Si la flotte des six monocoques Imoca de l’Istanbul Europa Race n’a jamais été aussi proche du clap de fin dans cette dernière étape, force est de constater qu’elle aime manifestement entretenir le mystère quant à l’issue. Ainsi, si Michel Desjoyeaux et les équipiers de Foncia ont pris l’ascendant depuis plusieurs jours et le sud de l’Espagne, Roland Jourdain et ses « heureux » comparses ne lâchent rien, gardant le leader en ligne de mire et maintenant un écart raisonnable et tout sauf rédhibitoire. Pour l’heure, les concurrents doivent négocier une dorsale installée sur leur route, des vents de face et de forts courants. Toute la difficulté pour les marins va alors consister à trouver un positionnement opportun pour aborder Wolf Rock sans y laisser de plumes. La largeur des sourires à l’arrivée à Brest dans quelques heures en dépendra !
1876 retenu en Espagne
Pas de sécession du côté de la bande des deux poursuivants formée de Groupe Bel et Paprec Virbac 2. Accusant un retard d’une quarantaine de milles sur la tête de la flotte, Kito de Pavant et Jean-Pierre Dick poursuivent leur route commune et ne sont actuellement séparés que par cinq petits milles, un détail à l’échelle d’une étape longue de 1 668 milles. Il est en ce lundi matin, difficile d’imaginer autre chose qu’une lutte jusque dans les derniers mètres pour ces deux équipages.Enfin, en queue de peloton, l’heure est toujours à l’alourdissement de la peine, 1876, se débattant avec un vent de face au nord ouest de l’Espagne. Gageons que les Espagnols auraient aimé laisser bien plus tôt leur terre natale dans leur sillage. Marc Thiercelin et ses hommes, eux, n’ont pas encore fait leur entrée dans le Golfe de Gascogne et vont certainement devoir s’y débattre de très très longue heures, quand les premiers goûteront enfin le repos à terre… Verdict dans quelques heures pour la flotte de l’Istanbul Europa Race…