Trois leaders dans chaque groupe

Jean Le Cam - Bonduelle
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De fait, la course est relancée entre trois bateaux dans chaque catégorie puisque Bonduelle a profité du ralentissement provisoire de Virbac-Paprec et de Sill & Veolia pour changer du statut : « De premiers du deuxième groupe, nous sommes passés troisièmes du premier groupe. » s’amusait Jean Le Cam (Bonduelle), qui complétait : « La nuit est sublime avec une lune quasiment pleine qui éclaire la route et les quelques grains qui parsèment encore le ciel. A 60 milles devant, on devrait déjà être dans les alizés de Sud Est et comme ils prennent un peu d’Est, ça va être un nouveau départ pour un long bord de débridé. Et nous ne sommes pas les plus à plaindre à cette allure… » C’est donc Sill & Veolia qui a le plus souffert de cette nuit alors que son léger décalage Ouest semblait plus favorable… En tout cas, il reste plus de 1200 milles à couvrir avant Bahia et le match est loin d’être joué entre ces trois bateaux de la dernière génération (Vendée Globe 2004) qui ne devraient plus être inquiétés par le peloton relégué à près de cent milles (Ecover).Côté 50 pieds, la bonne nouvelle vient de la réparation sur le trimaran Jean Stalaven : Pascal Quintin était inquiet lundi quand il a constaté que son safran relevable s’était brisé. Les deux navigateurs ont dû installer en pleine mer dans un clapot encore formé, une pelle de rechange : Pascal a enfilé sa combinaison de survie pour engager le gouvernail sous la coque pendant que Raphaël Sohier installait la mèche, tout ça avec un système de cordage de sécurité… Mais le leader Crêpes Whaou ! est toujours à plus de 1000 milles devant et vise un passage du Pot au Noir sur le 26° Ouest pour couper la route du peloton des monocoques Imoca (Ecover, Skandia, ProForm). Et chez les monocoques de 50 pieds, Gryphon Solo est toujours loin devant Vedettes de Béhat qui navigue dans un vent faible et qui doit désormais se méfier de Artforms qui effectue un retour spectaculaire après son arrêt à Lorient : il a déjà grappillé cent milles en trois jours…Enfin, les trois trimarans de tête sortent d’un Pot au Noir peu actif à terre mais très instable car s’il semble clair que les conditions d’alizés de Sud Est s’installent, elles n’ont pas encore une stabilité rassurante : « On vient de tomber dans une pétole, tu n’imagines pas ! D’un coup, alors que nous naviguions au près avec un vent de secteur Sud Est, un ciel dégagé, une superbe lune qui éclaire la mer comme un lampadaire… On est collé ! » s’inquiétait Pascal Bidégorry (Banque Populaire). Autre bateau, autre son de cloche : « On est sorti du Pot au Noir dans la soirée de lundi : temps pourri, pluie, ciel plombé, vent instable… et d’un seul coup, une brise de secteur Sud, un ciel qui change, un clapot qui s’organise. Le régime des alizés du Sud Est n’est pas encore très stable mais ça se met en place. Une page se tourne… » précisait Hugues Destremau (Géant). Et à bord du troisième larron : « On en est sorti depuis peu de temps et on est bien calé avec 15 nœuds de vent de Sud Est. Normalement, notre position au vent de la flotte (plus à l’Est) est favorable pour ce long bord de près (650 milles) vers l’île d’Ascension. C’est une bonne opportunité pour se recaler sur la route des deux autres, surtout par rapport à Géant. Bonne opération pour Gitana 11 donc puisque nous avions 200 milles de retard avant le Pot et maintenant, seulement une trentaine de milles sur Banque Populaire… Ce n’est pas fini ! » précisait Yann Guichard (Gitana 11). Quant à Gitana X, il persiste sur sa route africaine qui semble positive puisque Thierry Duprey du Vorsent et Erwan Le Roux n’étaient pas encore dans le Pot au Noir et filaient à plus de 17 nœuds de moyenne. A l’équateur, c’est une nouvelle ligne… de départ !Source Pen Duick

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