Thomas Coville croise des growlers

Départ Sodebo au large de Ouessant
DR

Et des growlers, le skipper de Sodebo en a croisé, notamment lorsqu’il est entré hier à l’intérieur de la zone critique sans avoir vraiment le choix. Pris en étau, le trimaran devait éviter de se faire rattraper par une dorsale anticyclonique et arriver à temps pour le passage du front dépressionnaire qui lui permet aujourd’hui de quitter la région des glaces sur un bon bord au Sud-Est. Mais préférant ne rien laisser au hasard il est remonté un peu plus au Nord à la faveur d’un contre-bord salutaire.

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Le front situé dans le Sud de Sodebo est passé avec des rafales de plus de 40 nœuds. Eprouvé par ses heures de veille sans fermer l’œil, essayant de faire avancer son bateau dans une mer chaotique et un vent vraiment très instable où il a perdu un peu de terrain sur Francis Joyon, Thomas a réussi à s’offrir aujourd’hui quelques tranches de 10 à 20 minutes de sommeil dans un vent de 20 à 30 nœuds.

Le maxi trimaran va continuer sa progression vers le Horn dans le secteur Nord-Ouest de cette dépression qui se déplace lentement vers l’Est. Il empannera dans le Nord du centre afin de repartir pratiquement en route directe vers la pointe de l’Amérique du Sud. En quittant l’océan Indien il y a une semaine, Thomas déclarait "Parler de la délivrance du Cap Horn n’est pas un excès de langage."

S’éloigner des glaces représente déjà un premier soulagement, même si le risque de faire de mauvaises rencontres persiste tant que l’on navigue dans le Grand Sud. D’autant que Thomas sera obligé de redescendre. Le rocher du Horn s’avance dans l’océan par 55 degrés Sud et les conditions météo à l’approche du Cap des Tempêtes s’annoncent à la hauteur de la réputation de la région.

Retard à 15h : 1266 milles par rapport à la progression de Francis Joyon