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Les Multis en route vers l’archipel du Cap Vert

groupama
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Avec 91 milles sur Banque Populaire (Bidégorry/Ravussin), jamais l’avance de Groupama 2 n’a été aussi confortable.  « 17/18 nœuds de vent, on navigue tout dessus, il fait beau, la mer est plate, ce sont des conditions de rêve pour nos multicoques », déclare Pascal Bidégorry qui reconnaissait avoir fait une « connerie » hier avec son option entre Afrique et îles Canaries. « On ne peut pas gagner à tous les coups. Mais hier, on aurait aimé faire du bateau plutôt que de bricoler. Je ne vous dirai pas quoi, mais on a bricolé des bricoles et on croise les doigts des mains, les doigts des pieds pour que cela tienne ». Réparation de son puit de foil bâbord endommagé il y a deux jours ? Sans doute…Quant à Gitana 11, il a réussi son « pit stop » hier soir, mais compte néanmoins aujourd’hui huit à neuf heures de retard sur le leader de la classe ORMA. Comme quoi, un arrêt, même parfaitement géré, coûte toujours très cher. Alors quand on peut bricoler, on bricole. « Rassurez-vous, nous ne sommes pas en danger. Je ne suis pas fou, c’est pourquoi je fais du 60 pieds multicoque… ». Quant l’humour va, tout va…

12 nœuds de vent portant, toutes voiles dehors (spi/trinquette/GV), Marc Guillemot et Charles Caudrelier (Safran) glissent à 12 nœuds de moyenne vers les îles Canaries. « «J’imaginais qu’il y aurait eu un écart plus important avec nos poursuivants. Tous s’en sont finalement bien sortis. On sent qu’il ne faut pas mollir ».  Le délicat passage météo des dernières 24 heures n’a donc pas provoqué de gros chambardements au sein de la flotte IMOCA, ou les sept premiers se tiennent en moins de 50 milles. Quant on sait qu’il leur reste 3 000 milles à parcourir, avec un pot au noir à négocier, il est facile de comprendre que la partie est très loin d’être jouée. Comme d’habitude pourrait-on dire, Foncia (Desjoyeaux/Le Borgne) et Gitana Eighty (Peyron/Le Vaillant) naviguent à vue l’un de l’autre. « C’est excitant et motivant, mais c’est aussi fatiguant car cela t’empêche d’aller dormir, commente Marc Guillemot qui s’enfile depuis hier soir avec bonheur ses trois heures de quart, histoire de récupérer au mieux après les dernières 48 heures qui ont été vraiment exigeantes en terme de manœuvres.

Logiquement loin derrière, Télécom Italia (Soldini/D’Ali), également solide premier depuis cinq jours, va enfin en finir avec la descente le long des côtes du  Portugal et naviguera aujourd’hui à la latitude de Gibraltar, cap sur un  objectif encore lointain : les îles Canaries. Avec à ses trousses un autre grand favori qui pointe à nouveau son nez. Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin (Vecteur Plus/Groupe Moniteur) sont bien revenus dans le match après une mauvais option il y a deux jours. Eux ont encore 3 350 milles à parcourir avant de raccrocher les cirés.

 

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“Nouveau départ” aux Canaries pour les monocoques

Poujoulat
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L’archipel des Canaries faisant office d’entonnoir, les 60 pieds IMOCA s’alignent les uns derrière les autres, dans une presque parfaite file indienne. Safran atteindra le premier l’archipel en fin d’après-midi et profitera le premier de l’accélération provoquée par les différences de température entre la terre et la mer, soit le fameux effet Venturi. Un truc à faire bondir l’alizé, à le renforcer d’une bonne dizaine de nœuds, voir plus, en un rien de temps. Ce passage, qui va intervenir de jour pour Safran et ses deux proches poursuivants, impliquent une vraie vigilance de la part des équipages. A 20 nœuds, sous grand spi, tout va bien, avec 30 nœuds, c’est une toute autre histoire. L’inverse est également vrai, avec les fameux dévents qui peuvent faire chuter jusqu’à 0 la force du vent.
 
Charles Caudrelier (Safran), joint à la vacation de milieu de journée, n’en fait pas mystère, les conditions du moment sont favorables à l’arrière de la flotte… « Il n’y a pas que deux concurrents accrochés à nos basques malheureusement. Et ce ne sont pas des quiches, il y a quelques mecs qui savent naviguer quand même. Ce n’est pas bien établi, derrière ça semble encore un peu foireux, avec le risque de dévent aux Canaries, j’ai peur qu’il y ait un nouveau départ ». Et ils ne sont pas loin de leur cible, Foncia et Gitana Eighty, à moins de 20 milles… «J’espère que ça repartira par devant » escompte Charles. Sur Foncia, justement, Michel Desjoyeaux s’agace : « Là, je suis juste énervé car j’essaie de transmettre des images mais le serveur déconne ! Trêve d’énervement, le passage à travers les Canaries ne va pas être simple. Avec la hauteur des îles, il risque d’y avoir des dévents et on peut y traîner pas mal de temps en fonction du chemin suivi. On fera l’état des lieux après ce passage.  Depuis hier après-midi, on est quasiment bord à bord avec Gitana Eighty. On s’est bagarré toute la nuit pour tenter de le larguer, mais on a réussi à lui prendre 1,5 milles, c’est plutôt laborieux cette affaire. C’est normal, les deux bateaux sont très proches en vitesse.»

Sûr que les attaques et les prises de risque fuseront de toutes parts chez les poursuivants, soit le quatuor emmené par Groupe Bel. Ils ont là une opportunité pour combler une partie de leur retard qui tourne inexorablement entre 40 et 50 milles depuis 24 heures. Car après, la route vers les îles du Cap Vert et le pot au noir offrira moins de solution même si, avec les nombreux empannages à passer pour descendre sur la route, les possibilités de gain ou de perte restent très élevés.

Derrière, Generali n’a pas concédé le moindre mille face à Safran, tout comme Akena Verandas ou Maisonneuve et Brit Air vient de réaliser son premier objectif :  doubler Roxy. « Ca se passe pas mal en ce moment, on a du vent et un bon angle qui nous fait aller vite. On a pas mal accéléré cette nuit, c’est le phénomène accordéon… à nous maintenant de retrouver du vent ! se réjouit Armel Le Cléac’h (Brit Air). Les Canaries vont être un passage délicat, les îles sont hautes, les dévents importants. Ca va être intéressant de voir comment ça va se passer pour ceux en tête. Du coup, nous derrière, on pourra toujours changer de stratégie en fonction de leur négociation… » Et c’est bien de cela qu’il s’agit, de stratégie. Et à ce petit jeu, Brit Air et VM Matériaux sont les mieux placés pour changer leur fusil d’épaule, soit, si le chenal des Canaries se révèle un vrai ‘pot de pus’, passer à l’Ouest de l’archipel.

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Le Sea-Quad : le premier catamaran amphibie.

Sea-Quad
Sea-Quad

Il roule comme un char à voile, il navigue comme un catamaran. Il s’appelle le Sea-Quad. Engin de loisirs amphibie, le Sea-Quad® inventé par Martin Langinieux, est la parfaite fusion du char à voile et du catamaran. Un nouveau support à la voile qui sera désormais à la vente à l’occasion du salon nautique de Paris qui se tiendra porte de Versailles à Paris du 30 novembre au 8 décembre.

Voilà maintenant 5 ans que Martin Langinieux, designer de profession, a imaginé construire et distribuer un voilier disposant de roues. Le constat était simple : la mise à l’eau d’un bateau est contraignante et l’espace de jeu des chars à voile et des catamarans est commun. Alors pourquoi ne pas mettre en place un projet qui efface la frontière entre le sable et l’eau en proposant une approche nouvelle de la voile, simple à utiliser et donc accessible à tous… Avec le Sea-Quad®, c’est chose faite.
 
Muni de 4 roues, les 2 grandes et fines à l’arrière, reliées à un système de palonnier réglable, font office de safran. Les 2 à l’avant déjaugent naturellement en entrant dans l’eau grâce à la forme spécifique des flotteurs pour optimiser les frottements et donc la glisse. Le Sea-Quad® a été étudié pour passer facilement de la plage à la mer où vice et versa sans avoir à relever de roues et sans avoir à changer de pilotage. Un engin ludique qui devrait attirer les passionnés de glisse mais aussi écoles de voile, les hôtels en bord de plage, les particuliers ou encore les personnes à mobilité réduite. Car, le pilotage du Sea-Quad® est aisé. Comme pour un char à voile, il se dirige avec les pieds dans l’axe du bateau assis confortablement sur le trampoline équipé d’un dossier. En position de navigation, le pilotage peut aussi se faire sur un flotteur pour se mettre au rappel. Bien entendu le Sea-Quad® n’est pas un engin de performance mais un engin de plaisir de glisse accessible à tous. Ce nouveau concept est aussi très adapté à un nouveau type de raid "amphibie" destiné aux plus aventuriers.
 
Le Sea-Quad® un engin de 4 m (13′) de long et 2,15 m de large acceptant deux adultes à bord. Munit de 2 coques polyester, d’un mât haubané (en deux parties), d’une grand-voile de 8.50 m2 et d’un foc de 2.10 m2, d’un trampoline mesh avec poche, sangles de rappel et ceintures de sécurité. Le Sea-Quad est démontable pour être fixé sur le toit d’une voiture et peut être tracté sur une remorque.
 
Des brevets en France et à l’étranger ont été déposés dès 2003 ainsi que pour la marque Sea-Quad®. En 2005, Martin aux côtés de Iota Design dessine le concept. Octobre 2006, un premier prototype est testé puis présenté au salon nautique de Paris. 2007, Lorient Technopole Innovation et le Conseil Général du Morbihan apportent une aide précieuse au développement du Sea-Quad®. Alors que Coremi et R1 concept, deux sociétés Bretonnes sont chargées de l’étude technique, de l’industrialisation et de la fabrication du Sea-Quad®.
 
Et comme souvent, une innovation en amène une autre : Le Sea-Quad® peut être aussi tracté par une aile de Kite pour devenir le premier buggy amphibie du monde.
 
Des essais du Sea Quad sont possibles du 21 au 25 novembre à Quiberon.
 
Source : Sea-Quad
www.sea-quad.com
 
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Cap sur les Canaries pour la flotte de la Transat

safran
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La magie des coques à trois pattes fonctionne à plein. Avec 13 nœuds de vent de nord-est, ils filent tout simplement leur 20 nœuds, comme c’était le cas de Groupama 2 lorsque Franck Cammas a répondu à la vacation. « Le vent est portant, assez chaud, plus fort que prévu. C’est sympa et on est assez confiant pour la suite ».  La moindre erreur de trajectoire se paye cash. Gitana 11 (Lemonchois/Guichard), qui a visé un temps l’île de Madère pour effectuer son « pit stop », a perdu près de 30 milles avec son décalage ouest. C’est finalement à Las Palmas, sur l’île de Gran Canaria, qu’il effectuera dans la soirée son escale technique pour récupérer un  foil neuf. La sanction est encore plus sévère pour Brossard (Bourgnon/Vincent). Leader hier à la mi-journée de la classe ORMA, le voilà relégué à 107 milles du leader. Une addition salée.

Sans battre des records de vitesse, les multicoques devraient passer sans encombre cette délicate partie du parcours et rejoindre d’ici demain le régime salvateur nommé alizé. Pour les monocoques de la classe IMOCA, la situation est plus tendue. Plus on est derrière, plus le risque de se faire engloutir par une grande zone de molle en cours d’installation au large de Gibraltar existe. « C’est un peu laborieux, poussif, le vent est très instable, il passe de 3 à 11 nœuds en permanence, explique Michel Desjoyeaux (Foncia) qui voit filer inexorablement Safran. Ce dernier vient, d’après son skipper Marc Guillemot, de contourner la dorsale anticyclonique, celle qui risque de bloquer ses concurrents. « Les quarts de bannettes sont perturbés car on est très souvent aux manœuvres. On vient de faire une route stratégique, on va voir si cela paye lors des prochains flots ».

Crêpes Whaou ! (Escoffier/Fauconnier), logiquement impérial, glisse maintenant au milieu de la flotte des IMOCA. Son but au Havre était simple : les mettre tous derrière. S’il ne se fait pas bloquer dans les prochaines heures, son pari sera sans doute réussi. En classe 40, Télécom Italia (Soldini/Pietri),  le plan Guillaume Verdier (architecte de Safran et Groupe Bel) continue sa lente marche vers le but en pole position. Pour lui et ses 29 camarades de jeu, le vent a tourné ! Il vient du sud-est et non plus du nord-est. Soit une navigation au près serré bien moins amusante. On ne prête qu’aux riches !

 

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Petit tour d’horizon avant grand départ… Dernier chapitre

mutua
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L’équipage : Javier Sanso et Pachi Rivero

« Nous nous connaissons très bien, et avons une grande confiance mutuelle », explique Javier Sanso, qui affiche ces jours-ci une décontraction cadrant parfaitement avec l’atmosphère estivale régnant sur les pontons de Barcelone. Mutua Madrileña, l’ancien Ecover, a subi un important chantier en octobre et a été remis à l’eau il y a 15 jours. En compagnie de Pachi Rivero, Sanso s’est emparé de la 6 place de la très difficile Rolex Fastnet Race cet été, et si les deux hommes n’ont pas encore bouclé de tour du monde, Sanso compte 18 transat à son actif et a une grande expérience de la navigation dans les régions polaires. Ayant participé à deux Transat Jacques Vabre et à l’EDS Challenge, ce marin s’est affirmé comme un fin stratège, connaisseur également dans les domaines de l’hydraulique et de l’électronique – après avoir été chef de projet sur le circuit Maxi. Son compère Pachi Rivero, passant pour être un des meilleurs préparateurs au niveau international, a de son côté un CV émaillé de deux participations à l’America’s Cup et à de nombreuses transats (8 traversées) – l’homme a de plus remporté le championnat du monde Maxi à bord d’Alfa Romeo.

Javier Sansó : “Notre intention est de travailler sur la base d’un système de quarts de 3 heures, et de partager tout le travail à bord. Choisir ce type d’organisation était une décision logique pour nous, car Pachi et moi-mêmes sommes des marins complets et polyvalents. » Les deux hommes se concerteront pour les choix tactiques, l’analyse météo et la navigation, même si comme le note Pachi Rivero, cette dernière discipline est le domaine de prédilection de Javier. En complément de cette compétence cruciale, l’expertise technique de Pachi Rivero et sa maîtrise des manœuvres sont des atouts précieux pour le tandem espagnol.

Le parcours : Gibraltar > Arrivée Barcelone
Derniers milles décisifs…

Le passage du détroit de Gibraltar lui-même devrait se faire au portant grâce à un flux d’ouest classique à cette saison. Enfin, les concurrents retrouveront une Méditerranée qui est bien plus délicate à gérer en hiver qu’en été, puisqu’il n’est pas question de compter sur la brise thermique à la côte. Pour la dernière portion vers l’arrivée, si le Mistral est installé, il sera possible de piquer vers l’est et les Baléares pour trouver du vent, avant de remettre le cap sur Barcelone… sachant que cette ville est assez abritée, et que les derniers milles peuvent s’avérer décisifs : tout le monde ayant rigoureusement la même information météo, tout peut se jouer dans les ultimes longueurs !

Source : Barcelona World Race

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Artémis est arrivé à Vigo

artémis
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Jonny Malbon et son co-skipper Graham Tourell entamaient leur quatrième jour de course lorsqu’Artemis a démâté mardi dernier à 15h20 par 35 nœuds de vent, une centaine de milles au large de la côte espagnole.
 
Le duo a d’abord tenté de sauver la bôme ainsi que la partie basse du mât mais a finalement du se résigner à laisser filer l’ensemble du gréement afin de protéger et préserver la coque d’Artemis. Les conditions météo et la mer formée ne permettaient pas qu’un remorqueur se rende sur zone ou même qu’Artemis utilise son moteur. Passant la majeure partie de la journée et soirée de mardi en veille, les marins ont pu mettre le moteur en marche mercredi lorsque les conditions ont été plus favorable, mettant alors péniblement le cap sur Vigo.
 
Rejoint sur l’eau par leur équipe à terre, Jonny Malbon (33 ans) et Graham Tourell (31 ans) ont atteint Vigo ce matin, soulagés de retrouver la terre ferme et des visages familiers.
 
A son arrivée aux pontons, Jonny a confié: “Nous sommes toujours extrêmement déçus et fatigués mais en même temps heureux de rejoindre notre équipe et d’avoir pu ramener Artemis. C’est un choc pour nous tous mais nous allons faire tout notre possible pour remettre Artemis sur pied. Les prochains jours vont être centrés sur ce que nous allons faire et comment aller de l’avant. Nous allons aussi tâcher de nous remettre de nos émotions et de nous reposer. Gringo et moi souhaitons remercier du fond du cœur tous ceux qui nous ont supporté au cours de cette dramatique expérience.”

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Mise en boîte

Alinghi a 1 point de la Cup
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L’affaire n’a pas fini de se finir… Depuis la victoire d’Alinghi en juillet dernier, la Coupe déborde de coups plus ou moins bas, d’egos démesurés, de magouilles et de transferts plus ou moins attendus. Bref, l’été a été chaud et l’automne s’annonce aussi dense. D’abord parce que le juge Kahn de la Cour Suprême de New York a rendu son jugement le 22 octobre dernier en indiquant… qu’il jugerait plus tard ! C’est-à-dire sous trois semaines au moins, ce qui signifie quand il voudra bien juger…
Rappelons que le différent officiel (les officieux sont longs comme un jour sans vent !) qui oppose la Société Nautique de Genève (SNG : club détenteur de la Coupe de l’America) et le Golden Gate Yacht Club de San Francisco (GCYC : ex-Challenger of Record pour la dernière édition) tient au fait que le Clube Nautico Espanol de Vela (CNEV : Challenger of Record désigné par Alinghi en 2007) ne serait qu’un « club de paille », c’est-à-dire un yacht club créé de toutes pièces par la Fédération Espagnole de Voile spécialement pour la 33ème Coupe de l’America à Valencia.

Ensembles flous

Il faut dire que les révélations du Président de la Fédération Espagnole de Voile (RFEV), Monsieur Gerardo Pombo, le 3 novembre au Salon Nautique de Barcelone, ne sont pas de nature à clarifier l’histoire puisqu’il précisait que : « pour le bien de l’Espagne et en accord avec les toutes institutions impliquées dans le projet, c’était une nécessité (de créer ce nouveau club)… » En fait, la défense ibère s’appuie sur l’interprétation du Deed of Gift qui ne préciserait pas (linguiste shakespearien demandé !) s’il fallait que la « régate annuelle » du club challenger ait déjà eu lieu ou qu’elle puisse être organisée a posteriori par le club. Le CNEV a donc créé une nouvelle course à Valencia pour des voiliers de croisière (jauge RN locale) du 23 au 25 novembre 2007 !
Une question a aussi été posé aux dirigeants du nouveau club espagnol : comment devient-on membre du CNEV ? Car il semblerait pour l’instant que les seuls cotisants soient Manuel Chirivella (Président), José Maria Martin Puertas (vice-Président), José Angel Rodriguez (Trésorier et Secrétaire) et Luis Merino (Directeur), tous vice-Présidents de la Fédération Espagnole de Voile… D’ailleurs, les coordonnées du club et la ligne téléphonique sont tout simplement ceux du Challenger espagnol, Desafio !

Mercato à gogo

Pendant ce temps, les syndicats déjà en marche pour la prochaine Coupe de l’America version suisse (l’été 2009 était programmé, mais ACM a laissé entendre que la 33ème édition pourrait être reportée d’un an…), ne chôment pas : ça recrute dans tous les sens et les transferts sont parfois surprenants ! Côté Américains (pas encore déclarés comme Challengers…), le triple vainqueur de la Cup viré lors de la dernière édition par Ernesto Bertaralli, est installé comme CEO : Russell Coutts. Et on sait que des architectes espagnols travaillant pour Alinghi sont passés à « l’ennemi » aux côtés de Ian Burns (design coordinator)…  
Chez les Espagnols, Paul Cayard est à poste à Valencia tandis que Bruce Farr planche sur les nouveaux Class America ibères. Pas de changements notables chez Emirates TNZ, alors que les Britanniques (de retour après un break de deux éditions) sont dirigés par le Kiwi Mike Sanderson avec Ben Ainslie (ex-Shosholoza) et Ian Percy (ex-Italien de +39) aux commandes, Juan Kouyoumdjian (ex-BMW Oracle) à la table à dessin, Julien Cressant seul Français du team au pied de mât…
Côté français, Areva a semble-t-il définitivement fermé le robinet alors que Stéphane Kandler est toujours à la recherche d’un financement. Les Chinois sont aux abonnés absents, les Suédois sont incertains, les Sud-Africains en ballottage avec les soucis de santé du Captain Salvadore Sarno (Directeur général) et le départ présumé de l’architecte Jason Ker… chez un autre syndicat.
Si Luna Rossa a définitivement annoncé son retrait, tout comme +39 Challenge, le Mascalzone Latino attend le dénouement de la Cour Suprême de New York. Et les Allemands désormais emmenés par Jochen Schuemann (ex-Directeur sportif d’Alinghi) et le barreur Polonais (ex-Desafio) Karol Jablonski, auraient recruté les architectes français Dimitri Nicolopoulos et Bernard Nivelt, récupéré certains équipiers du bateau « B » suisse comme les Français Yann Gouniot ou Bernard Labro.
Difficile d’en savoir plus car tous les syndicats restent très discrets en attendant de savoir à quelle sauce ils vont être mangés… dans le différent juridique entre Ellison et Bertarelli.

La boîte à coucou

Et sous la direction de l’Australien Tom Schnackenberg (ex-Australia 3, ex-TNZ, ex-Luna Rossa), une commission de designers a réfléchi à la nouvelle jauge lancée par les Suisses en juillet dernier, mais mise en cause par les Challengers potentiels. Et à part les 90 pieds de long imaginés à l’origine, les contraintes sont parfois étonnantes ! Ainsi, la largeur maximum de 5,30 mètres a été retenue parce que la distance entre les piles des pontons de Valencia ne permettait pas de faire rentrer un Class America de 5,70 m comme initialement prévu…
De même, la hauteur de mât est réduite à 39 mètres (au lieu de 41 m à l’origine) parce que les plateformes de cargo n’acceptent que des pièces de 41 m maximum (il faut pouvoir emballer et protéger les tubes). En découle que le poids de 25 tonnes a été descendu à 23 tonnes dans la version finale pour prendre en compte cette réduction de largeur et de hauteur de mât… En bref, pour concevoir un Class America nouvelle formule, il suffit de prendre les cotes du port d’accueil !

Dominic Bourgeois

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Toujours les mêmes en tête du classement

banque pop
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Chez les Imoca, Safran, Foncia et Gitana Eighty sont en train de prendre de l’avance. Une jolie régate est lancée, notamment avec ces diables de gars de Foncia qui sont en train de faire la bonne route. Il semble d’ailleurs que Safran et Gitana sont en train de marquer le duo Desjoyeaux-Le Borgne. Derrière on trouve dans le désordre Ecover, Cheminées Poujoulat, Groupe Bel et VM Matériaux, (non localisé à 16 heures) qui se sont pris un sérieux coup d’accordéon. Demain l’instrument va se détendre encore plus et les écarts se creuser.
En Orma, Banque Populaire (2ème) progressait dans sa voie étroite entre Canaries et Mauritanie avec des bords africains qui risquent de faire très mal. Groupama 2, sur la route, alizés en voie d’établissement, était remarquablement placé. Disons dans 48 heures au Cap Vert à 20 nœuds de moyenne. Gitana 11 s’est arrêté moins deux heures à La Palmas. On verra son réel débours demain matin. Enfin Brossard, qui a perdu sa chemise dans l’affaire, ne peut que pleurer son option ouest : 253 miles de retard. Côté Multi 50 pieds Crêpes Whaou ! creuse inexorablement son avance. Seuls Laiterie de Saint-Malo et Croisières Anne Caseneuve s’accrochent, mais loin derrière, à plus de 180 milles. Dans un autre système météo.

Enfin chez les Class40, Télécom Italia est toujours en tête mais fait moins le malin car derrière pointent la meute des mêmes qu’hier (Mistral Loisirs-Elior, Chocolats Monbana et Atao Audio System). A noter le remarquable coup de Vecteur Plus-Groupe Moniteur qui a refait son retard en se positionnant le plus à l’Ouest de la flotte.

Orma : Groupama 2 fonce vers le Cap Vert

Banque Populaire a choisi de descendre entre l’archipel canarien et le long des côtes africaines. Les gars du bord progressait à allure extrêmement soutenue dans les alizés en milieu d’après-midi.  Ecoutons le Basque, complètement toqué de rugby qui venait de causer ballon avec Bernard Laporte de passage au PC presse: « On est à fond la caisse avec une humidité monstre dans le bateau. Côté sommeil, pour 24 heures, on se repose 4h30 à 5 heures. La route est encore longue. Le bateau va bien malgré un petit souci de foil hier, mais ça a l’air d’aller. Le plus pénible c’est le petit loustic vert (Groupama) qui a tendance à aller plus vite que nous. Il va falloir être moins « couillon » que lui et tenter de rester au contact avec lui. Ce qui n’est pas toujours évident ! » Un mot sur l’option Ouest de Brossard qui a empanné hier sur la position de 20 heures. D’évidence l’option s’est révélée catastrophique. Le coût est élevé pour le moment. Si les premiers allument comme prévu nos gars de Brossard vont à nouveau voir le fossé se creuser. Sopra à 19 nœuds ce soir, lui, en profite pour laisser Brossard à 50 milles derrière.
 
Le team Gitana a changé le foil tribord et, info, a remplacé le gennaker. Le tout en moins de deux plombes. Bluffant ! Côté Groupama 2, tout roule sur la route médiane. Et les alizés ? Les gars sont dedans et dans la veine même. Mais pas une veine soutenue pour le moment. Le Vaudois à poil dur  (Stève Ravussin) est venu nous dire un franc bonjour : « Ca va nickel ! On vient de passer les Canaries, on a retouché du vent jusqu’à 28 nœuds… Franck est la barre pendant que moi, j’envoie des images et fais la popote. Tout se passe bien, on est contents. On a fait une bonne nuit et une bonne route en passant près de Gran Canaria. On est motivé à fond ! » Que dire de plus ? Il n’est pas épatant notre Helvète, non ?

IMOCA : Régate à trois sur un drap de bain

Gitana Eighty a su se recaler à temps pour accrocher le flux d’Est Nord Est en provenance de Gibraltar et fait la démonstration que le salut était à l’est. Avec Foncia, il marque à présent Safran toujours en tête. Groupe Bel, Cheminées Poujoulat et Generali naviguent dans le même système météo, mais ils ont eu « chaud aux fesses » et l’écart avec le groupe des trois premiers existe bel et bien. Plus à l’ouest, là où sont VM Matériaux et Ecover III,  ce n’est plus le même système météo. La dépression sur les Açores génère sur la zone un vent de Sud Est qui les oblige à descendre au Sud Sud Ouest. Le vent, au fur et à mesure de leur descente devrait s’orienter au Sud puis au Sud Ouest. Ils risquent donc de « manger » méchamment dans les prochaines 24 heures. Pour la queue de peloton, coincée par la bulle anticyclonique qui s’est formée au sud du Portugal, la rupture est bien réelle et les écarts vont se creuser, même si ce soir, un léger flux de nord-est le redonnera de la vitesse.

50 pieds : Crêpes Whaou ! creuse encore son avance

Foutues côtes portugaises le long desquelles au moins quatre 50 pieds se traînent après s’être faits brassés au Cap Finisterre (Négocéane, NIM Interim Management, DZ energy.com et Victorinox). Crêpes Whaou semble se faire définitivement la belle en se payant le luxe de laisser plus de la moitié de la flotte Imoca dans son tableau arrière. Seuls, Laiterie de Saint-Malo et Croisières Anne Caseneuve s’accrochent encore à son sillage, même s’ils sont eux aussi, empétolés pour quelques heures encore, au-dessus de Cap Saint Vincent.

Class 40 : Le beau retour de Vecteur Plus-Groupe Moniteur

Depuis hier soir, les 30 Class40 engagés dans cette 8e Transat Jacques Vabre font route au près au large des côtes portugaises dans de petits airs – entre 3 et 7 nœuds. Ils progressent donc lentement mais sûrement vers l’archipel de Madère que les premiers ne devraient pas atteindre avant 72 heures, l’occasion pour les équipages de se reposer, de faire un peu de rangement et surtout d’affiner leurs choix météo pour la suite… qui s’avère complexe. Pour l’heure, Giovanni Soldini et Pietro d’Ali sur Télécom mènent toujours la flotte mais ne devancent plus que de 12,4 milles Mistral Loisir – Pôle Elior Santé de Thierry Bouchard et Oliver Krauss. Vecteur Plus – Groupe Moniteur de Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin complète désormais le top 3 suite à une judicieuse option à l’ouest.

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La flotte fonce, Gitana 11 s’arrête

gitana 11
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Sous gennaker et grand-voile haute, Lionel Lemonchois et Yann Guichard (Gitana 11) glissent à 23 nœuds vers les côtes marocaines. La nuit est étoilée, la mer calme et cela devrait être le grand bonheur pour le leader de la classe ORMA. « On vous l’avait caché, mais on a perdu notre foil tribord depuis la première nuit. Hier, c’était chaud et on va être obligé de s’arrêter pour le changer puisque si l’on veut gagner la course, il n’y a pas d’autre moyen » explique Yann. Cette pièce courbe en carbone qui soulage le flotteur sous le vent est devenu une pièce indispensable pour aller vite, ce qui est ici le but du jeu. Techniquement, cette intervention est aussi simple et rapide à gérer qu’un changement de pneu. « Madère serait l’idéale, mais on risque de se faire piéger par la météo. On va voir ».
Chez les monocoques 60 pieds, le temps est à la récupération après les émotions des dernières 24 heures. « On a fait un bel arrêt buffet, avec un planté jusqu’au niveau du roof, raconte Loïck Peyron (Gitana Eighty) qui affirme déjà haut et fort : « On va mettre un temps fou ». Quand celui qui le devance, soit Michel Desjoyeaux (Foncia) ne dit pas autre chose, parlant même de « battre des records de lenteur », force est de reconnaître que cette régate est loin d’être finie, Loïck parlant même d’un re-départ possible d’ici deux jours, soit lorsque les voiliers se glisseront entre l’Afrique et l’Archipel des Canaries. La faute à la grosse dépression située actuellement au sud-ouest des Açores qui vient perturber la belle mécanique de la région où normalement prend naissance l’alizé bienfaiteur.

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Petit tour d’horizon avant grand départ… Chapitre 8

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L’équipage : Albert Bargués et Servane Escoffier

Natif de Barcelone, Albert Bargués est aujourd’hui ravi de s’élancer de chez lui à l’assaut de son second tour du monde. Adopté par la Bretagne où il avait élu domicile ces dernières années, le Catalan n’en est pas moins resté farouchement attaché à ses origines, et ne cache pas le plaisir que lui procure la tenue d’un événement comme la Barcelona World Race et son impact pour la voile espagnole. « Vétéran » de la Whitbread, à laquellle il a participé en 1985-86 (Fortuna Lights), Albert a également un solide bagage en solitaire puisqu’il a par deux fois pris part à la Mini Transat… Déjà investi dans une aventure éducative suite à un projet de Vendée Globe n’ayant pas abouti, Albert met aujourd’hui une fois de plus son talent au service de la jeunesse en portant les couleurs de l’ONG « Educacion Sin Fronteras ». Ce technicien accompli, par ailleurs directeur de l’équipe Kaïros de Roland Jourdain (vainqueur de la Route du Rhum 2006), connaît toutes les coulisses d’une campagne gagnante pour avoir également travaillé sur le projet PRB de Michel Desjoyeaux en 2000.

A ses côtés, la Malouine Servane Escoffier ne cache pas ses ambitions, et affirme partir pour se battre sans complexes malgré l’âge d’Educacion Sin Fronteras (l’ex-Kingfisher, lancé en 2000). Régatière accomplie, Servane s’est illustrée sur le circuit Mumm 30 (Tour de France à la voile…) mais également en Match Racing où elle a brillé au niveau européen. S’étant impliquée dans la préparation du Vendée Globe 2004 de Nick Moloney, elle a acquis de solides bases techniques et une bonne connaissance de son navire actuel… puisqu’Educacion Sin Fronteras n’est autre que l’ex-Skandia du skipper Australien, lui-même l’ayant ré-armé après la campagne Kingfisher d’Ellen MacArthur ! Passée au 50 pieds, Servane a décroché un podium en double sur la Transat Jacques Vabre et en solo sur la Route du Rhum par la suite : à seulement 26 ans, cette jeune femme issue d’une famille de marins semble avoir posé les bases d’un avenir prometteur. Elle sait également porter son regard au-delà des simples performances sportives, et souhaite « rapporter aux enfants du monde une aventure humaine partagée. »

Le parcours : Fernado da Noronha > Gibraltar
Le retour du Pot au Noir

La remontée « classique » près des côtes brésiliennes permet de se positionner correctement pour traverser le Pot au Noir (ZCIT), qui a eu le temps de descendre légèrement en latitude, et il faudra cette fois l’aborder un peu plus à l’ouest qu’à l’aller. Inutile de préciser que la gestion de cette zone est critique, dans la mesure où buter dans des calmes revient pour les leaders à voir fondre une avance chèrement acquise. A l’inverse, il peut s’agir d’une seconde chance pour les équipages s’étant fait distancer… On retombe ensuite dans une problématique propre à la Barcelona World Race, puisqu’à l’inverse d’une arrivée sur la façade Atlantique, il s’agira de remonter vers les Açores pour ensuite repiquer vers Gibraltar – cela oblige à adopter une trajectoire en « aile de mouette », puisque l’on ne pourra pas traverser l’anticyclone.

Source : Barcelona World Race

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