A la dernière minute

D�part TJV 2003 - Monocoques
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Samedi à 15h00, les monocoques 50 et 60 pieds vont s’élancer pour 4 340 milles en direction de Salvador de Bahia. Dès la baie de Seine, les dix-neuf monocoques en lice connaîtront des conditions ventées avec un flux de Sud-Ouest de 15-20 nœuds se renforçant. Un début de Transat plutôt corsé ! Bien sûr, entamer une Transat avec un léger vent portant ravirait tout le monde, coureurs, spectateurs comme organisateurs… Mais personne ne se plaint des prévisions musclées. En monocoque, affronter de telles conditions n’a rien de redoutable. Aucun risque de se retrouver sur le toit. En dehors de l’inconfort immédiat, les marins devront s’amariner rapidement et éviter de casser du matériel prématurément. Certains même, comme Mike Golding et Dominique Wavre (Ecover), se réjouissent des conditions annoncées. Ils disposent d’un bateau puissant et fiable, très performant dans ce type de vent. Les premiers jours de course n’auront néanmoins rien d’une thalassothérapie. Taper dans la vague toutes les 10 secondes, « planter des pieux » comme disent les marins, n’est pas foncièrement amusant. A cela s’ajoute une vigilance importante pour éviter cargos, pêcheurs et tout ce qui traîne entre deux eaux. La descente de la Manche, longue de 200 milles entre Le Havre et Ouessant, est semée d’embûches. On se souvient que c’est en Manche, lors de l’édition 2003, que le monocoque canadien Ciment St-Laurent Océan avait perdu sa quille en heurtant un container. En Manche toujours que le trimaran Sodebo avait hypothéqué ses chances de victoires en tapant un OFNI qui a cassé un de ses foils. Une grosse vigilance et une pincée de chance seront donc nécessaires pour ressortir indemne de cette première partie de course avant d’entamer la traversée du golfe de Gascogne.

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