Les concurrents devraient être sous l’influence d’un régime d’est à nord-est faible à modéré qui devrait leur permettre de parcourir les 150 milles du parcours en un petit peu plus d’une vingtaine d’heures. Les routages semblent tous s’accorder pour dire qu’il faudra accepter de gagner dans le sud-est, contourner largement Ibiza par le sud avant de tirer un bord tribord amure, en route directe sur Majorque. En revanche, l’arrivée en baie de Palma risque d’être complexe et soumise à des effets de brise qui peuvent redistribuer les cartes jusqu’à la dernière minute.
Anna Corbella, co-skipper de GAES Centros Auditivos regarde cependant encore plus loin dans l’avenir avec l’objectif de la Barcelona World Race à la fin de l’année qu’elle courra en double avec l’Anglaise Dee Caffari et ensuite pourquoi pas une carrière de solitaire. "Pour nous cette course est avant tout l’occasion de tester le bateau suite aux nombreux changements apportés pendant l’hiver. Pour Dee, il s’agit d’évaluer les bénéfices de ces changements. Pour moi, c’est tout simplement d’apprendre. L’entraînement spécifique en vue de la Barcelona World Race ne commencera réellement qu’à partir du mois de juillet. Pour la suite, je ne sais encore ce que je vais faire : j’aimerais bien, après la Barcelona World Race, faire une saison ou plus dans la série Figaro. Je pense que c’est un passage obligé si on veut progresser en matière de course au large. Maintenant, ce sera peut-être autre chose en fonction des circonstances. Une chose est certaine : je ne compte pas m’arrêter de naviguer."
Bien évidemment, l’équipage de Safran est considéré d’ores et déjà comme le favori pour prétendre à la victoire finale. Avec 6,5 points d’avance sur son premier rival, le PRB de Vincent Riou, l’équipage de Marc Guillemot commence à disposer d’une avance relativement confortable qui devrait leur permettre de naviguer sereinement. Mais on sait que la Méditerranée peut tendre des pièges redoutables par petit temps.