- Publicité -
Accueil Blog Page 1739

Tactique oblige pour les concurrents de la Transat

brit air o
DR

Vacations très Quai d’Orsay ce midi et réponses toutes diplomatiques des marins. Du moins pour ceux qui ont répondu. Où passerais-je demain ? Ben, faut voir ? C’est trop tôt ? On ne sait rien. Tout est flou. Mais enfin par l’Est ? Pet’ bien. Si c’est visiblement le cas, où exactement ? En coupant l’archipel canarien ou alors le long des côtes africaines où le vent est portant, mais super faiblard. Hé-hé, pas simple. On sait que ça va être long puisque Jean Le Cam (VM Matériaux), avare de confidences depuis le début, a lâché l’info du jour : « On va commencer à se rationner, je pense ». Attention c’est pas non plus un tableau de Géricault que nous peignait Monsieur Jean. Mais disons que ça va être un peu plus long que prévu.
Yann Eliès et Seb’ Audigane sur "Generali" furent les seuls à dire qu’ils allaient « mettre de l’Est » dans leur route. Qui fera le coup des côtes africaines ? "Gitana Eighty", par exemple ? Bah! On verra demain matin.
 
Côté Orma, "Groupama" a repris le leadership devant "Brossard". "Groupama"  (tout comme Banque Pop’) va vraisemblablement couper l’archipel tandis que Brossard poursuit son option extrême Ouest. "Gitana 11" pourrait s’arrêter à Madère.   
 
Côté Multi 50 pieds, le cata "Avocet 50" abandonnait, suite à une avarie de safran et faisait route sur la Corogne. "Crêpes Whaou ! " était cet après-midi à la hauteur de Lisbonne alors qu’une bonne partie de la flotte était hier dans le Golfe de Gascogne. Les deux gars de Laiteries de Saint Malo s’accrochent pour le moment avec un bateau de 21 ans.
En classe 40, le passage le long du Cap Finisterre a été préjudiciable à "Clarke", "Fujfilm", enfin pour ne citer qu’eux. Ils ont perdu 24 places en 24 heures avec cette option Est, une vraie dégringolade. Les gagnants du jour sont : "Atao", "Chocolats Monbana", "Groupe Partouche". Donc Angleterre 0- France 1.
 
On notera pour le chiffre : 500 milles entre le premier bateau (Groupama) et le dernier (DZ energy.com)

IMOCA : Récupération et gamberge

Après le coup de chaud au passage du Cap Finisterre, où les équipages ont fait le dos rond dans des rafales à 40 nœuds, cap au sud, soleil et glisse au programme. Tout ce que les marins aiment, mais l’absence d’alizés portugais, pourrait bien contrarier leur paisible descente.  
 
« Tu vois les cormorans en Bretagne, qui, après un grain, bien installés sur des balises font sécher leurs ailes en les déployant ? Et bien, c’est exactement comme ça à bord de "Generali" » explique Yann Eliès à la vacation du milieu de journée. Depuis cette nuit, la mer s’est enfin calmée après la ‘cartouche’ annoncée au passage du Cap Finisterre et les équipages en profitent pour recharger les accus, ranger le bateau et faire sécher leurs plumes de cormorans. « On n’a pas fait les malins », confirme Jean Le Cam (VM Matériaux).

L’heure est aussi à la stratégie, à la gamberge. « Revenir sur Safran ? Je ne me fais pas trop d’illusion, mais j’aimerais bien participer à la fête qu’organise la bande Ecover, Bel et autres Poujoulat » avoue Eliès (Generali). « La météo est tordue depuis le début, explique Jean Le Cam, si ça part par devant, on va avoir du mal à revenir. Je pense qu’il va falloir commencer à se rationner parce qu’on ne va pas arriver vite de l’autre côté. On réfléchit à la suite pour descendre jusqu’au Cap Vert. Il n’y a pas de route directe, les alizés ne sont pas établis, il y a donc du jeu. Il faut peser le pour et le contre, le court terme et le long terme et nous glisser dans un trou de souris ».  Chez "Generali", le choix est fait : « Ce sera un peu d’est et on verra bien. Depuis le début, c’est tellement aléatoire, à part la baston du Cap Finisterre ».
 
Avec le vent d’est nord-est actuel qui va, au fur et à mesure de leurs descentes, tourner au secteur sud-est tout en faiblissant, ils le savent, la partie est loin d’être jouée. Ils se traînent un peu sur un chemin dont ils n’ont parcouru que le premier tiers. Après les empannages, place aux virements de bord et là, comme d’habitude, il faudra choisir son camp. A gauche vers l’Afrique, à droite pour profiter de plus de pression créée par la dépression Açorienne, telle est la question. Certains y ont déjà répondu.
 
ORMA : Route médiane de "Groupama" et "Banque Populaire". "Gitana" en stop pour Madère?
 
"Brossard" plus que jamais à l’Ouest.

Brossard, pointé en tête ce midi, de peu, mais en tête. On peut imaginer le contentement des deux gars sur leur bateau rouge et blanc, eux qui avaient travaillé cette option Ouest, tout comme "Gitana 11". Mais pas moyen de les avoir en vacation ce midi pour avoir l’avis du bord. D’évidence Yvan Bourgnon et Jacques Vincent vont passer à l’ouest de l’Archipel Canarien «  On ne va changer d’option au dernier moment » souriait Romain Attanasio, qui les route. «  On a pris cette option dès dimanche soir et on va s’y tenir ». Brossard devrait rencontrer « du près ». En soirée de demain ? « Et c’est tout le problème. Longtemps ou pas longtemps ? », expliquait l’ex-figariste aujourd’hui routeur. Et de poursuivre : « On sait qu’il y a les alizés à prendre derrière mais faut pas se laisser coincer entre temps dans l’impasse ».  Brossard devrait encore pas mal se comporter au classement pendant deux jours. Mais après ?
Pas de nouvelles non plus des hercules forains de "Groupama" (en tête au classement de 16h) et de "Gitana 11", ce midi. On ne saura pas où et quand "Gitana 11", qui a cassé son foil tribord pourrait s’arrêter.  S’il s’arrête ? Mais on pouvait imaginer que oui.  Il se dit qu’une équipe technique était déjà en toute pour Madère. Ou alors intox complète ?  Dans tous les cas ça serait au 3-4 heures de stop pour changer cette grosse pièce courbe de près de 80 kilos. A Madère, les Canaries ? Reste que naviguer sans cette pièce maîtresse est extrêmement pénalisante pour la vitesse du bateau. Sans parler de la difficulté à maîtriser une machine  à pleine vitesse. En tout cas, pour un bateau qui a cassé dimanche soir, on peut dire que les deux hommes ont remarquablement mené leur affaire. Pascal Bidégorry joint par le PC Presse, a raconté que "Banque Populaire" n’avait pas été épargné : « On a cogné avec le flotteur bâbord. Le foil est touché et il y a un peu d’eau dans le flotteur.  Pour le foil on a tapé dans un requin, ou truc comme ça… »  Personne n’a vraiment osé lui demander de poursuivre vu que le Basque était quand même d’une humeur de dogue. Bah, on peut le comprendre.  Arrêt probable ? Ou alors pas arrêt du tout ? Banque Populaire n’a pas souhaité l’évoquer. Bidégorry est revenu rapidement sur la situation pour dire qu’il ne dirait rien de plus sur les routes futures (passer par les Canaries par sa moitié ?). Comme l’ensemble des skippers l’heure était la vacation diplomatique, genre Quai d’Orsay, si vous voyez le genre : « C’est pas clair et c’est pas fini. On verra mieux les choses après les Canaries ».  En clair, "Groupama" et "Banque Pop’" devraient couper l’archipel par sa moitié. On verra demain matin au pointage de 4 heures.

Sinon il commence à faire beau et les hommes ont sorti le linge.  « Tu parles,  va t’en faire sécher les fringues  sur un multi ! Ca mouille tout le temps ! » Enfin Grégory Gendron, co-skipper de "Sopra" est venu dire qu’ils étaient sous grand voile haute et gennaker. Eux aussi faisaient sécher.  Qu’ils avaient 13 nœuds de vent, qu’ils marchaient à 15 nœuds, que leur « positionnement était un peu Est » Donc vers les Canaries mais que tout était flou : « Dans deux jours on verra beaucoup mieux » qui à fait quoi. Grégory s’est aussi posé pas mal de questions «  On ne comprend pas comment on s’est fait distancé. On se dit que la route est longue et que rien n’est fait. »

50 pieds Multi : d’un continent à l’autre.

"Crêpes Whaou ! " a quasiment atteint la hauteur de Gibraltar, alors que "DZ energy.com",  "Victorinox" et "Négocéane" négocient encore le passage du Cap Finisterre où continue de souffler un vent très fort. "Crêpes Whaou !" a dorénavant neuf 60 pieds Imoca dans son sillage tandis que Laiteries de Saint-Malo, qui comme prévu s’accroche, continue de concéder un peu moins d’un mille par heure au trimaran de Franck-Yves Escoffier et Karine Fauconnier.

"NIM", "Avicat 50", "Anne Caseneuve", "Laiteries de Saint-Malo" et bien évidemment "Crêpes Whaou !" ont dépassé un Cap Finisterre «quelque peu humide avec 35 noeuds au portant et une mer formée. Nous sommes sous trinquette deux ris à 12 nœuds et nous avons hâte de pouvoir renvoyer de la toile » dit le message sibyllin de Anne Caseneuve en début de matinée. Victorien Erussard, sur "Laiteries de Saint-Malo" est plus dithyrambique : «Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de mer. On a été rapide pour passer le cap Finisterre, mais c’était pour moi interminable. Des surfs de folie. On a fait quelques plantés. Quelques heures avant le Cap, la mer était très formée, désordonnée avec une houle très courte et un vent Est-Nord-Est de 30 à 40 noeuds. En gros, toutes les bonnes conditions pour enfourner et faire chavirer un multi. La nuit a tout de même été bonne car nous avons maintenu notre écart avec "Crêpes Whaou !"et continué de creuser l’écart avec Anne Caseneuve".

Plus haut au nord, trois bateaux luttent encore pour franchir la pointe espagnole. « On est tout mouillé et ça secoue dans tous les sens. En voulant nous écarter des côtes, on a perdu du terrain, mais c’était plus raisonnable. Il vaut mieux semer avant, qu’après, s’amuse Roger Langevin à la vacation du milieu de journée. Dans quelques heures, nous serons sortis de la baston, il y a quatre mètres de creux, une mer hachée et 30 nœuds de vent. C’est bizarre cette zone, où, finalement il y a toujours de la mer et du vent ». "Négocéane" partage ce moment difficile avec "Victorinox", plus à la côte et "DZ energy.com", beaucoup plus au large, tandis que les cinq autres concurrents en 50 pieds multis ont entamé leur descente le long des côtes portugaises.

Classe 40 : Telecom Italia leader de la flotte. FujiFilm et Clarke décrochent.

Les concurrents de la Classe 40 ont dépassé le cap Finisterre cette nuit, poussés par un vent de 30 noeuds – atteignant jusqu’à 40 noeuds dans les raffales – et une mer formée. Le duo Giovanni Soldini et Pietro d’Ali sur "Télécom Italia" reste solidement accroché à sa place de leader. Derrière en revanche, quelques changements sont à noter, notamment les retours en force de "Mistral Loisir – Pôle Santé Elior", "Atao Audio System", "Chocolats Monbana" mais aussi "Groupe Partouche" ou, à l’inverse, la descente aux enfers des Britanniques de "Fujifilm" tombés dans les dévents de la péninsule ibérique, désormais 26e alors qu’ils étaient deuxièmes hier ! A présent, le gros du coup de vent est passé. L’ensemble des concurrents fait maintenant route le long des côtes portugaises porté par un flux d’est qui se maintient entre 10 et 20 noeuds. « C’est totalement grisant, très excitant de naviguer avec les conditions actuelles d’autant qu’il fait un temps superbe ! » lâchait Nicolas Marchand sur "EDF Energies Nouvelles" ce midi à la vacation. Cela devrait durer encore jusqu’à demain mais ensuite, comme les 60 pieds, les Classe 40 vont devoir tirer des bords pour rester sur la route directe car le vent va tourner au sud-est. Des options plus radicales vont sûrement alors commencer à se dessiner. En attendant, les 30 équipages vont profiter des prochaines 24 heures pour se reposer, ranger le bateau et réparer les petits pépins subis la nuit dernière (atelier couture sur "Thirard", changement de pièces suite à un problème de lattes de grand voile pour "Pindar 40"…).

- Publicité -

Brossard arrête le sponsoring voile

team brossard
DR

Le 31 décembre 2007, Brossard va se retirer du sponsoring voile. Les bateaux de l’écurie Team Ocean – Trimaran Orma, Figaro Bénéteau, Mini 6.50…- ne porteront plus la marque rouge. Cyril Renouard, le manager du Team Océan, écurie de course au large qui s’était constituée autour de ce partenariat, veut néanmoins tenter de rebondir. Il explique : "Du côté du Team Océan, nous n’arrêterons pas, au contraire. Nous allons travailler sur de nouveaux projets, mais il nous faut des partenaires ». Autrement dit trouver un ou des nouveaux sponsors pour faire perdurer cette aventure qui fût une réussite pour faire émerger ou confirmer de jeunes talents, comme Frédéric Duthil en Figaro et Adrien Hardy en Mini 6.50. Cyril Renouard peut en effet être fier de l’aventure sportive : « nous avons accompli une belle mission. Il faut continuer, trouver de nouveaux espoirs et construire un nouveau défi. »
Alors que le grand trimaran d’Yvan Bourgnon est actuellement en deuxième position de la Transat Jacques Vabre, Frédéric Thys, PDG de Brossard, s’avoue, lui, "déçu de devoir mettre fin à un si beau partenariat ». Il explique qu’il aurait fallu trouver un deuxième partenaire pour Brossard et qu’un projet Vendée Globe financé seul, par exemple, s’avérait trop coûteux pour son entreprise.

Trois questions à Frédéric Thys, Pdg de Brossard

Course au large : Pourquoi arrêter un tel partenariat ?
F.Thys : " Les choses étaient claires dès le début. Nous avons signé début 2005 pour un partenariat mais la condition était définie : trouver un co-sponsor qui nous aiderait à assumer la charge financière. Nous avons attendu jusqu’en mai 2007, mais Team Ocean n’a pas trouvé de second sponsor. Alors en juillet, nous leur avons annoncé que le partenariat prendrait fin en décembre."

Déçu ?
"Oui, forcément !  Surtout en cette période de Transat. Nous espérions pouvoir sponsoriser un monocoque 60′ pour le Vendée Globe 2008 mais seul sur le projet, il faut être réaliste, nous ne pouvons pas. Les budgets sont trop élevés pour nous. Nous ne pouvons pas suivre. Nous ne sommes pas Groupama…"

De bons souvenirs de  l’aventure ?
"Bien sûr ! Plus de 300 salariés sont passés sur les bateaux. Notre communication interne était basée sur le partenariat. Nous avons encore de très bons contacts avec tous les skippers… Et puis, nous sommes toujours supporters… Yvan Bourgnon doit gagner !"

- Publicité -

Cap Finisterre : ça, c’est fait.

crêpe whaou
DR

Comme annoncé, le rythme s’est accéléré dans le golfe de Gascogne. Après une tranquille mise en jambe, les duos ont enclenché le turbo pour cavaler vers le Brésil. Et comme prévu, plus on est devant, plus on est rapide. « C’est musclé, cela mouille, il y a des talus, le cap Finisterre tient ses promesses. On n’a jamais navigué dans ces conditions avec le bateau, on y va mollo » décrit Charles  Caudrelier  (Safran) alors que dehors cela cogne de toute part dans la nuit noire. Safran, tout proche de la côte espagnole, continue d’accentuer, pour quelques précieux milles, son avance sur un deuxième qui se nomme cette fois Ecover, le proto juste mis à l’eau de l’anglais Mike Golding et Bruno Dubois.
Sur une trajectoire très ouest, à plus de 150 milles de la côte espagnole, Gitana 11 (Lemonchois/Guichard) s’accapare le bord du cadre après s’être emparé un temps le leadership de la classe. A noter que les 5 multicoques ORMA se tiennent en moins de 50 milles, alors que la vitesse de croisière tourne autour des 20 nœuds. « Le vent est revenu petit à petit depuis hier après-midi. On a 18 nœuds de vent de nord-est, on file sous genaker dans une nuit d’encre. C’est tout à fait maniable » raconte Jacques Vincent (Brossard).
A l’image de Safran ou de Crêpes Whaou en Classe 50, Télécom Italia joue les indéboulonnables dans sa série où l’on joue pourtant des écoutes à qui mieux -mieux. Giovanni Soldini et Pietro D’Ali naviguent à vue des doyens de l’épreuve, soit Mike Birch et Rich Wilson, l’équipage du 60 pieds Great American III. Ils sont encore au milieu du golfe de Gascogne, avec quelques empannages à négocier  pour rejoindre dès ce soir la côte espagnole.
 

- Publicité -

Petit tour d’horizon avant grand départ… Chapitre 7

estrella damm
DR

L’équipage : Guillermo Altadill et Jonathan McKee

Mis à l’eau cet été à Cowes, Estrella Damm porte fièrement le pavillon espagnol, pour le plus grand plaisir de son skipper qui ne cache pas sa joie de voir une course autour du monde partir de sa ville natale. Avec 6 tours du monde dans sa besace, une solide expérience olympique et un CV le plaçant d’emblée parmi les marins les plus recherchés de la planète, Guillermo Altadill est un marin polyvalent qui a « fait ses classes » sur les prestigieux maxi-catamarans (Club Med, Cheyenne) et sur la Whitbread-Volvo Ocean Race. Connu pour son tempérament fougueux, le Catalan est un régatier féroce qui ne lâche jamais prise, et que les conditions difficiles n’effraient pas…

A ses côté, l’Américain Jonathan McKee, dont la Barcelona World Race constitue la première circumnavigation, dispose d’un bagage impressionnant lui aussi : médaillé d’or en Flying Dutchman aux JO de Los Angeles en 1984, l’homme a décroché un titre mondial en 49er après avoir fait une pause pour se consacrer à sa carrière d’architecte et de businessman. Depuis, Jonathan a participé à deux Coupes de l’America et gagné le respect des navigateurs français impliqués dans la Classe Mini. Ayant fait des étincelles sur ce circuit exigeant en 2003, ce marin discret et modeste a également séduit par sa gentillesse et sa disponibilité. Il dispose d’un talent rare lorsqu’il s’agit d’exploiter le potentiel de vitesse d’un bateau, et l’a prouvé en dominant la Mini Transat 2003 avant qu’un démâtage ne le prive de la victoire… ce qui le rend naturellement très dangereux sur le plan d’eau malgré son manque d’expérience en matière de course océanique.

Le parcours : Cap Horn > Fernando da Noronha

Après la troisième et dernière porte « glaces », c’est route directe vers le cap Horn, qui à l’inverse des autres est doublé au pied des cailloux : il n’y a aucun intérêt à se rallonger la route ! De retour en Atlantique, la première question qui peut se poser en fonction des conditions météo est de savoir si on laisse les Malouines à bâbord ou à tribord. La météo peut être difficile à cet endroit, et le choix se fera aussi en regard de la manière dont s’annonce la remontée de l’Atlantique. Généralement, et afin de parer au mieux Sainte Hélène à nouveau, la route mène près des côtes brésiliennes car il y a un peu plus de pression dans cette zone. Sans compter que cela permet de se positionner correctement pour traverser la ZCIT, qui a eu le temps de descendre légèrement en latitude, et il faudra cette fois l’aborder un peu plus à l’ouest qu’à l’aller.

Source : Barcelona World Race

- Publicité -

L’écart se creuse

telecom
DR

La flotte des Multis  ORMA et des Monos IMOCA  a pris un solide « coup de pied au derrière » au passage du Cap Finisterre ce midi, comme le racontait Romain Attanasio, routeur de Brossard.  Pointes à 28 nœuds pour le leader Safran qui poursuit sa route Ouest et surfs réguliers à 25 nœuds pour Groupe Bel. Les poursuivants de Safran sont allés chercher de l’Ouest, là où se trouve la pression. Sauf Cheminées Poujoulat  qui poursuit seul le long des côtes portugaises.  Gitana Eighty, Bel, Ecover et VM Matériaux ont entrepris cet après-midi un bord à 80 % de la route pour aller cher cette fameuse pression. Ces bateaux  d’ailleurs se suivaient une peu comme éléphants de Babar dans ce bord. Foncia, tranquille comme Baptiste,  est au plus près de l’ortho. Côté multis, l’option extrême de Gitana, (Nord en sortie de Manche puis Ouest par la suite sur l’Atlantique), donne de beaux fruits. Hier Gitana 11 était en tête à 20 heures. Cet après-midi le voilà à nouveau en tête et flashé à 30 noeuds. Autant dire que les craintes de Pascal Bidégorry ce midi étaient justifiées . « Demain c’est fini et il faut engranger entre ce soir et demain en journée le plus d’avance »,  disait Romain Attanasio.
Les alizés portugais se sont retournés contre leur employeur et c’est un vent dans le nez que va rencontrer la flotte.   
En multi 50 pieds, le trio de tête composé de Crêpes Whaou !, Laiteries de Saint-Malo et de Croisières Anne Caseneuve, est  inchangé.
Enfin du côté des 40 pieds, la flotte  était toujours menée par Telecom Italia qui tient d’une main sûre la course depuis le départ et qui devait passer le Cap Finisterre vers minuit, suivi d’une meute des 29 poursuivants.

Imoca, des pointes à 28 noeuds
 
Safran est toujours le chef de file des Imoca, mais derrière, ça pousse, et les coups de butoirs les plus insistants viennent de Foncia et de Gitana Eighty. Ce trio de bateaux neufs ne parvient toutefois pas à décrocher de manière significative les quatre 60 pieds lancés à leur chasse : Groupe Bel, Ecover, VM Matériaux et Cheminées Poujoulat.
 C’est un bon test grandeur nature avant le Vendée Globe pour les nouveaux 60 pieds. Shootés à plus de 20 nœuds en vitesse instantanée, dans 35 à 40 nœuds de vent, les monocoques peuvent surfer dans une mer pourtant qualifiée de « dégueulasse » par les quelques marins joints à la vacation de milieu de journée. Charles Caudrelier (Safran) était de ceux-là : «On a battu le record du bateau ce matin, 28 nœuds ! Je n’étais jamais allé aussi vite en monocoque. On fait quand même gaffe au matériel, même si ça pousse derrière. Nous sommes convaincus d’avoir fait le bon choix avec notre bord ouest». Sur le bord opposé, Gitana Eighty et Foncia affichent au compteur des vitesses tout aussi impressionnantes. Dans quelques heures, la plupart d’entre eux auront franchi ce passage difficile du cap Finisterre, en particulier au niveau du banc de la Galice où les hauts fonds (on passe de 5000 mètres de fond à 500 m) rendent la mer cassante, à fortiori quand le vent souffle à 40 noeuds.

Orma, Gitana 11

Pascal Bidégorry est venu dire deux mots à la vacation de ce midi. A l’écouter ce n’était pas la moment de sortir de son terrier : « Franchement là, c’est énorme. C’est court et violent. La croix et la bannière. On est tous les deux à l’abri pour le moment… »

Interrogé sur la route très ouest de Gitana 11, revenu dans le match, Bidégorry  a dit de Lemonchois, qu’il connaît bien et qu’il admire, toute sa crainte :  « Il me fait peur avec sa route. En fait, il me fait toujours peur. »  

Les deux trimarans ( Groupama-Banque Populaire), un peu à l’Ouest de l’ortho, mais sur deux routes différentes, étaient séparés de 5 milles au pointage ce midi. Groupama n’a pas varié et est toujours dans un bord rapproché le long de la route.  Banque Populaire, lui, est légèrement plus décalé dans l’Ouest. Quand à Gitana 11, suivi assez loin par Brossard, ces deux-là ont privilégié l’option Ouest à la sortie de la Bretagne. Option qui a permis hier soir à Gitana 11, grâce au renforcement des vents de Nord-Ouest enfin au rendez-vous, de passer ainsi momentanément en tête au classement à 20 heures, hier. La flotte des trois premiers devrait passer Gibraltar demain dans la nuit, ou jeudi aux premières heures. A 15 H 20, Groupama avait retrouvé des conditions plus maniables et progressait sous solent. Brossard, non localisé, avait repris de la pression hier et, sur cette route Ouest, comme celle Gitana 11, s’escrimait à refaire son retard. Les deux à bord sont de sacrés clients. Quant à Sopra, après une remarquable navigation en Manche, une descente assez propre de l’Atlantique, on sent toutefois un certain poids des ans.

50 pieds, tous derrière et lui devant

Depuis la nuit dernière, ils sont tous en Atlantique et touchent enfin de l’air après une première partie de course en Manche qui aura usé les nerfs.
Les classements reflètent désormais la réalité de cette flotte hétéroclite et sympathique. Tous derrière et lui devant. Laiterie de Saint Malo est revenu à sa place de dauphin de Crêpes Whaou après avoir joué l’échappée belle le long des côtes anglaises. De son côté, Victorinox, un temps dans le trio de tête, est rentré dans le rang en occupant la sixième place au classement ‘content d’avoir, sans illusion, vécu cette aventure ». C’est en soirée que les premiers approcheront du cap Finisterre où les attendent 40 nœuds de vent et une mer mal pâvée.  Hervé de Carlan et sa fille Nolwenn se présenteront à la pointe espagnole beaucoup plus tard, en effet, 206 milles séparent DZ energie.com de Crêpes Whaou !

Classe 40 : le Cap Finisterre cette nuit
 
" Nous avons enfin du vent et du bon ! La fin de la pétole fait vraiment du bien et on a l’impression que ça commence pour de vrai ", se satisfaisait Tanguy de Lamotte, skipper de "Novedia – Set Environnement", ce matin. " On a actuellement 18-20 nœuds de vent, il fait beau : pratiquement des conditions d’été, c’est hallucinant ! Une chose est sûre, c’est plus agréable pour chacun d’entre nous de descendre le Golfe de Gascogne comme ça plutôt qu’avec 40 nœuds dans le nez ", commentait de son côté Damien Grimont à bord de "Chocolats Monbana" qui a, comme la majorité de la flotte des 40 pieds, choisi de s’écarter dans l’ouest pour traverser le Golfe. " Le risque de dévent est important à l’approche de la péninsule ibérique ", a précisé le Morbihannais. Côté classement, non localisé au pointage de 16 heures, "Télécom Italia" de Giovanni Soldini et Pietro d’Ali, reste néanmoins solidement accroché à la première place depuis Ouessant, premier passage à niveau de cette 8e Transat Jacques Vabre. Le prochain pourrait avoir lieu entre le Cap Finisterre – que les premiers devraient atteindre en milieu de nuit – et le Cap Saint Vincent. La descente jusqu’à la pointe du Portugal devrait, en effet, être particulièrement tactique. En attendant, la course de vitesse et le jeu des empannages va se poursuivre jusqu’à demain, toujours dans un vent de secteur est à nord-est qui, selon les prévisions, atteindrait  30 noeuds dans les rafales et une mer de plus en plus difficile.

- Publicité -

Artemis démâté

artemis
DR

Artemis Ocean Racing, le 60 pieds Open Imoca a démâté cet après midi au large des côtes espagnoles.
 
Jonny Malbon et son co-skipper Graham Tourell naviguaient au portant dans 35 nœuds de vent  lorsque l’incident est survenu autour de 15h20. La cause du démâtage est inconnue à ce jour.
 
Le mât est tombé par l’avant. Le gréement (mât, bôme…) et les voiles ont du être désolidarisés de la coque, non endommagée. Le bateau cherche maintenant à se rendre à Vigo, à 100 milles à l’est de sa position actuelle.
 
Jonny et Gringo sont dévastés par le drame mais sains et saufs.
 
Artemis était en dixième position lorsque le démâtage est survenu, mettant fin à la participation du duo britannique à la Transat Jacques Vabre.
 

- Publicité -

Safran ouvre la route

Safran
DR

Le fait de la nuit est bien la belle prise de commande de Marc Guillemot et Charles Caudrelier (Safran). Hier soir à 20 heures, les 10 premiers de la flotte IMOCA se tenaient en trois milles. Ce matin à quatre heures, Safran s’octroie onze milles d’avance sur Gitana Eighty. « Sur les conseils de Sylvain Mondon, notre conseiller météo, nous sommes passés dans le chenal du Four et par le raz de Sein. Charles nous a fait une navigation dans les cailloux aux petits oignons car on a rasé la côte pour avoir moins de courant contraire. Parfois, dans le noir, je voyais un caillou surgir, mais Charles me disait que c’était normal. Vive l’électronique ». Marc Guillemot avoue cependant avoir serré les « fesses » sur cette option osée puisqu’il a été le seul à la tenter. La suite ne semble pas simple pour autant. « Il va falloir naviguer avec un œil sur le baromètre car il y a plein de bulles qui traînent sur la route. On va pouvoir un peu se reposer car depuis le départ, on est en pleine bataille. Foncia nous a même collé un tribord en plein milieu de Manche ! ».

En seulement une demi-journée de temps, les 5 multicoques ORMA sont revenus sur les basques des « petits », ceux de la  Classe 40. A l’entrée de la Manche, Franck Cammas et Stève Ravussin (Groupama 2) enchaînent les empannages, avec Banque Populaire naviguant à vue dans son sillage. « Le vent est très instable, avec de grands changements d’angle. On a du s’arrêter deux fois complètement pour laisser passer des cargos. On était en route de collision », commente Stève qui, visiblement, n’avait guère fermé l’œil de la nuit.  Gitana 11, avec 25 milles de retard, s’est gentiment fait décrocher en cette première nuit avec des conditions qui ne lui sont cependant guère favorables.
 
Comme d’habitude pourrait-on dire, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou) a pris les commandes de la Classe 50 Open. Lui a encore du chemin avant de s’extraire de la Manche, mais incontestablement la vie semble belle à bord du trimaran rouge et jaune. « On a déjà l’impression d’être dans le sud. Il fait doux, la mer est calme, seul le vent instable nous oblige à constamment régler les voiles ».
 
En Classe 40, Giovanni Soldini ouvre la route sur Télécom Italia, le petit frère de Safran puisqu’il est issu du même designer. Comme il fallait s’y attendre, la régate est bien engagée, avec 15 bateaux regroupés en moins de 10 milles. En 24 heures, ils ont réussi à parcourir 145 milles, soit 6 nœuds de moyenne. Pour comparaison, les 60 pieds se sont octroyé un 6,8 nœuds de moyenne pour le meilleur! Pas énorme la différence, d’ailleurs les leaders de la classe 40 naviguent devant nombres de 60 pieds IMOCA dans ce petit temps qui ne favorise pas les gros bateaux.

- Publicité -

Petit tour d’horizon avant grand départ… Chapitre 6

delta dore
DR

L’équipage : Jérémie Beyou et Sidney Gavignet

Du haut de ses 31 ans, Jérémie Beyou fait partie de cette génération particulière qui a tout à la fois un lourd bagage et l’avenir devant elle ! Les premières régates du Finistérien remontent à l’enfance, et on le classait volontiers parmi les « gros bras » de la Classe Figaro alors qu’il n’avait pas encore 30 ans… Ayant quitté ce circuit hautement compétitif après avoir remporté l’intégralité des épreuves et le titre de Champion de France de Course Au Large en solitaire fin 2005, Jérémie avait également entre temps usé ses cirés en trimaran ORMA et dans diverses classes monotypes. Aujourd’hui à la barre d’un 60 pieds IMOCA sur plans Farr, quasi sistership de PRB, il a récemment travaillé la météo et la stratégie, un domaine dans lequel il avait déjà fait ses preuves en routant le trimaran Banque Populaire jusqu’à la victoire dans la Transat Jacques Vabre 2005.

Pragmatique, ce marin qui s’attaque à son premier tour du globe a voulu partager son cockipt avec un navigateur d’expérience… c’est pourquoi il a choisi Sidney Gavignet, ayant 3 Whitbread / Volvo à son actif, et l’expérience des campagnes à l’anlo-saxonne, avec tout ce que le terme implique en matière de rigueur et d’organisation. Compétiteur acharné, chef de quart à bord d’ABN AMRO 1, victorieux lors de la dernière Volvo, Sidney est également un personnage contemplatif à qui l’on doit de fort jolies lignes (lire « L’envers du décor »). Auréolé d’un record en monocoque sur l’Atlantique (Mari Cha IV, 2003) et de deux records des 24 heures (améliorés depuis), Sidney a été un atout précieux pour le développement du monocoque Delta Dore, lancé en septembre 2006 – un voilier qui a fait preuve de sa fiabilité en terminant 4ème d’un Fastnet très mouvementé cet été.

Jérémie Beyou : "Nous serons régulièrement seuls sur le pont. Pour cela ce sera important d’avoir des réflexes de solitaire. Mais nous fonctionnerons vraiment en double, effectuant les manoeuvres à deux le plus souvent possible. La discussion sera permanente et nous confronterons nos points de vue régulièrement, notamment pour les questions météo. Nous déciderons à deux, nous partagerons les bons et les moins bons moments à deux, nous devrons toujours nous donner tous les moyens d’être au maximum de notre efficacité. La course dictera le rythme mais il y aura aussi ces petits moments de convivialité qu’il est important de trouver à bord d’un bateau, comme le plaisir de partager un plat et de se retrouver à deux sur le pont."

Le parcours : Détroit de Cook > Cap Horn

Après le passage dans le détroit de Cook, c’est le début de la grande cavalcade dans le Pacifique, avec ses conditions généralement propices aux moyennes élevées. C’est une portion du parcours dans laquelle on peut assister à des rebondissements, car il suffit d’attraper un train de dépressions avant ses rivaux pour creuser un écart ou combler un éventuel retard… Le gros danger, ce sera naturellement les glaces dérivantes, mais l’organisation travaille sur une solution qui permettrait de fournir aux équipages des images satellites visualisant les icebergs. L’idéal en termes de navigation dans cette zone est de jouer les bordures de dépressions pour conserver un flux régulier de 25 à 30 nœuds. Après la troisième et dernière porte « glaces », c’est route directe vers le cap Horn, qui à l’inverse des autres est doublé au pied des cailloux : il n’y a aucun intérêt à se rallonger la route !

(Source : Barcelona World Race)

- Publicité -

Safran ose et gagne

safran
DR

ORMA, Gitana 11 pris dans la bulle anticyclonique bretonne

En passant ce matin à l’ouest de l’île de Ouessant, Banque Populaire s’est emparé de la première place devant Groupama 2. Le trimaran vert s’est, lui, faufilé entre Molène et Ouessant. « En fait, nous avons fait le choix de passer par le Fromveur à cause de la marée, mais nous sommes tombés dans un trou de vent » explique Franck Cammas. Juste derrière, Antoine Koch et Grégory Gendron (Sopra Group) ont bien négocié leur début de course. Comme Groupama 2, ils sont passés dans le chenal du Fromveur. Pour tous, les empannages se multiplient pour échapper à la dorsale qui leur marcherait bien dessus. Lionel Lemonchois et Yann Guichard (Gitana 11) ont choisi une route légèrement plus nord qui ne leur a pas réussi. Ils accusent un retard de près de 40 milles, difficile à combler avec peu de vent, surtout quand la prime revient à ceux qui sont positionnés les plus au sud. Un constat que partagent sans aucun doute Yvan Bourgnon et Jacques Vincent (Brossard), placés sur la même latitude que Gitana 11. Les premiers Orma approcheront de La Corogne et du Cap Finisterre en tout début d’après midi demain, se posera alors un autre choix stratégique, dans du vent fort et une mer difficile : Longer la côte et descendre au sud ou glisser à l’ouest ?

IMOCA, Safran en chef de meute

Le 60 pieds Safran continue de creuser l’écart avec ses poursuivants. Le tandem Guillemot/Caudrelier a attrapé le premier pompon de la Transat Jacques Vabre cette nuit en négociant le passage de la pointe Bretagne : Safran a choisi d’emprunter le chenal du Four, soit la route la plus proche de la terre. Option formidablement payante, leurs adversaires directs, Foncia et Gitana Eighty qui ont emprunté le Fromveur, entre Ouessant et Molène, étaient relégués plus de 30 milles derrière au classement de 16 heures. Grâce à ce petit décalage en avant acquis cette nuit, Safran bénéficie toujours d’un peu plus de pression que ses adversaires, avec un meilleur angle de vent. Un bonus en milles devrait continuer de grossir, au moins jusqu’au Cap Finisterre qu’il atteindra demain en début d’après-midi.

50 pieds, le cavalier seul de Crêpes Whaou !

Ils ont été largement distancés par les multis Orma et, à part Crêpes Whaou !, naviguent actuellement encore en Manche où la mer est comme un lac… Sans surprise, Crêpes Whaou ! est en tête de la flotte et a déjà ‘démanché’. La surprise vient plutôt de l’écart entre le leader et le dernier de la classe (DZ energy.com) : Plus de 70 milles ! ce qui après 24 heures de course est phénoménal. La faute aux petits airs qui handicapent terriblement des bateaux qui sont, en majorité, conçus pour la course croisière. Plus confortables, ils sont aussi plus lourds. A noter l’excellente performance de Anne Caseneuve et sa fille Djamila (Croisières Caseneuve) et celle de Victorinox, à 30 et 40 milles de Crêpes Whaou !. A l’arrière, trois bateaux naviguent à vue, il s’agit de NIM Interim Management, Négocéane et Avocet 50, quand Laiterie de Saint Malo fait un peu cavalier seul au nord.
 

Classe 40, tentative d’échappée par le Sud de Telecom Italia et Grassi Bateaux

La flotte a croisé ce matin au large de la pointe Bretagne où, comme les autres, il leur a fallu faire un choix pour négocier au mieux Ouessant. La flotte s’est alors scindée en deux avec d’une part ceux qui ont décidé de passer à l’extérieur de l’île et d’autre part ceux qui ont préféré emprunter le passage du Fromveur à l’image de Giovanni Soldini qui ouvre désormais la route sur "Télécom Italia". Au pointage de 16 heures, il comptait 7,3 milles d’avance sur "Grassi bateaux" d’Eric Glamard et Olivier Grassi, le premier à avoir infléchi sa route au sud – l’ensemble des 40 pieds progresse dorénavant sous la route directe. Un choix judicieux puisque le tandem rochelais est actuellement le plus rapide de la flotte avec une vitesse de 6,8 noeuds ce qui confirme ce que l’on attendait : une échappée par devant. En effet, si les leaders de la flotte ont enfin retrouvé des vitesses correctes, la majorité des concurrents continuent de batailler dans un flux de secteur nord-est relativement mou. Des écarts de plus en plus importants sont donc à prévoir…

- Publicité -

Loïck Peyron mène la tête de la flotte à 8h ce matin

gitana eighty (arrière)
DR

Cette première nuit sans lune n’a pas été une partie de pur plaisir. Tout d’abord, pas question de fermer l’œil, tout le monde sur le pont, surtout lorsque l’on n’est que deux. Pour manier des voiles de 250 à 450 m², taille des genakers ou des spis actuellement portées par les concurrents, il y a du boulot, avec une colonne de moulin à café qui a chauffé lors des empannages. Bien évidemment, pas question d’aller tout droit sur cette étendue d’eau rendue plus lac que mer en raison de la faiblesse du vent.

À ce petit jeu du meilleur chemin qui durera jusqu’à Bahia, Loïck Peyron et Jean-Baptiste Levaillant (Gitana Eighty) ont été les plus malins. Normal, ils sont les plus proches de la route directe, leurs adversaires d’hier, ‘Safran’ et ‘Groupe Bel’ se situant respectivement à droite et à gauche de lui. « Le classement entre les trois premiers va changer en permanence », prévenait avant de partir Loïck Peyron. Ce matin, lors de la première vacation, Tanguy Cariou (Cheminées Poujoulat) raconte alors qu’il évoluait au nord de Guernesey. « La visibilité est bonne. J’aperçois ‘Gitana Eighty’, ‘VM Matériaux’, ‘Generali’ et les feux de quelques cargos. On s’attendait à un plus de vent. On a entre 3 et 9 nœuds de vent de secteur est, on est sous petit spi, on règle ». Yann Eliès (Generali) concédait qu’il sortait juste d’une première petite sieste. « Le vent est mieux établi depuis deux heures ce matin. On a fait pas mal de changement de voile, mais maintenant c’est plus tranquille ».

Classement à 8h ce dimanche matin :
1-Gitana Eighty (Peyron-Levaillant)
2-Generali (Eliès-Audigane)
3-Cheminée Poujoulat (Stamm-Cariou)
4-VM Matériaux (Le Cam-Morvan)
5-Groupe Bel (De Pavant-Col)
6-Foncia (Desjoyeaux-Le Borgne)
7-Artemis (Malbon-Tourell)
8-Ecover III (Golding-Dubois)
9-Roxy (Davies-Gregoire)
10-Akena Vérandas (Boissières-Chomette)
11-Aviva (Caffari-King)
12-Pakea Bizkaia 2009 (Bazurko-Gandarias)
13-Brit Air (Le Cléac’h-Troussel)
14-Safran (Guillemot-Caudrelier)
15-Maisonneuve (Dejeanty-Laurent)
16-Great American III (Wilson-Birch)
17-Cervin EnR (Bestaven-Guérin)

- Publicité -
- Publicité -