« Tout est complètement opérationnel, j’ai fait un premier trajet hier entre le sud de la Guadeloupe et Saint Martin, le bateau marchait à 22 – 24 nœuds avec les alizés bien orientés… Je suis ici pour finir l’avitaillement et compléter deux ou trois petites choses ». Francis, qui s’avoue impatient de larguer les amarres pour de bon, ne s’attend pourtant pas à rencontrer une météo très favorable pour son convoyage vers New -York, petite promenade qui devrait durer 5 jours. « C’est mou avec du vent assez portant au début, et ensuite j’aurai du près avec du vent plus fort : pas une météo très facile, mais qui devrait permettre d’arriver dans un délai raisonnable quand même ». Point positif, le matériel ne devrait pas être mis à trop rude épreuve lors du convoyage : « après avoir eu tant de peine à tout mettre en place et à fiabiliser le bateau au maximum, note le skipper, je vais tâcher de ne rien abîmer pour ne pas avoir à refaire de préparation à New York ! Mon travail a surtout porté sur tout ce qui est cordages, accastillages et voiles, mais le bateau n’a pas subi de vrai chantier. » Francis, qui fidèle à lui-même assure en solo la préparation de son trimaran, aura une fois de plus passé de longues heures à bricoler, mais cette fois sous le soleil de Guadeloupe, des conditions plus avenantes que celles que l’on trouve en Bretagne en hiver. « S’occuper de la carène revient à passer environ deux heures par jour dans l’eau, il faut aussi souvent grimper dans le mât… bref, cela maintient en forme !», explique le navigateur qui commence à piaffer d’impatience. Reste que l’heure de la délivrance n’est pas forcément proche, car même si le bateau se met en stand-by le 10 avril, pour l’heure il n’y a aucune visibilité réelle quant à l’éventualité d’une fenêtre. Ce qui n’empêche pas Francis d’espérer : « je vois qu’il y a une série de dépressions qui passent sur New -York, cela peut se déclencher rapidement », lâche le skipper, pour qui l’attente à terre n’est pas une partie de plaisir… Il pourra au moins profiter de l’hospitalité de la marina North Cove du Manhattan Sailing Club, où son géant trônera au milieu des gratte-ciels !
JOYON : NEW-YORK, NOUS VOILA !
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