Comme annoncé, le rythme s’est accéléré dans le golfe de Gascogne. Après une tranquille mise en jambe, les duos ont enclenché le turbo pour cavaler vers le Brésil. Et comme prévu, plus on est devant, plus on est rapide. « C’est musclé, cela mouille, il y a des talus, le cap Finisterre tient ses promesses. On n’a jamais navigué dans ces conditions avec le bateau, on y va mollo » décrit Charles Caudrelier (Safran) alors que dehors cela cogne de toute part dans la nuit noire. Safran, tout proche de la côte espagnole, continue d’accentuer, pour quelques précieux milles, son avance sur un deuxième qui se nomme cette fois Ecover, le proto juste mis à l’eau de l’anglais Mike Golding et Bruno Dubois.
Sur une trajectoire très ouest, à plus de 150 milles de la côte espagnole, Gitana 11 (Lemonchois/Guichard) s’accapare le bord du cadre après s’être emparé un temps le leadership de la classe. A noter que les 5 multicoques ORMA se tiennent en moins de 50 milles, alors que la vitesse de croisière tourne autour des 20 nœuds. « Le vent est revenu petit à petit depuis hier après-midi. On a 18 nœuds de vent de nord-est, on file sous genaker dans une nuit d’encre. C’est tout à fait maniable » raconte Jacques Vincent (Brossard).
A l’image de Safran ou de Crêpes Whaou en Classe 50, Télécom Italia joue les indéboulonnables dans sa série où l’on joue pourtant des écoutes à qui mieux -mieux. Giovanni Soldini et Pietro D’Ali naviguent à vue des doyens de l’épreuve, soit Mike Birch et Rich Wilson, l’équipage du 60 pieds Great American III. Ils sont encore au milieu du golfe de Gascogne, avec quelques empannages à négocier pour rejoindre dès ce soir la côte espagnole.
Cap Finisterre : ça, c’est fait.
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