Michel Desjoyeaux, que vous inspire cette victoire ?
« Beaucoup de joie. Nous nous sommes battus dans chaque étape, mais on s’est aussi bien marré. J’espère que nous donnons tort à ceux qui ne sont pas venus. »
Où s’est jouée cette victoire ?
« En mer d’Alboran. Nous étions bord à bord avec Groupe Bel qui était passé devant à un moment donné et puis on a réussi à démarrer dans le petit temps : on a décollé. Cela s’est joué aussi dans notre navigation qui a été bonne. En solitaire sur de tels engins, on navigue souvent mal parce qu’il n’est pas possible d’en exploiter seul le potentiel. Entre la prise de décision et l’achèvement de la manoeuvre, il se passe du temps. En équipage, c’est instantané. Nous avons installé un système de quarts ces trois ou quatre derniers jours parce que les conditions le permettaient, mais auparavant nous étions tous très concentrés. C’est une très belle expérience et Jérémie Beyou s’est régalé. Dans la Transat Jacques Vabre, nous serons deux et on naviguera moins bien qu’à cinq. »
Que retenez-vous de cette course d’un mois ?
« Dans l’ordre, une régate dans le Bosphore qui devra compter la prochaine fois. D’ailleurs je sais que Cumali Varer nous prépare des nouveautés pour la prochaine fois. Ensuite la Méditerranée qui est un grand bazar pour la voile. En Mer Egée, il y a des sites qui donnent envie d’y retourner en croisière. Puis il y a eu la Sardaigne, les Bouches de Bonifacio bien ventilées, le Cap Corse que nous avons longé et puis Gilbraltar… C’était le top. Bon, Wolf Rock ne nous a pas donné envie d’y retourner en vacances ! »
Et la formule de cette Istanbul Europa Race ?
« En fait cette course en équipages et par étapes correspondait à une demande de la classe Imoca : c’est une bonne formule. Je me répète, j’espère que nous donnons tort à ceux qui ne sont pas venus. »
Temps de course de Foncia : 7 jours 15 heures 50 minutes et 56 secondes à la vitesse moyenne de 8,99 noeuds.