Unai Basurko a été accueilli par sa famille et ses amis venus de Bilbao où la flotte avait pris le départ de la course le 22 octobre dernier. Le skipper basque de 33 ans participe à son premier tour du monde en solitaire et apprend chaque jour un peu plus sur son bateau et sur les réalités de la course au large. Malgré de nombreux problèmes à bord de PAKEA et des conditions météo défavorables, son arrivée à Fremantle en cinquième position est une belle réussite pour le héros du Pays Basque.
En débarquant de son PAKEA, Unai Basurko a déclaré : “Cette étape a été très dure et très longue mais l’important est que je sois la maintenant en Australie. Apres la construction du bateau en Australie j’avais quasi bouclé un tour du monde pour le ramener en Espagne. Les derniers milles pour arriver à Fremantle ont été durs. J’ai eu pas mal de problèmes avec mon pilote et un safran. J’ai navigué les derniers 5000 milles avec le safran bâbord relevé donc ce n’était pas évident de stabiliser le bateau. Il ne reste pas beaucoup de jours avant la prochaine étape et beaucoup de travail mais il va falloir que je me repose. Heureusement mon équipe est sur place et le reste du bateau va bien donc je suis serein pour le départ de la prochaine étape”.
Après le départ de la course le 22 octobre dernier de Bilbao en Espagne, Unai Basurko fût contraint de faire deux escales dans son pays natal avant de poursuivre sa route en Atlantique. La première tempête dans le Golfe de Gascogne, dont la puissance a surpris l’ensemble des équipes et des membres de l’organisation, a en effet causé de sérieux dégâts sur ses voiles, l’obligeant à rentrer au port pour réparer. Cinq jours plus tard, Unai s’élançait une nouvelle fois, pour malheureusement s’arrêter peu de temps après à Vigo (Galice) afin de réparer et ajuster son pilote automatique, écopant alors d’une pénalité de 48 heures pour avoir reçu une aide extérieure.
En dépit des obstacles, Unai Basurko est reparti en course à l’arrière de la flotte dans des conditions météo moins favorables. En Atlantique Sud, PAKEA a souffert d’une avarie sur son safran bâbord qui a affecté sa vitesse et ses performances. Unai Basurko est entré dans les Mers du Sud sur une latitude proche du Cap de Bonne Espérance mais a finalement préféré continuer sa route vers Fremantle, plutôt que de s’arrêter à Cape Town pour réparer. Des vents plus soutenus lui ont ensuite permis de rattraper Graham Dalton, mais le Néo-zélandais a repris sa quatrième place avant le passage de la ligne d’arrivée.
Cette cinquième position reste néanmoins un résultat très satisfaisant pour Unai Basurko, car la première étape de la VELUX 5 OCEANS fût particulièrement difficile pour l’ensemble des concurrents. Deux des favoris de la course ont en effet dû se retirer de la course après d’importantes avaries. Le skipper britannique Alex Thomson s’est vu contraint d’abandonner son Open 60 HUGO BOSS suite à de sérieux problèmes de quille dans les Mers du Sud, et son compatriote Mike Golding (ECOVER), venu lui porter secours, a ensuite démâté au large du Cap de Bonne Espérance et a pris la difficile décision de ne pas poursuivre la course.
Compte tenus des obstacles et des problèmes rencontrés par les skippers, terminer une étape d’un tour du monde en solitaire est un résultat exceptionnel. Unai Basurko va maintenant se concentrer sur la préparation de son PAKEA pour la deuxième étape de la course dont le départ sera donné le 14 janvier prochain et qui emmènera la flotte dans le Pacifique Sud jusqu’au fameux Cap Horn pour un retour en Atlantique jusque Norfolk aux États-Unis.
Source Velux 5 Oceans