dimanche 23 novembre 2025
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Classement portugais

Ronan Deshayes PCO arrivée Funchal
DR

Toute la hargne d’un Samuel Manuard (Sitting Bull) ou d’un Yves Le Blévec (Actual) n’aura pu venir à bout du talent et de la maîtrise affichée par la jeune femme tout au long des 1 100 milles de course avalés en 5 jours, 15 heures, 33 minutes et 30 secondes à la vitesse moyenne de 8,11 nœuds. Samuel Manuard fait un second tout en émerveillement des qualités du bateau par ses soins dessinés et Yves le Blévec monte sur la troisième marche du podium avec la certitude masquée qu’en finissant en boulet de canon cette étape, il a préservé l’essentiel dans la perspective de la longue traversée vers Bahia.

Ronan, Adrien, Fabien, Andraz et les autres
Avec le chaud, très chaud soleil de l’après-midi, c’est une meute de navigateurs enragés qui déferle sur Funchal. Ronan Deshayes (PCO Technologies), longtemps dans le sillage d’un Adrien Hardy (Brossard), signe une des remontées les plus spectaculaires de la course et amarre son en 4ème place dans la marina de Funchal. Le jeune (24 ans) Adrien, malgré sa hargne et son obstination n’a pu contrôler de droite ou de gauche les menaces conjuguées d’un Andraz Mihelin (Adria Mobil) revenu du diable vauvert après son accrochage au large de Fort Boyard, et d’un Fabien Després (Soitec) lui aussi auteur d’un final d’anthologie. Il préserve une cinquième place devant Fabien et Andraz. A peine ces concurrents amarrés et ce sont Matthieu Cassanas (Ville de Balaruc les Bains) et Olivier Cusin (Energies autour du monde) qui s’annoncent sur la VHF, tous émérites membres du Top 10 de cette première étape où manque cependant à l’appel l’Espagnol Alex Pella (Generalitat Valenciana) ou le belge Peter Laureyssens (Ecover), tous deux considérés comme grands et légitimes favoris.

Un régime de vent soutenu
C’est un régime de vent soutenu de secteur majoritairement nord-est qui concerne à présent l’ensemble d’une flotte pourtant très étalée de la latitude de Vigo à Madère, soit près de 600 milles. Les voiliers accélèrent au portant sur une mer allant grossissante avec des creux annoncés à plus de 2 mètres. Les arrivées vont se précipiter et la ligne d’arrivée va ces prochaines heures connaître un sérieux embouteillage, avec une grosse vingtaine de solitaires susceptibles de rallier Funchal d’ici ce soir minuit.

Les temps de course des arrivées depuis cette fin de nuit (à noter que tous sont au-dessus de 7 noeuds de moyenne) :
1. Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) : 05 jours, 15 heures, 33 minutes et 30 secondes
2. Samuel Manuard (Sitting Bull) : 5 jours, 19 heures, 57 minutes 25 secondes
3. Yves le Blevéc (Actual) : 5 jours et 21 heures, 16 minutes et 34 secondes de course
4. Ronan Deshayes (PCO Technologies) : 6 jours et 01 heures, 31 minutes et 04 secondes de course
5. Adrien Hardy (Brossard) : 6 jours, 2 heures, 36 minutes et 25 sec.
6. Fabien Desprées (Soitec) : 6 jours, 2 heures 40 minutes et 35 sec.
7. Andraz Mihelin (Adria Mobil) : 6 jours, 2 heures 57 minutes et 29 sec.
8. Matthieu Cassanas (Ville de Balaruc les bains) : 6 jours, 3 heures, 18 mn et 42 sec
9. Olivier Cusin (Energies autour du monde) : 6 jours, 3 heures, 41 mn et 52 sec.
10. Sébastien Gladu (Clichy sous Bois) : 6 jours, 3 heures, 46 mn 02 sec…

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Naissance du maxi trimaran Banque Populaire

Assemblage coque centrale maxi trimaran banque populaire
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Précision et rigidité
Une opération aussi cruciale ne se réalise pas d’un coup de baguette magique. Elle aura, en fait, nécessité trois jours de préparation et les efforts conjugués de quelques dizaines d’ouvriers et de techniciens du chantier JMV Industrie.
C’est qu’il faut faire preuve de minutie pour juxtaposer profil contre profil deux formes de carbone de quarante mètres de long pesant chacune 1500 kilos. Il aura fallu positionner puis coller et stratifier sur l’une d’elles les membrures en sandwich de carbone et nid d’abeille qui constitueront les cloisons et le plancher de l’embarcation. Elles formeront son squelette et assureront la rigidité de l’ensemble.

Vérification finale
Vêtus de combinaisons de papier, le nez protégé par des masques à cartouche, une armée de techniciens s’emploie à peaufiner cette armature de matériaux synthétiques. Ceux là meulent les « soudures » de carbone qui lient coque et cloisons et s’assurent au moyen d’un théodolite* de la parfaite rectitude du profil inférieur de la coquille. D’autres, détachent au cutter, les bandes de peau de carbone qui nuiraient au bon collage supérieur des cloisons. Celui-ci, enfin, armé d’un appareil de mesure à ultra sons vérifie, centimètre par centimètre, l’uniformité du collage de la coquille.

Un ajustage millimétrique
Suspendue par six palans au-dessus de cette fourmilière, la demi-coquille tribord est prête à prendre place. Opération délicate, millimétrique qui s’effectuera en plusieurs temps. Il faudra d’abord la descendre « à toucher » pour vérifier la justesse du positionnement des séparations internes, la relever pour remplir de pâte adhésive les cornières d’ajustage du nez bientôt inaccessible et enduire d’un épais cordon de colle le chant de la coque couchée. Enfin, doucement, délicatement, la mettre définitivement en place de façon que le flanc tribord du multicoque s’ajuste à son jumeau. Et soudain se concrétise la forme définitive du futur navire.
Car ce qui n’est encore qu’une longue silhouette noire posée sur le flanc sera, dans quelques mois, un multi prêt à pulvériser les records. Une machine de précision, de sa conception et sa construction jusqu’à ses futurs exploits, rêvée, pensée par Pascal Bidégorry, Ronan Lucas, Directeur Technique et les membres du Bureau d’études du Team Banque Populaire.

Une naissance à suivre…

* Théodolite : appareil de visée angulaire utilisé par les gens qui tracent des routes.

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Un dragon tricolore

Régates Royales Cannes
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Conditions estivales
L’automne n’est pas encore arrivé à Cannes – peut-être une question de jours ! En attendant l’arrivée d’une dépression sur le golfe de Gênes et donc de mistral en milieu de semaine, les milliers de marins réunis aux Régates Royales de Cannes ont encore profité de conditions légères sous un soleil de plomb pour peaufiner leurs derniers réglages. Mardi est le premier vrai jour de régates pour une majorité d’entre eux. Seuls les Dragon sont déjà entré dans la danse avec leur première manche courue lundi par 4 à 7 nœuds de vent. Le Championnat du Monde des 12m JI débute demain mardi, ainsi que les premières régates des voiliers classiques. Que le spectacle commence !

Victoire française chez les Dragon
Seulement 37 Dragon sur 76 au départ ont réussi à franchir la ligne d’arrivée en temps voulu. Cinq autres, disqualifiés sous Pavillon Noir hier, ont regardé leurs concurrents se bagarrer dans les petits airs de Golfe Juan. Au final, c’est l’équipage breton d’Ar Gwellan (FRA 360), mené par Anne Chapalain, qui s’est imposé devant BB King (DEN 381) et Bunker Queen (UKR 88). « On est content d’être venu, a déclaré tout sourire Anne Chapalain en recevant une bouteille de champagne des mains du Président du Yacht Club de Cannes, Jean-Claude Montesinos. Je ne régate pas habituellement sur ce bateau, mais le skipper ne pouvant venir, il nous l’a gentiment laissé. Nous sommes venus à Cannes pour nous faire plaisir, et on gagne, ça fait bizarre ! C’était compliqué car le vent était très instable, mais on a une bonne vitesse car nous sommes légers. » Anne Chapalain régate avec son mari Gwenn et Delphine Largenton. Dix-sept équipages français sont engagés chez les Dragon, dont Thouban, barré par le Président de la Fédération Française de Voile, Jean-Pierre Champion.

Spithill 1 – Cayard 1
L’Australien James Spithill, à la barre du 12m JI Kookaburra II, a pris sa revanche sur Paul Cayard (Kiwi Magic) en remportant la deuxième manche dans la catégorie Grand Prix des 12m JI. William Borel, sur Challenge Twelve, s’est imposé chez les Modernes et Patrick Howaldt, sur Vanity V, chez les Classiques. Demain, les choses sérieuses commencent pour les dix-neuf 12m JI avec les premières manches du Championnat du Monde. Chez les 8m JI, c’est Jacques Flori, du Yacht-Club de Cannes, qui s’est imposé sur France.

Au programme :

Mardi 25 septembre :
Début du Championnat du Monde des 12m JI, entrée en lice des voiliers classiques et 2e manche des Dragon.

Météo :
Après deux journées marquées par un grand soleil et un vent erratique, mardi la baie de Cannes devrait à nouveau s’animer avec l’arrivée d’un vent d’ouest à sud-ouest soutenu (jusqu’à 20 nœuds).

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Isabelle Joschke, première à Madère

Isabelle Joschke
DR

Comme attendu, Isabelle est restée de longues heures engluée sous le vent de l’île de Madère et aura mis de longs moments à parcourir les derniers milles dans un vent quasi-absent. Elle devrait être suivie dans plusieurs heures par Samuel Manuard (Sitting Bull) et Yves le Blevec (Actual), toujours en course et virtuels 2e et 3e au dernier positionnement.

Isabelle aura mis 05 jours, 15 heures, 33 minutes et 30 secondes pour parcourir les 1100 milles (2 037 Kms) de cette première étape reliant Fort Boyard (Charente-Maritime/France) à Funchal (Madère/Portugal) à la vitesse moyenne de 8,11 nœuds.

Son nouveau plan Finot-Conq, Degrémont-Synergie, s’était, dès le lendemain du départ porté en tête, pour ne plus quitter le commandement et augmenter régulièrement son avance sur les ténors de la classe. Son dauphin, Samuel Manuard (Sitting Bull) était hier soir à plus de 40 milles, et Yves Le Blévec (Actual) à plus de 60. Cette victoire à Madère vient couronner l’excellente saison de la « Wunder Maedchen » de la voile, 5 fois classée sur les 5 épreuves disputées en 2007. La route est, bien entendu, encore longue jusqu’à Bahia (3 100 milles), mais Isabelle vient certainement, au delà de sa (probable) victoire comptable, d’envoyer un sérieux message à l’ensemble des concurrents…

Une trajectoire limpide…
C’est une copie quasiment parfaite qu’Isabelle a délivré à Funchal. Un exercice magistralement exécuté depuis les toutes premières heures de course qui l’ont vu porter en tête son tout nouveau tout beau proto et enchaîner ensuite sans coup férir les délicates phases de transition au cœur d’un golfe de Gascogne perturbé par le passage du front responsable du report de la course, pour entrer de plain pied dans un régime de Nord/Nord-Est qui ne cessera de se renforcer pour atteindre mercredi les 25-30 nœuds. Isabelle est allée vite, c’est une évidence, mais elle a surtout navigué juste, gagnant imperceptiblement des milles à la faveur d’empannages judicieusement déclenchés pour progresser au plus près de la marque sans parcourir de milles inutiles. Son avance atteignait ce matin un maximum de 44 milles sur Samuel Manuard, pourtant reconnu pour ses qualités de finisseur. Le vent n’aura cessé de se renforcer devant l’étrave de la jeune femme, se renfermant impitoyablement sur les attardés au nord du cap Finisterre. L’écart entre Degrémont-Synergie et le dernier concurrent Jacques Valente (Télékurs Twing) a dépassé les 600 milles. Et que dire des 100 milles qui séparaient ce matin Isabelle d’aussi redoutables coureurs qu’Adrien Hardy (Brossard), Alex Pella (Generalitat Valenciana) ou Peter Laureyssens (Ecover) ? On l’a souligné, le succès d’Isabelle est spectaculaire et en dit long sur les qualités de la jeune femme et sur les performances de son plan Finot-Conq. La course, ainsi que le rappelait Denis Hugues, Directeur de Course, n’en est qu’à son premier quart et la traversée de l’Atlantique au programme à partir du 6 octobre, s’annonce corsée, avec les « passages à niveau » de l’archipel des Canaries, du Cap-Vert et le franchissement du Pot au Noir…

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Isabelle Joschke résiste à la pression de Manuard et Le Blévec

Sam Manuard Sitting Bull Transat 2007
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Derrière ces trois leaders, c’est un peu la débandade et nombre de favoris peinent à suivre le rythme imposé ; si Adrien Hardy (Brossard) a de nouveau grappillé quelques places pour se hisser en 4ème position, son déficit se porte à plus de 71 milles. Et que dire d’un Alex Pella (Generalitat Valenciana), jamais aussi mal classé en trois participations (7ème à 85 milles) ou d’un Peter Laureyssens (Ecover) mal payé de son décalage à l’ouest? Les performances sont plutôt à rechercher du côté d’un Olivier Cusin (Energies autour du monde), bizut de la course et qui évolue avec bonheur au sein d’un paquet "d’anciens", Matthieu Cassanas (Ville de Balaruc les Bains) ou Ronan Deshayes (PCO Technologies). ou du surprenant Stéphane Le Diraison (Cultisol-Institut Curie) auteur hier d’une somptueuse journée avec 232 milles parcourus à bord de son Pogo de série! Le Slovène Andraz Mihelin (Adria Mobil) a effectué somme toute une belle descente au plus près des côtes portugaises. En se recalant tranquillement sur la route directe, il enregistre un gain substantiel de places et pointe désormais en 11ème position. La flotte apparait plus étirée que jamais. 441 milles séparent Isabelle Joschke de l’italien Andrea Pendibene (Perle de sueur) "empétolé" devant La Corogne. Joschke pourrait se présenter dès demain dimanche après-midi devant l’archipel de Madère. Le vent tombe à l’approche des îles, surtout la nuit. Si elle parvient jusqu’à la ligne d’arrivée avant que le vent ne déserte le plan d’eau, elle pourrait bénéficier d’écarts importants en temps dans la perspective du classement final à Bahia.

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Paul Cayard s’impose facilement …

Régates Royales Cannes
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Cayard facile
Le célèbre barreur franco-américain, Paul Cayard, s’est facilement imposé à la barre du 12m JI Kiwi Magic – KZ7, très à l’aise dans le petit temps. Malgré le manque de vent, la baie de Cannes reste somptueuse à naviguer entre Croisette, îles de Lérins et massif de l’Estérel. Dans un vent de sud évanescent, toutes les options ont été tentées, d’un bout à l’autre de la baie. Mais c’est du côté de l’île de Sainte-Marguerite qu’il fallait venir chercher les rares risées et surtout les nombreuses variations du vent. A ce petit jeu, Cayard et son équipage comptait plus de cinq minutes d’avance sur le deuxième, Hissar – KZ5 dès le passage de la première marque. Ces deux premières journées de régates, sous l’égide de la Société Nautique de Genève, ne comptent pas pour le Championnat du Monde des 12m JI qui débute mardi.
 
Ambiance Coupe de l’America
Il règne une vraie ambiance de Coupe de l’America autour des 12m JI qui, rappelons-le, ont participé à la Coupe de 1958 à 1987. Outre Paul Cayard, on pouvait apercevoir Bill Koch, propriétaire de KZ7 et vainqueur de la Coupe de l’America 1992, l’Australien James Spithill, barreur de Luna Rossa Challenge à Valence et de Kookaburra II ici à Cannes, ou encore de nombreux équipiers de la Coupe, dont les Français Jean-Marie Dauris, Bernard Labro, Fred Lemaîstre et bien d’autres. Les 12m JI sont divisés en trois groupes : les Traditions (8 inscrits) construits avant 1967, les Modernes (4 inscrits) de 67 à 83 et les Grand Prix (7 inscrits) de 83 à 87.
 
Trois départs et puis s’en vont
Avec 84 concurrents sur la ligne, les départs des Dragon sont souvent spectaculaires. Dimanche après-midi, deux rappels généraux ont été nécessaires avant qu’un troisième départ soit lancé sous pavillon noir. Malheureusement, le comité de course a rapidement été obligé d’annuler la manche faute de vent sur le plan d’eau. Ce n’est que partie remise pour lundi.
 
Derniers préparatifs et dernières arrivées pour les classiques
Jour après jour, de nouveaux voiliers classiques viennent s’amarrer dans le port de Cannes. Une petite centaine est attendue d’ici mardi, jour de leur entrée en lice. Les régates de ralliement se suivent pour rejoindre la Croisette. Dernière en date, celle en provenance de Porto Rotondo. Les curieux peuvent déjà observer à quai les magnifiques Cotton Blossom II de Dennis Conner, Tuiga, Shamrock V, Lulworth, ou encore l’une des répliques de la fameuse Goélette America victorieuse en 1851 de la Coupe qui porte désormais son nom.

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Fin du championnat de M2 à Genève

M2 Genève
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C’est donc un parcours sans faute pour Team New Wave et ses navigateurs expérimentés tout au long du SAFRAM M2 Speed Tour 2007. Sur huit étapes disputées, les neuchâtelois finissent six fois premiers et deux fois seconds. Tout a commencé au mois de mai avec les traditionnels rendez-vous du Lac de Neuchâtel. Comme de coutume, les bateaux lémaniques rejoignent leurs homologues du pied du jura en hélicoptère, afin de disputer les premières régates de printemps. Après un Bol d’Or Henri-Lloyd / Banque Piguet plutôt calme, les catamarans M2 ont dû en découdre dans des conditions musclées et changeantes lors du Grand Prix E-Gestion de Neuchâtel. Le ton était donné. Malgré une détermination commune de la flotte pour battre le catamaran orange SUI7, aucun bateau ne put s’opposer à la domination de Team New Wave, qui de surcroît jouait à domicile pour l’occasion.
 
De retour sur le Léman début juin, les bateaux se sont retrouvés pour les deux grandes courses classiques du lac. Tout d’abord, la Genève-Rolle-Genève puis le Bol d’Or Mirabaud. Et même si Team New Wave a laissé échapper la victoire au profit du SUI11 Dfi-cqfd lors de la première, les neuchâtelois n’ont pas laissé planer le doute très longtemps. Le week-end suivant, ils remportaient en effet le Bol d’Or devant ksrsoudage.ch et Flam Gestion.
 
Pendant la pause estivale, les deux Grands Prix de Rolle et de Saint Prex n’échappèrent pas à la règle : Team New Wave s’impose sur la plus haute marche du podium et conforte son avance au championnat. A ce stade de la saison, les premières places se dessinent et la régularité de certains équipages commence à payer en tête de classement. C’est ainsi que de Tilt et Banque Héritage, qui figurent régulièrement dans les cinq premiers, se retrouvent récompensés pour leurs très bonnes performances. Mais déjà Team New Wave semble intouchable.
 
Ce week-end, pour finir la saison en beauté, ce fut au tour de la Société Nautique de Genève d’accueillir les petits bolides du lac. Malgré des airs plutôt faibles, sept manches au total ont pu être disputées par un léger séchard providentiel. C’est sans surprise que l’on retrouve les trois premiers du classement général au trois premières places du Grand Prix M2 de Genève. C’est Banque Héritage avec à sa barre Edouard Kessi, multiple vainqueur du Bol d’Or et pionnier du multicoque en Suisse qui s’impose, devant Team New Wave décidément toujours dans le coup et Tilt barré par Charles Favre.
 
C’est sous ce soleil estival que s’achève l’édition 2007 du SAFRAM M2 Speed Tour. Toujours aussi compétitifs, les équipages ont démontré une nette progression du niveau général.  Les places aux avant-postes sont de plus en plus disputées par des équipages très affûtés. Même si aux dessus de la mêlée Team New Wave domine encore les débats, derrière, les places sont chères à prendre au sein de la meute de M2 lancée aux trousses des neuchâtelois. Comme l’indique Bertrand Geiser sur Team New Wave « nous avons jusqu’à maintenant pu profiter de nos acquis et contenir nos concurrents les plus pressants. Mais nous sentons bien que le niveau s’est homogénéisé à la hausse cette saison. Il va maintenant falloir travailler aussi bien au niveau du bateau, des réglages, mais aussi de la navigation pour rester devant. Le Championnat 2008 promet d’être très disputé et très ouvert. Nous nous réjouissons déjà de nous retrouver au printemps sur les plans d’eau romands… et peut-être même européens pourquoi pas. »
 
La conclusion de la saison revient tout naturellement au président de l’AM2, Monsieur Rodolphe Gautier, qui nous livre: « avec trois nouveaux M2 prévus en construction cet hiver, nous sommes heureux de constater que la classe des M2 poursuit non seulement son développement en Suisse, mais également au-delà de nos frontières. Nous allons profiter de la pause hivernale pour préparer un programme 2008 encore plus Speed ! Rendez-vous début mai. »

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Le Gitana Team en force au départ de la Transat Jacques Vabre

Gitana 11 - Fred Le Peutrec et Yann Guichard � C. Borlenghi/Sea&See/DPPI
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Gitana Team en force au départ de la Transat Jacques VabreLionel Lemonchois, vainqueur de l’édition 2005 de la transat aux côtés de Pascal Bidégorry et vainqueur de la Route du Rhum 2006 sur Gitana 11, naviguera avec Yann Guichard qui a également terminé 2ème de la Jacques Vabre 2005 sur Gitana 11.
Loïck Peyron a choisi de partager la barre de Gitana Eighty avec Jean-Baptiste Le Vaillant, complice de toujours et maître voilier chez Incidences. En 2005, Loïck remportait la course dans cette même catégorie en tant que co-skipper de Jean-Pierre Dick. Gitana Eighty est ainsi baptisé en hommage au Baron Edmond de Rothschild, le père du Baron Benjamin de Rothschild, qui aurait eu 80 ans cette année.

A bord de Gitana 11, le duo Lemonchois / Guichard, a effectué sa qualification sur un parcours de 600 milles qui les a menés jusqu’en Espagne. A leur retour, les hommes sont fatigués mais sereins. Dans toutes les configurations, les skippers ont éprouvé et testé la machine qu’ils connaissent, l’un comme l’autre, sur le bout des doigts. Après une victoire exceptionnelle sur la Route du Rhum en 2006, Lionel n’est plus seulement un outsider redouté, il part pour la première fois en position de favori ! Lionel Lemonchois, skipper de Gitana 11 :« Nous avons eu des conditions idéales sur notre qualification. Pour nous, c’était aussi le début des choses sérieuses, le premier round des entraînements intensifs auxquels nous allons nous soumettre avant la course. Yann et moi formons un binôme plus efficace que loquace. Chaque mot est pesé sur le bateau. Sur le Rhum où Yann était mon tacticien à terre, nous avons appris à aller à l’essentiel, à ne pas perdre de temps. C’est ce mode de fonctionnement qui prévaut à bord de Gitana 11. Nous connaissons parfaitement l’engin, les manœuvres s’enchaînent, c’est fluide. Nous sommes très motivés et nous y croyons dur comme fer. Mais l’ambiance sur les pontons au départ n’aura rien à voir avec Saint-Malo l’année dernière… personne ne m’avait vraiment vu venir alors que là, j’ai bien conscience qu’ils m’attendent tous au tournant ! »

Gitana Eighty, un nouveau monocoque flambant neuf
Sur Gitana Eighty, la nouvelle unité du Gitana Team mise à l’eau en juillet dernier, l’heure est à la fiabilisation d’un bateau innovant et pensé de fond en comble par Loïck Peyron. Le skipper fera son grand retour à la barre sur la Jacques Vabre. Toutefois si Loïck, accompagné par Jean-Baptiste Le Vaillant, avoue avant tout vouloir valider le bateau, sur la course, le compétiteur aura à cœur d’aller chercher la victoire ! D’autant que les deux hommes cumulent une expérience hors du commun sur l’eau. Ainsi, la Jacques Vabre 2007 sera la 40ème transat de Loïck Peyron et Jean-Baptiste Le Vaillant navigue depuis plus de 25 ans sur les plus beaux voiliers de course.

Loïck Peyron, skipper de Gitana Eighty et directeur général du Gitana Team : « Notre objectif avec Jean-Baptiste est clairement de faire progresser Gitana Eighty ensemble. Petit à petit, nous découvrons tout le potentiel du bateau. Nous avons encore beaucoup de détails à valider avant de pouvoir prétendre l’exploiter au maximum mais ça avance. Notre qualification nous a permis d’identifier les points importants à travailler et nous avons également pu tester notre jeu de voile. Sur un monocoque plus encore que sur un multicoque, la question des voiles est cruciale et ne souffre pas la moindre incertitude. Le savoir-faire de Jean-Baptiste qui est l’un de meilleurs voiliers au monde sera donc un atout précieux pour la fiabilisation du bateau. Nous apprenons certes à connaître  le bateau mais nous serons là et bien là dans la course !»
(Source : Gitana Team)

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Isabelle Joschke augmente son avance …

Isabelle Joschke
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De plus en plus… « Isabelle est étonnante. Non seulement elle ne lâche jamais rien, mais elle se gère de manière remarquable ». Réservé ainsi qu’il sied à son rôle de Directeur de Course, Denis Hugues ne peut à la lecture des positions, retenir ce petit compliment qui vient en partie expliquer la performance de la jeune Franco-Allemande. La descente au portant le long des côtes du Portugal s’annonçait comme un long sprint tout en glissades alizéennes, théâtre du choc des ambitions de tous les protagonistes de la course. Le déboulé sous spi et son corollaire d’empannages à la recherche du bord le plus favorable est bien d’actualité sur la bordure orientale d’un vaste champ anticyclonique, mais la confrontation a, pour l’heure, tourné court tant la domination du nouveau plan Finot-Conq est allée grandissante. Le poids des expériences et des talents cumulés d’un Samuel Manuard (Sitting Bull) et d’un Yves Le Blévec (Actual) n’ont pas encore réussi à venir à bout de l’étonnante résistance de la jeune femme. Alors que les trajectoires tendent à converger à l’approche de l’archipel de Madère, les écarts ont atteint ce soir plus de 28 milles avec Sam et près de 42 milles avec Yves. Seule inconnue au programme des prochaines heures de course, l’atterrissage sur des îles connues pour les fameux « dévents » que leur altitude provoque. Mais Dame Chance semble vouloir accompagner jusqu’au bout la jeune navigatrice puisque le vent de Nord-Est qui souffle actuellement sur Funchal crée au contact des sommets un effet Venturi qui génère un flux soutenu sur toute la zone d’arrivée. Manuard et Le Blévec vont ainsi devoir puiser au plus profond de leurs ressources pour espérer revenir au contact de Degrémont-Synergie. La lutte se fait plus âpre avec l’exigence de déclencher à bon escient et au bon moment les empannages. Malgré la fatigue accumulée de 5 jours de course musclés, les solitaires doivent plus que jamais faire preuve de lucidité.
 
Des écarts conséquents. Le rythme imprimé par Isabelle Joschke et ses principaux poursuivants a littéralement fait exploser la flotte historique de cette 16ème Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia. Les 89 concurrents toujours en course, soit 100% des engagés, sont éparpillés du nord au sud sur toute la longueur de la péninsule Ibérique. Et alors que la leader Isabelle Joschke envisage une arrivée pour la soirée de demain dimanche, les coureurs les plus mal classés sont encore aux prises avec le franchissement du cap Finisterre, à près de 600 milles de son tableau arrière. Aux prises, car l’anticyclone, en s’étalant paresseusement vers l’Est les emprisonne désormais et les vitesses ont dramatiquement chuté tandis que le groupe de tête continue de glisser dans un flux de secteur Nord/Nord-Est bien soutenu. Le leitmotiv bien connu des navigateurs revient comme une rengaine ; les « riches » s’enrichissent tandis que les « pauvres » frisent la banqueroute.
 
Le beau retour du Slovène. Andraz Mihelin (Adria Mobil) est entré dans cette Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia avec des ambitions affirmées. Un accrochage dès les premières minutes de course avec un bateau spectateur a bien failli ruiner les efforts consentis depuis deux ans au sein d’un Team qui a engagé deux voiliers. Dérive endommagée et carène égratignée, le Slovène a néanmoins quitté les côtes de Charente-Maritime mardi dernier le couteau entre les dents. Il choisissait au sortir du golfe de Gascogne de serrer la côte Portugaise au plus près, imité en cela par son compère Kristian Hajnsek du team Adria Mobil. Andraz peut ce soir se féliciter d’être aller ainsi au bout de ses idées puisqu’il est parvenu à glisser imperceptiblement sous la flotte pour s’emparer ce soir de la 7ème place. C’est une nouvelle fois le belge Peter Laureyssens (Ecover) qui fait les frais de cette opération. Peter qui navigue très à l’écart dans l’ouest de la flotte, figure à la 10ème place du classement général.

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Isabelle mène la danse

depart mini transat 6.50 2007
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La page de ce Golfe de Gascogne tant redouté est donc tournée pour la majorité des 89 minis. Un Golfe de Gascogne rapidement avalé malgré les régimes anticycloniques présents sur la zone. Les nouvelles coques et la chasse systématique au poids portent leurs fruits, et cela glisse bien dans ce régime d’est léger, mais finalement assez bien installé. Raoul Cospen (Dalet Digital Media System) dévoilait avant le départ : « j’ai gagné 100 kilos sur le Bahia Express de Bernard Gallay en 2005. 80 kilos dans le bulbe et 20 kilos dans le mât. ». 100 kilos de gagné sur une coque de 800 kilos est loin d’être superflu.
Pour preuve, les 10 et les 5 meilleures vitesses moyennes sur 24 heures en Prototypes et en Série. On y retrouve les leaders des classements Scratch, Proto et Série. Côté vitesse moyenne, Isabelle et Samuel atteignent tout de même les 10 noeuds de vitesse moyenne sur 24 heures. Impressionnant !

Prototypes
1 JOSCHKE Isabelle Degrémont – Synergie Proto 255.4 
2 MANUARD Samuel Sitting Bull Proto 255.2
3 LE BLEVEC Yves Actual Proto 243.1
4 LAUREYSSENS Peter Ecover Proto 238.2
5 HARDY Adrien Brossard Proto 219.2 
6 DESHAYES Ronan PCO Technologies Proto 218.2
7 RIOU Yann Cameleon Proto 214.6 
8 CASSANAS Matthieu Ville de Balaruc les bains Proto 213.7
9 DESPRES Fabien Soitec Proto 211.6
10 CLAQUIN Aloys Vecteur Plus Proto 211.1…

Série
1 LE DIRAISON Stéphane Cultisol – Institut Curie Série 199.1
2 CASTELNERAC Bertrand As de cœur Série 192.8 
3 QUELEN Jean-François Galanz Série 186.4 21/09/2007 07:02:00 24 427 4 PIVETEAU Hervé Jules – Imprimerie – Cartoffset Série 179.1
5 KRIZEK David Atlantik FT Série 175.7…

Destination Madère
Une fois le Cap Finisterre dépassé, la flotte va progressivement s’installer dans un vent de Nord/Nord-Ouest et se caler sur la bordure Est de l’anticyclone des Açores. Du portant attend les minis en course et tout va se jouer maintenant dans le rythme des empannages, entre phases de repos et surveillance de l’usure du matériel. Bien gérer les variations de vent et les phases de sommeil pour être au top et gagner dans le Sud-Ouest, cap sur Madère. C’est exactement à cet endroit qu’il y a deux ans certains concurrents, à trop tirer sur les machines, étaient en proie à certaines hallucinations et autres rêves éveillés. On crie sur un membre d’équipage imaginaire, on oublie de se nourrir, on dort dans les cockpits prêt à sauter sur les écoutes, on garde le ciré à cause des paquets de mer qui glissent sur le pont, on prend quelques lingettes pour enlever le sel qui sèche sur les visages et on savoure le bruit des safrans qui vibrent avec la vitesse …

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