L’équipage : Javier Sanso et Pachi Rivero
« Nous nous connaissons très bien, et avons une grande confiance mutuelle », explique Javier Sanso, qui affiche ces jours-ci une décontraction cadrant parfaitement avec l’atmosphère estivale régnant sur les pontons de Barcelone. Mutua Madrileña, l’ancien Ecover, a subi un important chantier en octobre et a été remis à l’eau il y a 15 jours. En compagnie de Pachi Rivero, Sanso s’est emparé de la 6 place de la très difficile Rolex Fastnet Race cet été, et si les deux hommes n’ont pas encore bouclé de tour du monde, Sanso compte 18 transat à son actif et a une grande expérience de la navigation dans les régions polaires. Ayant participé à deux Transat Jacques Vabre et à l’EDS Challenge, ce marin s’est affirmé comme un fin stratège, connaisseur également dans les domaines de l’hydraulique et de l’électronique – après avoir été chef de projet sur le circuit Maxi. Son compère Pachi Rivero, passant pour être un des meilleurs préparateurs au niveau international, a de son côté un CV émaillé de deux participations à l’America’s Cup et à de nombreuses transats (8 traversées) – l’homme a de plus remporté le championnat du monde Maxi à bord d’Alfa Romeo.
Javier Sansó : “Notre intention est de travailler sur la base d’un système de quarts de 3 heures, et de partager tout le travail à bord. Choisir ce type d’organisation était une décision logique pour nous, car Pachi et moi-mêmes sommes des marins complets et polyvalents. » Les deux hommes se concerteront pour les choix tactiques, l’analyse météo et la navigation, même si comme le note Pachi Rivero, cette dernière discipline est le domaine de prédilection de Javier. En complément de cette compétence cruciale, l’expertise technique de Pachi Rivero et sa maîtrise des manœuvres sont des atouts précieux pour le tandem espagnol.
Le parcours : Gibraltar > Arrivée Barcelone
Derniers milles décisifs…
Le passage du détroit de Gibraltar lui-même devrait se faire au portant grâce à un flux d’ouest classique à cette saison. Enfin, les concurrents retrouveront une Méditerranée qui est bien plus délicate à gérer en hiver qu’en été, puisqu’il n’est pas question de compter sur la brise thermique à la côte. Pour la dernière portion vers l’arrivée, si le Mistral est installé, il sera possible de piquer vers l’est et les Baléares pour trouver du vent, avant de remettre le cap sur Barcelone… sachant que cette ville est assez abritée, et que les derniers milles peuvent s’avérer décisifs : tout le monde ayant rigoureusement la même information météo, tout peut se jouer dans les ultimes longueurs !
Source : Barcelona World Race