Transat Jacques Vabre. Le point sur les Classements

Solidaires en Peloton remporte la cours en Ocean Fifty. En Imoca, Teamwork a perdu du temps pour réparer, en Class40, les dés sont jetés.

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Julien Villion à bord de Teamwork confirme la trajectoire de bateau : ” On a viré hier puis cravaché toute la nuit pour descendre des ténèbres. La dépression qu’on a traversée était un peu velue ! Comme prévu, le petit retard qu’on avait pris dans le front précédent fait qu’on s’est retrouvés plus nord que ce qu’on aurait voulu. C’était donc bien intense ! On a eu quelques malheurs qui nous ont bien handicapés, il a fallu les résoudre cet après-midi quand ça a enfin molli. On a donc du faire une petite pause dans notre cavalcade pour s’en occuper. On a essayé de faire au plus vite mais c’est toujours rageant de perdre du temps en chemin, surtout si ces minutes sont précieuses à la fin. On est repartis à fond et au maximum de nos possibilités. On va pouvoir se lâcher maintenant, ça glisse enfin ! “
Le bateau file sur la Martinique mais pas à la vitesse du groupe du sud qui tient toujours une cadence élevée entre Paprec-Arkea et For People. Jérémie Beyou sur Charal a confirmé des problèmes de genaker qu’il ne peut plus utiliser. For the plant en profite et revient avec Initiatives Coeur qui fait une superbe course. Non loin, V&B Monbanna est dans la cours et tient son rang.

Les plans Koch-Finot Conq, menés respectivement par Thomas Ruyant/Morgan Lagravière et Yoann Richomme/Yann Eliès, devancent donc le tandem Goodchild/Koch dans les alizés, en direction de la Martinique. Ce jeudi, For People avait encore 1 190 milles à parcourir. Paprec Arkéa n’était qu’à 25 milles de son tableau arrière et For The Planet (l’ex-LinkedOut), à 70. Un podium provisoire intéressant pour le designer-marin Antoine Koch. “Je suis évidemment heureux de voir les deux bateaux en tête de flotte”, confie-t-il à la Classe. “C’est formidable de voir qu’ils sont performants dans ces conditions de course. Très souvent, pendant les entraînements d’été en Bretagne, vous avez un plan d’eau plat avec un vent moyen et vous ne naviguez qu’au près ou au portant. Vous n’avez donc pas une vision réelle. C’est pourquoi, c’est positif de voir qu’ils se comportent bien en conditions de course, que ce soit dans des vents forts comme au départ et au portant dans les alizés comme maintenant. Cela est prometteur pour l’avenir de ces bateaux“, poursuit-il. “D’autant plus qu’ils sont surtout conçus pour des vents portants plus forts et que nous n’avons eu que des alizés modérés jusqu’ici. Ils semblent déjà être assez rapides, avec la capacité de naviguer peut-être un peu plus bas que les autres.

En Class40, Groupe Snef au nord va commencer à toucher les bénéfices de sa position avec plus de vent et mieux orienté. Il devance Amarris et Crédit Mutuel. Au sud la flotte se regroupe mais Alle Grande Pirreli et Ibsa restent les plus à l’ouest et bien placés.