Le rouleau compresseur Emirates Team New Zealand

GP42 Marseille trophée
DR

La seule étape française du Circuit Audi MedCup,

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a été riche en tout point. Mais avant l’heure des bilans comptables,

Marseille laisse déjà le souvenir d’une épreuve exceptionnelle. Une

météo idéale a permis de lancer un maximum de manches et chacune des

séries a pu s’exprimer dans  des conditions très variées, allant des

petits airs à la brise, avec deux journées  sportives disputées dans

20/25 nœuds de nord-ouest. La beauté du site n’a ensuite laissé

personne indifférent, notamment lors de la grande course côtière qui

emmenait les onze TP52 le long des Calanques de Marseille et Cassis. Un

spectacle époustouflant par la splendeur du paysage mais aussi pour

l’âpreté de la bagarre.
Un cran au dessus
Côté

sportif, la donne a légèrement changé par rapport à Alicante. En

Espagne, sept équipages différents s’étaient partagés les neuf

victoires des manches. A Marseille, Emirates Team New Zealand a survolé

les débats et largement surclassé ses adversaires. Dean Barker et son

groupe signent en effet quatre régates victorieuses, laissant les

« miettes » à Quantum, Synergy, Matador, Bigamist et Bribón. Outre

leurs premières places, les Kiwis ont toujours réussi à terminer dans

le tiercé de tête, à deux exceptions près. Mais leurs seules

(relatives) contreperformances – deux places de 6e- sont aussi le

résultat de remontées spectaculaires après des passages en 10e position

à la marque au vent… Bref difficile de résister au rouleau compresseur

de l’hémisphère sud !

Interrogé le dernier jour de l’événement, Grant Dalton révélait

quelques-uns des points forts de son équipe, soudée depuis plusieurs

années d’America’s Cup. Un travail sur les voiles (nouvelle

grand-voile, spis et génois recoupés) a été effectué entre les deux

premières épreuves, des débriefings systématiques, aussi longs que

détaillés, sont réalisés à l’issue de chaque journée de régate, un

effort constant est opéré sur la communication du bord. Mais ce qui

fait probablement la réussite de ce groupe est sa faculté étonnante à

ne jamais se laisser affecter par les chutes de performance et sa

capacité à garder le contrôle, quelle que soit la situation.

Confirmations, révélations, déceptions
D’autres équipages ont néanmoins montré qu’il fallait compter sur eux. Les grands favoris Quantum (tenant du titre 2008) et Matador

(malheureusement victimes de leur étai dans la course côtière) ont été

à la hauteur de la réputation, tandis que les Portugais de Bigamist et

les Russes de Synergy constituent une des révélations de cette étape française. Les Espagnols de Bribón, avec Thierry Peponnet

à la barre, ont tenu l’objectif qu’ils s’étaient fixé: rectifier le tir

après la déception d’Alicante. Pari gagné puisqu’ils terminent 5e à

Marseille. La petite déception vient de la prestation des Suédois d’Artemis (Torbjorn Tornqvist, Russell Coutts) qui sont apparus comme déstabilisés par les airs changeants de la rade Sud.

Roma au top
Du côté des GP42, les Italiens de Roma ont tenu la dragée haute à leurs adversaires.Paulo Cian et

son équipe ont remporté quatre régates et ont toujours terminé dans le

tiercé de tête. Il faut dire que leur principal rival (et compatriote) Airis

a connu des déboires lors du premier jour de course, un pataras cassé

les obligeant à abandonner deux manches. Toujours très régulier,

l’équipage d’Islas Canarias Puerto Calero (Jose María Ponce

à la barre et Gustavo Martinez Doreste à la tactique) termine 2e à

Marseille, une place qu’il occupe aussi au classement général

provisoire.