QUE L’AVENTURE COMMENCE

Acanthe Ing�nierie - Anne Caseneuve et Christophe Houdet
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Anxiété :
Anne : « Je suis vraiment zen par rapport à ce départ. Je ne ressens aucune pression au regard de la concurrence. Le bateau est prêt et je sens monter doucement l’impatience du départ. »
Christophe : « Contrairement à Anne qui est rentrée à la maison, je suis resté ici au Havre et cela fait donc une semaine que je fignole les derniers détails. Je pense beaucoup à la phase de départ et ma seule attente est de bien réussir ce début de course. »

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Parcours :
Anne : « Je connais bien le parcours et si je n’ai pas bricolé cette semaine sur le bateau, j’ai cependant bien bossé ma météo car c’est un domaine que j’affectionne. Je crois être bien familiarisée avec les spécificités météos de chaque phase du parcours et cette étude rend la course encore plus passionnante. »
Christophe : « J’ai une image mentale bien précise des différents cycles du parcours. Différents choix de routes s’offrent à nous dès le départ et il y aura des options très marquées dès les premiers jours. »

Le trimaran Acanthe ingénierie :
Anne : « Déjà 14 Transats à mon actif sur ce trimaran construit par Christophe et Mitchell. Christophe en a aussi effectué « un paquet ». On connaît ce bateau par cœur, ses atouts et ses faiblesses. On sait exactement où nous serons avantagés et donc où nous pourrons attaquer. »
Christophe : « J’ai confiance en ce bateau. On n’est jamais à l’abri d’un accident mais nos choix ont été validés par des milliers de milles. Ceci dit, la mer reste un endroit imprévisible… »

Fiabilité :
Anne : « La Transat Jacques Vabre est une course de longue haleine. Il faut savoir préserver le bateau. Nous solliciterons le bateau sur les bords de grand largue, sous gennaker. Il faut trouver les bons compromis, cap-vitesse et sollicitation-préservation. »
Christophe :
« Pour faire un résultat, il faut arriver de l’autre côté, et le parcours exige beaucoup des hommes et des machines. Nous avons fait le maximum pour diminuer les zones d’incertitude mécanique sur Acanthe Ingénierie. »

Aspirations :
Anne : « J’attends avec impatience des alizés soutenus, 20 à 25 nœuds de vent, sous gennaker, à fond ! C’est pour cela que j’aime tellement les multicoques, pour cette ivresse de la vitesse. Acanthe Ingénierie dépasse alors les 20 nœuds et c’est un vrai bonheur de naviguer ainsi. »
Christophe : « Les quatre premières journées de course vont déterminer l’issue de la régate car elles seront très dures. Ce n’est qu’après que l’on retrouvera des conditions moins extrêmes où les bateaux ne souffrent plus et où on peut se concentrer sur la vitesse pure. »

Pression :
Anne : « Le nouveau Crêpes Whaou est magnifique. C’est le dernier bateau construit dans cette classe et c’est lui qui doit avoir la pression. Il va très vite. Mais nous ferons le maximum pour lui donner du fil à retordre. Nous jouons aussi la première place. Les autres bateaux ne sont pas ridicules non plus et tout peut arriver. »
Christophe : « Avec l’expérience, je sais qu’il ne sert à rien de se mettre la pression. En revanche, je me fixe un objectif sportif personnel. J’ai très envie de faire un résultat. Au delà de ce classement, je ne veux pas avoir à déplorer la moindre erreur. Je sais pourquoi je pars et seul un gros impondérable pourra me détourner de cet objectif. »

Le Havre, ville départ :
Anne : « Je ne connais le Havre qu’à travers la Jacques Vabre et la mobilisation autour de cette course est étonnante. On croirait la Route du Rhum. Les départs de samedi et dimanche seront très sympas. »
Christophe : « J’ai vu évoluer cette course depuis sa création et l’engouement que j’ai constaté tout au long de la semaine est impressionnant, avec énormément de passages quelle que soit la météo. C’est devenu une grande classique. »

Temps de course :
Anne : « Officiellement, nous parlerons de 23 jours, et officieusement… Rendez-vous à Bahia ! »
Christophe : « Entre 17 et 27 jours ! Ca laisse de la marge (Rires) »

Equateur :
Anne : « C’est un moment particulier. Le pot au noir peut être très délicat. Une nouvelle course peut démarrer à l’équateur. »
Christophe : « Le pot au noir est une barrière de vent et tout peut être à refaire à ce niveau. Mais j’ai déjà connu avec Francis Joyon un pot au noir inexistant. »

Routage :
Anne : « Antoine Houdet, avec qui on a déjà travaillé et qui connaît bien le bateau pour avoir couru dessus va nous assister depuis la terre. Il est parfait pour renforcer et enrichir nos réflexions à bord. Il aura simplement de meilleures informations météos à sa disposition pour nous aider à définir notre route. »
Christophe : « Antoine est mon frère. Il connaît parfaitement le bateau. Il a aussi couru deux fois la Mini Transat. C’est un passionné qui va s’investir à fond dans sa tâche. Il sait exactement comment cela se passe à bord… »

Les plus et les moins :
«Anne : « J’aime la puissance d’Acanthe Ingénierie, particulièrement aux allures de reaching. On a déjà « tapé » les 30 nœuds et c’est une ivresse incomparable. Je suis un peu folle de vitesse. En revanche, au près par gros temps, c’est vraiment l’enfer, très dur et très humide. Le bateau mouille beaucoup car bas sur l’eau, et l’espace de vie est petit et assez inconfortable… »
Christophe : « Le bateau est toujours dans sa phase d’évolution. Il a encore une grande marge de progression et cela m’intéresse. Le bateau est performant, il va vite et peut encore aller plus vite… »