant la digue d’entrée de la marina de Horta (Faïal-Açores) en vainqueur : il aura effectué une moyenne de 6,76 nœuds sur les 1 270 milles de cette première étape. Après Adrien Hardy, Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) a terminé à 10h 15’ 15’’ TU soit avec une heure 21 minutes de retard. Le Slovène avait animé la première étape de la course Mini Les Sables-Les Açores-Les Sables depuis le passage du cap Finisterre et n’a cédé du terrain sur Adrien Hardy (Brossard), vainqueur à Horta, que lors des deux derniers jours, lorsque la brise de Nord Est s’est un peu calmée et que la mer est devenue plus maniable. C’est la première fois qu’un Slovène monte sur le podium d’une épreuve océanique en solitaire. Andraz Mihelin s’est investi dans le circuit Mini depuis la saison passée en participant à la Transat 6.50 qu’il avait terminée à la treizième place.
Le troisième dans le port açorien est le jeune Fabien Despres (Soitec), formé à la voile sur le langoustier Notre-Dame des Flots, et qui réalise une très belle course en finissant très fort sur cette première étape des Sables-Les Açores-Les Sables : il a mis sept jours 21 heures 50 minutes 35 secondes, en arrivant à Horta à 10h 52’35’’ lundi, à deux heures du vainqueur. Les concurrents vont se suivre toute la journée de lundi, le premier voilier de série, mené par Jean-François Quélen (Galanz) étant attendu en milieu d’après-midi.
Communiqué de presse à suivre ce lundi soir.
 
Premières impressions d’Adrien Hardy (Brossard) :
« J’ai failli rentrer dans la digue ! Le vent est rentré en arrivant sur Faïal et sur la ligne d’arrivée, sous spinnaker, il a fallu faire un dernier empannage… Je suis parti en vrac ! Je suis assez fatigué : on n’a pas arrêté depuis le cap Finisterre et le rythme était hyper soutenu. Tout le temps au-dessus de dix nœuds… Douze et quatorze souvent : on a dû battre des records sur 24 heures ! C’était vraiment pas mal, surtout que je n’avais pas de radio BLU depuis l’Espagne et je n’ai appris ma position qu’en arrivant sur les Açores par Andraz Mihelin. Je suis super content, évidemment : j’étais neuvième au passage du Finisterre et là, finir devant !
 
J’apprends qu’Yvan Bourgnon vient ici demain mardi avec son trimaran puisqu’il tente de battre le record des 24 heures : c’est génial ! J’ai pensé à lui pendant ces derniers jours avec les conditions météo que nous avons eues. Cela m’a aussi motivé pour pousser le bateau et tenter moi aussi de faire des scores… Je faisais de chronos toutes les heures, je comptais le nombre de milles, pour avoir un objectif à court terme, pour gagner mille par mille. Cela a bien fonctionné de faire des temps tout seul. Parce que je n’avais aucune information sur la course, sur les autres concurrents, sur leurs positions… Il fallait que je me batte avec moi-même. C’est fou ce qu’on peut cogiter dans ces conditions là ! Tout le temps en train de réfléchir, de penser au classement, d’imaginer si on a gagné des places ou perdu.
 
J’ai eu de petits soucis techniques, comme tout le monde parce qu’il y a eu du vent fort mais rien de grave, juste lorsque ma ferrure de safran a commencé à se déboulonner alors que je marchais à 14-15 nœuds : j’ai vu que le boulon était sectionné. J’ai arrêté le bateau, j’ai pris une des quatre vis qui tient mon vérin de pilote et j’ai changé le boulon. Et je suis reparti…
 
Le rythme était vraiment dur : je pense que je suis plus fatigué que lors des courses que j’ai faites avant. Je n’ai pas dormi la nuit dernière et en moyenne depuis l’Espagne, j’ai pris trois heures de sommeil par nuit. Je dormais plutôt en fin de nuit pour privilégier la barre de jour quand je pouvais attaquer en voyant les vagues. Au départ des Sables d’Olonne, on savait à quoi s’attendre dans le golfe de Gascogne : du près avec pas mal de vent. Mais après, on pensait avoir du portant mou et on a fait du largue serré musclé… ça a été sport ! C’est impressionnant, ces bateaux : la vitesse qu’on peut atteindre ! Je ne pensais pas qu’on pouvait aller aussi vite aussi longtemps, à 13-14 nœuds en permanence… ce sont des sensations de glisse super, le bonheur d’avaler les milles. Parfois en limite de contrôle du bateau. Il faut trouver la ligne médiane entre vitesse et maniement. Génial ! »

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Classement de la première étape à Horta (prototypes) :
1-Adrien Hardy (Brossard) en 7 jours 21 heures 41 minutes 40 secondes, à 6,69 nœuds de moyenne
2-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) en 7j 23h 05’ 15’’, soit à 01h 23’ 35’’ du vainqueur
3-Fabien Despres (Soitec) en 7j 23h 42’ 35’’, soit à 02h 00’ 55’’ du vainqueur
4-David Sineau (Bretagne Lapins) en 8j 00h 17’ 42’’, soit à 2h 36’ 02’’ du vainqueur
5-Isabelle Joschke (Degrémont) en 8j 01h 04’ 45’’, soit à 3h 23’ 05’’ du vainqueur
6-François Salabert (Aréas Assurances) en 8j 01h 31’ 16’’, soit à 3h 49’ 36’’ du vainqueur
7-Kristian Hajnsek (Adria Mobil) en 8j 02h 39’ 25’’, soit à 4h 57’ 45’’ du vainqueur
8-Nicholas Brennan (Rafiki) en 8j 03h 22’ 02’’, soit à 5h 40’ 22’’ du vainqueur
 
Classement de la première étape à Horta (voiliers de série) :
1-Francisco Lobato (BPI) en 8j 03h 34’ 25’’, premier voilier de série à 6,49 nœuds de moyenne
2-Jean François Quélen (Galanz) en 8j 03h 43’ 46’’, à 9’ 21’’ du vainqueur
3-Antoine Debled (ADD Modules) en 8j 03h 50’ 05’’, à 15’ 40’’ du vainqueur