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Top départ des Multi, en route vers Bahia

Depart des Multicoques
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C’est avec seulement trois petits nœuds de vent de nord que les bateaux ont entamé la longue course de 4340 milles vers Salvador. Une mise en jambes dans un petit temps qui perdurera au moins jusqu’à la sortie de la Manche. Brossard et Groupama ont pris le meilleur départ pour les 60 pieds Orma et Crêpes Whaou ! pour les 50 pieds.

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Les Multi à l’assaut et premières options pour les Mono

Depart des Multicoques
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La route Nord de Brit’Air pourrait s’avérer payante
Il est évident trop tôt pour tirer des conclusions du côté de la flotte des monocoques après 26-27 heures. Toutefois, si l’on regarde les routes des premiers, on voit nettement des groupes se dessiner. Un groupe qui faisait clairement cap à l’Ouest sur le coup de midi et qui plongeait en soirée vers Ouessant. Groupe que l’on pourra appeler momentanément «les nordistes» dans lequel on retrouvait Artemis, Foncia et Safran, deux « bateaux lourds légers », comme les a définis Jean Le Cam de son œil d’entomologiste. Comme d’habitude on trouvait Brit’Air de Le Cléach et Troussel, plus Nord que les trois bateaux cités. Ils étaient pointés en troisième position à 16 heures. La position de Mike Golding et Bruno Dubois (Ecover) était intéressante car visiblement Mike et Bruno cherchaient en journée à gagner la route empruntée par Foncia et consorts. Bingo, voilà Ecover deuxième à 16h.

Ensuite on trouve le groupe dit « de la route directe ». Un quintet plein d’allant et de métier. Qui le composait en journée ? Gitana, Bel, VM Matériaux, Cheminées Poujoulat et d’une certaine manière Generali. Yann Eliès et Sébastien Audigane ( Generali) cherchaient en milieu d’après-midi à descendre bâbord amure. Qui l’a suivi ? Jean Le Cam et Gildas Morvan ( VM Matériaux) les plus rapides sur l’eau ces dernières 24 heures. Voilà les deux équipages comme jumeaux au classement de 16 heures ( 14 et 15 ème). La philosophie de ces tenants « de la route directe » ? Ne pas trop dépenser car il reste de la route et puis tout augmente, n’est-ce pas ? Un mot d’ordre : épargner. Loïck a souvent fait cela et il faut dire que cela lui a souvent souri.

Pas de surprise du côté des 50 pieds
«C’est un sport mécanique, on n’y peut rien» expliquait Alexis Langevin au moment du départ, «au-delà du talent des marins, les différences de budgets se voient sur l’eau et, à ce jeu là, Crêpes Whaou ! ne joue pas dans la même cour que nous." Dans cette fameuse même cour, ou presque, restent sept bateaux dans une classe qui n’a rien d’homogène. «Nous, dans le petit temps, on va se traîner, Négocéane est lourd ». Avec ce départ dans du très petit temps (3 nœuds), Négocéane a effectivement un peu accusé le coup tandis que Crêpes Whaou, Laiterie de Saint Malo et Avocet se positionnaient en tête. Les 8 bateaux portaient tous grand voile haute et gennaker.
Une demi heure après le coup de canon, le vent est un peu rentré jusqu’à 7 à 8 nœuds et Crêpes Whaou avait déjà pris un avantage significatif sur le reste de la flotte des 50 pieds. Dans son sillage, Laiterie de Saint Malo, un bateau certes ancien et lourd mais portant beaucoup de toile, Avocet, le tout nouveau catamaran perce-vague et Croisières A. Caseneuve lui emboîtant le pas.
Au classement de 16 heures, alors qu’ils pointaient sur la route directe vers le Cotentin, Franck Yves Escoffier et Karine Fauconnier menaient toujours la danse, mais sans distancer Victorien Erussard et Fred Dahirel positionnés 0,2 milles derrière tandis que Anne Caseneuve et sa fille naviguaient bord à bord avec Jean François Lilti et Xavier Gosselin

Côté Class 40?
Des conditions évanescentes ont cependant contraint les équipages à effectuer de nombreuses manœuvres ces dernière heures mais aussi à passer du temps à la barre : " Dans ce genre de conditions, le pilote automatique est nettement moins efficace que nous " expliquait Chabagny alors qu’il approchait de Guernesey et retrouvait des conditions jugées plus "acceptables" : " Ca revient doucement. On a maintenant 12-16 noeuds de nord-est, voire est " se satisfaisait Marc Emig ("A. ST Groupe"), en tête de la flotte au premier pointage du jour.
Il semble néanmoins qu’une dorsale anticyclonique descende sur la Manche. Elle pourrait alors apporter des vents de plus en plus faibles en Manche, d’abord de secteur est à sud-est, tournant en fin de nuit prochaine au secteur ouest à nord-ouest. Conditions si légères que le dernier de la flotte Imoca n’avait à peine une heure d’avance à la mi-journée sur les premiers Class’40. C’est l’épatant duo de Vecteur Plus-Groupe Moniteur (Jourdren-Pichelin) qui pointait en tête à 16 heures. A noter que Groupe Partouche et Jardin Bio – Prévoir réalisaient une route identique à celle du 60 pieds Brit’Air.

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Quelques paroles de skippers avant le départ

foncia
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En chapelet, les monocoques quittent les premiers les pontons dès 8 h30 pour se diriger vers les écluses.  Ces derniers moments partagés sont toujours assez touchants : viriles embrassades, derniers baisers volés et sanglots des tout petits.  «  On a bien l’intention de passer moins de treize jours  de mer ( le record en monos est de 13 jours et 9 heures ,  2005), sourit Marc Guillemot  qui court en compagnie de Charles Caudrelier sur Safran.  Le skipper morbihannais voit ainsi les premiers jours de mer :  « Les premières options devraient se dessiner au Cap Finisterre. Puis entre les Canaries et Cap Vert on sera confronté à une dépression assez étendue . La suite de la course pourrait se jouer dans cette zone tampon entre la dépression et le Pot au Noir.  Disons qu’on verra les choses plus clairement dimanche matin. .. »,  avance Marc Guillemot qui se voit bien jouer la surprise avec son plan Van Peteghem-Lauriot-Prévost ( VPLP) et Guillaume Verdier : «  On a hâte d’être dans la partie. Il ne devrait pas avoir de round d’observation»., conclut Guillemot.
Salve d’applaudissements pour le départ de Gitana 80,  un nouveau  bateau également, et dernier né de l’armement Benjamin de Rothschild. Loïck Peyron,  semblait déjà pris dans la respiration de la course . De même que Jean-Baptiste Le Vaillant qui trouva incongru qu’un jeune  spectateur puisse lui demander un autographe : « T’es sûr que c’est pas Loïck Peyron que tu veux ? ».  Jean-Baptiste disait être un peu noué : «  Je suis content de régater mais je suis un peu travaillé par le départ. Disons que je n’ai pas forcément bien dormi : c’est une longue balade quand même… »

Pour Yann Eliès,  le skipper de Generali,  qui enfilait ses genoullières  à quelques minutes d’appareiller : «  Le départ c’est pas le meilleur moment pour moi. On est tous un peu stressés. »  Comment envisageait-il ces premières heures de course ? «  Je pense qu’au Cap Finisterre il sera encore trop tôt pour tirer des conclusions. Mais l’option de partir à l’Ouest pour contourner la dépression située entre Canaries et Cap vert est tentante, mais une fois choisie, impossible d’en changer. Faut encore voir comment les choses vont se mettre en place. Mais bon, j’suis confiant, on a un bateau qui a tous les atouts pour gagner ».
Pour Hervé Laurent,  à bord de Maisonneuve, « aucun stress, aucune inquiétude ». Le Lorientais, grand spécialiste de la météo, voit même les premières heures de course une peu différemment de Yann Eliès: « Je pense que l’on verra des options se dessiner dès le passage d’Ouessant. »
Même sentiment partagé par Bernard Stamm, (Cheminées Poujoulat) : » A Ouessant on saura qui va faire quoi. On verra des choses intéressantes sur les routes des uns des autres peut-être déjà dimanche entre 4 et 6 heures du matin. »  
Quelques minutes plus tard, les trente 40 pieds, larguaient les amarres. Florence Arthaud ( Deep Blue),  contente de partir, mais un peu chiffonnée : « Pas moyen de dormir cette nuit. Insomnies sur insomnies. » Son coéquipier,  Luc Poupon, avait, lui ce demi-sourire, signe que les choses sont en ordre.
Benoît Parnaudeau sur Jardin Bio-Prévoir, impayable de drôlerie et de finesse avait un large sourire mais une chose le tracassait  tout de même: «  Le problème c’est que j’ai pas été sur le pot ce matin. »  Plus sérieusement Benoît raconte qu’il aime « ce stress sain :  finalement  un départ c’est comme une interro de maths. »
 Formule que partagent Damien Grimont et Erwan Le Roux : «  Il est marrant Benoît, même quand t’es bon en maths, et que t’as révisé,  t’es pas à l’abri de la mauvaise note » ,  analysait Damien Grimont en rigolant.   Pour le binôme Chocolat Monbana la traversée va être rythmée « par trois grandes réunions stratégiques  que nous allons avoir en tête à tête : la première à Ouessant, une deuxième au Cap Finisterre et la troisième au passage du Cap Saint Vincent, pointe du Portugal ». 

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Départ des monocoques de la Transat Jacques Vabre

départ
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Excellent départ en classe Imoca d’Ecover, Gitana 80, suivis de Groupe Bel, Generali et de Foncia.  Les bateaux portaient toute la toile. Safran, ayant volé le départ, a été rappelé. Côté des 30 Class’ 40 pieds, dix départs volés ont été notifiés par le Comité de course : Ast, Sidaction, Ast group, FujiFilm, EDF  Energies Nouvelles, Groupe Partouche, Commerce Equitable, Kasimir, Grassi bateaux et Nous Entreprenons. A 14 H 30 : Ecover, Gitana et Cheminées Poujoulat, Foncia et Safran, toujours en tête.  Tous sous gennaker ou sous grand génois. L’équipage basque Pakea-Bizkaia,  fermait la marche. Quant aux Class’ 40, c’est Telecom Italia qui se trouvait en tête devant Mistral Loisirs.
Joint en mer à 14h45, voici les premiers mots de Kito de Pavant, à bord de Bel : "C’était chaud avec Michel et Loick au départ ! Le bateau est bien né. On est confiant, mais faut pas vendre la peau de la vache avant de l’avoir vendue…"

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Le Golden Gate Yacht Club veut les textes

Luna Rossa challenge VS BMW Oracle Racing Demi final
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"Avant, le defender avait quelques mois d’avance sur les autres défis pour dessiner et construire un nouveau bateau, pendant que tous les autres ignoraient les détails de la jauge. Alinghi a accepté de revoir la jauge originale afin de résoudre ce problème. Nous pourrons déterminer si les nouvelles conditions nous conviennent après avoir comparé le document publié hier avec la version originale. Mais pour cela, nous réclamons à Alinghi de nous fournir ce texte !"
Ainsi, quand nos dessinateurs auront vérifié que nous partons tous du même point, nous espérons pouvoir résoudre tous les autres problèmes en les examinant avec les autres défis. »
(source Tom Ehman, porte parole du Golden Gate Yacht Club).

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40 pieds : pourquoi un tel succès ?

pindar
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" Le Class 40’ est un voilier monocoque hauturier à vocation course et croisière ". C’est ainsi qu’est présentée la Classe 40 sur son site officiel. C’est en tous les cas ainsi que beaucoup de bateaux ont été pensés, comme on a pu le vérifier lors de la Route du Rhum il y a un an. Lors de cette course, sur les 25 bateaux présents au départ, on dénombrait notamment 13 Pogo et cinq Jumbo. Aujourd’hui, en faissant le tour des pontons du Havre où sont amarés les trente 40′ engagés dans la Transat Jacques Vabre, force est de constater que pour une majorité de concurrrents, le cahier des charges a été simple : un Class 40 de course sans compromis ! Total, il ne reste plus que cinq Pogo et un Jumbo en lice et l’on peut compter jusqu’à douze plans différents : Owen-Clarke, Marin, Philippot, Valere, Lombard, Rogers, Finot, de Beaufort, Rolland, Renous, Lucas et Verdier. " On sent la confrontation entre les bateaux d’ancienne génération avec cette espèce de compromis course-croisière et les bateaux particulièrement typés régate, très inconfortables et sans concesssion. La différence est flagrante par rapport au Rhum mais il est normal de constater un veillissement prématuré des anciens bateaux " analyse David Lefebvre, skipper de "Gonser Group", l’un des huit Akilaria engagés.

Une multitude de plans

Mais pourquoi tant d’engouement de la part des chantiers et des architectes ?
" Finalement, ce ne sont pas des bateaux trop compliqués à construire. De plus, on ne part pas dans des délires budgétaires (coût moyen d’un 40 pieds : 220 000 euros) ", commente Jean-Pierre Kelbert, de l’atelier JPK à Larmor-Plage. " Mon moteur, c’est de faire des bons bateaux de régate. Par ailleurs, pour moi, c’était aussi la possibilité de travailler avec Jacques Valere. Ensemble, nous avons vu la possiblité de prendre une voie différente de ce qui avait été fait jusqu’ici par la plupart des fabriquants. L’idée étant de garder tous les points forts des Classe 40 première génération mais de nettement améliorer les performances en misant sur le dessin et la qualité de la construction " poursuit Kelbert.
Cela signifie t-il que les bateaux d’ancienne génération ne seront bientôt plus du tout compétitifs ?
" Si certains vont être rapidement totalement dépassés, d’autres ont beaucoup évolués et vont continuer d’avoir leur mot à dire car il y a une limitation en poids, en longueur mais aussi en surface de toile " analyse Dominic Vittet, skipper de "Atao Audio System". Evidement, il est difficile aujourd’hui de faire des pronostiques compte-tenu du nombre d’inconnues. " A mon sens, cette Transat Jacques Vabre va être un peu le tournant de la classe, car en double, la performance intrasec du bateau compte beaucoup. C’est peut-être la dernière chance pour les bateaux de 2005 de pouvoir peut-être gagner une course " termine Dominic Vittet.

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Gitana 11, favori des multi

GITANA XI
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Quels sont les atouts du bateau ?
On connaît tous les deux  le bateau par cœur. C’est avec Gitana 11 que j’ai gagné la Route du Rhum et c’est à bord de Gitana 11 que Yann a remporté la deuxième place sur la Transat Jacques Vabre  il y a deux ans. D’autres bateaux sont plus légers peut-être, mais c’est un bateau marin et sain qui a fait ses preuves, il va très vite sur les allures débridées que ce soit au reaching ou au portant sous gennaker. Quand on gagne, et à ce rythme-là, une course comme le Rhum on sait ce qu’on peut attendre de son bateau et ça met forcément en confiance. Si on ne gagne pas cette course on ne pourra pas dire que c’est de la faute du bateau, ça c’est sûr.
 
Parlez-nous un peu de votre tandem ?
On a la même manière de naviguer, les mêmes réactions en mer, la même vision des choses. On sait qu’une fois partis, on fera tout pour utiliser au maximum le potentiel du bateau. On sera sur tous les coups, on ne lâchera rien, jamais. On n’a pas besoin de beaucoup de mots pour se comprendre, on est calmes tous les deux, on a une grande confiance l’un en l’autre et ça nous aide à nous dépasser l’un et l’autre. Maintenant pour ce qui est des détails de notre vie commune à bord, c’est notre première expérience en duo, on vous donnera plus de détails à l’arrivée…
 
Vos concurrents ?
Redoutables et très déterminés. Ce sont des marins de très grand talent qui nous attendent paraît-il au tournant ! Pendant la Route du Rhum qui est une course en solitaire, peut-être que certains n’ont pas voulu prendre des risques démesurés, mais là en double ce sera une autre histoire parce qu’on se sent forcément moins fragile psychologiquement quand on est deux à bord. Quoiqu’il en soit, nous n’avons aucun complexe à avoir face à eux.
 
La météo annoncée vous semble-t-elle favorable ?
Pour ce qui est des premiers jours, notre météorologue Sylvain Mondon, le troisième homme de notre aventure, nous annonce plutôt de bonnes choses. Le départ et la sortie de Manche risquent d’être très rapides avec des vents Nord-est à Est au portant de plus de quinze nœuds ce qui est assez favorable. Ensuite les choses risquent de se compliquer, mais il est encore un peu tôt pour être parfaitement sûrs des conditions qui nous attendent. Une chose est certaine, en plus de bien naviguer il va falloir être malins de bout en bout.
 
Vainqueur de la Route du Rhum 2006, vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre, comment te sens-tu Lionel à deux jours du départ ?
Je me sens serein. Conscient de l’attente de tous mais aussi porté par tous ceux qui nous soutiennent. Non franchement, nous sommes impatients d’y aller maintenant !

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Météo idéale pour le départ des monocoques samedi à 13h

Depart Prologue
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" L’Atlantique Nord est un grand anticyclone " résume Kito de Pavant (Goupe Bel). " Le départ se fera dans cinq nœuds de nord-nord est, forcissant dans la soirée. " Une situation qui n’est pas pour déplaire à Bruno Jourdren, skipper du 40 pieds Vecteur Plus – Groupe Moniteur : " le fait d’avoir des conditions cool, c’est bien, notamment quand on n’a pas eu le temps le temps de valider le bateau.  Les premiers jours en mer vont être assez confortables. Le vent ne sera pas très fort mais suffisant pour avancer correctement et quitter la zone qui, en l’occurence, aurait pu être très sélective dès le départ s’il y avait eu une dépression, un passage de front comme c’est souvent le cas au mois de novembre." De son côté Erwan Le Roux, co-skipper de Damien Grimont à bord de Chocolats Monbana confirme : " Il est clair que si les conditions avaient été muslées d’emblée, les bateaux qui ont fait leurs preuves au niveau fiabilité, comme c’est notre cas, auraient peut-être fait la différence d’entrée de jeu. Pour autant, la course est longue et c’est quand même bien de partir dans des conditions assez faciles. Cela décontracte un peu tout le monde. On va partir doucement dans la molle et au fur et à mesure ça va accèlerer. Cela va permettre de s’amariner tranquillement, d’être moins malade. Mais du coup, ça va être très tactique et stratégique dès Barlfeur. Et pour y aller on risque d’avoir du mal. Il va sans doute falloir aller taquiner un peu les cailloux. Une chose est sûre : il va y avoir beaucoup de jeu et il ne faudra rien lâcher pour ne pas de faire décrocher ". En somme, plutôt de bonnes choses puisque que le départ et la sortie de Manche risquent d’être très rapides. Ensuite cela risque de se compliquer, mais il est encore un peu tôt pour être parfaitement sûrs des conditions qui attendent les concurrents de cette transat Jacques Vabre, au niveau des îles Canaries notamment. Une chose est certaine, en plus de bien naviguer, il va falloir être malins de bout en bout.

Et côté multicoques ?

Comme pour les monocoques, les multis 50′ et 60′ qui partiront dimanche vont rencontrer des conditions plutôt molles au moment du départ comme en témoigne Yvan Bourgnon : " Ca va être calme mais ça se présente bien. Au moins, on va avoir le temps de s’habituer à la course. Ce qui est très intéressant c’est la configuration de la course : elle est tout à fait nouvelle pour l’ensemble des skippers avec cette dépression qui reste très basse et elle ne va pas favoriser un équipage plus qu’un autre. Je trouve cela plutôt excitant. "

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Petit tour d’horizon avant le grand départ : volet 5

veolia
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L’équipage : Roland Jourdain et Jean-luc Nélias
"Nous nous connaissons depuis l’âge de 15 ans, si nous avions eu à nous fâcher, je pense que ce serait déjà fait !", plaisante Roland Jourdain lorsqu’il évoque son alliance avec Jean-Luc Nélias pour la Barcelona World Race. Jourdain – Nélais, c’est en effet l’histore d’une amitié de près de 30 ans, qui a débuté comme il se doit à l’école de voile, dans leur Finistère natal. Tous deux mariés et pères de deux enfants, Jean-Luc et Roland partagent les mêmes préoccupations à terre, et ont en commun un sens de la combativité qui les place clairement parmi les favoris sur le plan d’eau. Avec trois tours du monde à son actif, dont un podium sur le Vendée Globe 2001, Roland Jourdain – "Bilou" – est également l’un des fondateurs du fameux centre d’entraînement de Port la Forêt, véritable "académie des solitaires" où les plus grands ont fait et font encore leurs armes. S’étant par deux fois emparé de la seconde place de la Transat Jacques Vabre, Jourdain connaît le fonctionnement particulier du double, et l’a plusieurs fois mis en pratique avec Jean-Luc Nélias, notamment lors de la dernière Transat AG2R (avec une 4ème place à la clef).

La complicité entre les deux hommes s’est manifestée de la plus belle façon qui soit lors de la Route du Rhum 2006, Jean-Luc Nélias ayant routé Veolia Environnement jusqu’à la victoire à Pointe à Pitre. Expert en navigation et féru de météo, Nélias s’embarque pour son premier tour du monde dans le cadre de la Barcelona World Race, muni d’une expérience inestimable en matière de course océanique… En effet, avant de skipper son propre trimaran 60′ ORMA, l’homme a été l’équipier de quelques grands noms du multicoque (Serge Madec, Paul Vatine, Jean Maurel) – un type de bateau qui vous forge des nerfs d’acier. "Jean-Luc et moi", conclut Bilou, "c’est l’alliance parfaite du professionalisme et de l’amitié."

Veolia Environnement

Dessiné par le cabinet rochelais de Marc Lombard, le monocoque de Roland Jourdain a été construit chez JMV à Cherbourg et lancé en 2004, en vue du dernier Vendée Globe. Malheureusement, une avarie de quille a contraint Roland à l’abandon, mais suite à un chantier hivernal, le navire a remporté la Calais Round Britain Race en 2005, pour s’emparer l’année suivante de la mythique Route du Rhum. En vue de la Barcelona World Race, Veolia Environnement a subi une cure d’optimisation majeure (supervisée par Juan Kouyoumdjian) en 2007 et a été remis à l’eau cet été. Il figure parmi les favoris de l’épreuve, ayant été largement testé et fiabilisé.

Le parcours : Colérique Indien
Bonne Espérance/Détroit de Cook

On est déjà dans cette portion de parcours entre les 40èmes rugissants et les 50èmes hurlants, avec tous les risques de tempête que l’on suppose. De plus, les houles sont très grosses dans l’océan Indien puisque les creux peuvent atteindre 8 à 9 mètres aisément… et naturellement déferler s’il y a 50 nœuds de vent ! La route probable se situe entre les Kerguelen et l’île Heard, à moins qu’une dépression remontant du sud n’oblige les concurrents à remonter en latitude – dans ce cas seulement, on pourrait les voir passer au nord des Kerguelen. Après Heard (au niveau de la porte glaces B), il y a une marque imposée destinée à conserver les bateaux dans la zone d’action des secours australiens. Après celle-ci, localisée peu avant la longitude du cap Leeuwin, on peut éventuellement penser que certains envisageraient de passer par le détroit de Bass, qui sépare la Tasmanie de l’Australie, afin de se positionner au mieux pour négocier l’approche du détroit de Cook : Bass est un passage compliqué et dangereux, mais dans le cas d’une accélération du vent à cet endroit, on pourrait être tenté de s’y faire « propulser » vers la Nouvelle-Zélande. L’option est peu probable, car elle éloigne de l’orthodromie, mais elle existe ! Le détroit de Cook sera bien évidemment délicat dans la mesure où comme dans tout goulet, on peut y rencontrer un renforcement du flux – sans compter que le trafic y est intense.

Source : Barcelona World Race

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Naissance de la Jauge AC90

TOM SCHNACKENBERG
DR

Depuis le début de ce processus, le 15 septembre dernier, les designers des six équipes inscrites se sont régulièrement rassemblés pour échanger leurs idées. "Ce fut une phase très stimulante, déclare Tom Schnackenberg. Les Challengers nous ont beaucoup aidés à améliorer la jauge. C’est incroyable de voir à quel point les gens sont créatifs dans ce milieu. Ces six semaines ont constitué une expérience très enrichissante."
 
En quelques mots, les AC90 feront 90 pieds de long (longueur hors-tout maximale), auront un tirant d’eau de 6,5 mètres en course et un déplacement de 23 tonnes. Ce dernier chiffre a été défini à la demande des challengers. "En rédigeant les règles de l’AC90, nous nous sommes basés sur l’expérience de la jauge America’s Cup Class Version 5 et nous avons essayé de faire les choses simplement en raison des délais limités, sans pour autant ignorer les leçons des 18 années d’ACC, poursuit Tom Schnackenberg. Cette jauge est basée sur le principe d’une Box Rule (limites de taille, poids, stabilité) et non sur le principe du Rating. Elle est très différente de la Version 5 puisque les bateaux seront grands, rapides, et beaucoup plus physiques".
 
"Ce fut pour moi un honneur et une expérience très enrichissante de participer à des réunions organisées par Tom Schnackenberg et de rédiger une jauge aussi importante que celle de l’America’s Cup", confie Juan Kouyoumdjian, premier designer du challenger britannique TeamOrigin. "Le profil des designers, des ingénieurs et des architectes navals représentant les challengers et le Defender est toujours très intéressant. Ce fut une étape très productive et très efficace et le bateau sera vraiment spectaculaire. Le dessiner et naviguer à bord sera un véritable challenge".
 
Commentaires de John Cutler, directeur technique du Desafío Español : "Nous sommes satisfaits de l’issue de ce processus. Les équipes, les challengers et le Defender ont beaucoup travaillé et il y a eu de nombreuses modifications. Le bateau sera très excitant à mener sur l’eau et il constituera un nouveau défi pour les designers et pour l’équipage. Les régates s’annoncent passionnantes".
 
Concernant la prochaine étape vers la 33e America’s Cup, Tom Schnackenberg continuera de dialoguer avec les challengers et le Defender afin de finaliser le Règlement de la Compétition pour l’événement prévu en 2009.

source : site officiel de l’America’s cup

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