Vendée Globe. Peut-on attribuer la Wild Card à Clarisse Crémer dès maintenant suite à sa maternité ?

L’équipe Banque Populaire a annoncé qu’elle se voyait contrainte de remplacer Clarisse Crémer pour participer au prochain Vendée Globe avec son bateau. Elle a fait une demande à l’organisateur du Vendée Globe qui dispose d’une place qu’elle peut donner à qui elle veut arguant que Clarisse n’a pas pu cumuler des milles suite à sa maternité. Faut-il l’attribuer à Clarisse ?

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Devant l’afflux de candidatures et de projets, les chances de Clarisse Crémer d’être au départ du prochain Vendée Globe avec les règles actuelles sont minces. Sa maternité l’a empêché de participer à des courses et de cumuler de précieux milles. Clarisse ne peut compter que sur la Wild card de la SAEM Vendée pour espérer être au départ.

Nous avons fait le point ici :


Vendée Globe. 26 places restantes pour 36 projets, quelles sont encore les chances des skippers de se qualifier ?
Banque Populaire a demandé à la SAEM Vendée cette fameuse Wild Card mais l’organisateur s’y refuse pour l’instant, le processus de sélection n’étant pas finie. Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe a réagit à la situation de Clarisse Crémer
” L’Organisation de la course ne peut en aucun cas se permettre de changer les règles, alors que le processus de sélection était déjà engagé. Quant à la Wild Card, c’est une possibilité qui a été évoquée avec le Team Banque Populaire et Clarisse Crémer. Celle-ci ne pourra être fléchée avant la fin du parcours de sélection, le Vendée Globe ne connaissant pas les skippers qui pourraient y prétendre.

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Les réseaux sociaux, les sportives et sportifs de haut niveau jusqu’à la ministre des sports, ont vivement réagit à la décision de Banque Populaire de remplacer Clarisse Crémer à la barre de l’Imoca Banque Populaire pour le prochain Vendée Globe forçant la SAEM à réagir.
Cette dernière refuse de donner la Wild card à Clarisse dès maintenant arguant que le processus de sélection n’est pas terminé, que c’est prématuré.

Se pose donc la question pour Banque Populaire qui a acquis l’imoca Apivia de Charlie Dalin de changer de skipper dès maintenant pour garantir ses chances d’être sur le Vendée Globe. En l’occurrence, on parle de Nicolas Lunven qui a le mérite d’avoir plusieurs milles à son compteur, d’avoir remplacé Clarisse pendant sa maternité et qui est performant.
Le choix de Banque Populaire se comprend. Elle se défend de plus d’avoir fait la demande à la SAEM de changer le règlement de l’avis de course et d’avoir la garantie d’obtenir la Wild card. Elle pourrait néanmoins décidé de jouer le jeu avec Clarisse jusqu’au bout.
Le choix de la SAEM se comprend également par rapport à l’équité sportive et d’un règlement qui est connu.
La désillusion de Clarisse est compréhensible. Sa situation fait bouger les lignes. Il y aura un avant et un après pour prendre en compte la situation des femmes et de leur maternité dans un projet Vendée Globe.

Si Banque Populaire a renvoyé la responsabilité de sa décision sur la SAEM, la SAEM l’a renvoyé sur celle de la Classe IMOCA : ” Précisons d’ailleurs que les principes généraux de qualification et de sélection au Vendée Globe 2024 se sont notamment appuyés sur des réflexions et des propositions débattues et votées par la Classe IMOCA en Assemblée Générale, en août 2020.
A défaut de pouvoir changer le règlement du Vendée Globe avec la SAEM, la Classe IMOCA pourrait voter un texte pour prendre en compte les cas de maternité pour les femmes engagées sur les courses de la Classe. Celui-ci leur permettrait de ne pas être pénalisées. Pourrait-on imaginer une Assemblée générale extraordinaire de la classe IMOCA pour voter en ce sens et qui changerait les règles du prochain Vendée Globe 2024 ?