" La Classe 40 a une vocation transocéanique, la jauge est très bien faite, les bateaux sont rapides, modernes et très abordables financièrement " explique Jean Maurel, directeur de course pas vraiment étonné du nombre de bateaux inscrits dans cette transat Jacques Vabre. Avec 30 duos engagés, la classe des 40 pieds sera la plus importante de l’épreuve. " Ce qui est intéressant, ce sont les valeurs que les gens imaginent avec cette nouvelle classe. On sent qu’il y a un vif intérêt de par la taille et la dimension des projets et que cela répond à un vrai manque dans la voile. De fait, c’est moins compliqué de trouver 300 000 euros que 3 millions d’euros pour construire un 60 pieds Imoca . Il y a un côté pragmatique dans tout ça qui intéresse énormément de gens "analyse de son côté Dominic Vittet, skipper de "Atao Audio System". Pas surprenant donc, selon lui, de retrouver au départ de cette transat des marins de tous horizons. En somme : un mélange intéressant d’armateurs propriètaires et de professionnels.
Un plateau hétéroclite
" Depuis de nombreuses années, on voyait bien qu’il y avait une frontière énorme entre le Figaro et 60 pieds qui coûte de plus en plus cher. Cette jauge raisonnable permet à un grand nombre de s’y retrouver, ce qui explique que le plateau soit effectivement assez hétéroclite " poursuit le morbihannais. De nombreux Ministes (Benoit Parnaudeau et Jean-Christophe Caso, Cécile Poujol et Rémi Beauvais, Tanguy De Lamotte et Nick Bubb, David Augeix et Nicolas Marchand, Alex Bennet et Ifor Pedley, Damien Grimont et Erwan Le Roux, Yvan Noblet, David Lefebvre ou encore Pascal Doin), les Figaristes (Marc Emig, Dominic Vittet et Thierry Chabagny, Christophe Lebas, Oliver Krauss, Pietro D’Ali mais aussi Eric Defert), les professionnels – ou "anciens pros" – (Anne Liardet, Bertrand de Broc, Florence Arthaud et Luc Poupon, Bruno Jourdren, Yvon Berrehar, Jean-Michel Viant, Patrick Morvan puis Giovanni Soldini) et les amateurs éclairés : ils sont tous là !
Un test de fiabilité
Evidement, tous n’ont pas les mêmes ambitions mais majoritaires sont ceux qui vont jouer la gagne. Parmis les duos à suivre de près, ceux de "Telecom Italia" (Giovanni Soldini et Pietro d’Ali), "Fujifilm" (Alex Bennet et Ifor Pedley), "Novedia" (Tanguy De Lamotte et Nick Bubb), "Groupe Partouche" (Christophe Coatnoan et Christophe Lebas), "40 Degrees" (Peter Harding et Anne Liardet), "Vecteur Plus – Groupe Monitor" (Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin) mais aussi "Atao Audio System" (Dominic Vittet et Thierry Chabagny) puis "Appart City" (Yvan Noblet et Patrick Morvan), deux bateaux particulièrement bien rôdés. " La météo sera déterminante. Si les conditions sont faciles, il y aura forcèment plus de bateaux à jouer les premiers rôles, en revanche, si les conditions sont un peu musclées, ça risque d’éliminer fort, ajoute Vittet. En effet, la classe n’est pas encore arrivée à mâturité en terme de fiabilité, on l’a vu lors des 1000 milles de la Brittany Ferries cet été, il y a eu beaucoup de casse. Nos 40 pieds possèdent beaucoup de puissance et tout le monde n’en a pas forcèment déjà pris la mesure. " Affaire à suivre donc mais la bagarre promet d’être belle.
40 pieds : une véritable invasion
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