Temenos II sur des rails

    Le nouveau Temenos
    DR

    Si les choix cruciaux, à savoir notamment celui de l’architecte et du chantier ont été faits durant l’été, les derniers choix techniques importants viennent d’être validés seulement en ce début d’année 2006, alors que la coque et le pont sont en voie de finition en Nouvelle-Zélande. Une orientation et un environnement de travail qui conviennent parfaitement au skipper : «Temenos sera le premier d’une nouvelle génération de 60 pieds open, les mois qui viennent de s’écouler m’ont un peu "remis au sec" mais ce n’était pas pour me déplaire ! J’ai souhaité dès le début de ce nouveau projet, m’investir auprès des architectes et ingénieurs pour la conception du nouveau Temenos ; Je me passionne pour ces études et réflexions théoriques, pour les applications pratiques et directes qui en découlent et j’ai énormément appris au cours de ces derniers mois. C’était crucial pour moi d’avoir la possibilité de suivre, comprendre et m’exprimer aussi par rapport à mon expérience de navigateur ; J’ai pu le faire mais la quantité et la qualité des échanges ont été bien supérieures à ce que je croyais possible

    - Publicité -

    Salué par le Cruising Club Suisse pour son parcours et ses performances, le skipper s’est vu décerner le titre de marin de l’année 2005 au mois de décembre dernier à l’occasion de l’assemblée générale du célèbre club suisse. Avec la mise à l’eau du nouveau Temenos prévue au mois de juin prochain, les yeux du skipper sont tournés vers 2006, une année qui s’annonce sous les meilleurs auspices. A quelques semaines de son départ en Nouvelle-Zélande, Dominique nous donne quelques nouvelles de son monocoque qui au fil des semaines prend forme au sein du chantier Southern Ocean Marine.

    Depuis le 17 octobre, date du démarrage de la construction, de nombreuses étapes ont été franchies avec succès. Son moule terminé, la coque a été passée au four avant Noël. Le skipper qui suit avec attention ces différentes étapes, tire un premier bilan très satisfaisant de ces deux mois de construction. «La polymérisation a été bonne, et la coque est sortie au poids prévu; Elle a été retournée puis placée dans les conformateurs. Les cloisons ont commencé à être posées à l’intérieur. Le moule de pont est en passe d’être terminé et l’on devrait assister à l’assemblage coque pont d’ici un mois et demi environ

     Autre motif important de satisfaction pour le skipper, le chantier est dans les temps et respecte le planning de construction fixé. «C’est appréciable, on est très contents de suivre les avancées de Temenos, la construction de ce type de bateau représente plus de 20 000 heures de travail, et nécessite une excellente coordination des nombreux intervenants et c’est plutôt rare de voir ces gros chantiers tenir les délais et d’autant plus rare de les voir même prendre un peu d’avance, comme c’est actuellement le cas !»

    Pour Dominique, ces prochaines semaines seront consacrées au dessin de l’ensemble du jeu de voiles. La construction du mât devant démarrer sous une quinzaine de jours, il faut que dans le même temps le plan de voilure ait été défini pour permettre d’arrêter le dessin du gréement, une étape cruciale qui monopolise simultanément skipper, architectes, voilerie et fabriquant du mât. Pour ce nouveau défi, Dominique a renouvelé sa confiance à la voilerie Incidence de La Rochelle, une décision qui pérennise à une collaboration démarrée en 2001.  «Il y a plusieurs voileries capables de réaliser de bons jeux de voiles mais le choix d’Incidence s’est imposé pour plusieurs raisons. C’est une équipe de qualité, aux solutions techniques éprouvées, on sait que l’on peut leur faire entièrement confiance pour un suivi à long terme. La voilerie est située à la Rochelle, où sera basé Temenos dès son arrivée en France. De ce fait, ils sont très réactifs, peuvent venir naviguer régulièrement à bord du bateau et intervenir très facilement et à tout moment sur les voiles. Le premier jeu sera livré en Nouvelle-Zélande pour les premiers essais de Temenos au début du mois de juin prochain.»

     A l’horizon du mois de février, le départ en Nouvelle-Zélande devrait permettre à Dominique de concrétiser un projet qui jusqu’alors s’était limité à une démarche intellectuelle. «Depuis plusieurs mois je n’ai pas arrêté une minute. Je passe beaucoup de temps derrière mon ordinateur et au téléphone à valider et coordonner les plans et actions de chacun. Pour l’instant je vis la construction par l’intermédiaire de mon seul écran d’ordinateur, et aujourd’hui j’ai vraiment hâte d’enfin toucher le bateau du doigt, de pouvoir un peu prendre les outils, et de prendre une part plus concrète au sein du projet. C’est également très important pour l’équipe d’avoir une bonne connaissance et une excellente maîtrise de tout ce qui est installé à bord afin de pouvoir en assurer la maintenance plus tard.»

    Mais avant cela, de nombreux aspects logistiques restent encore à finaliser, des contacts avec les nombreux fournisseurs basés en Europe, aux dernières commandes à passer, sans oublier la préparation et la mise en place de la logistique du retour de Temenos à La Rochelle, prévue dès le mois d’août.

    Source Temenos