Thomas Coville perd 200 milles en 48h

Sodebo campagne tour du monde 2011
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"La journée d’hier n’a pas été facile du tout pour Thomas. Dans un vent faiblissant autour de 20 nds avec une mer toujours aussi désordonnée, la progression n’a pas été aussi rapide que nous l’aurions espéré," explique son routeur Thierry Briend. "Mais il faut composer avec les éléments. L’envoi du petit genak’ ne s’est pas bien passé et Tom a dû batailler une grosse heure pour rétablir la situation, y laissant un certain influx. Comme nous l’annoncions, l’écart avec Francis s’est accru, mais il se stabilise maintenant et va sans doute décroître à partir de ce soir."

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Suivant la théorie à la lettre, le solitaire a commencé à infléchir sa route vers l’Est, signe que ce contournement nordiste des icebergs touche bientôt à sa fin. En réalité et comme on le voit sur la carte, Sodebo frôle de très près la région à risques. "En effet, d’un commun accord avec Thomas nous avons décidé de couper un peu car, à ce niveau là, il y avait des glaces très isolées," poursuit Thierry Briend. "Nous devrions sortir de cette zone la nuit prochaine."

Le vent de Sud-Ouest souffle toujours autour de 20 nœuds actuellement. Le skipper a troqué le gennaker pour le Solent et accélère de nouveau. Tom attend malgré tout avec impatience le moment où il va pouvoir reprendre une route directe vers le Cap Horn. Cette nuit, un front froid amène de la pression salvatrice avec une rotation rapide du vent au Nord-Ouest. Il passera ensuite assez vite plein Ouest avec de 25 à 30 nœuds garantis pour la journée de samedi. De quoi couper les latitudes à vive allure pour se diriger vers la sortie, vers la Terre de Feu et le "caillou" du Horn.

Avant d’en finir vraiment avec le Grand Sud, il va falloir encore négocier un minimum dépressionnaire qui se crée pile poil sur la route de Sodebo. L’idée est de passer dans son Nord pour accrocher le fort Ouest-Nord-Ouest qui s’annonce assez copieux avec des conditions particulièrement musclées au pied de la Cordillière des Andes et sous le Horn que le trimaran devrait franchir dans la nuit de lundi à mardi pour une traversée du Pacifique depuis le Sud de la Tasmanie autour des 10 jours. Un temps très proche de celui de Francis Joyon sur ce tronçon qui est de 10 jours, 14 heures et 26 minutes.

Retard à 13h15 : 1199 milles par rapport à la route de Francis Joyon