Un beau match (race) atlantique en perspective

Edmond de Rothschild et Oman Air
DR

Quatre marins expérimentés vont mener les deux MOD70 sur la longue route vers Itajaí : Sébastien Josse/Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild) et Sidney Gavignet/Damian Foxall (Oman Air-Musandam). A bord de bateaux monotypes aux performances similaires, les hommes feront la différence.   

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Les deux teams se sont concertés pour effectuer de légers ajustements techniques afin de mener en double ces bêtes de course conçues pour des équipages élargis : pilote automatique, taquets pour ramener les écoutes au poste de barre, système anti chavirage qui ouvre les voiles à partir d’un certain angle de gîte, ballast arrière de 350 litres, etc. Mais c’est surtout dans la manière de naviguer que les changements seront importants. Il faudra accepter de brider ces bateaux puissants, ne pas les manier avec une main de fer mais plutôt un gant de velours. Les maîtres-mots : anticipation, concentration, confiance mutuelle et prudence.

Ils ont dit :

Sidney Gavignet, skipper d’Oman Air – Musandam : « En tant que compétiteurs, nous allons pousser le bateau, mais raisonnablement : les deux chavirages survenus cette année ont servi de piqures de rappel. Nous ressentons une certaine appréhension. Mais elle est saine pour garder une vigilance permanente ».

Damian Foxall, co-skipper d’Oman Air – Musandam  : « Avant de démarrer une tronçonneuse, il faut bien se rappeler qu’elle coupe. Nous devrons toujours avoir une porte de sortie : réduction de voilure, changement de trajectoire… L’objectif étant que le bateau ne prenne jamais le dessus sur les hommes ».

Sébastien Josse, skipper d’Edmond de Rothschild : « Sur un MOD 70, tout seul, on ne sait quasiment rien faire. La moindre manœuvre nécessite quatre bras et on n’est jamais bien loin des écoutes pour réagir rapidement. Cela implique une grande solidarité dans le duo. La vie à bord est sommaire et bruyante. Le confort passe vraiment au second plan ! »

Charles Caudrelier, co-skipper d’Edmond de Rothschild : « Le parcours est jalonné de passages stratégiques : sortie de la Manche, passage du golfe de Gascogne, anticyclone des Açores, équateur et Pot-au-Noir. Puis nous attraperons  les alizés de l’hémisphère sud avant un final complexe et incertain vers Itajaí. Des rebondissements seront possibles jusqu’au bout ».